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- Niang973Habitué du forum
Les arguments avancés par ylm et @Franck059 sont pertinents .
je note l'idée du support papier pour les élèves qui n'ont pas d'ordinateur à la maison ni de téléphone portable personnel ( oui oui çà existe, je confirme).
Merci pour vos échanges
je note l'idée du support papier pour les élèves qui n'ont pas d'ordinateur à la maison ni de téléphone portable personnel ( oui oui çà existe, je confirme).
Merci pour vos échanges
- InvitéInvité
Niang973 a écrit:Les arguments avancés par ylm et @Franck059 sont pertinents .
je note l'idée du support papier pour les élèves qui n'ont pas d'ordinateur à la maison ni de téléphone portable personnel ( oui oui çà existe, je confirme).
Merci pour vos échanges
Tu peux me contacter par message privé pour savoir où obtenir les prix les plus bas en ligne pour rassembler les cours dans une brochure reliée.
Idem pour les cours de maths (niveaux 4ème et 3ème uniquement).
- InvitéInvité
Je recentre sur la question initiale :m1m2m3 a écrit:Bonjour à tous,
Voila plusieurs collègues de langues font des cours en classe inversée ou accompagnée ( je sais pas si il existe une différence entre les deux) qui me semblent basées sur pas mal de projets ( vidéo, lettres, blogs, ... ) et j'ai du mal à voir comment il est possible de mettre sa en place en cours de maths.
Avez vous des expériences ou exemples ? Je me renseigne par curiosité ou pour expérimentation si çelà me convient!
Merci
PS: pour ceux qui non jamais compris ce principe ( qui me laisse dubitatif, pour le moment) l'élève regarde un vidéo chez lui qui explique le cours et fait des exercices en classe.
Attention ceci est un résumé très bref d'un principe qui veut mettre l'élève au centre de ses apprentissages.
1) J'expérimente depuis 2 ans maintenant. J'en suis satisfait, la majorité de mes élèves aussi, ainsi que leurs parents (je les ai consultés avant puis après l'expérimentation).
2) Pour simplifier, la classe inversée, c'est la leçon à la maison, les exercices en classe (voir les pratiques de l'école primaire).
C'est dommage de réduire la leçon au visionnage d'une vidéo. Ce n'est pas selon moi un passage obligé.
3) Il existe toutefois de nombreuses vidéos disponibles en ligne mais cela reste très inégal. Certains éditeurs de manuels commencent à en proposer d'ailleurs. Quand il y en a une de valable, on peut ajouter un lien activable sur le cours PDF.
N'hésite pas à me contacter par message privé au besoin.
- pailleauquebecFidèle du forum
William Foster a écrit:Ceci dit, je suis d'accord avec toi sur la nécessité d'améliorer la transcription du cours, de chercher à optimiser les heures de classe, de pouvoir passer plus de temps avec les élèves à expliquer et reprendre... Et en même temps, les
élèves m'ont dit qu'ils apprécient ces moments de calme en classe où ils recopient le cours, où ils peuvent se poser un peu. Pour moi, l'idéal serait de pouvoir adapter (j'essaye) le contenu de l'heure (copiage de cours, travails en groupe, cherchage d'exercices en solo...) en fonction de leurs capacités de réflexion de l'instant. Sauf que d'une heure à l'autre, d'une semaine à l'autre, ils ne sont pas réceptifs tout pareil, c'est imprévisible (sauf quand tu sais qu'ils auront eu 2h de contrôles juste avant, ou qu'il y a des frites à la cantine juste après l'heure de cours).
Estimer leurs capacités du moment, adapter le contenu de l'heure (exos en classe ou à la maison ? nouveauté ? cours en classe ou à la maison ?) en direct-live, c'est dur mais ça me semble plus naturel comme façon de faire. Et ça demande de ne pas être péremptoire ni en bien ni en mal sur cette histoire d'inversion (mais Superlatif-man reste quand même un bouffon inepte).
C'est exactement ce que je tente de faire.
Je travaille cette manière de procéder depuis au moins 5 ans.
ça m'a demandé de beaucoup progresser.
Cela demande d'avoir en tête plusieurs stratégies.
D'être capable de produire une explication pertinente à la demande au tableau.
De faire des choix en live.
ça se travaille.
Par exemple, je me force de plus en plus à ne pas planifier l'heure, et à ne pas avoir un cours rédigé.
