Séquence sur les récits de voyage en 5e

C'est la première fois que j'ai des 5ème et je dois réfléchir à une séquence sur les récits de voyage pour la rentrée. Certains d'entre vous peuvent-ils me donner des conseils pour cette séquence? Quels textes sont susceptibles de marcher? Merci d'avance.

Pour ma part j'ai couplé la séquence sur le roman d'aventure et le récit de voyage en partant d'une lecture cursive, Vendredi ou la vie sauvage. Je suis partie des représentations des élèves, de leur imaginaire et leur ai demandé de définir un roman d'aventure, puis un récit de voyage, en trouvant des mots évocateurs notamment.
A partir de la lecture cursive de Robinson et de la définition des genres, je pense donc aller du roman d'aventure au récit de voyage, en montrant que le récit revêt différentes formes (lettre, journal de bord...). Je compte leur montrer différentes extraits de récit de voyage, notamment le vagabond solitaire de Kerouac. Tout cela pour arriver au final à l'écriture d'une lettre dans laquelle Robinson racontera son voyage. Bref, il s'agit d'une séquence alliant la découverte des grands thèmes du récit de voyages, aux différentes formes littéraires.

Tu peux calquer l'ordre des textes sur le déroulement du voyage. D'abord l'idée du voyage (demander notamment aux élèves ce que cela évoque pour eux), le rêve de partir: la poésie se prête bien à cette entrée en matière ("L'invitation au voyage" de Baudelaire ou, en lien direct avec les grandes explorations, "Les conquérants" de Heredia); la préface du Livre des Merveilles de Marco Polo peut s'inscrire dans cette introduction (que cherche le lecteur dans ces récits de voyage?), ainsi que l'étude d'une publicité.
Les aléas de la traversée sont bien rapportés par Pigafetta qui participait au voyage de Magellan. Les élèves adorent ce récit où les hommes sont contraints de manger de la sciure, des rats...
La découverte de l' "ailleurs": description d'une noix de coco par Marco Polo (si pas vu dans une séquence sur la description), découverte d'Hispaniola et de ses habitants par C. Colomb...
A travers le GT tu peux travailler sur les différents genres de récits de voyage: du journal de bord tenu sur le vif au récit de souvenirs recomposé a posteriori.

Je remonte ce sujet car les textes que tu cites, miss Sophie, m'intéressent !
Aurais-tu encore dans tes placards les textes de Pigafetta et de Marco Polo ?

Bonjour ! Voici le texte de Marco Polo, et en fichier joint celui de Pigafetta :

Marco Polo décrit un fruit inconnu, la noix de coco

  D’une de ces noix, un homme reçoit nourriture et boisson. Elles ont, tout d’abord, une coque extérieure sur laquelle sont des fibres qu’on utilise de différentes façons et servent donc à de nombreux usages. Sous cette écorce est une nourriture dont un homme se nourrit suffisamment. Elle est très savoureuse et douce comme le sucre, blanche comme le lait et faite en forme de coupe comme l’écorce extérieure. Au cœur de cette nourriture se trouve autant d’eau qu’il en faut pour emplir une bouteille, eau claire, fraîche et d’un goût très parfait. On la boit quand on a mangé l’intérieur et ainsi, d’une noix, un homme se trouve rempli de nourriture et de boisson.

D’après Marco Polo, Le devisement du monde, Le Livre des merveilles, livre II, chapitre 177

Je profite du fil pour lancer une bouteille à la mer
Auriez-vous un texte, de Marco Polo je crois, dans lequel est décrit un clou de girofle ?

miss sophie a écrit:Bonjour ! Voici le texte de Marco Polo, et en fichier joint celui de Pigafetta :

Marco Polo décrit un fruit inconnu, la noix de coco

  D’une de ces noix, un homme reçoit nourriture et boisson. Elles ont, tout d’abord, une coque extérieure sur laquelle sont des fibres qu’on utilise de différentes façons et servent donc à de nombreux usages. Sous cette écorce est une nourriture dont un homme se nourrit suffisamment. Elle est très savoureuse et douce comme le sucre, blanche comme le lait et faite en forme de coupe comme l’écorce extérieure. Au cœur de cette nourriture se trouve autant d’eau qu’il en faut pour emplir une bouteille, eau claire, fraîche et d’un goût très parfait. On la boit quand on a mangé l’intérieur et ainsi, d’une noix, un homme se trouve rempli de nourriture et de boisson.

D’après Marco Polo, Le devisement du monde, Le Livre des merveilles, livre II, chapitre 177

Merci mille fois !