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- NLM76Grand Maître
Je lance ce fil d'abord parce que je ne peux plus supporter de poster des billets sur un fil au titre incorrect (suivez mon regard). D'autre part, je réfléchissais à la mésinterprétation que certains collègues peuvent faire de la question que posent certains collègues tels que votre serviteur.
Certains pensent qu'on pose cette question afin que les élèves répètent bêtement leur cours. Or il me semble qu'ils n'ont pas compris nos attentes. Il est possible en effet de répéter intelligemment son cours, de la même façon qu'il est possible de réciter intelligemment un texte littéraire.
Il s'agit de s'approprier l'explication afin de la reprendre avec conviction — ce qu'on ne saurait mieux faire qu'en la personnalisant. Il faut en effet évaluer l'actio quand on évalue un oral. D'autre part, il ne nous est pas interdit de parler du texte avec l'élève, de sorte qu'on s'apercevrait vite qu'on fait face à un charlatan qui aurait appris à dire avec conviction une explication de texte à laquelle il n'aurait compris que pouic.
Autrement dit, il s'agit encore d'un exemple où l'on voit qu'apprendre par cœur en français peut ne pas vouloir dire apprendre sottement et mécaniquement, mais apprendre avec le cœur.
Au fait, des variantes de "Quel est l'intérêt de ce texte ?" si vous voulez varier dans la demi-journée d'interrogation:Certains pensent qu'on pose cette question afin que les élèves répètent bêtement leur cours. Or il me semble qu'ils n'ont pas compris nos attentes. Il est possible en effet de répéter intelligemment son cours, de la même façon qu'il est possible de réciter intelligemment un texte littéraire.
Il s'agit de s'approprier l'explication afin de la reprendre avec conviction — ce qu'on ne saurait mieux faire qu'en la personnalisant. Il faut en effet évaluer l'actio quand on évalue un oral. D'autre part, il ne nous est pas interdit de parler du texte avec l'élève, de sorte qu'on s'apercevrait vite qu'on fait face à un charlatan qui aurait appris à dire avec conviction une explication de texte à laquelle il n'aurait compris que pouic.
Autrement dit, il s'agit encore d'un exemple où l'on voit qu'apprendre par cœur en français peut ne pas vouloir dire apprendre sottement et mécaniquement, mais apprendre avec le cœur.
1. Pourquoi ce texte vaut-il d'être lu ?
2. Pourquoi ce texte vaut-il d'être appris par cœur ?
3. Quelles raisons ont pu pousser votre professeur à vous faire étudier ce texte ?
4. Pourquoi ce texte est-il original ?
5. Pourquoi ce texte n'est-il pas banal ?
6. Pourquoi ce texte est-il classique ?
7. Pourquoi peut-on dire de ce texte qu'il est bien écrit ?
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- http://instruire.fr
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User5899Demi-dieu
Je crois que cette année, je vais pencher pour la 3.
Elle me plait bien.
Elle me plait bien.
- pamplemousses4Expert
Petit hors-sujet, si vous le permettez :
J'invite mes élèves à se poser exactement la question 3, pour qu'ils évaluent eux-mêmes la pertinence de leur travail d'introduction en dissertation ou explication de texte.
Et quand en toute fin d'année, on multiplie les sujets pour s'entraîner en guise de révisions et pour reparcourir certains problèmes impliqués par le programme, itou, question 3 et 1/4 d'heure par sujet de dissertation ou par texte ; c'est intensif et très efficace.
J'invite mes élèves à se poser exactement la question 3, pour qu'ils évaluent eux-mêmes la pertinence de leur travail d'introduction en dissertation ou explication de texte.
Et quand en toute fin d'année, on multiplie les sujets pour s'entraîner en guise de révisions et pour reparcourir certains problèmes impliqués par le programme, itou, question 3 et 1/4 d'heure par sujet de dissertation ou par texte ; c'est intensif et très efficace.
- IphigénieProphète
Oui...
Moi, mes élèves, je crains qu'ils ne répondent: pour nous faire travailler. Ou: parce que c'est un roman (un poème, voire un texte).
Pour moi, le problème ce ne sont pas les questions, ce sont bien les réponses...
Moi, mes élèves, je crains qu'ils ne répondent: pour nous faire travailler. Ou: parce que c'est un roman (un poème, voire un texte).