Je sais où j'en suis, et j'ai plusieurs options en tête : un problème, corriger les exos, faire un bout de cours, inventer un exercice, faire du calcul,... et je choisis en live pendant qu'ils s'installent.
Il m'arrive d'ailleurs de changer de plan en cours d'heure.
Franck059 a écrit:Il existerait donc des "faux" cours ? Et de "fausses" explications ?pailleauquebec a écrit:
Et revenir à un vrai cours en classe avec de vraies explications, c'est en option ?
Expliquer, c'est ce que je fais tous les jours en ce qui me concerne, dans l'introduction de la notion, mais aussi dans les exercices d'application de celle-ci. Et à chaque début de cours la question est "Avez-vous des questions au sujet du cours précédent ?".
Croire que ceux qui pratiquent la classe inversée (aux modalités multiples d'ailleurs) ne fournissent pas d'explications à leurs élèves quant au cours, ne serait-ce pas être de mauvaise foi ?
La base c'est d'être capable de produire des explications au tableau (capacité qui se perd de plus en plus avec l'usage du vidéoprojecteur).
Je lis le matin plusieurs cours différents sur le sujet pour avoir en tête plusieurs idées d'explications.
La maîtrise de la mise en page du tableau est fondamentale.
La capacité à écrire en maintenant l'attention dans la classe aussi.
Les TICE sont clairement un frein (power point et pdf figent les choses).
Le cours d'ailleurs est bien meilleur quand il est inventé par le prof. "en live" et adapté aux élèves.
Fondamentalement cela est en contradiction avec la classe inversée où l'on fige le cours "à priori".
C'est cela que j'appelle "produire de vraies explications", qui est bien différent d'expliquer avec l'idée à priori des points de blocages supposés.
Cette voie est cependant difficile :
- elle demande d'être créatif à chaque heure
- il faut de l'énergie pour faire le cours au tableau
- il faut être connecté aux élèves en classe
- les élèves doivent écrire et c'est un effort (ils préfèrent les polys, d'où les bons retours de la classe inversée auprès des parents et des élèves : loi du moindre effort).
Pour moi il y a les mêmes différences entre la cuisine fraiche et surgelée.
Le frais c'est trouver sur le moment les meilleures explications, ça demande plus d'efforts,...
Les polys, power point, pdf, c'est bien plus tranquille mais c'est du congelé.
- AndmaExpert spécialisé
Le moment de prendre le cours est essentiel à mes yeux.
Cela rythme l'heure d'un moment de calme et de synthèse.
De plus, je leur fait parfois rédiger la propriété qu'on vient de découvrir.
Comme pailleaubec, je suis adepte de l'impro, je m'adapte à leur réactions, à leurs questions. Je rajoute des explications dans le cours ou les adapte sur le tas.
Donc les cours tout figés par des polycop , non, c'est pas mon truc.
Je reviens à l'argument du numérique, c'est bien mais pas une fin en soi. Je m'en sers beaucoup, mais ouvrir un bouquin, se servir d'un sommaire, pouvoir travailler n'importe où, dans un parc aux oiseaux, chez mémé, sur son bureau, ou en voiture dans le bus à l'arrache, hé bien c'est plus fun que des tablettes ou des ordis.
Cela rythme l'heure d'un moment de calme et de synthèse.
De plus, je leur fait parfois rédiger la propriété qu'on vient de découvrir.
Comme pailleaubec, je suis adepte de l'impro, je m'adapte à leur réactions, à leurs questions. Je rajoute des explications dans le cours ou les adapte sur le tas.
Donc les cours tout figés par des polycop , non, c'est pas mon truc.
Je reviens à l'argument du numérique, c'est bien mais pas une fin en soi. Je m'en sers beaucoup, mais ouvrir un bouquin, se servir d'un sommaire, pouvoir travailler n'importe où, dans un parc aux oiseaux, chez mémé, sur son bureau, ou en voiture dans le bus à l'arrache, hé bien c'est plus fun que des tablettes ou des ordis.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- pailleauquebecFidèle du forum
Là où le numérique c'est bien, c'est que j'ai le cours de pythagore en 20 versions sur la tablette et le portable. Des centaines d'exercices sur le thème.
J'ai des centaines d'ouvrages de maths numérisés, des dizaines de manuels,...
