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- FiatLuxFidèle du forum
Je pense que la clé est de se fixer un délai pour chaque séquence entière : chaque séquence ne doit pas durer plus d'un mois. Peu importe les imprévus (et il ne cesse d'y en avoir, évidemment). Bien sûr je ne suis pas psychorigide non plus et si la séquence doit déborder d'un jour ou deux, tant pis, mais pas plus. Si des cours ont été grignotés à cause de tel ou tel événement, je fais quelques sacrifices : un texte en moins (ils en auront vu 3 au lieu de 4, ils s'en remettront), moins de temps sur une leçon de grammaire secondaire (faire la leçon et des exercices oui, mais en passant une heure de moins dessus), ou aller plus vite sur une leçon de grammaire qu'ils maîtrisent (ça arrive, si, si ...), en accélérant sur une lecture analytique : on les fait arriver à l'essentiel un peu plus vite, en supprimant une séance "bonus" (de l'histoire des arts, par exemple : ils n'auront pas vu des jolis tableaux mais au moins ils auront appris à écrire un peu mieux).
Avec cette méthode j'ai toujours fini mes programmes et je n'ai pas l'impression que mes élèves ressortent plus bêtes que ceux du cours de français d'autres collègues qui dépriment parce que ça fait 4 mois qu'ils font la même séquence et qu'ils n'avancent pas.
Après, il faut comparer ce qui est comparable et prendre en compte tous les paramètres : si la classe est très faible, s'il y a peu d'heures de français dans l'établissement ou autre, on ne pourra jamais faire de miracles. Il ne s'agit pas de bâcler non plus.
Avec cette méthode j'ai toujours fini mes programmes et je n'ai pas l'impression que mes élèves ressortent plus bêtes que ceux du cours de français d'autres collègues qui dépriment parce que ça fait 4 mois qu'ils font la même séquence et qu'ils n'avancent pas.
Après, il faut comparer ce qui est comparable et prendre en compte tous les paramètres : si la classe est très faible, s'il y a peu d'heures de français dans l'établissement ou autre, on ne pourra jamais faire de miracles. Il ne s'agit pas de bâcler non plus.
- BussyNiveau 10
Presse-purée a écrit:De mon côté, j'ai pensé à deux cahiers: un cahier de chapitres, avec un côté lecture et un autre langue, et un cahier du jour, dans lequel les élèves font les exercices, les brouillons et les synthèses personnelles, cahier que je vérifierai chaque soir. L'idée, c'est de faire moins d'évals qui traînent et davantage d'exos variés (exercices de grammaire, mais aussi courts récits, reprises etc)
Qu'en pensez-vous?
Cela correspond plus ou moins à ce que les IPR de Rouen préconisent :
- un cahier pour les leçons ;
- un cahier "d'essais" (exercices, travaux d'écriture...).
Plusieurs choses me font tiquer :
- soit les élèves laissent le second cahier ("d'essais" ou "du jour") en classe. Dans ce cas, ils ne peuvent pas faire des exercices à la maison dans ce cahier. Un cahier de brouillon en plus (impossible à obtenir dans mon collège) multiplie les supports. Par ailleurs, me connaissant, je ne tiendrais pas le rythme des corrections tous les soirs, forcément au collège. Trop contraignant pour moi.
- soit les élèves ont les deux cahiers dans leur sac lorsqu'ils ont français. Dans ce cas, les parents se plaignent du poids des sacs. D'autant que l'an prochain, il n'y aura plus les doubles jeux de manuels (un à la maison, un en classe). Deux cahiers et un manuel dans le sac pour une seule matière, ça me semble beaucoup.
- EsméraldaGrand sage
Oui ça fait beaucoup et pas forcément très réaliste. A mon avis en 4ème et 3ème, ce serait difficile de leur faire ramener tout le matos. Après c'est jouable si certaines matières décident de ne plus faire ramener les manuels à la maison. Il semblerait que c'est ce qui va se faire dans mon collège l'an prochain, en H-G ( ils vont demander l'achat d'un jeu de manuel par niveau et par professeur et non pour chaque élève), ainsi qu'en Maths. En science aussi semble-t-il. En lettres, je ne vois pas trop comment on peut se passer de manuel à la maison.