Pour moi, le problème ce ne sont pas les questions, ce sont bien les réponses...
- User5899Demi-dieu
En même temps, c'est un examen. les réponses se notent. Et coup de bol, l'épreuve s'appelle "réponse organisée à une question posée sur un texte étudié pendant l'année".Iphigénie a écrit:Oui...
Moi, mes élèves, je crains qu'ils ne répondent: pour nous faire travailler. Ou: parce que c'est un roman (un poème, voire un texte).
Pour moi, le problème ce ne sont pas les questions, ce sont bien les réponses...
- IphigénieProphète
Oui aussi.Cripure a écrit:En même temps, c'est un examen. les réponses se notent. Et coup de bol, l'épreuve s'appelle "réponse organisée à une question posée sur un texte étudié pendant l'année".Iphigénie a écrit:Oui...
Moi, mes élèves, je crains qu'ils ne répondent: pour nous faire travailler. Ou: parce que c'est un roman (un poème, voire un texte).
Pour moi, le problème ce ne sont pas les questions, ce sont bien les réponses...
D'un autre côté, les bilans de l'EAF que vous affectionnez passent plus de temps à analyser les questions posées par les enseignants (qui sont toujours la "cause" des difficultés des élèves) que leurs réponses, qui d'années en années montrent "des progrès sensibles"...Jdçjdr, oeuf corse.
Je pense très sérieusement que cette fameuse question est encore un truc aussi inutile que la question sur corpus (sauf à donner un alibi aux "remonteurs de notes..."): pas besoin de question pour savoir si un élève comprend quelque chose au texte qu'il commente. Au pire, la question déstabilise le bon élève qui réfléchit et à qui on va poser une question qui implique un angle qu'il n'a pas perçu comme essentiel (et je ne parle pas du cas de l'un de mes enfants à qui l'examinateur a posé par erreur la question prévue pour un autre texte: heureusement, il savait suffisamment ce qu'il y avait à dire pour comprendre qu'il ne devait pas, pour le coup, faire attention à cette question...).
- User5899Demi-dieu
Je ne connais aucun bilan de l'EAF dans mon académie (nous avons seulement une plénière de remise des copies, au cours de laquelle l'IPR précise toujours qu'il est impossible de parler de l'oral en l'absence de trace écrite des prestations orales, et que l'année dernière, l'IPR a inaugurée en précisant que les consignes aux correcteurs sont une pratique illégale), mais quand bien même On écoute sagement le bilan. So what ? Même un emmerdeur comme moi aura la hors-classe un jourIphigénie a écrit:Oui aussi.Cripure a écrit:En même temps, c'est un examen. les réponses se notent. Et coup de bol, l'épreuve s'appelle "réponse organisée à une question posée sur un texte étudié pendant l'année".Iphigénie a écrit:Oui...
Moi, mes élèves, je crains qu'ils ne répondent: pour nous faire travailler. Ou: parce que c'est un roman (un poème, voire un texte).
Pour moi, le problème ce ne sont pas les questions, ce sont bien les réponses...
D'un autre côté, les bilans de l'EAF que vous affectionnez passent plus de temps à analyser les questions posées par les enseignants (qui sont toujours la "cause" des difficultés des élèves) que leurs réponses, qui d'années en années montrent "des progrès sensibles"...Jdçjdr, oeuf corse.
Pour ma part, je défends un travail d'argumentation sur des connaissances à l'écrit (une dissertation sur une oeuvre, voire un résumé-discussion sur un problème littéraire choisi dans un programme) et une étude littéraire "libre", sur un texte a priori inconnu à l'oral, et cela pour toutes les séries.Iphigénie a écrit:Je pense très sérieusement que cette fameuse question est encore un truc aussi inutile que la question sur corpus (sauf à donner un alibi aux "remonteurs de notes..."): pas besoin de question pour savoir si un élève comprend quelque chose au texte qu'il commente. Au pire, la question déstabilise le bon élève qui réfléchit et à qui on va poser une question qui implique un angle qu'il n'a pas perçu comme essentiel (et je ne parle pas du cas de l'un de mes enfants à qui l'examinateur a posé par erreur la question prévue pour un autre texte: heureusement, il savait suffisamment ce qu'il y avait à dire pour comprendre qu'il ne devait pas, pour le coup, faire attention à cette question...).