La richesse de cette énorme bibliographie est réelle.
Cela reste une bibliographie.
Le métier de prof c'est de dépasser cela.
Après la capacité du prof à faire la synthèse "en live", avec la profondeur de sa culture (ou pas), les aspects psychologiques, ça c'est une capacité qui peut s'acquérir, mais qui demande du biscuit et des efforts.
J'ai des centaines d'ouvrages de maths numérisés, des dizaines de manuels,...
La richesse de cette énorme bibliographie est réelle.
Cela reste une bibliographie.
Le métier de prof c'est de dépasser cela.
Après la capacité du prof à faire la synthèse "en live", avec la profondeur de sa culture (ou pas), les aspects psychologiques, ça c'est une capacité qui peut s'acquérir, mais qui demande du biscuit et des efforts.
- isabeNiveau 8
Le pb des défenseurs et des opposants à la CI, c'est que les uns comme les autres ne font dans la demi-mesure. La vérité doit comme toujours certainement se situer au milieu.pailleauquebec a écrit:
Le cours d'ailleurs est bien meilleur quand il est inventé par le prof. "en live" et adapté aux élèves.
Fondamentalement cela est en contradiction avec la classe inversée où l'on fige le cours "à priori".
Dans ma classe en REP+, seul un élève n'a pas d'ordi à la maison. On s'adapte. Pas besoin de connexion internet si on a une clé USB.
La CI dans ma classe en LV, c'est récupérer du temps qui était perdu en classe.
Cela veut dire :
1. Cours en classe en live avec le prof, mais aucune note n'est prise. Toutes les questions sont posées.
2. Visionnage de la leçon de à la maison. Réécoute et copie.
Evidemment que ce n'est pas magique et que certains s'e foutent et ne regardent pas, ou mal, ou trop vite. Comme certains ont tjs fait des exos dans la cour en 2 secondes. Ce qui m'intéresse, c'est que ça fonctionne pour la majorité.
- Pat BÉrudit
Complètement sur la même lignée que Pailleauquébec. Avec le même genre de fonctionnement (sauf que je perds trop de temps sur les corrections d'exercice.... je progresse, je progresse, mais j'ai quelques élèves qui jouent volontairement la montre!).
Ecrire le cours aide à le mémoriser, et bien sûr j'en fais écrire le moins possible, je suis très synthétique (et je donne parfois quelques fiches à trous ou polycop pour des révisions des années précédentes ou des choses très simples) ; par contre j'ajoute toujours un exemple d'application qui les aidera ensuite face aux exercices. Ce qui fait que j'explique trois fois au moins : pendant une petite activité d'introduction, puis en faisant noter le cours, et enfin en leur présentant l'exemple. Avec ensuite réexplications si besoin. Je veux être sûre qu'ils sortent en ayant compris.
Le fonctionnement "activité + explication en classe puis copiage du cours à la maison" (ou relecture du poly plus souvent) ne me convient pas car les élèves n'ont eu qu'une seule explication en classe, c'est trop fragile dans leur esprit, ils auront une seconde explication devant leur poly, par un parent ou autre qui risque de partir sur une direction qui ne me convient pas, et ensuite il faut corriger le tir (je pense aux équations et à la proportionnalité, quelle galère les explications parentales)... Et je pense que ce fonctionnement convient aux élèves surtout parce que ça leur évite de copier le cours, et plaît aux parents parce que le cours est plus lisible et plus compréhensible, probablement plus étoffé que ce qu'on aurait fait copier... Mais je pense que le bénéfice en terme d'acquisition et compréhension profonde des notions reste à prouver. Je suis persuadée qu'un cours fait "à la main", en direct avec les élèves, en interaction avec eux, sera bien mieux retenu et bien mieux compris. (pour ceux qui ont une mémoire très auditive, comme moi, y'a pas photo... pour les autres, je pense que c'est mieux aussi)
Edit : et mes cours sont dans ma tête, les exemples improvisés.... ce qui a fait halluciner mon jeune cde fraîchement nommé pour qui tout doit passer par des pdf.... mais quand même, en collège je maîtrise les notions, pas besoin pour moi d'avoir un cours tout tapé à lire ! Je préparerai davantage au lycée...
