Boycott des corrections et surveillances du Bac et du DNB. Comptons-nous !
- Solal des SolalNiveau 6
Prophétie auto-réalisatrice ! En 2003 (à l'époque, c'était contre la réforme des retraites du trio Chirac-Raffarin-Fillon), nous étions exactement dans la même configuration. Nous fûmes "un certain nombre", (impossible d'être plus précis : inutile de dire que nous n'avons pas eu accès à des statistiques !) à boycotter le bac de la manière suivante (toutes disciplines confondues) : refus de toute surveillance le jour des épreuves écrites, acceptation des corrections mais décision de sur-noter systématiquement tous les candidats en réduisant l'éventail des notes à 16-20, revendication orale de notre action lors des différentes réunions d'harmonisation et lors des délibérations en en exposant les motifs et les modalités. Tout en étant, manifestement, minoritaires, nous dûmes, néanmoins, être suffisamment nombreux car les réactions des IPR et des rectorats furent très "molles" (à ma connaissance, aucune sanction disciplinaire n'a été prise à l'égard de quiconque). Bref, sursum corda !Albius a écrit:L'argument le plus souvent avancé pour justifier de ne pas s'associer à ces mouvements de grève est que l'on sera très peu nombreux, et qu'en conséquence cela ne servira à rien.
- Melyne5Fidèle du forum
Gribouille a écrit:Je peux répondre pour moi puisque j'ai voté "non". Les gamins ont bossé 1 an pour passer cet examen. Qu'il serve à qq chose ou pas n'a pas d'importance mais pour eux c'est une reconnaissance de leur boulot. Certains ont même changé du tout au tout pour avoir leur dnb et il est hors de question que je les penalise eux. Nous cherchons tous une valorisation de notre travail : les élèves aussi et pour eux ça passe par la réussite du bac ou du brevet.
Je ne comprends pas ton argument ni en quoi toi tu les pénaliserais! Même si nous étions hyper nombreux, je suis certaine qu'une solution serait trouvée pour qu'ils puissent le passer et soient corrigés! Notre vision du métier est bien différente... il y a fort longtemps que je n'attends plus de valorisation, mais une vraie revalorisation, oui
- ZazkFidèle du forum
Gribouille a écrit:Je peux répondre pour moi puisque j'ai voté "non". Les gamins ont bossé 1 an pour passer cet examen. Qu'il serve à qq chose ou pas n'a pas d'importance mais pour eux c'est une reconnaissance de leur boulot. Certains ont même changé du tout au tout pour avoir leur dnb et il est hors de question que je les penalise eux. Nous cherchons tous une valorisation de notre travail : les élèves aussi et pour eux ça passe par la réussite du bac ou du brevet.
Je suis d'accord pour ne pas pénaliser les élèves en les empêchant de passer l'épreuve. Mais la non-correction des copies ne sera qu'un retard : les copies seront tôt ou tard "corrigées" et, comme à "L'Ecole des Fans", tout le monde aura gagné. Les élèves survivront sans problème à ce retard, il me semble.
S'il n'y a aucune réaction de notre part, nous aurons bien mérité le titre de "moutons".
- MazingerZNiveau 5
Finrod a écrit:Il manque
"je ne suis pas concerné mais solidaire"
"je ne suis pas concerné et je n'aurais pas fait grève"
...
Du coup je ne peux pas répondre.
Qui n'est pas concerné?
Il faut s'attendre à la réforme du lycée prochainement...
- ThermoNiveau 7
je suis de ton avis, et elle va faire mal....c'est pour ça que malgré la réforme du collège je n'ai pas demandé de mutation en lycée comme pas mal de mes collègues qui cherchent un refuge.MazingerZ a écrit:Finrod a écrit:Il manque
"je ne suis pas concerné mais solidaire"
"je ne suis pas concerné et je n'aurais pas fait grève"
...
Du coup je ne peux pas répondre.
Qui n'est pas concerné?
Il faut s'attendre à la réforme du lycée prochainement...