Les "remonteurs de notes" sont des gens faibles et trouillards. Il y en a, c'est un fait. S'ils ne remontaient pas leurs notes via l'excuse de la question, ils le feraient sur autre chose. C'est une donnée humaine, on ne la changera pas, surtout maintenant que la formation initiale en ESPE ne sert qu'à instiller la peur dans une profession où l'on est encore libre et maître de soi (mais où nous le serons de moins en moins, ne serait-ce qu'en proportion des trouillards, de plus en plus nombreux).
Bref, tiendrai-je encore 14 ans ? Des QCM, vite !
- User5899Demi-dieu
:shock:Iphigénie a écrit:l'un de mes enfants à qui l'examinateur a posé par erreur la question prévue pour un autre texte
Le descriptif dit quelle question poser pour tel ou tel texte ? Encore un miracle de votre académie
- IphigénieProphète
Non pas du tout: la question qu'on lui a posée n'avait juste strictement aucun rapport avec son texte... (c'était l'examinateur qui avait sa liste personnelle de questions et qui s'est trompé de texte.)Cripure a écrit::shock:Iphigénie a écrit:l'un de mes enfants à qui l'examinateur a posé par erreur la question prévue pour un autre texte
Le descriptif dit quelle question poser pour tel ou tel texte ? Encore un miracle de votre académie
Assez d'accord avec ça. Je pense même que l'ancien résumé discussion sur des thèmes plus "sociétaux" aurait une forme d'utilité dans la stimulation des neurones sur des problèmes concrets, avant de passer à la littérature. Actuellement, les élèves ne savent plus du tout ce que c'est qu'une réflexion écrite. Ils alignent des savoirs morts sans rapport avec sujets ou plus couramment des âneries sans nom dignes d'élèves de CM2.Pour ma part, je défends un travail d'argumentation sur des connaissances à l'écrit (une dissertation sur une oeuvre, voire un résumé-discussion sur un problème littéraire choisi dans un programme) et une étude littéraire "libre", sur un texte a priori inconnu à l'oral, et cela pour toutes les séries.
- User5899Demi-dieu
HihihiIphigénie a écrit:Non pas du tout: la question qu'on lui a posée n'avait juste strictement aucun rapport avec son texte... (c'était l'examinateur qui avait sa liste personnelle de questions et qui s'est trompé de texte.)Cripure a écrit::shock:Iphigénie a écrit:l'un de mes enfants à qui l'examinateur a posé par erreur la question prévue pour un autre texte
Le descriptif dit quelle question poser pour tel ou tel texte ? Encore un miracle de votre académie
Un bon jeu en khâgne, ça, ou comment toujours retomber sur ses pieds :lol!:
Vous êtes injuste envers les choupinous du CM2Iphigénie a écrit:Assez d'accord avec ça. Je pense même que l'ancien résumé discussion sur des thèmes plus "sociétaux" aurait une forme d'utilité dans la stimulation des neurones sur des problèmes concrets, avant de passer à la littérature. Actuellement, les élèves ne savent plus du tout ce que c'est qu'une réflexion écrite. Ils alignent des savoirs morts sans rapport avec sujets ou plus couramment des âneries sans nom dignes d'élèves de CM2.Pour ma part, je défends un travail d'argumentation sur des connaissances à l'écrit (une dissertation sur une oeuvre, voire un résumé-discussion sur un problème littéraire choisi dans un programme) et une étude littéraire "libre", sur un texte a priori inconnu à l'oral, et cela pour toutes les séries.
- IphigénieProphète
au CM2 c'est choupinou mais en 1re c'est juste choupicon....Vous êtes injuste envers les choupinous du CM2 Smile
- User5899Demi-dieu
Bon, fille d'Agamemnon, vous m'empêchez de saquer mes copies, là, c'est juste pas possible, au final !
- Reine MargotDemi-dieu
Je me souviens de profs à la fac qui râlaient très justement après cette question: "si on vous donne ce texte, c'est qu'il est intéressant en lui-même, le prof sait très bien pourquoi il vous l'a donné, donc inutile d'épiloguer là-dessus, point". Et ils avaient raison. On ne fait pas un commentaire de texte pour démontrer l'"intérêt" du texte, mais pour analyser comment il est écrit.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- PonocratesExpert spécialisé
Je serais moins catégorique: pour moi l'analyse du texte décrit bien comment il est écrit, mais surtout quels effets sont produits par les choix stylistiques. Il ne s'agit pas juste de démonter un moteur. Or ce sont ces effets qui rendent le texte intéressant. Poser cette fameuse question permet aussi à l'élève de sélectionner, ce qu'il a trouvé d'intéressant dans le texte- bon, là, c'est le cas de l'élève idéal, qui a reçu et assimilé une certaine culture littéraire, compris le texte, le cours, et produit une réponse pertinente.Reine Margot a écrit: On ne fait pas un commentaire de texte pour démontrer l'"intérêt" du texte, mais pour analyser comment il est écrit.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
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- stenchMonarque
Reine Margot a écrit: On ne fait pas un commentaire de texte pour démontrer l'"intérêt" du texte, mais pour analyser comment il est écrit.
Ca va ensemble : je n'analyse pas un mode d'emploi d'aspirateur parce que stylistiquement, il n'a pas d'intérêt, il n'est d'ailleurs pas rédigé dans ce but. En revanche, c'est justement certaines façons d'écrire, d'imager, de styliser qui font que le texte a de l'intérêt. Répondre à l'un revient à répondre à l'autre, je trouve.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- Reine MargotDemi-dieu
Disons que le problème de l'"intérêt", c'est l'idée de porter un jugement (on ne demande pas un travail de critique littéraire, c'est différent de constater des effets produits et comment ils le sont) et aussi de subordonner le texte à autre chose que lui-même.
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La famille Bélier
- DesolationRowEmpereur
Reine Margot a écrit:Je me souviens de profs à la fac qui râlaient très justement après cette question: "si on vous donne ce texte, c'est qu'il est intéressant en lui-même, le prof sait très bien pourquoi il vous l'a donné, donc inutile d'épiloguer là-dessus, point". Et ils avaient raison. On ne fait pas un commentaire de texte pour démontrer l'"intérêt" du texte, mais pour analyser comment il est écrit.
… ce qui constitue généralement l'intérêt du texte.
- Reine MargotDemi-dieu
Je crois que le souci c'est justement de prendre cette question comme une sorte de façon de justifier le choix du texte par le prof...
Et puis souvent les réponses des étudiants à cette question sont artificielles.
Et puis souvent les réponses des étudiants à cette question sont artificielles.
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- User5899Demi-dieu
Il ne s'agit pas de démontrer qu'il y en a un, mais de montrer quel il est. Et ça se fait en analysant comment il est écrit.Reine Margot a écrit:Je me souviens de profs à la fac qui râlaient très justement après cette question: "si on vous donne ce texte, c'est qu'il est intéressant en lui-même, le prof sait très bien pourquoi il vous l'a donné, donc inutile d'épiloguer là-dessus, point". Et ils avaient raison. On ne fait pas un commentaire de texte pour démontrer l'"intérêt" du texte, mais pour analyser comment il est écrit.
- Reine MargotDemi-dieu
Je crois que c'est justement ce qui agaçait les profs de ma fac, ils en avaient marre de voir des copies d'étudiants démontrant que le texte avait un intérêt.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
"Il s'agira de montrer qu'est-ce qu'il est-il l'intérêt du texte et pourquoi que le prof il a voulu qu'on le lise t-il".
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- LuxxNiveau 8
Je me souviens avec émotion du début d'une prestation magnifique :
"L'intérêt de ce texte, euh, ben, tout d'abord, on voit qu'il y a de la ponctuation"
"L'intérêt de ce texte, euh, ben, tout d'abord, on voit qu'il y a de la ponctuation"
- LuxxNiveau 8
Fires of Pompeii a écrit:"Il s'agira de montrer qu'est-ce qu'il est-il l'intérêt du texte et pourquoi que le prof il a voulu qu'on le lise t-il".
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Luxx a écrit:Je me souviens avec émotion du début d'une prestation magnifique :
"L'intérêt de ce texte, euh, ben, tout d'abord, on voit qu'il y a de la ponctuation"
ah là on sent déjà que la suite sera remarquable !
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DesolationRowEmpereur
Fires of Pompeii a écrit:"Il s'agira de montrer qu'est-ce qu'il est-il l'intérêt du texte et pourquoi que le prof il a voulu qu'on le lise t-il".
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