Ecrire le cours aide à le mémoriser, et bien sûr j'en fais écrire le moins possible, je suis très synthétique (et je donne parfois quelques fiches à trous ou polycop pour des révisions des années précédentes ou des choses très simples) ; par contre j'ajoute toujours un exemple d'application qui les aidera ensuite face aux exercices. Ce qui fait que j'explique trois fois au moins : pendant une petite activité d'introduction, puis en faisant noter le cours, et enfin en leur présentant l'exemple. Avec ensuite réexplications si besoin. Je veux être sûre qu'ils sortent en ayant compris.
Le fonctionnement "activité + explication en classe puis copiage du cours à la maison" (ou relecture du poly plus souvent) ne me convient pas car les élèves n'ont eu qu'une seule explication en classe, c'est trop fragile dans leur esprit, ils auront une seconde explication devant leur poly, par un parent ou autre qui risque de partir sur une direction qui ne me convient pas, et ensuite il faut corriger le tir (je pense aux équations et à la proportionnalité, quelle galère les explications parentales)... Et je pense que ce fonctionnement convient aux élèves surtout parce que ça leur évite de copier le cours, et plaît aux parents parce que le cours est plus lisible et plus compréhensible, probablement plus étoffé que ce qu'on aurait fait copier... Mais je pense que le bénéfice en terme d'acquisition et compréhension profonde des notions reste à prouver. Je suis persuadée qu'un cours fait "à la main", en direct avec les élèves, en interaction avec eux, sera bien mieux retenu et bien mieux compris. (pour ceux qui ont une mémoire très auditive, comme moi, y'a pas photo... pour les autres, je pense que c'est mieux aussi)
Edit : et mes cours sont dans ma tête, les exemples improvisés.... ce qui a fait halluciner mon jeune cde fraîchement nommé pour qui tout doit passer par des pdf.... mais quand même, en collège je maîtrise les notions, pas besoin pour moi d'avoir un cours tout tapé à lire ! Je préparerai davantage au lycée...
- pailleauquebecFidèle du forum
Pat B a écrit:Edit : et mes cours sont dans ma tête, les exemples improvisés.... ce qui a fait halluciner mon jeune cde fraîchement nommé pour qui tout doit passer par des pdf.... mais quand même, en collège je maîtrise les notions, pas besoin pour moi d'avoir un cours tout tapé à lire ! Je préparerai davantage au lycée...
C'est assez rare de nos jours et pourtant je suis persuadé que c'est comme ça que faisaient les bons profs avant les moyens de projection et de reprographie modernes. J'ai eu un prof de physique en prépa qui faisait son cours comme cela (il incarnait le cours qu'il faisait de tête sans notes). Ne change rien pour le lycée (cela demande probablement de travailler le soir ou le matin même pour arriver les idées claires en classe, c'est d'ailleurs plus de travail que celui qui se repose sur son classeur, mais quelle liberté ensuite en classe...).
On a pas assez analysé les impacts en terme d'adaptabilité du cours des outils modernes.
Tout a commencé avec la photocopieuse, qui commencé à figer le cours, quand certains ont commencé à distribuer des polys.
Tout s'est accéléré avec les vidéoprojecteurs, tablettes,...
Au point qu'il est normal pour un enseignant aujourd'hui d'avoir un cours écrit à la virgule près et de balancer le tout au vidéoprojecteur (c'est d'ailleurs souvent une solution de facilité, car cela permet d'assurer la discipline en classe et écrire est fatiguant).
La maîtrise de certaines capacités ont quasiment disparu chez une majorité d'enseignants : écrire au tableau (tout en restant connecté à la classe), mettre en page le tableau (en utilisant l'espace et les couleurs intelligemment), faire une synthèse (faire un schéma annoté), improviser un exercice (au bon niveau de difficulté, connecté aux élèves),...
Un enseignant doit presque s'excuser d'improviser en classe, alors que l'improvisation est un art : l'art de produire un cours "sur mesure" en "direct live".
A présent il est clair pour moi que la richesse de ces outils ne doit pas nous faire oublier ce que nous perdons au change :
L'ordinateur ou la tablette, même si ils offrent une grande palette et richesse de documents ne remplace pas l'enseignant.
Cette richesse n'est pas hiérarchisée, ni synthétisée, ni digestible pour un élève.
En plus lire un cours pré-conçu n'a pas la même puissance d'appropriation qu'écrire un cours, conçu sur mesure pour vous.
