reconquête du mois de juin

Les petits effectifs de la dernière semaine permettent parfois de faire des cours hors des clous. Par exemple l'année dernière j'avais fait des séances d'histoire de l'art. Les gamins avaient aimé.

Marounette a écrit:Reconquête du mois de juin... Je n'y crois plus.
Et c'est encore plus dur de faire travailler les élèves quand les collègues de la classe font visualiser un film ou font des goûters.

Fin juin est une vraie plaie,et une fois les conseils passés, ils ne sont plus motivés et plus serrés par la vie sco. ni même par les parents...c'est un peu Open Bar! (je suis peu motivée moi-même, et je me projette déjà l'année d'après)
Mais on ne peut pas tout mettre sur le dos des collègues qui passent des films. En plus (et je ne prêche pas pour ma paroisse car je ne le fais jamais) certains collègues utilisent parfois les dernières heures pour passer une adaptation théâtrale d'une oeuvre étudiée en classe par exemple. Je trouve ça pas plus mal, par contre les élèves racontent souvent après qu'ils ont vu "un film".
Je me dis aussi que je m'embête bien à les faire bosser "traditionnellement" jusqu'au bout et à contre-cœur, quand une exposition à la langue avec un film qu'ils n'auront pas forcément l'occasion de voir, peut être intéressant pour leur culture et bénéfique pour leur compréhension audio-orale.

Tout-à fait contre les goûters par contre. Quel est le sens?

wanax a écrit:

Dame Jouanne a écrit:Je me demande parfois si, quand l'informatique est arrivée, au lieu d'en faire un outil de simplification des tâches, les autorités administratives n'en ont pas profité pour au contraire ajouter et compliquer des taches déjà complexes : chouette, plus de statistiques, des dossiers plus gros, plus de vœux, plus de fiches à remplir... Ce qui fait qu'avec la réduction des effectifs, le machin devient proprement ingérable et les délais se rallongent. C'est peut-être une idée complètement fausse...

Non seulement ce n'est pas une idée fausse, mais c'est la seule explication plausible. Sur les motivations : plus un service a de "travail", plus ses effectifs sont nombreux et meilleure est la position ( et le traitement ) de ceux qui le dirigent. Ensuite, imaginons un instant que par une informatisation intelligente, on réussisse à passer de 100 personnes à 3, comme dans l'agriculture. Que va-t-on bien pouvoir faire de tous ces gens ?

Vrai sauf pour les effectifs. La tendance est actuellement de demander autant à moins de personnes.

Bon ben les "professionnels du tourisme" se plaignent que la saison commence de plus en plus tard... on n'est pas près de reconquérir quoique ce soit hein!

ysabel a écrit:

Brontosaure a écrit:

Mcready1 a écrit:T'as même des élèves qui vont te dire à toi que t'es le seul à encore les faire travailler (après discussion avec certains collègues, il s'avère que ces mêmes élèves leur ont fait le coup).

Je n'en doute pas. Ils tentent le coup. L'important, c'est de ne pas céder à cette pression. A mon sens, les élèves ne devraient avoir qu'un seul droit : travailler. Pas décider s'ils veulent avoir cours ou pas. Je ne suis pas si vieux que ça et je me souviens très bien que dans les années 80 dans mon collège de l'Essonne, nous avions cours jusqu'au dernier jour de classe. Allez, j'exagère : le dernier jour nous étions autorisés à amener des jeux de société. Certains râlaient un peu mais tout le monde se soumettait à ce fonctionnement et il n'y avait presque pas d'absentéisme en juin. Etais-je alors dans un établissement hors-norme ? Pourquoi cela n'est-il plus possible aujourd'hui ? J'aimerais comprendre...

J'ai exactement les mêmes souvenirs, mais en Lorraine. Je me demande ce qui a pu se passer pour en arriver où on en est.

Moi aussi, mais à l'époque, il n'y avait pas de DNB pour interrompre les cours (et je ne savais même pas quand étaient les conseils de classe...)

freche a écrit:
Moi aussi, mais à l'époque, il n'y avait pas de DNB pour interrompre les cours (et je ne savais même pas quand étaient les conseils de classe...)

Il a été réinstauré en 1985 si je ne me trompe pas.

