Histoire de punaises....

Bonjour,
mercredi à 8h, quand mes gentils 5e étaient penchés sur leur DS, je me suis assise en face de mon ordi pour faire l'appel, sauf qu'il y avait deux punaises sur l'assise... mais trop tard! AIE!
Après enquête...
Ma classe avait été occupée la veille en dernière heure par ma collègue d'Espagnol et des 3e difficiles qui avaient réussi à la faire pleurer... bref!
Ma collègue d'histoire m'a dit que ses punaises disparaissaient des murs tous les vendredis après le cours avec ces 3e...

Conclusion?
J'ai fait un rapport... le CPE et l'adjoint avaient l'air de prendre ça assez au sérieux.

Mais... aujourd'hui, le principal s'est exclamé à mon passage "Attention! Une punaise!". Je ne me suis pas laissée humiliée et lui ai dit assez sèchement "Ca vous fait vraiment rire? Eh bien pas moi!" Il a répliqué à ça "Mais ça n'est qu'une petite chose..." J'ai dit que je trouvais ça grave et je suis partie.

Que faire?!

Je me sens plus agressée par la moquerie du principal que par les punaises elles-mêmes...

Main courante? Appel au syndicat? Me mettre en arrêt?...

Digilovely a écrit:
Mais... aujourd'hui, le principal s'est exclamé à mon passage "Attention! Une punaise!". Je ne me suis pas laissée humiliée et lui ai dit assez sèchement "Ca vous fait vraiment rire? Eh bien pas moi!" Il a répliqué à ça "Mais ça n'est qu'une petite chose..." J'ai dit que je trouvait ça grave et je suis partie.

Que faire?!

Je me sens plus agressée par la moquerie du principal que par les punaises elles-mêmes...

Main courante? Appel au syndicat? Me mettre en arrêt?...

Je trouve effectivement la "blague" du CDE plus choquante que les bêtises d'élèves. Et après on s'étonne que les élèves fassent n'importe quoi dans les établissements.

En effet, je n'aurais pas apprécié plus que toi.

Spoiler:

Je comprends que ça t'ait choquée mais j'imagine que le principal voulait faire de l'humour, ce qui ne veut pas dire qu'il n'avait pas pris l'affaire au sérieux. Chez nous, l'adjoint est très pince-sans-rire, au début, ça surprend ...
Vérifie que ton rapport est traité comme il se doit, mais dans ce genre de situation, je ne crois pas que je me fâcherais avec mon CDE, sauf si nos rapports étaient déjà conflictuels...

fanette a écrit:Je comprends que ça t'ait choquée mais j'imagine que le principal voulait faire de l'humour, ce qui ne veut pas dire qu'il n'avait pas pris l'affaire au sérieux. Chez nous, l'adjoint est très pince-sans-rire, au début, ça surprend ...
Vérifie que ton rapport est traité comme il se doit, mais dans ce genre de situation, je ne crois pas que je me fâcherais avec mon CDE, sauf si nos rapports étaient déjà conflictuels...

Disons qu'il a un humour très particulier et qu'il fait sans cesse de mauvaises blagues...
Je ne peux pas dire que je l'apprécie beaucoup... mais il fait en général bien son boulot.

J'ai décidé d'aller lui en parler directement, accompagnée par un ou une collègue comme témoin.

Oui, ça me parait une bonne idée !

Tiens, une idée de blague à 5,90 € pour ton principal : ici.

Mouais...
Sauf que ce matin, quand je lui demande un rendez-vous à 10h il me répond "Non!"... je lui demande si c'est sérieux. Il me répète "non!" Je demande alors un rendez-vous dans la journée et il répète "non!". Je lui dit "maintenant?" Il me dit qu'il a cinq minutes. Mais quand j'ajoute que je voudrais être accompagnée d'une collègue, il dit qu'il faut prendre un rendez-vous et qu'il n'est pas à ma disposition! J'ai été expédiée assez violemment je vous jure!

Bref... je me sens mal aujourd'hui... j'ai explosé en salle des profs ... je n'ai pas pu prendre mes classes...
Rendez-vous lundi midi avec lui et ma collègue représentante syndicale.

William Foster a écrit:Tiens, une idée de blague à 5,90 € pour ton principal : ici.

Il ne s'agit pas du même type de punaises... Mais il mériterait une bonne frayeur oui!!

Digilovely :

ça me donnerait tellement envie de mettre des punaises sur sa chaise lors du conseil de classe, de le laisser s'assoir, voir sa réaction et lui dire "oh mais c'est pas grave..., on en était à quel cas dejà ?"

C'est sûr que ça va me démanger... Vu que ça le fait rire, on verra si on échange les rôles!

Aux nouvelles, rendez-vous ce matin dans son bureau. J'étais accompagnée d'une collègue représentante syndicale et lui était accompagné de l'adjoint...
Il s'est excusé mais surtout il a dit qu'il ne blaguerait plus avec moi vu que je ne comprenais pas son humour... Le soucis c'est que personne n'apprécie son humour et ça dérange tout le monde mais... comme c'est le chef... Il a bien insisté sur le fait qu'il ne changerait pas... Mouais...

Beaucoup de bruits pour si peu de choses...

Bon, tu vas pouvoir passer à autre chose, c'est l'essentiel !

Digilovely a écrit:


J'ai décidé d'aller lui en parler directement, accompagnée par un ou une collègue comme témoin.

Très bonne idée.
Et tu agiras en fonction de la réponse.

Digilovely a écrit:il a dit qu'il ne blaguerait plus avec moi vu que je ne comprenais pas son humour...

Sans envisager que son humour ait pu être déplacé dans ces circonstances? C'est pathétique.

