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- the educatorFidèle du forum
Le chef de Digilovely s'est conduit comme un con, et on ne peut pas le lui reprocher, à elle.
Vraiment, non, je ne trouve pas, je trouve ton reproche disproportionné au préjudice réel. Quand une bricole comme ça prend ce genre de proportion, et qu'on lit ici que cela encourage les élèves à faire n'importe quoi (comme si la dérision était n'importe quoi, au passage), qu'il faut invoquer la déontologie pour policer ce genre de rapport, et que l'on trouve "pathétique" d'agir "comme un con" dans cette situation, moi à l'inverse, cela m'inquiète. Qu'une blague maladroite coute du temps, de l’énergie et de la frustration, cela me dépasse, oui, vraiment.
- RendashBon génie
the educator a écrit:Le chef de Digilovely s'est conduit comme un con, et on ne peut pas le lui reprocher, à elle.
Vraiment, non, je ne trouve pas, je trouve ton reproche disproportionné au préjudice réel. Quand une bricole comme ça prend ce genre de proportion, et qu'on lit ici que cela encourage les élèves à faire n'importe quoi (comme si la dérision était n'importe quoi, au passage), qu'il faut invoquer la déontologie pour policer ce genre de rapport, et que l'on trouve "pathétique" d'agir "comme un con" dans cette situation, moi à l'inverse, cela m'inquiète. Qu'une blague maladroite coute du temps, de l’énergie et de la frustration, cela me dépasse, oui, vraiment.
C'est la position hiérarchique qui fait que je trouve la plaisanterie déplacée. Et plus encore, à bien y penser, l'excuse du chef : "vous ne comprenez pas mon humour". De la part d'un collègue, ça n'aurait pas sonné pareil à mes yeux, si tu veux bien pardonner l'image boiteuse
- the educatorFidèle du forum
parce que l'humiliation a tendance à nous bouffer? parce que l’énergie déployée dans ce genre de rapport de force est de l’énergie perdue?Balthamos a écrit:Pourquoi se protéger de l'humiliation par de l'autodérision?
- RendashBon génie
the educator a écrit:parce que l'humiliation a tendance à nous bouffer? parce que l’énergie déployée dans ce genre de rapport de force est de l’énergie perdue?Balthamos a écrit:Pourquoi se protéger de l'humiliation par de l'autodérision?
Mais, encore une fois, c'est autre chose, ça. La réaction qu'aurait pu avoir la collègue, et la réaction qu'a eue le chef, sont deux choses différentes.
- the educatorFidèle du forum
Rendash a écrit:the educator a écrit:Le chef de Digilovely s'est conduit comme un con, et on ne peut pas le lui reprocher, à elle.
Vraiment, non, je ne trouve pas, je trouve ton reproche disproportionné au préjudice réel. Quand une bricole comme ça prend ce genre de proportion, et qu'on lit ici que cela encourage les élèves à faire n'importe quoi (comme si la dérision était n'importe quoi, au passage), qu'il faut invoquer la déontologie pour policer ce genre de rapport, et que l'on trouve "pathétique" d'agir "comme un con" dans cette situation, moi à l'inverse, cela m'inquiète. Qu'une blague maladroite coute du temps, de l’énergie et de la frustration, cela me dépasse, oui, vraiment.
C'est la position hiérarchique qui fait que je trouve la plaisanterie déplacée. Et plus encore, à bien y penser, l'excuse du chef : "vous ne comprenez pas mon humour". De la part d'un collègue, ça n'aurait pas sonné pareil à mes yeux, si tu veux bien pardonner l'image boiteuse
Disons que la position hiérarchique donne la seule légitimité à toute la pitrerie du rendez vous avec représentant syndical. Est ce que ce qui a rendu la remarque humiliante, c'est la position hiérarchique ou la nature des propos? Et du coup dans la même situation, avec un collègue, ou pire, un voisin, où en étions nous?
- BalthamosDoyen
the educator a écrit:parce que l'humiliation a tendance à nous bouffer? parce que l’énergie déployée dans ce genre de rapport de force est de l’énergie perdue?Balthamos a écrit:Pourquoi se protéger de l'humiliation par de l'autodérision?
Je préfère lutter pour éviter l'humiliation plutôt que m'en accommoder, notamment par l'autodérision.
Disons que la position hiérarchique donne la seule légitimité à toute la pitrerie du rendez vous avec représentant syndical. Est ce que ce qui a rendu la remarque humiliante, c'est la position hiérarchique ou la nature des propos? Et du coup dans la même situation, avec un collègue, ou pire, un voisin, où en étions nous?
Ta remarque montre bien que c'est la position hiérarchique qui pose problème plus que l'humour déplacé.