Fin du HS, désolée!
Fin du HS, désolée!
- MélisandeNeoprof expérimenté
Derborence a écrit:Je fais ma progression grammaticale (grammaire, conjugaison, orthographe) d'une part.
Je fais ma progression de lecture-vocabulaire-écriture ("séquences") d'autre part.
Je calcule combien de points de langue de ma progression grammaticale je dois faire dans chacune de mes séquences (en moyenne, 4).
Et j'alterne séances de lecture-vocabulaire-écriture / points de langue.
Voilà, je fais exactement comme Derborence !
J'en ai fait 24, mais en comptant grammaire/conjugaison/orthographe. Après, comme le dit Amaliah, tout dépend si on divise des notions ou pas. Par exemple, je fais les temps composés de l'indicatif en 3 parties : formation du participe passé, passé composé, en insistant bien sur ces deux parties, et après, j'enchaine en un bloc plus-que-parfait/passé antérieur/futur antérieur car une fois qu'ils savent écrire un participe passé et conjuguer au passé composé, les trois autres glissent comme une lettre à la poste. Et je passe 60% de mon temps sur la grammaire/conjugaison/orthographe. Pour cela, je dois faire des choix drastiques sur les textes, car je ne peux pas en faire trop par séquence. Je fais 6 séquences de littérature.
- BrightStarNiveau 2
Pour cela, je dois faire des choix drastiques sur les textes
J'ai vraiment du mal à renoncer en ce qui concerne la lecture... Je fais entre 4 et 6 textes par séquence en lecture analytique. Mais bon au final, je ne finis ni le programme de grammaire ni celui de littérature.
Pour le cahier, j'ai choisi de le couper en deux (une partie grammaire-conjugaison-orth et une partie lecture-voc), ça fonctionne bien, les élèves prennent le pli rapidement.
- LeodaganFidèle du forum
Pour les 4e et 3e, je demande 2 cahiers:
- Littérature
- Grammaire -- pas de photocopies: tous les cours manuscrits, ainsi que la grande majorité des exercices. Toutes les dictées sur feuille.
Tous les "essais" et exercices (sauf certains exercices de grammaire) sont faits sur feuille. Je précise quele niveau du collège est faible (pardon : les "BESOINS" ! sont très importants, donc je ramasse absolument tout. Oui... c'est usant...
En gros, 6 chapitres par an, rarement plus, chacun rivé à une œuvre à lire en entier, d'où une certaine masse de lecture.
Avantage: ils sont forcés de lire beaucoup, et lisent beaucoup (au besoin, on lit en classe, et même les faibles en lecture finissent par lire).
Inconvénients : il faut consacrer des heures à la lecture en classe et s'organiser en fonction de ce temps. J'ai choisi d'en faire la priorité, même si ça passe mal au début. Mais du coup je mets pas mal d'évaluations de lecture "en direct" en plus des travaux sur les livres.
- Des tonnes et des tonnes de vraies copies à corriger (pas des petits exercices de 15 lignes), environ 15 notes par trimestre et par élève, 10 ou 12 prises en compte dans la moyenne.
Je mourrai en embrassant des copies.
- Littérature
- Grammaire -- pas de photocopies: tous les cours manuscrits, ainsi que la grande majorité des exercices. Toutes les dictées sur feuille.
Tous les "essais" et exercices (sauf certains exercices de grammaire) sont faits sur feuille. Je précise que
En gros, 6 chapitres par an, rarement plus, chacun rivé à une œuvre à lire en entier, d'où une certaine masse de lecture.
Avantage: ils sont forcés de lire beaucoup, et lisent beaucoup (au besoin, on lit en classe, et même les faibles en lecture finissent par lire).
Inconvénients : il faut consacrer des heures à la lecture en classe et s'organiser en fonction de ce temps. J'ai choisi d'en faire la priorité, même si ça passe mal au début. Mais du coup je mets pas mal d'évaluations de lecture "en direct" en plus des travaux sur les livres.
- Des tonnes et des tonnes de vraies copies à corriger (pas des petits exercices de 15 lignes), environ 15 notes par trimestre et par élève, 10 ou 12 prises en compte dans la moyenne.
Je mourrai en embrassant des copies.
