- CochonouNiveau 9
Tivinou a écrit:Personnellement, je suis très en colère quand je découvre des listes de lectures cursives au choix dans les descriptifs. Je comprends ton argument. Mais ce n'est pas parce que tu n'as pas besoin de connaître les œuvres que c'est le cas des collègues qui seront amenés à évaluer tes élèves. Tu leur rajoutes volontairement du travail. C'est important que tu en aies conscience.
Et je ne pense pas non plus que parler avec finesse de ce qu'on n'a pas lu fasse partie des compétences attendues d'un futur enseignant de lettres.
Je peux comprendre (en partie) cette position. Cela dit, je ne peux m'empêcher de voir dans ce genre de réaction une certaine difficulté à comprendre l'esprit de la nouvelle épreuve orale.
Dans la circulaire du 23/07/2020, il est clairement écrit que "le candidat réagit aux relances de l'examinateur qui, prenant appui sur la présentation du candidat et sur les éléments qu'il a exposés, évalue les capacités à dialoguer, à nuancer et à étoffer sa réflexion, à défendre son point de vue sur la base de la connaissance de l'œuvre. L'examinateur ne revient pas sur la première partie de l'épreuve. Evitant les questions fermées et trop ponctuelles, il conduit l'entretien de manière ouverte, en dialoguant avec le candidat de manière à lui permettre d'expliquer, de justifier et ainsi de défendre son choix." En outre, dans un document de travail mis en ligne sur un site académique, il est précisé que "l’examinateur «ne revient pas sur la première partie de l’épreuve» et «évit[e] les questions fermées et trop ponctuelles»: la deuxième partie de l’épreuve orale est distincte de la première et s’inscrit dans le cadre défini par la présentation initiale du candidat. Il ne s’agit donc ni d’un contrôle de lecture, ni d’une vérification des connaissances. Le candidat est évalué sur sa capacité à entrer dans l’échange, à témoigner de son expérience de lecteur, à argumenter, à s’exprimer et à tisser des liens entre une lecture littéraire et le monde".
Je comprends que l'on puisse se sentir un peu mal à l'aise lorsque l'on doit évaluer un élève qui présente une oeuvre que l'on ne connaît pas ou que l'on connaît mal. Je trouve aussi admirable de vouloir lire toutes les oeuvres dont les élèves vont parler. Cependant, compte tenu de la façon dont l'épreuve est pensée, cela n'est pas une nécessite et je trouve dommage d'en vouloir aux collègues qui proposent des lectures variées alors que l'on s'impose des contraintes qui ne sont pas une nécessité absolue. Je trouve aussi profondément triste de se mettre très en colère (sic) contre des collègues qui encouragent la lecture cursive en proposant des oeuvres variées, conformément aux programmes qui disent très clairement que l'enseignant propose "au moins" quatre lectures cursives, ce qui permet à tous ceux qui le souhaitent d'en proposer davantage.
- LDRNiveau 6
Cochonou a écrit:Je comprends que l'on puisse se sentir un peu mal à l'aise lorsque l'on doit évaluer un élève qui présente une oeuvre que l'on ne connaît pas ou que l'on connaît mal. Je trouve aussi admirable de vouloir lire toutes les oeuvres dont les élèves vont parler. Cependant, compte tenu de la façon dont l'épreuve est pensée, cela n'est pas une nécessite et je trouve dommage d'en vouloir aux collègues qui proposent des lectures variées alors que l'on s'impose des contraintes qui ne sont pas une nécessité absolue. Je trouve aussi profondément triste de se mettre très en colère (sic) contre des collègues qui encouragent la lecture cursive en proposant des oeuvres variées, conformément aux programmes qui disent très clairement que l'enseignant propose "au moins" quatre lectures cursives, ce qui permet à tous ceux qui le souhaitent d'en proposer davantage.
MERCI !
J'attends davantage de mes choix pédagogiques qu'ils correspondent à ce que les élèves doivent développer en termes de compétences et, si possible, en termes de plaisir de lecture. Que les élèves y trouvent leur compte, c'est le principal - jamais je ne serai en colère de devoir travailler un peu plus à cette condition. J'avoue que le fait que des collègues fassent le choix de se méprendre quant à l'esprit de cette deuxième partie de l'épreuve et ressentent à mon égard une profonde "colère" n'a absolument aucune conséquence sur moi.