_________________
Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- FinrodExpert
MazingerZ a écrit:Finrod a écrit:Il manque
"je ne suis pas concerné mais solidaire"
"je ne suis pas concerné et je n'aurais pas fait grève"
...
Du coup je ne peux pas répondre.
Qui n'est pas concerné?
Il faut s'attendre à la réforme du lycée prochainement...
Les profs du sup ne peuvent pas boycotter le bac, ils n'y sont pas convoqués...
- LefterisEsprit sacré
Bien entendu, ce ne sera qu'un retard .. de toute manière, les diplômes seront donnés, ce ne sera qu'une anticipation de ce qui est prévu (brevet "rénové", bac ou comme une formalité attestant qu'on est allé en terminale, comme nous l'ont suggéré les IPR en formation-formatage);Zazk a écrit:Gribouille a écrit:Je peux répondre pour moi puisque j'ai voté "non". Les gamins ont bossé 1 an pour passer cet examen. Qu'il serve à qq chose ou pas n'a pas d'importance mais pour eux c'est une reconnaissance de leur boulot. Certains ont même changé du tout au tout pour avoir leur dnb et il est hors de question que je les penalise eux. Nous cherchons tous une valorisation de notre travail : les élèves aussi et pour eux ça passe par la réussite du bac ou du brevet.
Je suis d'accord pour ne pas pénaliser les élèves en les empêchant de passer l'épreuve. Mais la non-correction des copies ne sera qu'un retard : les copies seront tôt ou tard "corrigées" et, comme à "L'Ecole des Fans", tout le monde aura gagné. Les élèves survivront sans problème à ce retard, il me semble.
S'il n'y a aucune réaction de notre part, nous aurons bien mérité le titre de "moutons".
En plus, quand on a fait des tas de grèves, perdu son traitement sans trop en voir la finalité, on se dit que cette fois-là, on voit vraiment l'effet de sa grève
J'aurai sans doute vélo pendant que les autres, ceux n'osent pas, corrigeront la :censure: + la mienne
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Il y a eu plusieurs fils (je crois même avoir initié le premier) sur le rapport Emeric Bréhier. Même farine que la réforme du collège, ça fait vraiment peur.Thermo a écrit:je suis de ton avis, et elle va faire mal....c'est pour ça que malgré la réforme du collège je n'ai pas demandé de mutation en lycée comme pas mal de mes collègues qui cherchent un refuge.MazingerZ a écrit:Finrod a écrit:Il manque
"je ne suis pas concerné mais solidaire"
"je ne suis pas concerné et je n'aurais pas fait grève"
...
Du coup je ne peux pas répondre.
Qui n'est pas concerné?
Il faut s'attendre à la réforme du lycée prochainement...
Pour la même raison que toi, je reste pour l'instant où je suis (sans compter la suppression de la 1èree chaire,et autre vexations récentes, le traitement désastreux du latin et du grec qui supprime peu à peu toute chance d'enseigner ces matières.. ). Travail alimentaire désormais, mais au moins à deux pas de chez moi. Venir prendre son café chez soi pendant les heures de trous, déjeuner dans le silence le midi, ne pas prendre les transports en commun est un pansement utile sur les coups qu'on nous inflige.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- FiatLuxFidèle du forum
Donc les 48 qui votent "non", ils justifient ça comment ?
Je fais partie de ceux qui ont voté non et je vais répondre à cette question. Ma réponse va fortement vous déplaire mais je suis prête à me faire lyncher.
Ne pas aller corriger le DNB (qui m'horripile autant que vous) revient à sanctionner les élèves ET les collègues qui se taperont je ne sais combien de copies en plus.
Quant à l'argument "les élèves ne seront pas sanctionnés, ils auront juste les résultats plus tard" il est de très mauvaise foi : le délai supplémentaire est clairement une sanction pour nos élèves.
Quant à l'argument "les collègues qui ne veulent pas corriger des copies supplémentaires n'ont qu'à faire grève" : il me débecte profondément.
Il y a clairement deux façons de voir les choses, et je comprends sincèrement la vôtre, mais je ne la partage pas. Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis. De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
- CathEnchanteur
Carrément...FiatLux a écrit:Donc les 48 qui votent "non", ils justifient ça comment ?