- SaphyrNiveau 9
Leodagan, j'aime beaucoup ton organisation !
Pour ma part, je ne suis pas satisfaite de mon organisation, car pour le moment je tâtonne encore.
Une seule chose a porté ses fruits, c'est la dictée chaque semaine et la rédaction toutes les trois semaines. J'y arrive bien avec les troisièmes, mais avec les sixièmes c'est laborieux.
Pour ce qui est des leçons de grammaire, je m'empêtre encore... Quand je commence une leçon, j'ai tendance à vouloir que la majorité de la classe la maîtrise, avant de passer à autre chose.
Enfin ce qui me chagrine, c'est le travail du vocabulaire que j'ai vraiment du mal à le caser.
J'attends de connaître mes classes de l'an prochain, avant de mettre en place un programme. Je voudrais faire en sorte de traiter la grammaire le vocabulaire et la littérature de façon séparés.
Ceci dit, avec la reforme, ça risque d'être sportif!
Pour ma part, je ne suis pas satisfaite de mon organisation, car pour le moment je tâtonne encore.
Une seule chose a porté ses fruits, c'est la dictée chaque semaine et la rédaction toutes les trois semaines. J'y arrive bien avec les troisièmes, mais avec les sixièmes c'est laborieux.
Pour ce qui est des leçons de grammaire, je m'empêtre encore... Quand je commence une leçon, j'ai tendance à vouloir que la majorité de la classe la maîtrise, avant de passer à autre chose.
Enfin ce qui me chagrine, c'est le travail du vocabulaire que j'ai vraiment du mal à le caser.
J'attends de connaître mes classes de l'an prochain, avant de mettre en place un programme. Je voudrais faire en sorte de traiter la grammaire le vocabulaire et la littérature de façon séparés.
Ceci dit, avec la reforme, ça risque d'être sportif!
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- HermionyGuide spirituel
J'ai un classeur, avec pour intercalaires : textes (mes chapitres) / grammaire / orthographe / conjugaison / vocabulaire / écriture - aide et mémos. A la fin d'un chapitre, on vide la partie texte et régulièrement, ils enlèvent les fiches d'exercices (mais pas les leçons).
Le classeur ne contient que les leçons et les fiches d'exercices. Les élèves font leurs exos sur un cahier de brouillon (ou "d'essais" comme dit Bussy . Mon IPR préfère ce dernier terme mais quand je lui ai demandé ce qu'il y avait de péjoratif dans brouillon, partant du principe qu'on étudiait ceux de Zola, il n'a rien trouvé à répondre...), qui est divisé en deux : une partie pour les exercices, une partie pour les travaux écrits / rédacs / exercices d'imitation. Il m'est arrivé de ramasser ce cahier pour noter de petits exercices écrits, mais à 27 élèves par classe, cela devient vite ingérable.
Ils ont également un fichier d'écriture (le Nathan) que j'utilise une fois / semaine, un jour fixe.
L'an prochain, si les élèves ont un manuel de français qui me convient, je fixerai 2h /semaine pour la langue, afin qu'ils ne ramènent pas leur manuel tous les jours.
Je fais à peu près 6 chapitres par an, pas plus. Je parviens en général à terminer le programme de langue en 6e (en enlevant le conditionnel), parce que j'y consacre plus de 60% de mon temps. Je n'ai, en revanche, plus le temps de faire le théâtre avec les élèves depuis quelques années, tant leur niveau en langue nécessite des heures de travail.
Le classeur ne contient que les leçons et les fiches d'exercices. Les élèves font leurs exos sur un cahier de brouillon (ou "d'essais" comme dit Bussy . Mon IPR préfère ce dernier terme mais quand je lui ai demandé ce qu'il y avait de péjoratif dans brouillon, partant du principe qu'on étudiait ceux de Zola, il n'a rien trouvé à répondre...), qui est divisé en deux : une partie pour les exercices, une partie pour les travaux écrits / rédacs / exercices d'imitation. Il m'est arrivé de ramasser ce cahier pour noter de petits exercices écrits, mais à 27 élèves par classe, cela devient vite ingérable.
Ils ont également un fichier d'écriture (le Nathan) que j'utilise une fois / semaine, un jour fixe.