De même, et pour en finir avec ce débat qui m'avait déjà tellement attristé, pour reprendre les termes de Cochonou et demeurer dans l'euphémisme, que j'avais au début fait le choix de ne pas répondre, je n'ai jamais en commission d'entente entendu un.e collègue exprimer sa profonde "colère" devant des listes à choix multiple dans les descriptifs. Si cela arrive, je suppose que ce sera l'occasion d'en débattre.
- TivinouDoyen
Cochonou a écrit: je ne peux m'empêcher de voir dans ce genre de réaction une certaine difficulté à comprendre l'esprit de la nouvelle épreuve orale.
Je vous remercie pour la leçon, vraiment. Moi qui ai du mal à lire et à comprendre les IO vous m'aidez grandement.LDR a écrit: J'avoue que le fait que des collègues fassent le choix de se méprendre quant à l'esprit de cette deuxième partie de l'épreuve et ressentent à mon égard une profonde "colère" n'a absolument aucune conséquence sur moi.
Nous n'avons manifestement pas les mêmes IA-IPR. Les nôtres nous rappellent dans la lettre de rentrée que chaque enseignant de lettres, qu'il travaille en collège ou en lycée, qu'il ait ou non des premières, doit avoir lu toutes les œuvres au programme.LDR a écrit: La consigne est également transmise pour la correction de l'épreuve écrite où je doute que les professeurs lisent, en deux jours, au minimum les trois œuvres de l'objet d'étude sur lequel porte la dissertation.
- DeliaEsprit éclairé
Une aide précieuse — et un vrai plaisir de lecture : Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? de Pierre Bayard, aux éditions de Minuit.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- LDRNiveau 6
Tivinou a écrit:Cochonou a écrit: je ne peux m'empêcher de voir dans ce genre de réaction une certaine difficulté à comprendre l'esprit de la nouvelle épreuve orale.Je vous remercie pour la leçon, vraiment. Moi qui ai du mal à lire et à comprendre les IO vous m'aidez grandement.LDR a écrit: J'avoue que le fait que des collègues fassent le choix de se méprendre quant à l'esprit de cette deuxième partie de l'épreuve et ressentent à mon égard une profonde "colère" n'a absolument aucune conséquence sur moi.
C'est quand même sidérant. :lol:
Je suis venu sur ce fil partager mes choix de textes dans l'espoir, comme cela a pu être fait par un membre, d'avoir un retour sur le contenu de ce parcours associé et de l'oeuvre. Au final, j'ai récolté des assertions péremptoires sur ma pratique pédagogique auxquelles j'ai pris le temps de répondre en m'appuyant surtout sur mon expérience et non sur des vérités toutes faites. A aucun moment, je n'ai émis des assertions aussi fermées quant aux collègues faisant le choix de ne faire qu'une œuvre cursive. Finalement, c'est moi qui suis donneur de leçons.
Ce forum et certains de ses membres mécontents qu'on ait l'affront de leur rétorquer quand on est en désaccord avec eux ne m'auront pas manqué.
Bonne continuation.
Merci aux quelques collègues pour leurs partages d'idées et de textes potentiels.
- TivinouDoyen
LDR a écrit:Tivinou a écrit:Cochonou a écrit: je ne peux m'empêcher de voir dans ce genre de réaction une certaine difficulté à comprendre l'esprit de la nouvelle épreuve orale.Je vous remercie pour la leçon, vraiment. Moi qui ai du mal à lire et à comprendre les IO vous m'aidez grandement.LDR a écrit: J'avoue que le fait que des collègues fassent le choix de se méprendre quant à l'esprit de cette deuxième partie de l'épreuve et ressentent à mon égard une profonde "colère" n'a absolument aucune conséquence sur moi.
C'est quand même sidérant. :lol:
Je suis venu sur ce fil partager mes choix de textes dans l'espoir, comme cela a pu être fait par un membre, d'avoir un retour sur le contenu de ce parcours associé et de l'oeuvre. Au final, j'ai récolté des assertions péremptoires sur ma pratique pédagogique auxquelles j'ai pris le temps de répondre en m'appuyant surtout sur mon expérience et non sur des vérités toutes faites. A aucun moment, je n'ai émis des assertions aussi fermées quant aux collègues faisant le choix de ne faire qu'une œuvre cursive. Finalement, c'est moi qui suis donneur de leçons.
Ce forum et certains de ses membres mécontents qu'on ait l'affront de leur rétorquer quand on est en désaccord avec eux ne m'auront pas manqué.
Bonne continuation.
Merci aux quelques collègues pour leurs partages d'idées et de textes potentiels.