Je fais partie de ceux qui ont voté non et je vais répondre à cette question. Ma réponse va fortement vous déplaire mais je suis prête à me faire lyncher.
Ne pas aller corriger le DNB (qui m'horripile autant que vous) revient à sanctionner les élèves ET les collègues qui se taperont je ne sais combien de copies en plus.
Quant à l'argument "les élèves ne seront pas sanctionnés, ils auront juste les résultats plus tard" il est de très mauvaise foi : le délai supplémentaire est clairement une sanction pour nos élèves.
Quant à l'argument "les collègues qui ne veulent pas corriger des copies supplémentaires n'ont qu'à faire grève" : il me débecte profondément.
Il y a clairement deux façons de voir les choses, et je comprends sincèrement la vôtre, mais je ne la partage pas. Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis. De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
- tangenteNiveau 5
Zazk a écrit:Gribouille a écrit:Je peux répondre pour moi puisque j'ai voté "non". Les gamins ont bossé 1 an pour passer cet examen. Qu'il serve à qq chose ou pas n'a pas d'importance mais pour eux c'est une reconnaissance de leur boulot. Certains ont même changé du tout au tout pour avoir leur dnb et il est hors de question que je les penalise eux. Nous cherchons tous une valorisation de notre travail : les élèves aussi et pour eux ça passe par la réussite du bac ou du brevet.
Je suis d'accord pour ne pas pénaliser les élèves en les empêchant de passer l'épreuve. Mais la non-correction des copies ne sera qu'un retard : les copies seront tôt ou tard "corrigées" et, comme à "L'Ecole des Fans", tout le monde aura gagné. Les élèves survivront sans problème à ce retard, il me semble.
S'il n'y a aucune réaction de notre part, nous aurons bien mérité le titre de "moutons".
Dans mon centre d'examen l'année passée, même les agents d'entretien avaient été réquisitionnés au cas où il y aurait eu grève massive des profs pour la surveillance alors je ne pense pas que ça pénalisera les élèves que je fasse grève de surveillance.
Quant à la grève des copies ma non-présence ne gênera pas les élèves non plus puisque les copies seront réparties entre les collègues non-grévistes. J'avoue que je préfèrerai que ce soit les IPR qui doivent les corriger mais comme il y a toujours des collègues qui acceptent (et par la-même je considère qu' ils "cassent" ma grève ) ben tant pis pr eux s'ils sont coincés ds un centre de correction et complètement crevés à la fin de la journée tandis que moi j'aurais glandé toute la journée dans mon canapé (référence à un autre message mais je n'ai jamais essayé de faire les citations multiples et j'avoue que j'ai pas envie de tenter maintenant depuis mon smartphone)
Pour conclure, de toutes les grèves que j'ai pu faire contre la réforme, celles de la surveillance et de la correction du DNB ont été les plus savoureuses car je déteste surveiller (ou plutôt perdre mon temps) et je déteste encore plus corriger avec les consignes de correction qu' on nous impose... donc je remets ça cette année !
- laMissSage
FiatLux a écrit:Il y a clairement deux façons de voir les choses, et je comprends sincèrement la vôtre, mais je ne la partage pas. Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis. De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
FiatLux, je pense que tu ne comprends pas notre manière de voir les choses.
Il n'y a aucun égoïsme à perdre une journée de salaire pour défendre ses convictions.
Il n'y a aucun égoïsme à perdre une journée de salaire pour défendre ses convictions au risque de passer auprès de tous pour des égoïstes sans cœur qui pénalisent les élèves.
Il n'y aucun égoïsme à perdre une journée de salaire pour défendre ses convictions au risque de passer auprès de tous pour des égoïstes sans cœur qui pénalisent les élèves, en espérant (peut-être en vain, certes) faire bouger les lignes dans le bon sens sur le long terme, précisément parce que l'on sait que les grèves qui ne dérangent pas du tout ne mènent jamais à rien.