L'enseignant chevronné connait les schémas de pensée des élèves, voit le niveau de confiance du moment du groupe, évalue le degré de concentration, a une idée précise des difficultés, et agit en conséquence.
La classe inversée est elle la dernière étape qui fige définitivement le cours en l'externalisant, où permet-elle au contraire de retrouver d'autres manières d'expliquer le cours plus librement en classe ?
- Carrie7Niveau 9
Que de grandes phrases, que de généralités !
est-ce que "le bon prof" a une définition aussi rigide que vous le pensez ?
Personnellement je projette mon cours, ça m'évite des maux de dos, me permet de circuler encore plus dans la classe et de mieux suivre les élèves en difficulté. Enseignant les maths, science exacte s'il en est, je ne vois pas l'intérêt de faire rédiger le cours par les élèves. Et ça ne m'empêche en aucun cas de partir de leur compréhension, de leurs questions et de m'adapter à eux et de leur faire "construire" les propriétés en amont. Mais quand on écrit le cours, on l'écrit rigoureusement. Et je le travaille beaucoup en amont pour qu'il soit aussi clair et synthétique que possible.
Quand à la capacité des vieux profs d'écrire au tableau tout en captant l'attention des élèves, j'en garde un souvenir bien mitigé.
est-ce que "le bon prof" a une définition aussi rigide que vous le pensez ?
Personnellement je projette mon cours, ça m'évite des maux de dos, me permet de circuler encore plus dans la classe et de mieux suivre les élèves en difficulté. Enseignant les maths, science exacte s'il en est, je ne vois pas l'intérêt de faire rédiger le cours par les élèves. Et ça ne m'empêche en aucun cas de partir de leur compréhension, de leurs questions et de m'adapter à eux et de leur faire "construire" les propriétés en amont. Mais quand on écrit le cours, on l'écrit rigoureusement. Et je le travaille beaucoup en amont pour qu'il soit aussi clair et synthétique que possible.
Quand à la capacité des vieux profs d'écrire au tableau tout en captant l'attention des élèves, j'en garde un souvenir bien mitigé.
- MrHabitué du forum
Cette idée de "classe inversée" permet de gagner du temps. C'est indubitable, j'ai testé. Si les élèves n'écrivent pas le cours, on gagne du temps en classe.
Je ne reviendrai pas sur les nombreux inconvénients à ne pas écrire son cours.
Je fais simplement remarquer une chose. Si cette "méthode" devient la norme, les programmes (toujours plus allégés) se feront encore plus vite. Du coup, le ministère pourra réduire les heures dans diverses matières... et les postes.
Mais bon, j'ai certainement l'esprit mal tourné. Avec toute la considération dont nous bénéficions, le souci de la réussite de tous qui caractérise notre institution, il est totalement inimaginable qu'on impose une méthode douteuse dans un vil but pécuniaire...
Je ne reviendrai pas sur les nombreux inconvénients à ne pas écrire son cours.
Je fais simplement remarquer une chose. Si cette "méthode" devient la norme, les programmes (toujours plus allégés) se feront encore plus vite. Du coup, le ministère pourra réduire les heures dans diverses matières... et les postes.
Mais bon, j'ai certainement l'esprit mal tourné. Avec toute la considération dont nous bénéficions, le souci de la réussite de tous qui caractérise notre institution, il est totalement inimaginable qu'on impose une méthode douteuse dans un vil but pécuniaire...
- pailleauquebecFidèle du forum
Notez que je m'interroge aussi sur la façon la plus efficace de faire, ayant moi même testé de nombreuses approches en 10 ans.
Je compte d'ailleurs encore changer de manière de procéder, tout cela n'est pas figé.
Il y a j'imagine un équilibre entre la rigueur (la précision, l'abstraction) et la simplicité à trouver.
Cet équilibre dépend de la classe.
Trop rigoureux, précis et abstrait : on perd les plus faibles.
Trop simple : inintéressant pour les meilleurs.
Cet équilibre est difficile à trouver "à priori", d'où la difficulté en classe inversée.
Je compte d'ailleurs encore changer de manière de procéder, tout cela n'est pas figé.
Enseignant les maths, science exacte s'il en est, je ne vois pas l'intérêt de faire rédiger le cours par les élèves.
(...)
Mais quand on écrit le cours, on l'écrit rigoureusement.