Je t'explique que, personnellement, j'ai besoin de connaître au moins un peu les œuvres sur lesquelles j'interroge, et que les longues listes me mettent en colère parce qu'elles ne me facilitent pas la tâche à un moment de l'année où je suis épuisée par les convocations diverses. Tu réponds en m'accusant de me méprendre sur l'esprit de la nouvelle épreuve et c'est moi qui formule des assertions péremptoires.
Tu n'acceptes visiblement le désaccord que quand il vient de toi.
- The PaperHabitué du forum
Sauf que le collègue, lui, a lu le bouquin.LDR a écrit:Quand je discute livre avec un collègue, de Lettres notamment, je ne vérifie pas ses connaissances quant à cette oeuvre. J'attends une conversation nuancée, riche, intéressante et ouverte à l'avis de l'autre. Je n'en attends guère plus avec les élèves que j'interroge au bac.
Il doit y avoir un équilibre à trouver entre d'un côté des questions pointilleuses et de l'autre une bienveillance vis-à-vis du bagou qui ne s'appuie que sur une vague connaissance de l'œuvre à partir d'un résumé chopé sur internet. Or, quand le prof ne connaît pas le livre, il ne peut pas en juger correctement et il en est réduit à poser les deux ou trois mêmes questions qui reviennent sans arrêt : quel personnage a votre préférence et pourquoi ? Pouvez-vous faire un lien avec l'actualité ?... Questions auxquelles il est facile de répondre quelque chose de potable sans avoir lu l'œuvre en s'étant un peu préparé.
Je trouve ça terrible. Et en fait, Cochonou et toi avez raison quand vous dites que c'est l'état d'esprit de l'épreuve depuis la réforme du lycée. On nous dit de ne plus faire correctement notre travail ; il y a des profs à qui ça fait mal, j'en fais partie et je comprends tout à fait l'exaspération de Tivinou.LDR a écrit:Et si je me fais berner, je me dis qu'il aura su parler avec conviction et finesse d'une oeuvre qu'il n'a pas lue ; qualité qu'on exige aussi de tout bon étudiant de Lettres préparant les concours de l'enseignement.
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- eliamEsprit éclairé
Je donne un exemple concret pour me faire mieux comprendre : j'interroge sur un livre de Tanguy Viel l'article ... ( désolée, je ne me souviens plus du numéro), j'ai eu le temps de lire le livre. Je m'appuie sur ce que me présente les candidats. Ils ont lu l'œuvre qui leur a plu. Mais n'ont rien compris à la situation : sans le contexte de crise que le lecteur construit à partir de la description impossible de comprendre la réaction du juge. Certains élèves pensent que l'histoire se déroule pendant le procès. Or, il s'agit de l'instruction. D'autres m'expliquent que le juge est pleinement dans son rôle alors que la figure du juge n'est là que comme représentation du lecteur etc.
Et s'il n'y avait que moi, mais sur d'autres œuvres, des collègues de mon jury ( cette année, mon exemple précédent à deux ans) ont interrogé de la même façon et se sont rendus compte des mêmes genres de contresens. Alors, c'est sûr, quand on a pas lu l'œuvre on peut discuter de tas de choses sauf de la compréhension fine du livre.
Et s'il n'y avait que moi, mais sur d'autres œuvres, des collègues de mon jury ( cette année, mon exemple précédent à deux ans) ont interrogé de la même façon et se sont rendus compte des mêmes genres de contresens. Alors, c'est sûr, quand on a pas lu l'œuvre on peut discuter de tas de choses sauf de la compréhension fine du livre.
- zigmag17Guide spirituel
"Savoir parler avec conviction et finesse d'une oeuvre qu'on n'a pas lue " est une "qualité qu'on exige de tout bon étudiant de Lettres (sic) préparant les concours de l'enseignement"? Vraiment?LDR a écrit:J'en profite pour répondre à ces quelques remarques:The Paper a écrit:Les listes, ça alourdit beaucoup la charge de travail en fin d'année au moment des oraux.LDR a écrit:En lecture cursive, j'ai décidé de proposer une liste de romanseliam a écrit:Les listes aux choix nuisent à la majorité des élèves. A l'entretien, ils connaissent leur œuvre mais ne sont pas capables de répondre aux questions qui leur demandent un réflexion ou une mise en perspective même simple. Évidemment les élèves brillants, eux s'en sortent. Ça m'a fait mal au cœur de ne pas pouvoir monter la note d'élèves sérieux. J'ai interrogé sur 3 femmes puissantes et les impatientes. Ça a rarement donné quelque chose.