Ça correspond, j'étais en 3e en 82-83

Au lycée, en classe de seconde, c'est encore pire! Les élèves ont rendu leur livre le jour du conseil de classe dans mon établissement c'est-à-dire le 1er juin. Je n'ai plus vu les élèves à partir du 1er juin. Comme au collège, ils viennent quand ils veulent, aux heures qui leur conviennent jusqu'au 10 juin. C'est une situation absurde!

Cleroli a écrit:

freche a écrit:
Moi aussi, mais à l'époque, il n'y avait pas de DNB pour interrompre les cours (et je ne savais même pas quand étaient les conseils de classe...)

Il a été réinstauré en 1985 si je ne me trompe pas.

J'ai donc passé le brevet sa deuxième année? Oo hé bé... il y avait des grèves il me semble en 86, non?

Ce matin, j'avais annoncé à mes 3e que je terminerais le roman qu'on travaillait. Résultat : à 8H, personne !
Ensuite, les 5e foot étaient une quinzaine mais presque aucun des footeux ! J'ai travaillé comme prévu : analyse de la rencontre entre Robinson et Vendredi.
Il n'y a qu'en soutien / renforcement que j'ai fait un taboo confectionné par mes soins avec des mots en lien avec le programme de 5e.
Les élèves réclament des jeux mais si tu dis et que tu bosses, ils se tassent ou mieux ils sèchent. Moralité : il faut travailler jusqu'au bout (bon, allez, je suis gentille, à la dernière heure de cours, on peut jouer intelligemment).

J'ai passé le BEPC https://fr.wikipedia.org/wiki/Dipl%C3%B4me_national_du_breveten 1970, et sans vouloir la ramener, les épreuves étaient difficiles et tous ne l'obtenaient pas. C'était un examen sans contrôle continu, il fallait être en forme ces jours-là.
Et nous étions tous sur le pont, élèves et enseignants, jusqu'à la fin.

Je ne remets pas en cause tout le DNB (quid du contrôle continu dont les modalités sont peut-être à revoir ainsi que le poids de l'HDA dans les conditions de non examen national puisque évaluée en interne ?)

Avec le recul, je me dis qu'il ne s'agit plus d'un examen, mais d'un simple diplôme de fin d'étude d'un cycle.

À l'époque, si mes souvenirs sont bons, cours jusqu'à la fin, les zones n'existaient pas, non plus que les dvd et autres films qu'on pouvait passer par d'autres canaux.

Thalia de G a écrit:J'ai passé le BEPC https://fr.wikipedia.org/wiki/Dipl%C3%B4me_national_du_breveten 1970, et sans vouloir la ramener, les épreuves étaient difficiles et tous ne l'obtenaient pas. C'était un examen sans contrôle continu, il fallait être en forme ces jours-là.
Et nous étions tous sur le pont, élèves et enseignants, jusqu'à la fin.

Je ne remets pas en cause tout le DNB (quid du contrôle continu dont les modalités sont peut-être à revoir ainsi que le poids de l'HDA dans les conditions de non examen national puisque évaluée en interne ?)

Avec le recul, je me dis qu'il ne s'agit plus d'un examen, mais d'un simple diplôme de fin d'étude d'un cycle.

À l'époque, si mes souvenirs sont bons, cours jusqu'à la fin, les zones n'existaient pas, non plus que les dvd et autres films qu'on pouvait passer par d'autres canaux.

Certes, du travail beaucoup plus tard dans l'année, mais j'ai quand même souvenir de pendus, de parties de cartes et autres jeux, je n'avais pas travaillé jusqu'au dernier jour (en même temps, la période était plus courte et on n'arrivait pas dans un état de fatigue tel que je le vois pour certains élèves). Disons que c'était réservé à la toute dernière semaine.

amethyste a écrit:

Thalia de G a écrit:J'ai passé le BEPC https://fr.wikipedia.org/wiki/Dipl%C3%B4me_national_du_breveten 1970, et sans vouloir la ramener, les épreuves étaient difficiles et tous ne l'obtenaient pas. C'était un examen sans contrôle continu, il fallait être en forme ces jours-là.
Et nous étions tous sur le pont, élèves et enseignants, jusqu'à la fin.

Je ne remets pas en cause tout le DNB (quid du contrôle continu dont les modalités sont peut-être à revoir ainsi que le poids de l'HDA dans les conditions de non examen national puisque évaluée en interne ?)

Avec le recul, je me dis qu'il ne s'agit plus d'un examen, mais d'un simple diplôme de fin d'étude d'un cycle.