L'an prochain, si les élèves ont un manuel de français qui me convient, je fixerai 2h /semaine pour la langue, afin qu'ils ne ramènent pas leur manuel tous les jours.
Je fais à peu près 6 chapitres par an, pas plus. Je parviens en général à terminer le programme de langue en 6e (en enlevant le conditionnel), parce que j'y consacre plus de 60% de mon temps. Je n'ai, en revanche, plus le temps de faire le théâtre avec les élèves depuis quelques années, tant leur niveau en langue nécessite des heures de travail.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- IsmyrrNiveau 6
Côté organisation, je suis bien moins performante que vous !
Pour me simplifier la tâche, j'ai simplement demandé 2 cahiers, qui sont utilisés successivement ; lorsque le 1er est fini, ils prennent le second.
Il est divisé en 2 : à l'endroit, lecture, vocabulaire, écriture.
A l'envers : grammaire, ortho, conjugaison, fiches méthodes de langues utilisables en contrôle.
Au début du cours, j'annonce le côté du cahier à ouvrir.
Malgré ça, certains s'embrouillent encore dans les côté du cahier, et ils font les exercices n'importe où. Je n'imagine même pas ce que ça serait si j'avais en plus un cahier d'essai !
- SaphyrNiveau 9
Hermiony, je trouve le principe intéressant. Mon souci vient du fait que les élèves ont du mal avec le classeur qui devient rapidement un grand bordel.
Le cahier de brouillon est pour moi nécessaire pour apprendre aux élèves à se relire et à se corriger. Pour les petits exercices, je pratique un conseil donné par ma tutrice durant mon année de stage: j'en ramasse cinq au hasard. Ça oblige tous les élèves à travailler et ça réduit la charge de travail. D'ailleurs, il y a toujours des petits malins qui pensent être exemptés d'exercices puisque j'ai déjà ramassé et noté un exercice...
Enfin, le nœud du problème, c'est vraiment le niveau de langue. Je suis toujours étonnée de constater le nombre de mots courants que les élèves ignorent: le nom des cris des animaux, le nom de certaines plantes, le nom de certains objets ( loquet, interrupteur, écumoire...). En plus, la langue qu'ils parlent est bien souvent éloignée du français, même s'ils sont persuadés du contraire !
Le cahier de brouillon est pour moi nécessaire pour apprendre aux élèves à se relire et à se corriger. Pour les petits exercices, je pratique un conseil donné par ma tutrice durant mon année de stage: j'en ramasse cinq au hasard. Ça oblige tous les élèves à travailler et ça réduit la charge de travail. D'ailleurs, il y a toujours des petits malins qui pensent être exemptés d'exercices puisque j'ai déjà ramassé et noté un exercice...
Enfin, le nœud du problème, c'est vraiment le niveau de langue. Je suis toujours étonnée de constater le nombre de mots courants que les élèves ignorent: le nom des cris des animaux, le nom de certaines plantes, le nom de certains objets ( loquet, interrupteur, écumoire...). En plus, la langue qu'ils parlent est bien souvent éloignée du français, même s'ils sont persuadés du contraire !
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- IsmyrrNiveau 6
Saphyr a écrit:Je suis toujours étonnée de constater le nombre de mots courants que les élèves ignorent: le nom des cris des animaux, le nom de certaines plantes, le nom de certains objets ( loquet, interrupteur, écumoire...).
Véridique, cette semaine :
- Madame, le truc vert, là (en pointant quelque chose par la fenêtre), ça, là ? C'est un végétal ?
-Mais tutafé ! Ce que tu me montre, c'est un arbre. Précisément un platane.
- EsméraldaGrand sage
Ismyrr, j'ai le même découpage de cahier, endroit / envers et j'ai moi aussi encore des élèves ( en 6ème seulement) qui se trompent de côté alors même que c'est dit/répété/re-répété, et que de toute façon c'est toujours marqué au tableau si c'est une séance de lecture/voca ou si c'est grammaire/conju.
Si je reprends ce découpage l'an prochain, je pense que je vais punir au premier écart, histoire de les forcer à faire attention.
Si je reprends ce découpage l'an prochain, je pense que je vais punir au premier écart, histoire de les forcer à faire attention.