Je n'aurai pas la prétention d'affirmer que telle ou telle pratique pédagogique fait loi, bien au contraire. Au bout du compte, chacun fait comme il le souhaite.
Toute mon équipe de Lettres propose une liste plus ou moins importante sur au moins un objet d'étude, pas la totalité. J'ai personnellement énormément travaillé le carnet de lecture dans lequel les élèves ont pu s'entraîner sur les différentes questions qu'on serait amené à leur poser au moment de l'épreuve orale ; la correction personnalisée leur permettait ainsi de se situer. Aucun d'eux ne s'est plaint de cette manière de faire, bien au contraire: le programme limitatif ferme déjà beaucoup de perspectives pour des élèves peu tournés vers la lecture et leur laisser le choix m'a semblé intéressant tant pour eux que pour les retours en classe. Certains en ont même lu plusieurs à chaque fois. Les notes au bac ne me semblent pas favoriser les élèves ayant fait le choix d'une oeuvre unique dans un objet d'étude à l'inverse d'autres qui auraient fait le choix d'une lecture parmi une liste. Je garde également en tête que pour beaucoup d'élèves, il s'agit de la dernière année qu'ils passeront avec un.e professeur.e de Lettres ; l'ancien programme permettait de leur faire prendre conscience que la littérature contemporaine existe et qu'il suffit parfois d'entrer dans une librairie et se laisser guider par sa curiosité. Je commande les oeuvres des élèves dans la librairie de ma ville et tous sont obligés de s'y rendre pour aller les récupérer et régler. Nombreuses sont les fois où les librairies me disent qu'ils ont été sollicités par l'un d'entre eux hésitant entre deux oeuvres. Le fait même qu'un.e élève s'adresse aux librairies pour être guidé.e est une petite victoire dans mon lycée qui accueille 80% d'élèves issus de l'éducation prioritaire.
Quant à mon expérience d'examinateur, je n'ai absolument pas rencontré ce qui est décrit par Eliam. Au contraire ; les élèves étaient investis et assez contents de présenter une oeuvre qu'ils avaient aimée. C'était l'occasion pour moi de discuter avec eux des raisons de leur choix, du processus de sélection (librairie, conseils du professeur, critiques, première et quatrième de couverture, premières pages), et de leur demander les raisons pour lesquelles ils avaient éliminé d'autres oeuvres ou laissé de côté l'oeuvre au programme. Bien loin de moi la folle idée de (re)lire toutes les oeuvres proposées par mes collègues: je préfère de loin découvrir une oeuvre par la voix d'un élève que de faire de cette partie de l'épreuve un idiot contrôle de connaissances qui n'est absolument pas dans l'esprit de l'exercice. Il m'est arrivé bien des fois de sortir des épreuves orales et de me précipiter en librairie pour acheter une oeuvre très bien présentée par un élève. Je pense en revanche pouvoir déterminer si un élève, ou non, a réellement lu une oeuvre et surtout s'il est en mesure d'argumenter et de proposer une réflexion à son sujet. Et si je me fais berner, je me dis qu'il aura su parler avec conviction et finesse d'une oeuvre qu'il n'a pas lue ; qualité qu'on exige aussi de tout bon étudiant de Lettres préparant les concours de l'enseignement.
Donc non, d'après mon expérience seulement, les listes au choix ne "nuisent" pas à la majorité de mes élèves ou de ceux que j'ai interrogés, ni n'alourdissent mon travail de correcteur. Bien au contraire.Hapo a écrit:LDR a écrit:Bon.
Pour ma part, deux lectures linéaires en parcours associé: la marginalité physique, avec L'Homme qui rit.
Quel extrait de cette œuvre choisis-tu ?
Car le texte de la description est riche, pertinent, mais me semble correspondre bien peu aux "plaisirs du romanesque".
Après, je ne sais pas trop, j'ai du mal à définir très précisément "romanesque", à savoir si l'on parle d'intrigues, de suspens, d'action, ou si la description d'un personnage hors du commun suffit à entrer dans cette case.
Tout dépend, Hapo, des définitions sur lesquelles on fait reposer notre parcours associé. Le mieux serait même, sur un objet d'étude, de proposer plusieurs textes aux élèves et choisir avec eux les deux ou trois du parcours qui correspondraient le mieux à la(aux) définition(s) retenue(s). Manque de temps, hélas ; je garde l'idée à l'esprit, toutefois.