À l'époque, si mes souvenirs sont bons, cours jusqu'à la fin, les zones n'existaient pas, non plus que les dvd et autres films qu'on pouvait passer par d'autres canaux.

Certes, du travail beaucoup plus tard dans l'année, mais j'ai quand même souvenir de pendus, de parties de cartes et autres jeux, je n'avais pas travaillé jusqu'au dernier jour (en même temps, la période était plus courte et on n'arrivait pas dans un état de fatigue tel que je le vois pour certains élèves). Disons que c'était réservé à la toute dernière semaine.

J'en conviens. Mais je n'ai jamais connu de jeux en tant qu'élève... sauf une sortie d'une journée, en prépa.

C'est au collège que j'ai appris à jouer au tarot

Herrelis a écrit:Ici le problème vient de l'administration qui limite explique aux gamins qu'après les conseils on ne comptabilise plus les absences. Le jour où sur les 4 ans de collège, on arrêtera de passer l'éponge d'une année sur l'autre, on aura gagné quelque chose. Au nom de quoi ne peut-on plus faire de signalement après les conseils de classe? Sincèrement, on ferait ça une fois ou deux, et le nombre d'absents tomberait en flèche chez nous.

A propos d'attitude paradoxale de l'administration, je viens d'assister à une soirée de présentation du collège de mon fils aux parents des futurs 6ème au cours de laquelle l'infirmière expliquait avec l'approbation du principal qu'il ne fallait pas amener les enfants au collège s'ils se sentaient un peu mal le matin au réveil car ils risquaient de finir à l'infirmerie et de devoir rentrer chez eux sans profit pour personne. C'est bien sûr vrai dans certains cas mais je suis perplexe sur cet appel à l'absentéisme au moindre coup de fatigue réel ou simulé...

Herrelis a écrit:@Brontosaure : je suis un poil sur la défensive face aux "parents-collègues" depuis que l'un d'eux s'est permis de m'éreinter à chaque conseil de classe pour des choses qui ne le regardaient pas (mais son charmant bambin ne m'aimait pas parce que je n'étais pas en admiration devant lui et lui demandais de travailler, comme les autres). J'ai le défaut d'être exigeante, tant avec moi que les élèves, et ça passe mal des fois, je me demande pourquoi...

C'est une attitude qui me convient parfaitement.

Parlons-en de la reconquête! Aujourd'hui j'arrive pour faire cours à 13h30, je descends dans la cours pour aller chercher mes élèves et là je vois un joyeux bazar: personne n'est rangé, ça continue de courir dans tous les sens. Je m'approche des surveillantes qui m'expliquent que les élèves choisissent les cours où ils veulent aller : :shock: :shock: scotchée, je leur dis que je retourne dans ma salle.
Et 10 min après je vois arriver 1 de mes 4e accompagné de 6 de ses copains d'une autre 4e. Je me dis qu'au moins je vais pouvoir leur faire faire de l'espagnol. C'était sans compter sur le surveillant qui m'a apporté 4 6e et 5 5e... Bon, j'ai vaguement fait de l'espagnol avec tout ce petit monde. Mais il me reste 6 jours de collège, je vais pas tenir le gardiennage!
Je suis furax et lasse ce soir.

mafalda16 a écrit:Parlons-en de la reconquête! Aujourd'hui j'arrive pour faire cours à 13h30, je descends dans la cours pour aller chercher mes élèves et là je vois un joyeux bazar: personne n'est rangé, ça continue de courir dans tous les sens. Je m'approche des surveillantes qui m'expliquent que les élèves choisissent les cours où ils veulent aller : :shock: :shock: scotchée, je leur dis que je retourne dans ma salle.
Et 10 min après je vois arriver 1 de mes 4e accompagné de 6 de ses copains d'une autre 4e. Je me dis qu'au moins je vais pouvoir leur faire faire de l'espagnol. C'était sans compter sur le surveillant qui m'a apporté 4 6e et 5 5e... Bon, j'ai vaguement fait de l'espagnol avec tout ce petit monde. Mais il me reste 6 jours de collège, je vais pas tenir le gardiennage!
Je suis furax et lasse ce soir.

je plussoie.
Ah oui, en sortant, oh, les AED qui font de la trottinette dans le hall.