C'est aussi la collègue ici qui veut ou pas accepter un certain humour.
- RendashBon génie
the educator a écrit:Rendash a écrit:the educator a écrit:Le chef de Digilovely s'est conduit comme un con, et on ne peut pas le lui reprocher, à elle.
Vraiment, non, je ne trouve pas, je trouve ton reproche disproportionné au préjudice réel. Quand une bricole comme ça prend ce genre de proportion, et qu'on lit ici que cela encourage les élèves à faire n'importe quoi (comme si la dérision était n'importe quoi, au passage), qu'il faut invoquer la déontologie pour policer ce genre de rapport, et que l'on trouve "pathétique" d'agir "comme un con" dans cette situation, moi à l'inverse, cela m'inquiète. Qu'une blague maladroite coute du temps, de l’énergie et de la frustration, cela me dépasse, oui, vraiment.
C'est la position hiérarchique qui fait que je trouve la plaisanterie déplacée. Et plus encore, à bien y penser, l'excuse du chef : "vous ne comprenez pas mon humour". De la part d'un collègue, ça n'aurait pas sonné pareil à mes yeux, si tu veux bien pardonner l'image boiteuse
Disons que la position hiérarchique donne la seule légitimité à toute la pitrerie du rendez vous avec représentant syndical. Est ce que ce qui a rendu la remarque humiliante, c'est la position hiérarchique ou la nature des propos? Et du coup dans la même situation, avec un collègue, ou pire, un voisin, où en étions nous?
C'est à mon avis la position hiérarchique qui a rendu les propos déplacés ; je n'ai pas utilisé le terme humiliants, moi. D'un collègue/voisin/martien, ça n'aurait pas été la même chose ; et je considère que c'est le problème de la personne qui reçoit les propos si elle les prend mal. La différence est qu'entre pairs, on peut réagir de la façon qui nous convient, y compris de façon virulente si on l'estime nécessaire, ce que les rapports hiérarchiques interdisent. C'est bien pour cette raison qu'un chef ne diot pas se permettre ce genre de plaisanteries. Plaisanter, oui, mais pas aux dépens d'un subordonné.
edit : pardon, mais un rendez-vous avec représentant syndical n'est jamais une pitrerie, quand bien même on jugerait cette précaution excessive.
- the educatorFidèle du forum
Je ne trouve pas la précaution excessive ni la représentation syndicale risible dans d'autres contextes, si je qualifie l'entretien de pitrerie, c'est au regard du motif (c'est presque humiliant pour le syndicalisme, non ? ). Bien sur que le fait qu'il soit chef induit l'asymétrie et qu'on ne peut pas répondre "ta gueule ***" (ce que je trouverais disproportionné aussi), mais rien n'empêche d'avoir un peu d'humour et de renvoyer la balle en fond de court. Au final le chef s'est excusé, ce qui semble attentionné vu que digilovely y tenait, et a promis d'adapter son attitude au manque d'humour de notre collègue. C'est pas si mal pour un geste maladroit qui n'a porté aucun préjudice, et dont personne n'oserait dire qu'il s'agit sérieusement d'une faute profesionnelle.rendash a écrit:edit : pardon, mais un rendez-vous avec représentant syndical n'est jamais une pitrerie, quand bien même on jugerait cette précaution excessive.
- lilith888Grand sage
C'est suffisamment rare pour que je le souligne mais pour une fois, je suis d'accord avec the educator.
Attention à l'emploi des grands mots dans l'immédiateté de l'émotion qui, du coup, perdent de leur sens. Les délégués syndicaux vont finir par ressembler à des parents symboliques qui accompagnent l'enfant craintif dans le bureau du méchant directeur pas beau pour un oui ou pour un non.
Je l'avais déjà dit sur un autre fil, mais cette dérive est quand même de plus en plus présente (et flippante)
Attention à l'emploi des grands mots dans l'immédiateté de l'émotion qui, du coup, perdent de leur sens. Les délégués syndicaux vont finir par ressembler à des parents symboliques qui accompagnent l'enfant craintif dans le bureau du méchant directeur pas beau pour un oui ou pour un non.
Je l'avais déjà dit sur un autre fil, mais cette dérive est quand même de plus en plus présente (et flippante)
- roxanneOracle
Allez, je le dis aussi, je suis assez d'accord. Ceci étant, je comprends le sentiment de notre collègue, mais j'aurais dit les choses autrement que dans un entretien officiel avec représentant syndical dans la mesure du possible.lilith888 a écrit:C'est suffisamment rare pour que je le souligne mais pour une fois, je suis d'accord avec the educator.