J'ai encore le temps de bien ficeler cette séquence qui devrait commencer après les vacances de Noël. Je n'ai donc pas encore délimité précisément les extraits, notamment pour Victor Hugo. Ce que j'ai pu pour l'instant comprendre du parcours, c'est qu'il y aurait aussi un plaisir à parler de la marge, des personnages à la marge. Plaisir de romancier.ère ; plaisir de lecteur.trice ; plaisir de narrateur.trice (et je pense ici au récit intradiégétique de Des Grieux, mais aussi à ces multiples narrations qui malmènent les personnages) ; plaisir de la critique? (je n'irai pas aussi loin avec une 1ère ST2S.) A ce plaisir peut s'opposer ou venir nuancer la notion de vraisemblance, également, ou de morale.
Chez Despentes, dans le monologue intérieur final, en dehors de la marge que peut représenter Vernon, il y a aussi ce plaisir de l'autrice de déclamer en rapsodie cette vision crue de la société qui l'entoure ; une forme de plaisir à attaquer les facettes de la société qui l'entoure auxquelles appartiennent aussi ses lecteurs. Quant à Hugo, il y a le plaisir-coupable que de s'approcher du monstre, de le décrire, de l'admirer ; le plaisir de se faire peur à soi-même.
D'ici mes préparations automnales, il n'est cependant pas impossible que j'amende ce corpus voire que je m'essaye, si la classe me le permet, à ce choix de deux textes parmi un corpus de quatre ou cinq selon la définition du parcours que nous aurons arrêtée en classe.
Bon sang.
- CasparProphète
Il faut relire Pierre Bayard: Comment parler des livres qu'on n'a pas lus ?
- zigmag17Guide spirituel
Caspar a écrit:Il faut relire Pierre Bayard: Comment parler des livres qu'on n'a pas lus ?
Oui, Delia l'a signalé aussi plus haut . Je ne l'ai pas lu. Il pourrait faire partie des livres dont je pourrais essayer de parler avec finesse et entendement sans le lire mais je ne m'y risquerai(s) pas. Ce genre de sport is not my cup of tea!
Aussi en noté-je la référence pour ma PAL!!
Et merci pour ce rappel, j'en avais entendu parler lorsqu'il a paru puis ça a fait pschitt, j'ai zappé !
- eliamEsprit éclairé
Délia t'a grillé.
Edit : et Zigmag m'a grillée.
Re edit : j'ai beaucoup aimé du même Pierre Bayard Qui a tué Roger Ackroyd ?. je recommande chaudement.
Edit : et Zigmag m'a grillée.
Re edit : j'ai beaucoup aimé du même Pierre Bayard Qui a tué Roger Ackroyd ?. je recommande chaudement.
- zigmag17Guide spirituel
eliam a écrit:Délia t'a grillé.
Edit : et Zigmag m'a grillée.
Re edit : j'ai beaucoup aimé du même Pierre Bayard Qui a tué Roger Ackroyd ?. je recommande chaudement.
Pareil: j'avais eu vent de ce titre mais je l'ai pas lu.
Bon je vais lire les deux!
- HapoNiveau 4
Je recommande également ce deuxième titre.eliam a écrit:Délia t'a grillé.
Edit : et Zigmag m'a grillée.
Re edit : j'ai beaucoup aimé du même Pierre Bayard Qui a tué Roger Ackroyd ?. je recommande chaudement.
Dommage qu'il y ait tout un versant psychanalytique dans ses analyses (notamment dans la deuxième partie il me semble). Le reste est de très bonne qualité.
- CasparProphète
Hapo a écrit:Je recommande également ce deuxième titre.eliam a écrit:Délia t'a grillé.
Edit : et Zigmag m'a grillée.
Re edit : j'ai beaucoup aimé du même Pierre Bayard Qui a tué Roger Ackroyd ?. je recommande chaudement.
Dommage qu'il y ait tout un versant psychanalytique dans ses analyses (notamment dans la deuxième partie il me semble). Le reste est de très bonne qualité.
J'avais loupé le post de Délia en effet. De Pierre Bayard aussi: Comment améliorer les œuvres ratées ?
- zigmag17Guide spirituel
Caspar a écrit:Hapo a écrit:Je recommande également ce deuxième titre.eliam a écrit:Délia t'a grillé.
Edit : et Zigmag m'a grillée.
Re edit : j'ai beaucoup aimé du même Pierre Bayard Qui a tué Roger Ackroyd ?. je recommande chaudement.