Courage…

mafalda16 a écrit:Parlons-en de la reconquête! Aujourd'hui j'arrive pour faire cours à 13h30, je descends dans la cours pour aller chercher mes élèves et là je vois un joyeux bazar: personne n'est rangé, ça continue de courir dans tous les sens. Je m'approche des surveillantes qui m'expliquent que les élèves choisissent les cours où ils veulent aller : :shock: :shock: scotchée, je leur dis que je retourne dans ma salle.
Et 10 min après je vois arriver 1 de mes 4e accompagné de 6 de ses copains d'une autre 4e. Je me dis qu'au moins je vais pouvoir leur faire faire de l'espagnol. C'était sans compter sur le surveillant qui m'a apporté 4 6e et 5 5e... Bon, j'ai vaguement fait de l'espagnol avec tout ce petit monde. Mais il me reste 6 jours de collège, je vais pas tenir le gardiennage!
Je suis furax et lasse ce soir.

Alors là, moi là, c'est direct: "Au revoir"!

Rabelais a écrit:Ah oui, en sortant, oh, les AED qui font de la trottinette dans le hall.

Oui, il semblerait que certains assistants d'éducation aient eux-mêmes besoin d'être éduqués...

TOUT sans exception, me fait halluciner chez moi en cette fin d'année, je suis dégoûtée, mais heureusement pas les AED qui sont de vrais piliers, contre vents et marées!

Bon, ils nous ont soutenus toute l'année , c'est vrai, mais là, c'est trop pour nous.

mafalda16 a écrit:Parlons-en de la reconquête! Aujourd'hui j'arrive pour faire cours à 13h30, je descends dans la cours pour aller chercher mes élèves et là je vois un joyeux bazar: personne n'est rangé, ça continue de courir dans tous les sens. Je m'approche des surveillantes qui m'expliquent que les élèves choisissent les cours où ils veulent aller : :shock: :shock: scotchée, je leur dis que je retourne dans ma salle.
Et 10 min après je vois arriver 1 de mes 4e accompagné de 6 de ses copains d'une autre 4e. Je me dis qu'au moins je vais pouvoir leur faire faire de l'espagnol. C'était sans compter sur le surveillant qui m'a apporté 4 6e et 5 5e... Bon, j'ai vaguement fait de l'espagnol avec tout ce petit monde. Mais il me reste 6 jours de collège, je vais pas tenir le gardiennage!
Je suis furax et lasse ce soir.

Si cela se reproduit, ejecte tous ceux qui ne sont pas tes élèves dans le créneau horaire de ton edt : en cas de pépin, tu es responsable.
Encore un collège de oufs. Courage pour les derniers jours.

Merci Thalia, j'ai été prise au dépourvue aujourd'hui, mais pour demain c'est exactement ce que j'ai prévu.

mafalda16 a écrit:Parlons-en de la reconquête! Aujourd'hui j'arrive pour faire cours à 13h30, je descends dans la cours pour aller chercher mes élèves et là je vois un joyeux bazar: personne n'est rangé, ça continue de courir dans tous les sens. Je m'approche des surveillantes qui m'expliquent que les élèves choisissent les cours où ils veulent aller : :shock: :shock: scotchée, je leur dis que je retourne dans ma salle.
Et 10 min après je vois arriver 1 de mes 4e accompagné de 6 de ses copains d'une autre 4e. Je me dis qu'au moins je vais pouvoir leur faire faire de l'espagnol. C'était sans compter sur le surveillant qui m'a apporté 4 6e et 5 5e... Bon, j'ai vaguement fait de l'espagnol avec tout ce petit monde. Mais il me reste 6 jours de collège, je vais pas tenir le gardiennage!
Je suis furax et lasse ce soir.

Et bien si les élèves ont la liberté de choisir leur cours, pourquoi les professeurs ne pourraient-ils pas choisir leurs élèves quand bon leur semble ? Pourquoi cela ne va pas dans les deux sens ?

Et dire que nous on râlait car on nous a mis un planning pour prendre les élèves qui sont en études pour cause de profs aux corrections. J'ai réussi à esquiver pour l'instant, sauf un que j'ai pris en plus en latin. Et comme une nouille demain je me suis proposée pour prendre dans mes groupes de latin, les non-latinistes de la classe.
Ceci dit mes 5ème sont quasi tous là, les 6ème aussi. Et bizarrerie, plusieurs 3ème sont là alors que certains ne venaient plus depuis un moment (et pas pour réviser leur brevet).

Dans mon collège les 3e n'ont plus le droit de venir...