- IsmyrrNiveau 6
Esméralda a écrit:Ismyrr, j'ai le même découpage de cahier, endroit / envers et j'ai moi aussi encore des élèves ( en 6ème seulement) qui se trompent de côté alors même que c'est dit/répété/re-répété, et que de toute façon c'est toujours marqué au tableau si c'est une séance de lecture/voca ou si c'est grammaire/conju.
Si je reprends ce découpage l'an prochain, je pense que je vais punir au premier écart, histoire de les forcer à faire attention.
C'est vrai que je n'écris que le titre de la leçon / séance, jamais la dominante. C'est pourtant pas faute d'avoir appris ça à l'IUFM
Je changerai ça l'an prochain, pour voir si ça change quelque chose.
- EsméraldaGrand sage
Ismyrr a écrit:Saphyr a écrit:Je suis toujours étonnée de constater le nombre de mots courants que les élèves ignorent: le nom des cris des animaux, le nom de certaines plantes, le nom de certains objets ( loquet, interrupteur, écumoire...).
Véridique, cette semaine :
- Madame, le truc vert, là (en pointant quelque chose par la fenêtre), ça, là ? C'est un végétal ?
-Mais tutafé ! Ce que tu me montre, c'est un arbre. Précisément un platane.
ça ne m'étonne pas, hélas. J'en ai une en 6ème qui dit "sopalin" à la place de mouchoir... Le manque de vocabulaire est souvent effrayant, ou plutôt les écarts entre les élèves sur le plan du vocabulaire. L'un de mes collègues se plaint souvent que ses élèves ont de sales notes à ses contrôles de lecture car d'après lui ils ne lisent pas - ça peut être vrai bien sûr, des gamins qui n''ouvrent pas les bouquins, même pour un pauvre conte de 3 pages, ça arrive souvent. Mais il faut bien être conscient que nous avons de plus en plus d'élèves très faibles lecteurs dans nos classes de 6èmes qui, ne sachant pas déchiffrer seul un texte même simple, sont incapables de lire en autonomie et de comprendre ce qu'ils lisent.
Merci aux fabuleuses méthodes laxisto-bobo-globales qui fabriquent des ribambelles de mauvais lecteurs et génèrent tant d'échecs scolaire.
- EsméraldaGrand sage
Ismyrr a écrit:Esméralda a écrit:Ismyrr, j'ai le même découpage de cahier, endroit / envers et j'ai moi aussi encore des élèves ( en 6ème seulement) qui se trompent de côté alors même que c'est dit/répété/re-répété, et que de toute façon c'est toujours marqué au tableau si c'est une séance de lecture/voca ou si c'est grammaire/conju.
Si je reprends ce découpage l'an prochain, je pense que je vais punir au premier écart, histoire de les forcer à faire attention.
C'est vrai que je n'écris que le titre de la leçon / séance, jamais la dominante. C'est pourtant pas faute d'avoir appris ça à l'IUFM
Je changerai ça l'an prochain, pour voir si ça change quelque chose.
Je répète, je rabâche, je radote, je les serine, je les ai presque tous à l'usure, j'ai quand même moins d'erreurs en fin d'année mais quelle perte de temps/ d'énergie
- HermionyGuide spirituel
Saphyr a écrit:Hermiony, je trouve le principe intéressant. Mon souci vient du fait que les élèves ont du mal avec le classeur qui devient rapidement un grand bordel.
Sur mes 2 classes de 6e, j'ai peut-être 5 élèves pour qui le classeur est un chantier. Je les accompagne beaucoup dans la gestion, pour chaque leçon, c'est noté dans quelle partie elle va et je leur dis bien de ranger la feuille dans la bonne partie avant la sonnerie (et même, je les oblige à rester dans la salle tant que la feuille n'est pas au bon endroit). Je contrôle les classeurs 2 fois / an idéalement, mais cette année, je n'ai pas pu le faire.