Dommage qu'il y ait tout un versant psychanalytique dans ses analyses (notamment dans la deuxième partie il me semble). Le reste est de très bonne qualité.
J'avais loupé le post de Délia en effet. De Pierre Bayard aussi: Comment améliorer les œuvres ratées ?
Apparemment il en a écrit pas mal du même tonneau. Comme j'aime bien lire des séries du même auteur - et posséder les ouvrages que je lis-, je crois que je vais m'armer de patience pour tous les acheter en même temps, parce que si j'en crois les résultats de mes investigations peu d'entre eux ont paru en format poche hélas! Et je pense que ça me plaira
- eliamEsprit éclairé
Tu dois pouvoir les trouver d'occasion sur momox ou rakuten. Ça te permettra de ne pas y laisser ta chemise.
- zigmag17Guide spirituel
J'ai regardé déjà, je suis fan de Momox! Mais ils ne sont pas donnés, ça doit être rare ( donc cher) car sans doute pas réédité. Je vais surveiller!
- CaballeraNiveau 4
Je reviens à la charge question cursive. (Parce que je cherche des alternatives possibles à Zola / V.H, que j'ai tendance à donner beaucoup.)
1/ Quelqu'un a-t-il lu Les grands chemins, de Giono? Est-ce une bonne idée?
2/ (Je rêve, mais...) Moi, avec un intitulé pareil, je n'arrête pas de penser à Arsène Lupin. (Il y a le choix: romans, recueils...) Est-ce que cela vous paraît jouable, ou est-ce que les élèves risqueraient de se faire retoquer parce que l'oeuvre n'est pas assez littéraire?
Merci par avance!
1/ Quelqu'un a-t-il lu Les grands chemins, de Giono? Est-ce une bonne idée?
2/ (Je rêve, mais...) Moi, avec un intitulé pareil, je n'arrête pas de penser à Arsène Lupin. (Il y a le choix: romans, recueils...) Est-ce que cela vous paraît jouable, ou est-ce que les élèves risqueraient de se faire retoquer parce que l'oeuvre n'est pas assez littéraire?
Merci par avance!
- TivinouDoyen
J'avais pensé aussi à Arsène Lupin ! Je m'oriente vers la Vie devant soi / l'Écume des jours / le Baron perché . Pas de choix bien arrêté pour le moment !
- The PaperHabitué du forum
Quoi que l'examinateur pense de ton choix de cursive, son avis ne devrait pas avoir d'incidence sur sa façon de juger les candidats.Caballera a écrit:Moi, avec un intitulé pareil, je n'arrête pas de penser à Arsène Lupin. (Il y a le choix: romans, recueils...) Est-ce que cela vous paraît jouable, ou est-ce que les élèves risqueraient de se faire retoquer parce que l'oeuvre n'est pas assez littéraire?
Merci par avance!
Et puis, Lupin, je trouve ça très littéraire (même s'il est vrai que l'œuvre est inégale). Quand on étudiait La princesse de Clèves, j'utilisais un extrait de 813 en lecture linéaire pour le parcours "Individu, morale et société" et le texte était riche.
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- CaballeraNiveau 4
Ah, super, merci à vous deux! (The Paper, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'intuition que tu y serais favorable...)
Quant à ce que l'examinateur penserait... hm, c'est arrivé que mes élèves soient interrogés sur la pertinence de "Nous sommes tous des féministes", parce que l'oeuvre ne serait pas assez littéraire. (Ce qui me donne envie de rétorquer que l'oeuvre de Gouges est bien plus intéressante / importante qu'accomplie artistiquement...) J'y réfléchirai en amont, et voilà!
Quant à ce que l'examinateur penserait... hm, c'est arrivé que mes élèves soient interrogés sur la pertinence de "Nous sommes tous des féministes", parce que l'oeuvre ne serait pas assez littéraire. (Ce qui me donne envie de rétorquer que l'oeuvre de Gouges est bien plus intéressante / importante qu'accomplie artistiquement...) J'y réfléchirai en amont, et voilà!
- The PaperHabitué du forum
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- BotticelliNiveau 7
Pour la lecture cursive, je pensais au Tour d'écrou d'Henry James.
- telmoukNiveau 5
Bonjour tout le monde,
A mon tour de me remettre au travail... Avez-vous déjà réfléchi à vos lectures d'ensemble dans Manon Lescaut ?
A mon tour de me remettre au travail... Avez-vous déjà réfléchi à vos lectures d'ensemble dans Manon Lescaut ?
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