La fainéantise n'a aucun rapport avec tout ceci. Certains sont fiers de rester chez eux pour ne pas participer à cette mascarade. Cela s'appelle agir en accord avec ses convictions. D'ailleurs, il arrive aussi qu'on fasse des kilomètres pour militer dans la rue, pour nous et pour les élèves, parce qu'on voit le long terme et non le court terme.
Tu peux considérer que ce mode d'action ne te semble pas approprié. Que tu ne fasses pas grève est une chose, c'est ton choix. Que tu portes un jugement aussi sévère en prétendant comprendre les grévistes en est une autre.
Merci de ne pas avoir fainéantise d'esprit de mettre toute une catégories de personne dans le même sac et de comprendre que c'est précisément ce genre de discours qui fait qu'on n'y arrivera peut-être jamais.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Moses2Niveau 5
Et ils empêchent ainsi les non-grévistes de les rejoindre, car qui voudrait rejoindre quelqu'un qui le méprise, voire le considère en creux comme inférieur ?FiatLux a écrit:Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis.
- LefterisEsprit sacré
Il est aussi très fatigant de faire des grèves, d'aller manifester sous l'eau , de se faire caillasser, tout ça en perdant une journée de traitement. Puis deux, puis trois... la perte salariale pour certains d'entre nous est déjà à quatre chiffres. Alors , hein...voir pour une fois le résultat immédiat de son action est une petite satisfaction.FiatLux a écrit:Donc les 48 qui votent "non", ils justifient ça comment ?
Je fais partie de ceux qui ont voté non et je vais répondre à cette question. Ma réponse va fortement vous déplaire mais je suis prête à me faire lyncher.
Ne pas aller corriger le DNB (qui m'horripile autant que vous) revient à sanctionner les élèves ET les collègues qui se taperont je ne sais combien de copies en plus.
Quant à l'argument "les élèves ne seront pas sanctionnés, ils auront juste les résultats plus tard" il est de très mauvaise foi : le délai supplémentaire est clairement une sanction pour nos élèves.
Quant à l'argument "les collègues qui ne veulent pas corriger des copies supplémentaires n'ont qu'à faire grève" : il me débecte profondément.
Il y a clairement deux façons de voir les choses, et je comprends sincèrement la vôtre, mais je ne la partage pas. Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis. De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
Je vois plusieurs catégories dans les non grévistes :
-ceux qui ne peuvent vraiment pas perdre une centaine d'euros
-ceux qui peuvent, sont aussi contre la réforme mais ne veulent pas
-ceux qui courbent l'échine
-ceux qui sont partisans de la réforme
Des toutes ces catégories, il y en a trois qui ne méritent aucune compassion. Un jaune est un jaune, quels que soient les bons sentiments dont il pare son beau costume couleur citron.
De plus l'argument "l'intérêt des élèves" (celui du ministère et de ses sbires) ne tient pas la route trente secondes, puisque la réforme le saborde , et ce que justement les grévistes disent.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ProvenceEnchanteur
J'aimerais bien qu'on considère que dans une conversation, on échange des arguments, non des coups. Cette posture du martyr est assez exaspérante.FiatLux a écrit: Ma réponse va fortement vous déplaire mais je suis prête à me faire lyncher.
La grève des cheminot est une sanction pour les voyageurs; la grève des facteurs est une sanction pour ceux qui attendent leur courrier. Supprimons le droit de grève? C'est tout de même bien le principe d'une grève que de gripper le fonctionnement habituel des choses. Si la grève ne dérange pas, il vaut mieux ne pas faire grève. Quant aux collègues qui corrigent, c'est de leur responsabilité: qu'ils fassent grève, qu'ils refusent de corriger le surplus... On peut supposer que ces personnes adultes et responsables sauront s'exprimer face à une situation qui leur paraîtrait injuste...Ne pas aller corriger le DNB (qui m'horripile autant que vous) revient à sanctionner les élèves ET les collègues qui se taperont je ne sais combien de copies en plus.
J'imagine le traumatisme.Quant à l'argument "les élèves ne seront pas sanctionnés, ils auront juste les résultats plus tard" il est de très mauvaise foi : le délai supplémentaire est clairement une sanction pour nos élèves.