Attention à l'emploi des grands mots dans l'immédiateté de l'émotion qui, du coup, perdent de leur sens. Les délégués syndicaux vont finir par ressembler à des parents symboliques qui accompagnent l'enfant craintif dans le bureau du méchant directeur pas beau pour un oui ou pour un non.
Je l'avais déjà dit sur un autre fil, mais cette dérive est quand même de plus en plus présente (et flippante)
- Reine MargotDemi-dieu
Je trouve que c'est une situation assez typique du climat des établissements aujourd'hui: un prof est victime d'une plaisanterie d'un élève, et on trouve que le prof fait beaucoup de bruit pour rien.
On peut sourire à part soi de la situation tout en soutenant le/la prof devant l'élève, au lieu de faire des blagues déplacées. Quand l'administration finit par s'amuser de ce que les profs subissent au quotidien, on obtient rarement un établissement où les choses tournent.
On peut sourire à part soi de la situation tout en soutenant le/la prof devant l'élève, au lieu de faire des blagues déplacées. Quand l'administration finit par s'amuser de ce que les profs subissent au quotidien, on obtient rarement un établissement où les choses tournent.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- roxanneOracle
C'est vrai aussi.Reine Margot a écrit:Je trouve que c'est une situation assez typique du climat des établissements aujourd'hui: un prof est victime d'une plaisanterie d'un élève, et on trouve que le prof fait beaucoup de bruit pour rien.
On peut sourire à part soi de la situation tout en soutenant le/la prof devant l'élève, au lieu de faire des blagues déplacées. Quand l'administration finit par s'amuser de ce que les profs subissent au quotidien, on obtient rarement un établissement où les choses tournent.
- the educatorFidèle du forum
Pour moi, l'acte de l'élève reste assez dangereux tout de même, et il ne s'agit pas de le prendre à la légère. En revanche la plaisanterie du chefReine Margot a écrit:Je trouve que c'est une situation assez typique du climat des établissements aujourd'hui: un prof est victime d'une plaisanterie d'un élève, et on trouve que le prof fait beaucoup de bruit pour rien.
Moi ce que je trouve typique, c'est qu'on transforme un fait anecdotique en procédure légale, ou une plaisanterie en offense...
- RendashBon génie
En procédure légale, tu as vu ça où? Se faire accompagner d'un collègue est juste normal. Évidemment ça marque une défiance envers le chef, mais elle n'est pas liée à cette seule situation.
En offense, ma foi, c'est le risque de toute plaisanterie. Avec, donc, le problème de la position hiérarchique, qui peut empêcher de retourner vinaigre si on a mal pris la plaisanterie.
En offense, ma foi, c'est le risque de toute plaisanterie. Avec, donc, le problème de la position hiérarchique, qui peut empêcher de retourner vinaigre si on a mal pris la plaisanterie.
- the educatorFidèle du forum
Je trouve juste cela ridicule, voilà, et avoir recours à un rendez vous formel d'une part, à la représentation syndicale d'autre part, juste une perte de temps et d’énergie pour un préjudice inexistant. ça me fait penser à ces gens qui envoient un courrier recommandé a leur voisin pour lui demander de tailler sa haie... c'est energivore, improductif, et ça crée de la défiance... Lilith parlait de parents symboliques, c'est exactement cela, de la pure infantilisation. "Monsieur, il m'a traité!", alors que je passe mon temps à leur dire qu'être adulte, c'est savoir ignorer les "déplaisants" (et garder ses forces pour les causes qui en valent la peine)...
- BalthamosDoyen
the educator a écrit:Je trouve juste cela ridicule, voilà, et avoir recours à un rendez vous formel d'une part, à la représentation syndicale d'autre part, juste une perte de temps et d’énergie pour un préjudice inexistant.
A lire le témoignage, je n'ai pas l'impression que ça soit inexistant.
Et dans ce cas, un rendez vous formel permet de marquer le coup. Ce n'est pas systématique et ça dépend beaucoup du contexte et du CDE, c'est sûr.
ça me fait penser à ces gens qui envoient un courrier recommandé a leur voisin pour lui demander de tailler sa haie... c'est energivore, improductif, et ça crée de la défiance...
Une défiance qui pré existe, d'où l'intervention d'un tiers, représentant syndical ou autre. Sans cette défiance, pas besoin c'est sûr.
Lilith parlait de parents symboliques, c'est exactement cela, de la pure infantilisation. "Monsieur, il m'a traité!", alors que je passe mon temps à leur dire qu'être adulte, c'est savoir ignorer les "déplaisants" (et garder ses forces pour les causes qui en valent la peine)...
La plupart du temps, le représentant syndical ou autre est présent pour jouer le témoin. Il n'intervient pas. Et le discours change, est plus formel, plus professionnel.
Mais encore une fois dans certaines conditions on peut se passer de témoins.
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