Il y a j'imagine un équilibre entre la rigueur (la précision, l'abstraction) et la simplicité à trouver.
Cet équilibre dépend de la classe.
Trop rigoureux, précis et abstrait : on perd les plus faibles.
Trop simple : inintéressant pour les meilleurs.
Cet équilibre est difficile à trouver "à priori", d'où la difficulté en classe inversée.
- Pat BÉrudit
Leperenoelnoir a écrit:Cette idée de "classe inversée" permet de gagner du temps. C'est indubitable, j'ai testé. Si les élèves n'écrivent pas le cours, on gagne du temps en classe.
Je ne reviendrai pas sur les nombreux inconvénients à ne pas écrire son cours.
Je fais simplement remarquer une chose. Si cette "méthode" devient la norme, les programmes (toujours plus allégés) se feront encore plus vite. Du coup, le ministère pourra réduire les heures dans diverses matières... et les postes.
Mais bon, j'ai certainement l'esprit mal tourné. Avec toute la considération dont nous bénéficions, le souci de la réussite de tous qui caractérise notre institution, il est totalement inimaginable qu'on impose une méthode douteuse dans un vil but pécuniaire...
Hélas je pense comme toi...
Quand je vois nos horaires qui fondent comme neige au soleil, et la tentation d'augmenter nos heures, j'imagine deux tendances :
- faire des polycop, et les faire lire à la maison, permet de gagner du temps, donc on peut supprimer 1/2h ou 1h ; ça me semble un corollaire évident, si jamais la tendance venait à se généraliser (du coup, le prof pourra suivre 6 classes au lieu de 4 ou 5, et hop, fin de la pénurie!)
- pire : à quand le cours unique imposé, qui fait que le prof n'a plus besoin de le préparer et donc peut enseigner plus d'heures ?
Mais bon, moi aussi je dois avoir l'esprit mal tourné.
- OlympiasProphète
Mais non voyons ...Pat B a écrit:Leperenoelnoir a écrit:Cette idée de "classe inversée" permet de gagner du temps. C'est indubitable, j'ai testé. Si les élèves n'écrivent pas le cours, on gagne du temps en classe.
Je ne reviendrai pas sur les nombreux inconvénients à ne pas écrire son cours.
Je fais simplement remarquer une chose. Si cette "méthode" devient la norme, les programmes (toujours plus allégés) se feront encore plus vite. Du coup, le ministère pourra réduire les heures dans diverses matières... et les postes.
Mais bon, j'ai certainement l'esprit mal tourné. Avec toute la considération dont nous bénéficions, le souci de la réussite de tous qui caractérise notre institution, il est totalement inimaginable qu'on impose une méthode douteuse dans un vil but pécuniaire...
Hélas je pense comme toi...
Quand je vois nos horaires qui fondent comme neige au soleil, et la tentation d'augmenter nos heures, j'imagine deux tendances :
- faire des polycop, et les faire lire à la maison, permet de gagner du temps, donc on peut supprimer 1/2h ou 1h ; ça me semble un corollaire évident, si jamais la tendance venait à se généraliser (du coup, le prof pourra suivre 6 classes au lieu de 4 ou 5, et hop, fin de la pénurie!)
- pire : à quand le cours unique imposé, qui fait que le prof n'a plus besoin de le préparer et donc peut enseigner plus d'heures ?
Mais bon, moi aussi je dois avoir l'esprit mal tourné.
- gauvain31Empereur
Pat B a écrit:Leperenoelnoir a écrit:Cette idée de "classe inversée" permet de gagner du temps. C'est indubitable, j'ai testé. Si les élèves n'écrivent pas le cours, on gagne du temps en classe.
Je ne reviendrai pas sur les nombreux inconvénients à ne pas écrire son cours.
Je fais simplement remarquer une chose. Si cette "méthode" devient la norme, les programmes (toujours plus allégés) se feront encore plus vite. Du coup, le ministère pourra réduire les heures dans diverses matières... et les postes.
Mais bon, j'ai certainement l'esprit mal tourné. Avec toute la considération dont nous bénéficions, le souci de la réussite de tous qui caractérise notre institution, il est totalement inimaginable qu'on impose une méthode douteuse dans un vil but pécuniaire...
Hélas je pense comme toi...