Pour les mots inconnus, je vous rejoins avec ce triste constat. Ma mère, ancienne PE me disait que la réserve de mots d'un élève entrant en PS pouvait être divisée par 4 selon les élèves et qu'il était difficile de combler les lacunes uniquement sur le temps scolaire. Rien d'étonnant donc, qu'au collège, les élèves ne sachent pas nommer ce qui les entoure. Tous les ans, je profite de la leçon sur le nom pour revoir les noms des animaux. Mes élèves habitent à la campagne mais le chevreau ou le bouc leur sont inconnus, tout comme l'orge ou le lin...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- glucheNiveau 10
HS: J'en ai un (en 1re) qui vient avec un rouleau de papier toilette qu'il utilise pour se moucher. Il le pose sur sa table (et ne comprend que je lui demande de le ranger)Esméralda a écrit:ça ne m'étonne pas, hélas. J'en ai une en 6ème qui dit "sopalin" à la place de mouchoir...
- EsméraldaGrand sage
En 1ère, n'importe quoi ... Qu'ont-ils donc dans la tête pour être si à l'ouest parfois?
- LefterisEsprit sacré
On tourne en rond : en fait, on ne peut pas tout faire, avec peu d'heures, des élèves de plus en plus faibles, et souvent en plus de plus en plus difficiles (des 1/4 d'heures perdus pour gérer un incident, avec un élève qui refuse de se taire, se lance dans des insultes, refuse de changer de place, fait monter la classe dan s les tours, c'est fréquent., sans compter les interruptions permanentes).
Sur 4 heures dont une dédoublée, par exemple, je fais systématiquement de la langue en exercices en demi-classe. Restent 3 heures : n gros deux heures pour la lecture analytique suivie ou précédée des points de langue remarquables du texte (nouveau, à réviser) , du vocabulaire , avec un cours écrit et des choses à retenir destinées à être retenues et évaluées). reste une heure en moyenne, où j'évalue (souvent, car ils ne font rien sinon ) , où je lance un travail d'écriture, où je fais une reprise, un corrigé . Bref je m'adapte "à vue", en fonction de ce qui me paraît important à ce moment. Là, j'ai fait faire une rédaction en classe en commençant les brouillons et en donnant des conseils, puis rédaction au propre. Plus de deux heures trente, mais si je ne fais pas ça, ils refusent de rédiger. Même là, certains font semblant .
En grammaire je privilégie tout ce qui va permettre d'éviter les énormes fautes, les accords, le é confondu avec ai/ er. Je reviens donc sans cesse sur certaines notions, à travers d'autres , par exemple : temps composés=> accords du participe=> accords dans la relative, etc.
Je ne me prends pas la tête sur le nombre de chapitres, autour de 6 , je préfère les familiariser avec une oeuvre , et je ne fais que des oeuvres patrimoniales.
Bref, j'ai une ligne directrice, mais pour le détail, je navigue souvent à vue.
Sur 4 heures dont une dédoublée, par exemple, je fais systématiquement de la langue en exercices en demi-classe. Restent 3 heures : n gros deux heures pour la lecture analytique suivie ou précédée des points de langue remarquables du texte (nouveau, à réviser) , du vocabulaire , avec un cours écrit et des choses à retenir destinées à être retenues et évaluées). reste une heure en moyenne, où j'évalue (souvent, car ils ne font rien sinon ) , où je lance un travail d'écriture, où je fais une reprise, un corrigé . Bref je m'adapte "à vue", en fonction de ce qui me paraît important à ce moment. Là, j'ai fait faire une rédaction en classe en commençant les brouillons et en donnant des conseils, puis rédaction au propre. Plus de deux heures trente, mais si je ne fais pas ça, ils refusent de rédiger. Même là, certains font semblant .
En grammaire je privilégie tout ce qui va permettre d'éviter les énormes fautes, les accords, le é confondu avec ai/ er. Je reviens donc sans cesse sur certaines notions, à travers d'autres , par exemple : temps composés=> accords du participe=> accords dans la relative, etc.
Je ne me prends pas la tête sur le nombre de chapitres, autour de 6 , je préfère les familiariser avec une oeuvre , et je ne fais que des oeuvres patrimoniales.
