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- CarmenLRNeoprof expérimenté
jésus a écrit:
Franchement, avoir une bonne paye et tout ses week-ends ( sur le papier, un prof a la possibilité d'organiser son temps hors des cours et des réunions comme il veut et peut prendre ses week-ends, là moi j'ai 2 week-end sur les 6 prochains mois, hein).
Là, j'ai envie d'avoir un travail plus structuré, avec des week-ends et des meilleurs payes...point. A un moment, faut avoir la possibilité de faire sa vie, construire une vie familiale etc...
Des travails vide de sens, il y en a partout, il faut savoir les éviter ( ce qui devient un luxe) et le vrai enjeu d'une vie professionnelle, c'est se battre pour trouver un poste qui offre du sens ou au pire un poste qui offre assez de liberté pour avoir une vie avec du sens hors de son métier. Là, encore , question existentielle, est-ce qu'une vie personnelle même épanouie est capable de vous offrir la possibilité d'accomplir des choses, toutes les choses que vous souhaitez faire dans la vie? Si vous avez des passions ( la science, l'histoire, l'art, la politique, l'environnement que sais-je...) faire des démarches, sorties privées etc ne peut très bien ne pas suffire à vous satisfaire...
Hum... On devient aussi souvent enseignant par passion pour sa discipline...
Très peu de métiers permettent d'assouvir cette passion qui nous anime. Quand tu parles des passions que sont la science, l'histoire, l'art, l'environnement (et j'ajouterais les langues, le cinéma et le théâtre), je ne me figure pas de métiers permettant de les exercer : ah, si, enseignant-chercheur, artiste, militant !!! Les métiers liés à cela, et, en particulier à la transmission, ne payent pas et sont plus que précaires : médiateur scientifique, guide-conférencier, traducteur... (et adieu les week-ends)...Quant aux fameux métiers de cadre A dans la "culture" ??? Pour un organisateur de fedtivals pistonné, combien de managers d'équipes d'agents réfractaires (les discours sur la "conduite du changement"...)et combien de spécialistes des marchés publics... L'ennui profond ou la passion et la précarité ou encore un modus vivendi que nous sommes nombreux à chercher sans le trouver...
- gauvain31Empereur
Ben , quand on laisse faire le tyran, il continue. Il fallait l'ouvrir au bon moment. Tant pis pour eux. Je ne les plains pas.
J'ai connu ce genre de situation dans un collège où j'étais en Picardie (pervers narcissique allant jusqu'à déconsidérer les enseignants en conseil de classe devant élèves et parents). Presque tout le monde fermait sa gueule; c'était l'hypocrisie (chantage aux classes euros, à l'emploi du temps). Une partie des enseignants a même organisé un contre-repas de fin d'année...
Ce CDE a muté dans le lycée pro voisin où sa réputation était connue. Il a aussi tenté de foutre sa merde... mais cela n'a pas pris. Les collègues se sont rebiffés et le CDE qui s'est mis tout le monde à dos a fini sa carrière.... enfermé dans son bureau tellement ils ne pouvaient plus le voir en peinture. Je me suis dit qu'il y avait une justice.
J'ai connu ce genre de situation dans un collège où j'étais en Picardie (pervers narcissique allant jusqu'à déconsidérer les enseignants en conseil de classe devant élèves et parents). Presque tout le monde fermait sa gueule; c'était l'hypocrisie (chantage aux classes euros, à l'emploi du temps). Une partie des enseignants a même organisé un contre-repas de fin d'année...
Ce CDE a muté dans le lycée pro voisin où sa réputation était connue. Il a aussi tenté de foutre sa merde... mais cela n'a pas pris. Les collègues se sont rebiffés et le CDE qui s'est mis tout le monde à dos a fini sa carrière.... enfermé dans son bureau tellement ils ne pouvaient plus le voir en peinture. Je me suis dit qu'il y avait une justice.
- gauvain31Empereur
C'est ce genre de CDE qui fait perdre justement la foi en son métier (surtout pour les plus jeunes)
- jésusFidèle du forum
Oui, Il y a quantité de métiers tout de même . On veut bien vous faire croire qu'en dehors de l'enseignement , point de salut.