Quand je vois nos horaires qui fondent comme neige au soleil, et la tentation d'augmenter nos heures, j'imagine deux tendances :
- faire des polycop, et les faire lire à la maison, permet de gagner du temps, donc on peut supprimer 1/2h ou 1h ; ça me semble un corollaire évident, si jamais la tendance venait à se généraliser (du coup, le prof pourra suivre 6 classes au lieu de 4 ou 5, et hop, fin de la pénurie!)
- pire : à quand le cours unique imposé, qui fait que le prof n'a plus besoin de le préparer et donc peut enseigner plus d'heures ?
Mais bon, moi aussi je dois avoir l'esprit mal tourné.
Le problème est là; les nouvelles tendances pédagogiques enseignée à l'ESPE ont pour but seulement de faire gagner du temps (TP à thème distinct sur une même séance par exemple en SVT). Le logiciel Padlet que m'a conseillé mon IPR également.
Bénéfice pour l'élève: aucun et c sera poire de toute façon. Il m'arrive parfois en fin d'année de distribuer des poly alors que je fais écrire traditionnellement le cours les 3/4 de l'année. Certains élèves font fait part de leur difficulté d'apprendre sur un cours polycopié. Et je l'ai ressenti au niveau des notes de la part d'élèves justes, mais bosseurs.Le fait d'écrire le cours permet à mon sens de mieux mémoriser car on est obligé de se concentré sur ce qu'on écrit.
Quant à la classe inversée, comment s'assurer que l'élève a bien lu le cours? Faire des petits contrôles? Cela va faire perdre le temps qu'on a essayé de gagner...
Oui et évidemment que le but de toutes les réformes depuis 30 ans est de de diminuer les heures disciplinaires pour engager moins d'enseignants. Dans les années 70 un professeurs certifié avait 2 classes. Maintenant il en a 4. Pourrait-on envisager de mettre 6-7 heures de Français par semaine dans tous les collèges de France? Ce serait formidable pour les élèves en difficultés, mais en terme de ressources humaines cela ne pourrait pas suivre ( et indépendamment du coût que cela produirait)
- frdmNiveau 10
Quelles que soient les méthodes employées, il y a quand même un énorme problème en mathématiques et en physique : la grande majorité des élèves n'ont plus aucune aisance calculatoire, ont énormément de mal à construire un raisonnement logique et ne retiennent plus rien. Quand je lis les débats sur la classe inversée, que je ne pratique pas pour toutes les bonnes raisons données par Pat B, j'ai l'impression de voir un équipage de marins s'interroger gravement sur la couleur de la table du carré pendant que le bateau coule. Les vrais problèmes sont à mon sens l'horaire de plus en plus réduit qui va de pair avec des programmes de plus en plus superficiels (pas le temps d'approfondir quoi que ce soit) et le nombre croissant de professeurs manquant d'expertise dans leur matière. C'est quand même ahurissant qu'au moment où nous avons le plus besoin de scientifiques l'enseignement des sciences soit le plus sinistré, on marche sur la tête.
- Niang973Habitué du forum
frdm a écrit:Quelles que soient les méthodes employées, il y a quand même un énorme problème en mathématiques et en physique : la grande majorité des élèves n'ont plus aucune aisance calculatoire, ont énormément de mal à construire un raisonnement logique et ne retiennent plus rien. Quand je lis les débats sur la classe inversée, que je ne pratique pas pour toutes les bonnes raisons données par Pat B, j'ai l'impression de voir un équipage de marins s'interroger gravement sur la couleur de la table du carré pendant que le bateau coule. Les vrais problèmes sont à mon sens l'horaire de plus en plus réduit qui va de pair avec des programmes de plus en plus superficiels (pas le temps d'approfondir quoi que ce soit) et le nombre croissant de professeurs manquant d'expertise dans leur matière. C'est quand même ahurissant qu'au moment où nous avons le plus besoin de scientifiques l'enseignement des sciences soit le plus sinistré, on marche sur la tête.
La faute à une société utilitariste.... On ne s'efforce plus d'enseigner le raisonnement, on se contente de leur apprendre l'imitation.... pour qu'ils soient capables de reproduire des mécanismes dans leurs divers métiers de techniciens ou techniciens supérieurs.
Une élite se dégagera toujours de la masse. La question qui se pose c'est de savoir quelle proportion représente l'élite? Il y a fort à parier que cela va en s'amenuisant...
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
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