Bref, j'ai une ligne directrice, mais pour le détail, je navigue souvent à vue.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- allanNiveau 5
Je suis vraiment rassuré en lisant tous vos témoignages , c'est la quadrature du cercle :|
déficit d'heures
des problèmes d'indisciplines
Généralisation de la culture du zapping
un niveau de plus en plus faible...
un programme démentiel
Il nous faudrait six heures par semaine en 6e/5e pour espérer entrevoir de réels changements, mais ça , c'est une autre affaire...
déficit d'heures
des problèmes d'indisciplines
Généralisation de la culture du zapping
un niveau de plus en plus faible...
un programme démentiel
Il nous faudrait six heures par semaine en 6e/5e pour espérer entrevoir de réels changements, mais ça , c'est une autre affaire...
- EsméraldaGrand sage
Lefteris a écrit:On tourne en rond : en fait, on ne peut pas tout faire, avec peu d'heures, des élèves de plus en plus faibles, et souvent en plus de plus en plus difficiles (des 1/4 d'heures perdus pour gérer un incident, avec un élève qui refuse de se taire, se lance dans des insultes, refuse de changer de place, fait monter la classe dan s les tours, c'est fréquent., sans compter les interruptions permanentes).
Sur 4 heures dont une dédoublée, par exemple, je fais systématiquement de la langue en exercices en demi-classe. Restent 3 heures : n gros deux heures pour la lecture analytique suivie ou précédée des points de langue remarquables du texte (nouveau, à réviser) , du vocabulaire , avec un cours écrit et des choses à retenir destinées à être retenues et évaluées). reste une heure en moyenne, où j'évalue (souvent, car ils ne font rien sinon ) , où je lance un travail d'écriture, où je fais une reprise, un corrigé . Bref je m'adapte "à vue", en fonction de ce qui me paraît important à ce moment. Là, j'ai fait faire une rédaction en classe en commençant les brouillons et en donnant des conseils, puis rédaction au propre. Plus de deux heures trente, mais si je ne fais pas ça, ils refusent de rédiger. Même là, certains font semblant .
En grammaire je privilégie tout ce qui va permettre d'éviter les énormes fautes, les accords, le é confondu avec ai/ er. Je reviens donc sans cesse sur certaines notions, à travers d'autres , par exemple : temps composés=> accords du participe=> accords dans la relative, etc.
Je ne me prends pas la tête sur le nombre de chapitres, autour de 6 , je préfère les familiariser avec une oeuvre , et je ne fais que des oeuvres patrimoniales.
Bref, j'ai une ligne directrice, mais pour le détail, je navigue souvent à vue.
C'est tout à fait ça. Je fonctionne comme toi en ce moment pour une rédaction en classe ( et je cumule, élève faible et quelques très pénible à gérer), dont travail au brouillon, correction/conseil, re-travail du brouillon, je crois bien qu'il va falloir 3 heures voire plus. Le manque de temps c'est le nerf de la guerre, on nous force à aller trop vite parce qu'il faut bien faire des économies mais pour imprimer des savoirs et développer des automatismes, les élèves ont besoin de temps. Alors quand les grands chefs me disent que si si si des études prouvent que ce n'est pas parce que les élèves ont plus d'heures de cours qu'ils ont de meilleurs résultats, ça me crispe, pour ne pas dire, ça me rend folle !