Parole de gros lourd qui se fout de tout et de tout le monde, sauf au boulot.

bon, d'un autre côté, moi qui ai tendance aussi à me moquer de tout (de moi y compris), je trouve extrêmement pénible les gens auprès desquels il faut s'excuser pour un ou deux mots mal placés. Je peux comprendre que ça touche, je peux m'expliquer, dire que tout cela n'est pas très sérieux, et je peux comprendre qu'on me trouve déplacé, de là à me sentir déplacé, à m'excuser, bon, il faut aussi estimer le préjudice, hein, avant de songer aux réparations. Dans la position du chef, recevoir une collègue, accompagnée d'une déléguée syndicale, à ce motif, j'aurais trouvé ça ridicule. Je ne nie pas que tu puisses être touchée, mais ne pas parvenir à prendre le recul nécessaire pour laisser couler la rivière, et "judiciariser" une plaisanterie, pour ma part, c'est cela que je trouve pathétique.
Bien sur, on est au travail, le professionnalisme, la déontologie, tout ça, mais bon, j'aurais trouvé ça exaspérant aussi.
je ne te connais pas, ce n'est que mon ressenti à la lecture de cette "affaire".

the educator a écrit:bon, d'un autre côté, moi qui ai tendance aussi à me moquer de tout (de moi y compris), je trouve extrêmement pénible les gens auprès desquels il faut s'excuser pour un ou deux mots mal placés. Je peux comprendre que ça touche, je peux m'expliquer, dire que tout cela n'est pas très sérieux, et je peux comprendre qu'on me trouve déplacé, de là à me sentir déplacé, à m'excuser, bon, il faut aussi estimer le préjudice, hein, avant de songer aux réparations. Dans la position du chef, recevoir une collègue, accompagnée d'une déléguée syndicale, à ce motif, j'aurais trouvé ça ridicule. Je ne nie pas que tu puisses être touchée, mais ne pas parvenir à prendre le recul nécessaire pour laisser couler la rivière, et "judiciariser" une plaisanterie, pour ma part, c'est cela que je trouve pathétique.
Bien sur, on est au travail, le professionnalisme, la déontologie, tout ça, mais bon, j'aurais trouvé ça exaspérant aussi.
je ne te connais pas, ce n'est que mon ressenti à la lecture de cette "affaire".

On plaisante entre pairs, pas quand on est un chef qui reçoit ou a reçu les doléances, justifiées ou non, d'un subordonné. Il y a une éthique dans le foutage de gueule permanent.

tu as quoté avant que je ne corrige ma belle faute!
Je suis assez d'accord avec toi, c'est pour ça que je mettais le bémol à la fin, d'un autre côté, on n'est pas dans le clergé, et le protocole peut aussi être un peu plus souple qu'une messe de mercredi des cendres. Et puis encore une fois, la hauteur du préjudice... En postant ma première intervention, je me suis dis "bon, quand on n'a plus que ça à régler....".

Faute? Quelle faute?

Le truc, c'est que je ne crois pas que ce soit si anodin. Le point de départ est quand même une agression, même si elle paraît ridicule et qu'il s'agit d'une sorte de tradition. Dans le contexte actuel, je ne crois pas qu'on puisse se permettre d'en rire, et en tout cas pas quand on est en position hiérarchique.

Bon, après, à titre personnel, je trouve que la plaisanterie en question est bien moins humiliante pour une collègue de lettres que d'avoir écrit

Digilovely a écrit: Je ne me suis pas laissée humiliée

Mais je suis notoirement mauvais.

Rendash a écrit:


On plaisante entre pairs, pas quand on est un chef qui reçoit ou a reçu les doléances, justifiées ou non, d'un subordonné. Il y a une éthique dans le foutage de gueule permanent.

+1

De plus, avec une personne ayant de l'autorité, cela renforce l'humiliation et crée un climat malsain.

mouais, un peu d'autodérision, par contre, ça protège de l'humiliation, et ça contribue à détendre le climat.

the educator a écrit:mouais, un peu d'autodérision, par contre, ça protège de l'humiliation, et ça contribue à détendre le climat.

On est bien d'accord sur ce point, mais ça n'enlève rien au reste. Le chef de Digilovely s'est conduit comme un con, et on ne peut pas le lui reprocher, à elle.

Pourquoi se protéger de l'humiliation par de l'autodérision? 

L'humour et de l'autodérision se font avec des personnes ciblées. De toute évidence, il n'existe pas de connivence avec ce CDE et le collègue ici qui lui permettrait de faire ce genre d'humour. 
l'humour se fait aussi avec des personnes pouvant le comprendre. 

La collègue ici a l'air assez forte pour ne pas se laisser faire, pour ne pas se laisser humilier (sic) mais je connais des collègues qui auront encaissé sans demander leur reste.
Dans mon établissement, où le chef est défaillant, plusieurs collègues n'osent plus signaler les problèmes au CDE pour éviter ces remarques justement. 
Donc oui, il ne faut pas laisser passer ce genre de remarques qui peuvent avoir de conséquences plus importantes sur la tenue de l'établissement, outre le ressenti de la collègue. 

L'affaire s'est très bien réglée, en discussion et mise au point.

Le chef de Digilovely s'est conduit comme un con, et on ne peut pas le lui reprocher, à elle.

Vraiment, non, je ne trouve pas, je trouve ton reproche disproportionné au préjudice réel. Quand une bricole comme ça prend ce genre de proportion, et qu'on lit ici que cela encourage les élèves à faire n'importe quoi (comme si la dérision était n'importe quoi, au passage), qu'il faut invoquer la déontologie pour policer ce genre de rapport, et que l'on trouve "pathétique" d'agir "comme un con" dans cette situation, moi à l'inverse, cela m'inquiète. Qu'une blague maladroite coute du temps, de l’énergie et de la frustration, cela me dépasse, oui, vraiment.