sentiment du pluriel

http://www.aimerbethune.com/2016/03/najat-vallaud-belkacem-et-les-petitent-filles.html

Je fais le même constat sur l'apparition de ces nouvelles fautes dans les copies des élèves.
Je continue à considérer que ce sont des barbarismes et qu'il n'y a pas pire faute. Quand j'ai commencé à enseigner, j'enlevais un point par barbarisme dans une copie.

Ce matin, dans un compte-rendu de réunion tapé par le proviseur-adjoint, il y a le pluriel d'un nom en -ent ! :lol: :shock:

Courte parenthèse au sujet de la "valorisation du sentiment" (sic).
Il y a une bonne trentaine d'années, un IPR m'avait reproché de ne pas avoir "valorisé" un élève de cinquième pour utilisation pertinente du passé simple à la fin d'un récit :"Il prena la main de son fils et reparta chez lui. Et c'est ainsi que se finissa l'histoire".

Indicatif présent.
J'homme
Tu hommes
Il homme
Nous hommons
Vous hommez
Ils homment

Exemple : je suis une fille travestie : tous les soirs, j'homme en marcel ou en bleu de travail et je chante du Michel Sardou.
Variante : que j'hommasse.

Une élève de 3e aujourd'hui avec un très fort sentiment du pluriel: "elles vonts"

doctor who a écrit:Des verbes avec un "s" parce que précédés des pronoms objets "nous" ou "les" : la moitié le fait régulièrement.

Verdurette a écrit:En cours particulier, dans la phrase : Le chat les regardent .
"regardent est un nom puisqu'il y a "les" devant"
moi :  
Ben oui, la maîtresse dit  qu'on reconnait les noms parce qu'il y a un déterminant devant!
moi  Comment dire ?  Ou plutôt par où commencer ?
Ah si, j'ai oublié de dire que le gamin était en CM2...

Ce sont des accords par contamination, fréquents même ici. Nihil novi sub sole
Pour d'autres fautes mentionnées supra, elles sont monstrueuses et de plus en plus fréquentes. Pourtant, une formatrice avait juré qu'avec les nouveaux programmes, nos élèves liraient et écriraient mieux.

J'ai un véhicule diesel. A la station service, je fais le plein de super.

Il y a bien la sensation du carburant mais je ne vais pas aller loin !

Entendu dans la bouche de l'IPR de Lettres dès 2009, certes au sujet du passé simple, et non du pluriel : c'est l'intention qui compte, et c'est ce qu'il faut donc évaluer (dans le sens de valoriser). Si l'on constate l'intention manifeste de l'élève d'employer une forme, peu importe que cette forme soit exacte ou non.

"Les homment manges" est une faute très fréquente depuis 5 ou 6 ans, je dirais. (En terminale je la remarque souvent). C'est souvent de l'étourderie pour les élèves concernés.

Eh oui, Morgared, de nos jours l'évaluation consiste essentiellement à "valoriser l'apprenant". Bouh ! Les vilains profs qui osent encore et toujours les pénaliser (= traumatiser)!

C'est la même idéologie laxiste et démagogique qui pousse des CDE (et ce qu'il est convenu d'appeler des "collègues") à écrire le mot "félicitations" au bas de bulletins d'élèves à partir de 13/20 de moyenne générale, toutes matières confondues, avec coefficient 1 pour chacune.
Oser demander parfois d'écrire le mot "blâme", dans de telles conditions, relève de la gageure.