- LefterisEsprit sacré
C'est le discours pédago-gestionnaire qui permet de tout justifier, alors qu'en réalité, il s'agit simplement de donner le plus de classes possibles à chaque enseignant. Il ne faut pas tomber dans le panneau , ni culpabiliser. Il faudrait faire avec un tiers du temps en moins qu'il y a deux ou trois décennies autant voire plus, avec des élèves de plus en plus faibles, durs, et désormais refusant ouvertement de travailler. Quand je fais faire des exercices en classe, de plus en plus jouent la montre, n'écrivent pas, disent : "je fais à l'oral". Et je suis intimement persuadé qu'on commence à voir s'accélerer les ravages des écrans dans l'incapacité à se concentrer, à réfléchir, à s'ouvrir sur l'extérieur tout simplement.Esméralda a écrit:
C'est tout à fait ça. Je fonctionne comme toi en ce moment pour une rédaction en classe ( et je cumule, élève faible et quelques très pénible à gérer), dont travail au brouillon, correction/conseil, re-travail du brouillon, je crois bien qu'il va falloir 3 heures voire plus. Le manque de temps c'est le nerf de la guerre, on nous force à aller trop vite parce qu'il faut bien faire des économies mais pour imprimer des savoirs et développer des automatismes, les élèves ont besoin de temps. Alors quand les grands chefs me disent que si si si des études prouvent que ce n'est pas parce que les élèves ont plus d'heures de cours qu'ils ont de meilleurs résultats, ça me crispe, pour ne pas dire, ça me rend folle !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EsméraldaGrand sage
Lefteris a écrit:C'est le discours pédago-gestionnaire qui permet de tout justifier, alors qu'en réalité, il s'agit simplement de donner le plus de classes possibles à chaque enseignant. Il ne faut pas tomber dans le panneau , ni culpabiliser. Il faudrait faire avec un tiers du temps en moins qu'il y a deux ou trois décennies autant voire plus, avec des élèves de plus en plus faibles, durs, et désormais refusant ouvertement de travailler. Quand je fais faire des exercices en classe, de plus en plus jouent la montre, n'écrivent pas, disent : "je fais à l'oral". Et je suis intimement persuadé qu'on commence à voir s'accélerer les ravages des écrans dans l'incapacité à se concentrer, à réfléchir, à s'ouvrir sur l'extérieur tout simplement.Esméralda a écrit:
C'est tout à fait ça. Je fonctionne comme toi en ce moment pour une rédaction en classe ( et je cumule, élève faible et quelques très pénible à gérer), dont travail au brouillon, correction/conseil, re-travail du brouillon, je crois bien qu'il va falloir 3 heures voire plus. Le manque de temps c'est le nerf de la guerre, on nous force à aller trop vite parce qu'il faut bien faire des économies mais pour imprimer des savoirs et développer des automatismes, les élèves ont besoin de temps. Alors quand les grands chefs me disent que si si si des études prouvent que ce n'est pas parce que les élèves ont plus d'heures de cours qu'ils ont de meilleurs résultats, ça me crispe, pour ne pas dire, ça me rend folle !
Même constat pour moi. C'est frappant dans les petites classes.
- Presse-puréeGrand sage
allan a écrit:Je suis vraiment rassuré en lisant tous vos témoignages , c'est la quadrature du cercle :|
déficit d'heures
des problèmes d'indisciplines
Généralisation de la culture du zapping
un niveau de plus en plus faible...
un programme démentiel
Il nous faudrait six heures par semaine en 6e/5e pour espérer entrevoir de réels changements, mais ça , c'est une autre affaire...
Avant la réforme, les six heures, on pouvait les avoir.
Je connais des bahuts à 6h30 en 6ème / 5h30 en 5ème.
D'ailleurs, ce sont ceux qui ont supprimé des postes de lettres en vue de collège 2016.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Madame MadoNiveau 8
Accrochez-vous bien parce que, chez nous, les élèves qui devraient être en IME mais sont en ULIS école (ex CLIS) faute de places, iront l'an prochain en ....6ème ordinaire.
Ils ne relèvent pas de l'ULIS et il n'y a toujours pas de place en IME.
Ça va donner !
Ils ne relèvent pas de l'ULIS et il n'y a toujours pas de place en IME.
Ça va donner !
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mon blog artistique
- LefterisEsprit sacré
Oui, j'ai encore réussi à avoir 6H00 l'an dernier (mais avec 28 élèves, plusieurs ULIS, 3 AVS dans ma classe, 11 PPRE/PPS, c'était pas gratos...).Presse-purée a écrit:allan a écrit:Je suis vraiment rassuré en lisant tous vos témoignages , c'est la quadrature du cercle :|
déficit d'heures
des problèmes d'indisciplines
Généralisation de la culture du zapping
un niveau de plus en plus faible...
un programme démentiel
Il nous faudrait six heures par semaine en 6e/5e pour espérer entrevoir de réels changements, mais ça , c'est une autre affaire...
Avant la réforme, les six heures, on pouvait les avoir.
Je connais des bahuts à 6h30 en 6ème / 5h30 en 5ème.
D'ailleurs, ce sont ceux qui ont supprimé des postes de lettres en vue de collège 2016.
Maintenant fini tout ça. Et on ne plus jouer sur les services en, ajoutant un peu à machin en contrepartie d'une classe plus difficile/lourde/ , il va falloir partager des classes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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