Et le collège 2016, ce n'est pas une sanction pire du point de vue des conséquences?
Ce qui meQuant à l'argument "les collègues qui ne veulent pas corriger des copies supplémentaires n'ont qu'à faire grève" : il me débecte profondément.
Non, je les vois comme des gens qui font bien ce qu'ils veulent, tant qu'ils ne s'opposent pas à mon droit de grève.Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis.
Et on retrouve la posture du martyr qui se sacrifie pour le bien de tous. Mais reste donc chez toi, si c'est plus confortable...De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
- ProvenceEnchanteur
Vision du monde un peu binaire...Moses2 a écrit:Et ils empêchent ainsi les non-grévistes de les rejoindre, car qui voudrait rejoindre quelqu'un qui le méprise, voire le considère en creux comme inférieur ?FiatLux a écrit:Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis.
- ZazkFidèle du forum
La grève des corrections fait perdre deux jours de salaire, même si la correction faite n'en nécessite qu'un.
Perdre deux jours de salaire pour une grève, ça ne fait plaisir à personne, mais au moins on peut estimer que l'on a prouvé qu'on n'agissait pas par "flemme de corriger".
Si on prétend soutenir le mouvement sans le faire pour des raisons économiques (certes acceptables), qu'on n'oblige pas ceux qui sont prêts à sacrifier leur salaire à avoir mauvaise conscience !
Perdre deux jours de salaire pour une grève, ça ne fait plaisir à personne, mais au moins on peut estimer que l'on a prouvé qu'on n'agissait pas par "flemme de corriger".
Si on prétend soutenir le mouvement sans le faire pour des raisons économiques (certes acceptables), qu'on n'oblige pas ceux qui sont prêts à sacrifier leur salaire à avoir mauvaise conscience !
- AlbiusNiveau 10
FiatLux a écrit:De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
Raisonnement valable pour toutes les grèves, donc.
Sans doute es-tu, très logiquement, pour la suppression de ce droit, car "égoïsme et fainéantise" ne sont pas alors des qualificatifs à réserver aux enseignants.
Allez, je pense que l'on doit trouver sur l'échiquier politique riche et varié dont on dispose désormais des gens prêts à abroger ce scandaleux droit de grève qui est le refuge de tous les flemmards irresponsables de France et de Navarre...
Soit dit en passant, il est vrai que notre profession, c'est bien connu, aura usé et abusé de ce droit ces derniers temps, et aura été un des acteurs majeurs du blocage de l'Etat.
_________________
La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- GribouilleNiveau 2
Zazk a écrit:La grève des corrections fait perdre deux jours de salaire, même si la correction faite n'en nécessite qu'un.
Perdre deux jours de salaire pour une grève, ça ne fait plaisir à personne, mais au moins on peut estimer que l'on a prouvé qu'on n'agissait pas par "flemme de corriger".
Si on prétend soutenir le mouvement sans le faire pour des raisons économiques (certes acceptables), qu'on n'oblige pas ceux qui sont prêts à sacrifier leur salaire à avoir mauvaise conscience !
L'inverse est également vrai.... arrêtons de dire que ceux qui ne veulent pas la faire sont des moutons etc... on a demandé d'expliquer pourquoi nous avions répondu "non" ce que j'ai fait. Je ne vois pas en quoi mon avis et mon choix de ne pas boycotter les surveillances (pas de correction pour moi vu ma discipline ) serait moins légitime que celui de certains de faire grève. Et, soit dit en passant j'ai déjà perdu pas mal de journées de salaire cette année aussi... Dans l'histoire il n'y a ni gentils, ni méchants, juste des personnes qui agissent selon leur ressenti et leurs idées. Est-il indispensable de critiquer la position des uns et des autres ?
- AlbiusNiveau 10
Provence a écrit:J'aimerais bien qu'on considère que dans une conversation, on échange des arguments, non des coups. Cette posture du martyr est assez exaspérante.FiatLux a écrit: Ma réponse va fortement vous déplaire mais je suis prête à me faire lyncher.