C'est comme le reste, tout dépend de la structure où vous exercer, du cadre d'emploi, du management, des libertés qu'on vous donne dans le métier ou pas. C'est comme le reste, il y a des situations qui sont vivables ou pas. Comme il y a des lycées ou des collèges qu'ils le sont.
C'est comme le reste, tout dépend de la structure où vous exercer, du cadre d'emploi, du management, des libertés qu'on vous donne dans le métier ou pas. C'est comme le reste, il y a des situations qui sont vivables ou pas. Comme il y a des lycées ou des collèges qu'ils le sont.
- LefterisEsprit sacré
Oui et non. On sait très bien qu'il y a un gouffre entre entre sa matière et ce qu'on en fait dans le secondaire. Toutefois, c'est un bon compromis, ou plutôt ça devrait l'être. En enseignant, même à un petit niveau , on brasse énormément de lectures, de documents, dont une infime partie revient aux élèves. Là où ça se gâte, c'est quand les matières disparaissent et qu'il faut faire autre chose, ou encore des choses contraires à son éthique disciplinaire (ex. : les projets stupides, le latin mumuse en toge, le français transformé en sociétalisme gluant autour duquel on colle des textes) . Là, ça devient uniquement alimentaire, et toute notre énergie consiste alors à esquiver des choses déplaisantes, et à travailler moins pour pouvoir se consacrer à autre chose.CarmenLR a écrit:
Hum... On devient aussi souvent enseignant par passion pour sa discipline...
Très peu de métiers permettent d'assouvir cette passion qui nous anime. Quand tu parles des passions que sont la science, l'histoire, l'art, l'environnement (et j'ajouterais les langues, le cinéma et le théâtre), je ne me figure pas de métiers permettant de les exercer : ah, si, enseignant-chercheur, artiste, militant !!! Les métiers liés à cela ne payent pas et sont plus que précaires : médiateur scientifique, guide-conférencier, traducteur... (et adieu les week-ends)...Quant aux fameux métiers de cadre A dans la "culture" ??? Pour un organisateur de fedtivals pistonné, combien de managers d'équipes d'agents réfractaires et combien de spécialistes des marchés publics... L'ennui profond ou la passion et la précarité ou encore un modus vivendi que nous sommes nombreux à chercher sans le trouver...
Jésus a écrit:Oui, Il y a quantité de métiers tout de même . On veut bien vous faire croire qu'en dehors de l'enseignement , point de salut.
C'est comme le reste, tout dépend de la structure où vous exercer, du cadre d'emploi, du management, des libertés qu'on vous donne dans le métier ou pas. C'est comme le reste, il y a des situations qui sont vivables ou pas. Comme il y a des lycées ou des collèges qu'ils le sont.
L’ambiance de travail joue effectivement beaucoup. Si l'on se sent en permanence harcelé, ça ne marche pas, de même quand on est surmené (ce qui va d'ailleurs souvent ensemble). Sinon, on peut tout à fait avoir des violons d'Ingres que l'on pratique en dehors, je parle d'expérience, et je connais pas mal de gens comme ça.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
jésus a écrit:Oui, Il y a quantité de métiers tout de même . On veut bien vous faire croire qu'en dehors de l'enseignement , point de salut..
Je parle de métiers permettant d'assouvir les passions mentionnées et avec un salaire décent, s'entend. As-tu des exemples précis ?
Sinon, d'accord avec Lefteris : l'enseignement devrait être le plus beau compromis qui soit... Bref, ça devrait être un acte de transmission dobt les ministères devraient s'enorgueillir...
- LeclochardEmpereur
Pour rebondir sur ton message et contredire d'une certaine façon CarmenLR: quand on a une passion, ce n'est pas forcément une bonne idée de vouloir en vivre. Cuisiner chez soi et être chef; s'occuper de son potager et être agriculteur; écrire pour soi et être écrivain, pour ne donner que ces exemples, c'est très différent. Le plaisir peut rapidement disparaître derrière les soucis professionnels.
A un étudiant qui adore les classiques, je déconseillerai l'enseignement qui oriente les lectures, consomme beaucoup de temps et d'énergie et laisse peu de place à la littérature au final.
A un étudiant qui adore les classiques, je déconseillerai l'enseignement qui oriente les lectures, consomme beaucoup de temps et d'énergie et laisse peu de place à la littérature au final.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- jésusFidèle du forum
Oui, c'était un bon compromis jusqu'à l'avènement des CDE "nouvelle génération " pour rester poli, avant les réformes; l'élève et le parent d'élève-roi, APB..., CDE de ce type autrefois marginaux, désormais de plus en plus présents...avant la réforme des concours, la masterisation...Moi-même , ayant une carrière de contractuel d'environ 5 ans, j'ai vu les choses changer, et tomber sur un CDE de ce type a effectivement achevé une "vocation" chancelante" , avec qui la "grève silencieuse" que vous décrivez n'était plus possible ( pas même s'esquiver d'une porte ouverte un samedi matin où je n'ai parlé à personne alors que le proviseur savait que je n'étais pas renouvelé, bref)
Pour en faire le moins possible, encore faut-il tomber sur un personnel encadrant qui rende possible cette grève silencieuse ( c'est un autre débat)
La tendance est à l'enfermement à la micro-sphère individuel de gens qu'on qualifie de proche, et à se refuser à aller voir au-delà. C'est un raidissement sans précédent quoi que l'existence massive des réseaux sociaux laissent penser. Les vrais échanges sont peu à peu supprimés et l'hypocrisie règne en maître. Et de beaux pétages de plomb en salle des profs pour illustrer cela. Soit on se bat contre ça en laissant son moral et son énergie, soit on se replie sur ce qu'on croit être une valeur sûre de sa "famille". Beaucoup trop de gens en reste à l'individualisme et créent une atmosphère pesante et non respirable de cohabitation forcée pour la "façade".
Pour en faire le moins possible, encore faut-il tomber sur un personnel encadrant qui rende possible cette grève silencieuse ( c'est un autre débat)
La tendance est à l'enfermement à la micro-sphère individuel de gens qu'on qualifie de proche, et à se refuser à aller voir au-delà. C'est un raidissement sans précédent quoi que l'existence massive des réseaux sociaux laissent penser. Les vrais échanges sont peu à peu supprimés et l'hypocrisie règne en maître. Et de beaux pétages de plomb en salle des profs pour illustrer cela. Soit on se bat contre ça en laissant son moral et son énergie, soit on se replie sur ce qu'on croit être une valeur sûre de sa "famille". Beaucoup trop de gens en reste à l'individualisme et créent une atmosphère pesante et non respirable de cohabitation forcée pour la "façade".
- LefterisEsprit sacré
Un métier pas trop prenant, ou même prenant mais qui permet de décrocher quand on a terminé, et suffisamment payé pour se permettre de penser à son violon d'Ingres. il y a ainsi de gros lecteurs, des peintres, des gens qui font des maquettes, de la céramique, etc. activités dont aucun ne vit et je ne cite que ce qui me passe par la tête.CarmenLR a écrit:jésus a écrit:Oui, Il y a quantité de métiers tout de même . On veut bien vous faire croire qu'en dehors de l'enseignement , point de salut..
Je parle de métiers permettant d'assouvir les passions mentionnées et avec un salaire décent, s'entend. As-tu des exemples précis ?
Sinon, d'accord avec Lefteris : l'enseignement devrait être le plus beau compromis qui soit... Bref, ça devrait être un acte de transmission dobt les ministères devraient s'enorgueillir...
Pas faux : j'ai beaucoup perdu du plaisir de lire, parce que consciemment ou non , je le fais comme un boulot, ou comme si je devais un jour faire une leçon. De plus, les lectures professionnelles empiètent sur ce que je ferais par intérêt, et que je faisais avant. Moins, mais de meilleure qualité , notamment les langues anciennes, qu'il faut que je pratique -si j'en ai le temps et l'énergie - comme si elles étaient étrangères à mon métier désormais. Un comble..Leclochard a écrit:Pour rebondir sur ton message et contredire d'une certaine façon CarmenLR: quand on a une passion, ce n'est pas forcément une bonne idée de vouloir en vivre. Cuisiner chez soi et être chef; s'occuper de son potager et être agriculteur; écrire pour soi et être écrivain, pour ne donner que ces exemples, c'est très différent. Le plaisir peut rapidement disparaître derrière les soucis professionnels.
A un étudiant qui adore les classiques, je déconseillerai l'enseignement qui oriente les lectures, consomme beaucoup de temps et d'énergie et laisse peu de place à la littérature au final.
Réflexions intéressantes qui cernent une facette de la réalité quotidienne. L'enfermement est réel , et je vois pas mal de collègues qui ne luttent plus pour ne pas ajouter à la fatigue de ce qu'on leur impose la fatigue de la lutte. Ce n'est pas propre aux enseignants d'ailleurs.jésus a écrit:Oui, c'était un bon compromis jusqu'à l'avènement des CDE "nouvelle génération " pour rester poli, avant les réformes; l'élève et le parent d'élève-roi, APB..., CDE de ce type autrefois marginaux, désormais de plus en plus présents...avant la réforme des concours, la masterisation...Moi-même , ayant une carrière de contractuel d'environ 5 ans, j'ai vu les choses changer, et tomber sur un CDE de ce type a effectivement achevé une "vocation" chancelante" , avec qui la "grève silencieuse" que vous décrivez n'était plus possible ( pas même s'esquiver d'une porte ouverte un samedi matin où je n'ai parlé à personne alors que le proviseur savait que je n'étais pas renouvelé, bref)
Pour en faire le moins possible, encore faut-il tomber sur un personnel encadrant qui rende possible cette grève silencieuse ( c'est un autre débat)
La tendance est à l'enfermement à la micro-sphère individuel de gens qu'on qualifie de proche, et à se refuser à aller voir au-delà. C'est un raidissement sans précédent quoi que l'existence massive des réseaux sociaux laissent penser. Les vrais échanges sont peu à peu supprimés et l'hypocrisie règne en maître. Et de beaux pétages de plomb en salle des profs pour illustrer cela. Soit on se bat contre ça en laissant son moral et son énergie, soit on se replie sur ce qu'on croit être une valeur sûre de sa "famille". Beaucoup trop de gens en reste à l'individualisme et créent une atmosphère pesante et non respirable de cohabitation forcée pour la "façade".
On en voit même qui feignent l'enthousiasme en réunion , forme par excellence du management, devancent les désirs hiérarchiques, pour être tranquilles, s'assurer qu'ils ne seront pas mis au ban, ayant très bien compris qu'il s'agit d'un jeu de masques .
Idem pour la grève silencieuse : elle est possible, mais il faut accepter de rogner sur son pouvoir d'achat, et certains ne veulent pas/ ne peuvent pas être privés ne serait-ce que d'une heure sup ou d'une mission de PP. L'administration, qui joue sur tous ces "leviers", différents selon les individus , gagne la partie par cet éclatement même des motivations individuelles.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- User5899Demi-dieu
Moi, c'est l'argent, qui me permet d'acheter des tas de choses que j'aime, biens matériels, déplacements en train inutiles, spectacles, voyages, etc. J'ai mon salaire de base, je demande plein de stages que je suis, puis je rattrape toutes les heures en HS, cette année, ça m'a fait 1,5 mois en plus. Et pour tenir en classe, soit la classe tourne et le métier me porte, soit la classe ne tourne pas et je m'efforce alors de les faire iech, et ça me motive beaucoup.Albius a écrit:Le nôtre, non. On peut aussi avoir comme motivation l'argent ou la considération sociale... :lol:Décalage-C a écrit:Faut-il avoir la foi pour exercer un métier ?
Voilà. Après trente ans ou presque, je trouve que je ne m'en sors pas trop mal.
- JPhMMDemi-dieu
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- abigaïlNiveau 1
Quand on voir le nombre de personnes qui s'inscrivent tous les jours sur l'autre forum (dédié à ceux qui veulent partir) , ça fait peur!
Beaucoup y cherchent un porte de sortie en étant prêt à choisir n’importe quel métier . Certains passent des concours catégorie C pour fuir le métier d'enseignant.
Vivre de sa passion est un rêve pour beaucoup. Certains métiers manuels recrutent parait il (tapissier décorateur, bâtiment...)
Beaucoup y cherchent un porte de sortie en étant prêt à choisir n’importe quel métier . Certains passent des concours catégorie C pour fuir le métier d'enseignant.
Vivre de sa passion est un rêve pour beaucoup. Certains métiers manuels recrutent parait il (tapissier décorateur, bâtiment...)
- jésusFidèle du forum
On est d'accord, l'argent n'est pas à négliger, à un certain âge, ou niveau de qualification, se reconvertir ne veut pas dire se brader...
Là, je suis sous-payé, par exemple, je recherche un travail mieux payé, jusqu'à ce que je sois rémunéré correctement...;et par les temps qui courent c'est compliqué.
Après, je comprends qu'on cherche à partir à tout prix, l'important est de s'exfiltrer, après viendra le temps de chercher un emploi mieux payé. La reconversion s'accompagne souvent d'une perte de salaire ( hors fonction publique par exemple, ou en catégorie B ou C). Quand la coupe est pleine, toutes les solutions sont bonnes pour partir.
Là, je suis sous-payé, par exemple, je recherche un travail mieux payé, jusqu'à ce que je sois rémunéré correctement...;et par les temps qui courent c'est compliqué.
Après, je comprends qu'on cherche à partir à tout prix, l'important est de s'exfiltrer, après viendra le temps de chercher un emploi mieux payé. La reconversion s'accompagne souvent d'une perte de salaire ( hors fonction publique par exemple, ou en catégorie B ou C). Quand la coupe est pleine, toutes les solutions sont bonnes pour partir.
- nuagesGrand sage
Les conditions de travail se sont tellement dégradées que la question que j'aurais formulée aurait plutôt été: peut-on encore garder la foi en son rôle d'enseignant? A moins de faire partie des élus ayant la grâce divine , je ne vois guère de salut. Pour ma part j'enseigne encore avec passion la littérature 2h par semaine sur 15 .
- XIIINeoprof expérimenté
De toute façon c'est partout pareil de plus en plus de salariés perdent foi en leur métier!
- LefterisEsprit sacré
jésus a écrit:On est d'accord, l'argent n'est pas à négliger, à un certain âge, ou niveau de qualification, se reconvertir ne veut pas dire se brader...
Là, je suis sous-payé, par exemple, je recherche un travail mieux payé, jusqu'à ce que je sois rémunéré correctement...;et par les temps qui courent c'est compliqué.
Après, je comprends qu'on cherche à partir à tout prix, l'important est de s'exfiltrer, après viendra le temps de chercher un emploi mieux payé. La reconversion s'accompagne souvent d'une perte de salaire ( hors fonction publique par exemple, ou en catégorie B ou C). Quand la coupe est pleine, toutes les solutions sont bonnes pour partir.
Ce que tu dis peut se comprendre pour un tout jeune enseignant. Passer en catégorie B quand on on est dans les premiers échelons permet de limiter la perte (les écarts indiciaires ne s'étant pas encore creusés) , et même de gagner un peu plus dans un premier temps avec les indemnités la plupart du temps. L'indice est bloqué, mais ça permet de se retourner et de trouver autre chose, passer un concours supérieur, tout en travaillant, en cotisant.
Mais plus on avance, plus c'est difficile pour diverses raisons : impossibilité de réduire son niveau de vie, car enfants, contraintes financières ; impossibilité de mobilité géographique, etc.
la meilleure solution reste celle que pratiquent les jeunes : la grève de concours, la bifurcation après la licence vers une autre filière, comme j'en connais plusieurs, avant de se retrouver dans une impasse ne conduisant plus que vers l'EN.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Pat BÉrudit
C'est ce que m'a dit mon médecin : tout se dégrade tellement, partout, que dans la plupart des jobs les gens en ont marre... certains allant jusqu'au burn-out ou à la dépression (je n'en était pas loin moi-même ce jour-là).XIII a écrit:De toute façon c'est partout pareil de plus en plus de salariés perdent foi en leur métier!
N'empêche, quand j'ai débuté en 2000, je n'entendais aucun des collègues plus âgé envisager de changer de métier. Aujourd'hui, la majorité l'envisagent (sans forcément aller jusqu'à franchir le cap). Moi, non...
Mais je me dit parfois que je devrais devenir cde pour essayer d'apporter un peu d'humanité et revenir au management que j'ai connu à mes débuts. On n'est jamais si bien servi que par soi-même... et ça ferait sûrement du bien aux collègues d'avoir un cde qui n'est pas dans la logique managériale actuelle ! Après tout, il y a 20 ans, j'ai eu une vraie formation complète de chef d'entreprise (je suis ingénieur), pas quelques heures de formation par-ci par-là où on les formate à suivre les techniques de management modernes ! Sauf que dans 10-15 ans, quand les techniques de management directif et/ou par le stress se seront généralisées, ce sera difficile de revenir en arrière car la confiance n'existera plus....
- abigaïlNiveau 1
Lefteris a écrit:jésus a écrit:On est d'accord, l'argent n'est pas à négliger, à un certain âge, ou niveau de qualification, se reconvertir ne veut pas dire se brader...
Là, je suis sous-payé, par exemple, je recherche un travail mieux payé, jusqu'à ce que je sois rémunéré correctement...;et par les temps qui courent c'est compliqué.
Après, je comprends qu'on cherche à partir à tout prix, l'important est de s'exfiltrer, après viendra le temps de chercher un emploi mieux payé. La reconversion s'accompagne souvent d'une perte de salaire ( hors fonction publique par exemple, ou en catégorie B ou C). Quand la coupe est pleine, toutes les solutions sont bonnes pour partir.
Ce que tu dis peut se comprendre pour un tout jeune enseignant. Passer en catégorie B quand on on est dans les premiers échelons permet de limiter la perte (les écarts indiciaires ne s'étant pas encore creusés) , et même de gagner un peu plus dans un premier temps avec les indemnités la plupart du temps. L'indice est bloqué, mais ça permet de se retourner et de trouver autre chose, passer un concours supérieur, tout en travaillant, en cotisant.
Mais plus on avance, plus c'est difficile pour diverses raisons : impossibilité de réduire son niveau de vie, car enfants, contraintes financières ; impossibilité de mobilité géographique, etc.
la meilleure solution reste celle que pratiquent les jeunes : la grève de concours, la bifurcation après la licence vers une autre filière, comme j'en connais plusieurs, avant de se retrouver dans une impasse ne conduisant plus que vers l'EN.
J'ai pensé très récemment passer des concours : je me suis renseignée et je ne suis pas sure que bosser dans l'administration me plairait.Je quitte un métier pour un autre inconnu avec d'autres contraintes.
Et si je réussis un catégorie B, je gagnerai plus au début mais pas en fin de carrière.
- AsarteLilithBon génie
Je ne pensais pas que ce topic intéresserait autant de monde, je vois que nous avons tous les mêmes soucis
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- jésusFidèle du forum
Oui, tout dépend ce qu'on appelle vieux , quand est la date de péremption... On est vieux à quel âge?
Question sérieuse. 40 ans, 45 ans? Lire qu'on est vieux à 40 ans va vous faire sourire, je pense.
Parce qu'avoir une famille ou un prêt à rembourser ne veut pas dire qu'on est vieux.
Déménager ne veut pas forcément dire punition ( Il y a quantité d'enseignants mutés loin de chez eux qui voient dans la reconversion une possibilité de revenir à leur région d'origine. Parce qu'on est bloqué dans une académie et ne pas arriver à en sortir)
bref, à voir où chacun met le curseur de ce qui est supportable ou non dans l'enseignement, quel salaire accepter pour " partir" tranquille ou pas. Quelle priorité on a dans la vie: s'épanouir dans la vie via une activité professionnelle à un moment donné dans sa vie ou ne se concentrer que sur sa vie perso.
Et à la question, l'herbe est-elle plus verte ailleurs? La réponse est oui, dans le secteur culturel, quelque soit la structure dans laquelle j'ai bossé, je suis mieux dans mes baskets, moins stressé, moins de fatigue nerveuse, pas de dépression, de burn-out, beaucoup plus de moments sympas, rencontrer des gens détendus et ouverts, pouvoir plaisanter avec les gens même si tout n'est pas parfait et qu'il y a des chefs "chiants" parfois...et encore c'est à un niveau modeste de début de carrière...
Question sérieuse. 40 ans, 45 ans? Lire qu'on est vieux à 40 ans va vous faire sourire, je pense.
Parce qu'avoir une famille ou un prêt à rembourser ne veut pas dire qu'on est vieux.
Déménager ne veut pas forcément dire punition ( Il y a quantité d'enseignants mutés loin de chez eux qui voient dans la reconversion une possibilité de revenir à leur région d'origine. Parce qu'on est bloqué dans une académie et ne pas arriver à en sortir)
bref, à voir où chacun met le curseur de ce qui est supportable ou non dans l'enseignement, quel salaire accepter pour " partir" tranquille ou pas. Quelle priorité on a dans la vie: s'épanouir dans la vie via une activité professionnelle à un moment donné dans sa vie ou ne se concentrer que sur sa vie perso.
Et à la question, l'herbe est-elle plus verte ailleurs? La réponse est oui, dans le secteur culturel, quelque soit la structure dans laquelle j'ai bossé, je suis mieux dans mes baskets, moins stressé, moins de fatigue nerveuse, pas de dépression, de burn-out, beaucoup plus de moments sympas, rencontrer des gens détendus et ouverts, pouvoir plaisanter avec les gens même si tout n'est pas parfait et qu'il y a des chefs "chiants" parfois...et encore c'est à un niveau modeste de début de carrière...
- OsmieSage
Pour répondre à la question posée, j'aime bien mon métier, mais je n'ai jamais eu la "foi" à ce propos, même si je suis convaincue de l'utilité publique de notre profession. Je ne perds donc pas la foi, mais la réforme du collège s'attaque sacrément au sens du métier, et c'est là le plus gros problème.
- Mrs HobieGrand sage
Tout est relatif pour ça, je pense ...jésus a écrit:Oui, tout dépend ce qu'on appelle vieux , quand est la date de péremption... On est vieux à quel âge?
Question sérieuse. 40 ans, 45 ans? Lire qu'on est vieux à 40 ans va vous faire sourire, je pense.
Parce qu'avoir une famille ou un prêt à rembourser ne veut pas dire qu'on est vieux.
J'ai 43 ans, ça me fait rire les "mais madame ce n'est pas vieux !!! Vous n'êtes pas vieille " de certains, et les "waaaah z'avez l'âge de mes parents" de l'autre qui me catégoriseraient dans les "vieux", par conséquent ...
Vieille ou pas vieille ? Je m'en fiche, en fait : j'assume mes cheveux blancs, mes rides (bon, je ne me plains pas, je n'en ai pas tant que ça) mais physiquement je me rends compte que je n'ai plus 20 ans (plus la même résistance à la fatigue principalement ...) ? C'est le milieu de vie .
Vieux, c'est physique et c'est mental aussi : il y a des vieux à 25 ans, et d'autres pas du tout à 60 ans .... ça reste un poncif éculé, mais c'est quand même mon opinion
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- ditaNeoprof expérimenté
On devient adulte au moment où on n'a plus foi en n'importe quoi et n'importe qui. On est vieux à partir du moment où on n'a plus la foi en ce qui le mérite.
Ne me remerciez pas pour la minute philosophique de Dita.
Ne me remerciez pas pour la minute philosophique de Dita.
- trompettemarineMonarque
On devient vieux quand la banque vous refuse un crédit décent à cause de l'âge : 45 ans...
- InvitéInvité
D'accord avec tout ce que vous dites. Je prie pour avoir un poste au lycée rapidement.Osmie a écrit:Pour répondre à la question posée, j'aime bien mon métier, mais je n'ai jamais eu la "foi" à ce propos, même si je suis convaincue de l'utilité publique de notre profession. Je ne perds donc pas la foi, mais la réforme du collège s'attaque sacrément au sens du métier, et c'est là le plus gros problème.
- lisette83Érudit
Sans vouloir enlever des illusions, avez-vous eu écho récemment du niveau des lycéens d'aujourd'hui en lettres comme ailleurs ?
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