La grève des cheminot est une sanction pour les voyageurs; la grève des facteurs est une sanction pour ceux qui attendent leur courrier. Supprimons le droit de grève? C'est tout de même bien le principe d'une grève que de gripper le fonctionnement habituel des choses. Si la grève ne dérange pas, il vaut mieux ne pas faire grève. Quant aux collègues qui corrigent, c'est de leur responsabilité: qu'ils fassent grève, qu'ils refusent de corriger le surplus... On peut supposer que ces personnes adultes et responsables sauront s'exprimer face à une situation qui leur paraîtrait injuste...Ne pas aller corriger le DNB (qui m'horripile autant que vous) revient à sanctionner les élèves ET les collègues qui se taperont je ne sais combien de copies en plus.
J'imagine le traumatisme.Quant à l'argument "les élèves ne seront pas sanctionnés, ils auront juste les résultats plus tard" il est de très mauvaise foi : le délai supplémentaire est clairement une sanction pour nos élèves.
Et le collège 2016, ce n'est pas une sanction pire du point de vue des conséquences?
Ce qui meQuant à l'argument "les collègues qui ne veulent pas corriger des copies supplémentaires n'ont qu'à faire grève" : il me débecte profondément.débectedésole, ce sont les lâches qui n'osent pas refuser les copies supplémentaires et qui préfèrent accuser leurs collègues plutôt qu'eux-mêmes.
Non, je les vois comme des gens qui font bien ce qu'ils veulent, tant qu'ils ne s'opposent pas à mon droit de grève.Les grévistes voient les non grévistes comme des lâches, des mous, des asservis.
Et on retrouve la posture du martyr qui se sacrifie pour le bien de tous. Mais reste donc chez toi, si c'est plus confortable...De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
+ 100 J'ai répondu de mon côté un peu vite, alors que tu avais déjà efficacement démonté l'argumentaire (?!) de notre collègue.
_________________
La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- FinrodExpert
Finrod a écrit:Donc les 48 qui votent "non", ils justifient ça comment ?
donc j'ai eu deux réponses assez claires, c'est "pour ne pas déranger", si ce sondage est représentatif et que 53% des collègues ne veulent pas déranger, on mérite ce qui nous arrive.
- ZazkFidèle du forum
Je n'oblige personne à faire grève : je n'aimerais pas qu'on m'y oblige et je respecte les choix de chacun.
En revanche, j'attends aussi qu'on respecte mon choix, comme j'en accepte les conséquences.
En revanche, j'attends aussi qu'on respecte mon choix, comme j'en accepte les conséquences.
- AlbiusNiveau 10
FiatLux a écrit:De mon côté, j'assimile la grève à de l'égoïsme et à de la fainéantise, car ne nous leurrons pas : il est bien plus confortable de rester chez soi sur son canapé en levant le poing pour "militer" que de faire des kilomètres pour passer une journée de corrections pénibles.
Raisonnement valable pour toutes les grèves, donc.
Sans doute es-tu, très logiquement, pour la suppression de ce droit, car "égoïsme et fainéantise" ne sont pas alors des qualificatifs à réserver aux enseignants.
Allez, je pense que l'on doit trouver sur l'échiquier politique riche et varié dont on dispose désormais des gens prêts à abroger ce scandaleux droit de grève qui est le refuge de tous les flemmards irresponsables de France et de Navarre...
Soit dit en passant, il est vrai que notre profession, c'est bien connu, aura usé et abusé de ce droit ces derniers temps, et aura été un des acteurs majeurs du blocage de l'Etat.
_________________
La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- laMissSage
Moi ce que je refuse c'est de me faire traiter d'égoïste et de fainéante par quelqu'un qui prétend comprendre sincèrement mes choix.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ZazkFidèle du forum
Tout à fait d'accord !laMiss a écrit:Moi ce que je refuse c'est de me faire traiter d'égoïste et de fainéante par quelqu'un qui prétend comprendre sincèrement mes choix.
- ZazkFidèle du forum
"Un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi " (Labiche).
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum