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- egloffNiveau 2
En bref, ce blog tente de traquer toutes sortes de surprises artistiques avec gourmandise. Il les collecte patiemment... et tente de les faire pétiller à sa façon.
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Dégrader pour mieux reconstruire en
Bousculer une création, volontairement la dégrader pour mieux reconstruire est une possibilité pour lui donner de la force.
Le point de départ de l’atelier : s’inspirer d’une sculpture africaine.
L’homme occidental est la plupart du temps bien éloigné de la compréhension la plus juste des mobilisations du sculpteur africain. En effet, ce dernier en réalité ne se soucie pas de représenter avec exactitude des hommes ou des objets. Pour lui ce qui compte, c’est le dynamisme de cette forme. La création doit contenir une sorte d’énergie immanente qui a créé cette forme et qui circule de façon permanente en elle. Pour exprimer ce concept, on ne peut de toute évidence pas passer par des mots mais des images. En apparence quelque peu rigides, les sculptures africaines sont loin d’être statiques pour autant. Pour ma part, je les ai toujours vu bien vivantes.
J’étais consciente que les créations risquaient d’être très figées, même si on avait décidé de traiter l’affaire en couleur. J’avais envie de créer un choc pour bouleverser les habitudes et introduire une dimension impossible à rendre par applications classiques de la peinture et ainsi introduire la notion de vie parfaitement incontrôlable par nos soins.
Des fois, il faut savoir tout casser pour tout révéler.
Concrètement, une fois les dessins achevés, on les a froissés en boule. Vous savez comme pour marquer un panier dans la corbeille à papier, si, si !
Puis on les a noyés dans une bassine remplie d’eau. Juste quelques secondes, car il n’est pas question non plus de tout saboter. Je ne vous raconte pas le moment de panique dû au sentiment de ne pas respecter ses créations. Mais bon comme chantait à quelque chose près un certain serpent, « aie confiance, crois en TOI ».
On a déployé la feuille trempée, on l’a laissée sécher, on l’a repassée pour l’aplatir un peu plus, puis on a ausculté le résultat. De magnifiques nervures recouvraient l’ensemble du dessin et l’irradiaient ainsi en quelque sorte de courants d’énergie. Et comme les couleurs avaient un peu passé et s’étaient mélangées après ce traitement de choc, on a rehaussé l’ensemble avec des pastels gras.
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Tags:
casser pour révéler
pastels gras
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Dégrader pour mieux reconstruire en
Bousculer une création, volontairement la dégrader pour mieux reconstruire est une possibilité pour lui donner de la force.
Le point de départ de l’atelier : s’inspirer d’une sculpture africaine.
L’homme occidental est la plupart du temps bien éloigné de la compréhension la plus juste des mobilisations du sculpteur africain. En effet, ce dernier en réalité ne se soucie pas de représenter avec exactitude des hommes ou des objets. Pour lui ce qui compte, c’est le dynamisme de cette forme. La création doit contenir une sorte d’énergie immanente qui a créé cette forme et qui circule de façon permanente en elle. Pour exprimer ce concept, on ne peut de toute évidence pas passer par des mots mais des images. En apparence quelque peu rigides, les sculptures africaines sont loin d’être statiques pour autant. Pour ma part, je les ai toujours vu bien vivantes.
J’étais consciente que les créations risquaient d’être très figées, même si on avait décidé de traiter l’affaire en couleur. J’avais envie de créer un choc pour bouleverser les habitudes et introduire une dimension impossible à rendre par applications classiques de la peinture et ainsi introduire la notion de vie parfaitement incontrôlable par nos soins.
Des fois, il faut savoir tout casser pour tout révéler.
Concrètement, une fois les dessins achevés, on les a froissés en boule. Vous savez comme pour marquer un panier dans la corbeille à papier, si, si !
Puis on les a noyés dans une bassine remplie d’eau. Juste quelques secondes, car il n’est pas question non plus de tout saboter. Je ne vous raconte pas le moment de panique dû au sentiment de ne pas respecter ses créations. Mais bon comme chantait à quelque chose près un certain serpent, « aie confiance, crois en TOI ».
On a déployé la feuille trempée, on l’a laissée sécher, on l’a repassée pour l’aplatir un peu plus, puis on a ausculté le résultat. De magnifiques nervures recouvraient l’ensemble du dessin et l’irradiaient ainsi en quelque sorte de courants d’énergie. Et comme les couleurs avaient un peu passé et s’étaient mélangées après ce traitement de choc, on a rehaussé l’ensemble avec des pastels gras.
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- egloffNiveau 2
je suis prof d'arts plastiques et j'ai fait faire ce travail à des élèves de CM2
- User5899Demi-dieu
Pour "dégrader" et "reconstruire", vous avez quel présupposé esthétique ? Un référentiel "réaliste" ? Un sentiment du beau ?
- egloffNiveau 2
quand j'ai écrit prof d'arts plastiques, à la place j'aurais du écrire "animatrice privée" d'ateliers d'arts plastiques pour toute sorte de public
- User5899Demi-dieu
Peut-être, je ne sais pas, ce n'était pas le sens de ma question
- egloffNiveau 2
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Hissons le pavillon des couleurs
Avec les couleurs, toutes les audaces sont permises, mais il vaut mieux savoir nager.
Avant d’apprendre à créer ses couleurs, il est important de mieux appréhender leur organisation. C’est le génial Isaac Newton qui, au XVIIe siècle, découvrit que la lumière blanche du soleil peut se décomposer en une multitude de couleurs. Et ces couleurs sont exactement celles qui constituent l’arc-en-ciel.
Un arc en ciel est un éblouissement qui a médusé un jour chaque être humain. Chacun a pu constater qu’il est constitué par sept couleurs fondamentales éternellement posées dans le même ordre (rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet).
On pourra noter l’intrigante similitude avec les sept notes de musique. Alors les peintres qui disent peindre de la musique et les musiciens qui disent jouer des couleurs ne sont pas des farfelus même si on n’arrive pas toujours à les suivre dans leurs visions.
Mais revenons à ce cher Isaac. Il comprit qu’une infinité de couleurs se nichaient entre deux selon l’importance de quantité de l’une par rapport à l’autre. Mais sa trouvaille la plus spectaculaire fut de mettre en évidence que toutes ces couleurs – absolument toutes- provenaient de trois couleurs de base seulement le rouge, le jaune, le bleu. Fort de ce constat, il eut l’idée de les mettre en cercle pour mieux comprendre leur placement, leur analogie, leur complémentarité et bien d’autres choses encore.
Cela a révolutionné la colorimétrie et dès lors les travaux des artistes et les artistes eux-même d’ailleurs s’en trouvèrent totalement bouleversés.
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A partir de cette compréhension, chaque artiste peut créer exactement la couleur qu’il désire et je dirais même que chaque artiste peut créer sa propre couleur et donc sa propre palette. Et cette composition de palette fera partie de sa signature.
La couleur surtout et peut-être plus encore que le dessin est une libération – Henri Matisse
J’ai souvent remarqué que chacun a en lui une palette de couleurs personnelles. Et même s’il tente de s’en extraire pour voguer vers de nouvelles aventures, elle revient subrepticement à la surface. Il me semble que cette signature chromatique de notre travail soit aussi celle de notre être profond et peut-être même celle nécessaire à l’équilibre de notre subtile personnalité du moment.
Plusieurs relations existent entre les couleurs.
Les relations entre les couleurs sont nombreuses, toutefois il y en a au moins 7 qu’il faut avoir graver au fond de sa tête.
La relation simple monochromatique : une même couleur peut être foncée ou claire grâce à l’ajout de blanc, de noir ou d’eau.
La relation analogue : une couleur se fond parfaitement avec les deux qui l’entourent dans le cercle. Là réside l’art des camaïeux.
La relation complémentaire : une couleur et son exacte opposée sur le cercle se fortifie mutuellement. C’est le jeu des contrastes, en faisant attention de ne pas les mettre à part égale ce qui serait bien trop grossier.
La relation complémentaire adjacente : une harmonie délicate se crée toujours entre une couleur et les deux couleurs qui entourent son opposée. Ainsi le contraste est moins catégorique mais il subsiste encore néanmoins.
La relation primaire : entre nous, associer les trois couleurs primaires blesse l’œil puisqu’elles ne s’entendent pas très bien étant donné leur trop forte nature. A éviter, donc!
La relation secondaire : si les couleurs primaires ne peuvent pas se sentir, il en va tout autrement de leurs couleurs secondaires. Entre elles il y a vraiment du feeling.
La relation tertiaire : une couleur secondaire, plus une des deux couleurs primaires qui l’ont composée font 6 magnifiques couleurs subtiles. C’est grâce à elles que l’on commence à jouer avec un véritable grand orchestre chromatique.
Voilà, avec ces quelques règles, on est sûr de pouvoir éviter d’effrayantes et fatales fautes de goût propices à faire fuir le public.
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Pour comprendre l’organisation du spectre des couleurs, on peut réaliser un travail collectif du type mosaïque. Trouver des fragments de couleurs dans toutes sortes de papier imprimé, les classer, organiser harmonieusement la passation de l’une vers l’autre, tel est l’objectif. Cela peut être conçu dans de grands formats, ici le travail final faisait 1x5m.
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On peut aussi réaliser ce dégradé sous forme linéaire ou sous forme concentrique.
Merci mon amie Violaine Nozières Coloriste – dessinatrice textile pour le don de ses planches de création d’anciennes collections .
Hissons le pavillon des couleurs
Avec les couleurs, toutes les audaces sont permises, mais il vaut mieux savoir nager.
Avant d’apprendre à créer ses couleurs, il est important de mieux appréhender leur organisation. C’est le génial Isaac Newton qui, au XVIIe siècle, découvrit que la lumière blanche du soleil peut se décomposer en une multitude de couleurs. Et ces couleurs sont exactement celles qui constituent l’arc-en-ciel.
Un arc en ciel est un éblouissement qui a médusé un jour chaque être humain. Chacun a pu constater qu’il est constitué par sept couleurs fondamentales éternellement posées dans le même ordre (rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet).
On pourra noter l’intrigante similitude avec les sept notes de musique. Alors les peintres qui disent peindre de la musique et les musiciens qui disent jouer des couleurs ne sont pas des farfelus même si on n’arrive pas toujours à les suivre dans leurs visions.
Mais revenons à ce cher Isaac. Il comprit qu’une infinité de couleurs se nichaient entre deux selon l’importance de quantité de l’une par rapport à l’autre. Mais sa trouvaille la plus spectaculaire fut de mettre en évidence que toutes ces couleurs – absolument toutes- provenaient de trois couleurs de base seulement le rouge, le jaune, le bleu. Fort de ce constat, il eut l’idée de les mettre en cercle pour mieux comprendre leur placement, leur analogie, leur complémentarité et bien d’autres choses encore.
Cela a révolutionné la colorimétrie et dès lors les travaux des artistes et les artistes eux-même d’ailleurs s’en trouvèrent totalement bouleversés.
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A partir de cette compréhension, chaque artiste peut créer exactement la couleur qu’il désire et je dirais même que chaque artiste peut créer sa propre couleur et donc sa propre palette. Et cette composition de palette fera partie de sa signature.
La couleur surtout et peut-être plus encore que le dessin est une libération – Henri Matisse
J’ai souvent remarqué que chacun a en lui une palette de couleurs personnelles. Et même s’il tente de s’en extraire pour voguer vers de nouvelles aventures, elle revient subrepticement à la surface. Il me semble que cette signature chromatique de notre travail soit aussi celle de notre être profond et peut-être même celle nécessaire à l’équilibre de notre subtile personnalité du moment.
Plusieurs relations existent entre les couleurs.
Les relations entre les couleurs sont nombreuses, toutefois il y en a au moins 7 qu’il faut avoir graver au fond de sa tête.
La relation simple monochromatique : une même couleur peut être foncée ou claire grâce à l’ajout de blanc, de noir ou d’eau.
La relation analogue : une couleur se fond parfaitement avec les deux qui l’entourent dans le cercle. Là réside l’art des camaïeux.
La relation complémentaire : une couleur et son exacte opposée sur le cercle se fortifie mutuellement. C’est le jeu des contrastes, en faisant attention de ne pas les mettre à part égale ce qui serait bien trop grossier.
La relation complémentaire adjacente : une harmonie délicate se crée toujours entre une couleur et les deux couleurs qui entourent son opposée. Ainsi le contraste est moins catégorique mais il subsiste encore néanmoins.
La relation primaire : entre nous, associer les trois couleurs primaires blesse l’œil puisqu’elles ne s’entendent pas très bien étant donné leur trop forte nature. A éviter, donc!
La relation secondaire : si les couleurs primaires ne peuvent pas se sentir, il en va tout autrement de leurs couleurs secondaires. Entre elles il y a vraiment du feeling.
La relation tertiaire : une couleur secondaire, plus une des deux couleurs primaires qui l’ont composée font 6 magnifiques couleurs subtiles. C’est grâce à elles que l’on commence à jouer avec un véritable grand orchestre chromatique.
Voilà, avec ces quelques règles, on est sûr de pouvoir éviter d’effrayantes et fatales fautes de goût propices à faire fuir le public.
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Pour comprendre l’organisation du spectre des couleurs, on peut réaliser un travail collectif du type mosaïque. Trouver des fragments de couleurs dans toutes sortes de papier imprimé, les classer, organiser harmonieusement la passation de l’une vers l’autre, tel est l’objectif. Cela peut être conçu dans de grands formats, ici le travail final faisait 1x5m.
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On peut aussi réaliser ce dégradé sous forme linéaire ou sous forme concentrique.
Merci mon amie Violaine Nozières Coloriste – dessinatrice textile pour le don de ses planches de création d’anciennes collections .
- egloffNiveau 2
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Plumes et inspiration
Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est de nous mettre en état de les faire. Brancusi, exposition new-yorkaise, 1993
Inspiration et procrastination
Dans un parallélépipédique caisson d’isolation autrement appelé oreiller
sont contenues des élucubrations rêvées.
Ci-gisent des idées aiguisées, souvent inconnues ou souvent inavouées
mais toujours décrétées trop promptement impraticables.
Je les ausculte subrepticement, toutes soigneusement camouflées dans les plumes.
Voilà, encore gagné ! Mon calme est rompu.
Elles le pulvérisent d’atomes qui le grignotent avec une persistance effrontée.
Plus elles sont évidentes, plus elles accusent mon inertie.
Et je repose là-dessus en attendant par fainéantise
ou manque d’audace l’extinction de leurs feux.
pour la vidéo :
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Pour traduire ce que je ressens, j’emprunte toujours la voie poétique autrement dit la voie artistique. Je peins, je dessine, j’écris de petits textes comme ci-dessus, je fais des photos, je filme. En bref, je crée à partir de tout ce qui me passe sous la main. Tous les moyens sont bons pour traduire mes inspirations! Tellement d’expressions artistiques sont possibles. C’est jubilatoire de créer et les voies sont polymorphes.
Ne remettez pas au lendemain de tels bonheurs en inventant toutes sortes de faux prétextes.
Il y a l’autre fainéant, le fainéant bien malgré lui, qui est rongé intérieurement par un grand désir d’action, qui ne fait rien parce qu’il est dans l’impossibilité de rien faire, puisqu’il est comme en prison dans quelque chose.
Vincent Van Gogh, une lettre à son frère Théo
Les sujets ne manquent pas, mais si vous avez laissé échapper les vôtres dans votre oreiller, allez donc voir dans ce blog, vous pourrez en attraper peut-être quelques unes qui vous plairont.
Plumes et inspiration
Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est de nous mettre en état de les faire. Brancusi, exposition new-yorkaise, 1993
Inspiration et procrastination
Dans un parallélépipédique caisson d’isolation autrement appelé oreiller
sont contenues des élucubrations rêvées.
Ci-gisent des idées aiguisées, souvent inconnues ou souvent inavouées
mais toujours décrétées trop promptement impraticables.
Je les ausculte subrepticement, toutes soigneusement camouflées dans les plumes.
Voilà, encore gagné ! Mon calme est rompu.
Elles le pulvérisent d’atomes qui le grignotent avec une persistance effrontée.
Plus elles sont évidentes, plus elles accusent mon inertie.
Et je repose là-dessus en attendant par fainéantise
ou manque d’audace l’extinction de leurs feux.
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Ne remettez pas au lendemain de tels bonheurs en inventant toutes sortes de faux prétextes.
Il y a l’autre fainéant, le fainéant bien malgré lui, qui est rongé intérieurement par un grand désir d’action, qui ne fait rien parce qu’il est dans l’impossibilité de rien faire, puisqu’il est comme en prison dans quelque chose.
Vincent Van Gogh, une lettre à son frère Théo
Les sujets ne manquent pas, mais si vous avez laissé échapper les vôtres dans votre oreiller, allez donc voir dans ce blog, vous pourrez en attraper peut-être quelques unes qui vous plairont.
- Thalia de GMédiateur
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- egloffNiveau 2
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écrit par véronique egloff
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Le glitch ou l’art d’esthétiser les bugs, car les erreurs sont parfois rayonnantes.
Un jour, au hasard d’une performance à laquelle je participais, j’ai croisé un artiste mordu d’art numérique. Moi qui suis essentiellement dans une expression artistique disons plus « main dans le cambouis », je suis restée bien intriguée par cette façon de faire de l’art. Il faut bien l’avouer cela me dépassait carrément car je ne me sens pas l’âme d’une geek.
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glitch, des erreurs rayonnantes. J’avais gardé ça dans un coin de ma tête et l’autre jour, en passant en revue mes mails, quelqu’un me suggéra une vidéo à regarder. En fait, elle ne fonctionnait pas très bien alors je suis allée en avant, puis en arrière, puis encore en avant désespérée d’arriver à voir quelque chose de correct et là ça c’est carrément mis à bugger. Je me suis alors retrouvée devant des images incroyables et pour en garder la trace, j’ai vite fait des captures d’écran. C’était indéniablement une belle et hallucinante matière artistique. J’ai laissé ça de côté ne sachant qu’en faire.
Quelques jours après, je suis retombée sur ces curieuses images. Je ne sais pas pourquoi mais mon imaginaire y a immédiatement superposé des portraits de Modigliani. Vous me direz rien à voir, je vous l’accorde. J’ai sans doute pensé à cet artiste si malmené de son vivant car j’étais hantée par cette dernière vente aux enchères où une de ses toiles fut adjugée 170 millions de dollars.
Lui qui vécut si misérablement, lui qui ne fit qu’une seule et unique expo, lui qui ayant peint de splendides nus avec des poils pubiens -vous vous rendez compte ma bonne dame- se vit retirer ses toiles de l’expo, lui qui de ce fait ne vendit aucune toile et lui qui mourut désespéré 3 ans après en se suicidant, sa compagne enceinte le suivant dès le lendemain.
L’histoire de l’ART au moment où il se crée comporte BIEN DES BUGS, tout comme le glitch.
L’idée m’a plu, alors je me suis lancée grâce à un logiciel photo dans ce découpage numérique de l’œuvre de Modigliani sur fond de glitch. Ainsi je rends hommage aux deux simultanément et j’ai vu dans ces bugs informatiques toute une beauté que je n’avais moi-même pas forcément appréciée auparavant.
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Cette source d’inspiration ne manque pas d’intérêt. Cette création artistique bouscule nos codes. Elle parle évidemment plus aux jeunes et aux un peu moins jeunes, plutôt qu’aux déjà plus trop jeunes. Tout le monde peut s’amuser à ce petit jeu du bug informatique autrement appelé glitch puisqu’il est le résultat inattendu d’un mauvais fonctionnement. Toutefois l’effet n’est pas garanti à chaque fois.
Mais plus que cela, il existe le glitch art né de l’esthétisation d’erreurs analogiques ou numériques, par corruption volontaire de code ou de données. Je trouve que c’est une image représentative de notre époque bien brouillée comme on peut le constater. Toutefois dans l’erreur, il n’y a pas que des déchets… il y aussi des trésors…
L’artiste qui m’a sensibilisé à l’art glitch est David Lepolar. Il organise d’improbables ateliers numériques notamment sur l’art glitch et tellement d’autres aussi.
J’ai abouti à ce résultat sans le rechercher mais si vous voulez vous tirer un drôle de portrait aller voir le site de Benjamin Gaulon. Sur le net vous trouverez de nombreux tutos pour glitcher avec divers logiciels
écrit par véronique egloff
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Le glitch ou l’art d’esthétiser les bugs, car les erreurs sont parfois rayonnantes.
Un jour, au hasard d’une performance à laquelle je participais, j’ai croisé un artiste mordu d’art numérique. Moi qui suis essentiellement dans une expression artistique disons plus « main dans le cambouis », je suis restée bien intriguée par cette façon de faire de l’art. Il faut bien l’avouer cela me dépassait carrément car je ne me sens pas l’âme d’une geek.
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glitch, des erreurs rayonnantes. J’avais gardé ça dans un coin de ma tête et l’autre jour, en passant en revue mes mails, quelqu’un me suggéra une vidéo à regarder. En fait, elle ne fonctionnait pas très bien alors je suis allée en avant, puis en arrière, puis encore en avant désespérée d’arriver à voir quelque chose de correct et là ça c’est carrément mis à bugger. Je me suis alors retrouvée devant des images incroyables et pour en garder la trace, j’ai vite fait des captures d’écran. C’était indéniablement une belle et hallucinante matière artistique. J’ai laissé ça de côté ne sachant qu’en faire.
Quelques jours après, je suis retombée sur ces curieuses images. Je ne sais pas pourquoi mais mon imaginaire y a immédiatement superposé des portraits de Modigliani. Vous me direz rien à voir, je vous l’accorde. J’ai sans doute pensé à cet artiste si malmené de son vivant car j’étais hantée par cette dernière vente aux enchères où une de ses toiles fut adjugée 170 millions de dollars.
Lui qui vécut si misérablement, lui qui ne fit qu’une seule et unique expo, lui qui ayant peint de splendides nus avec des poils pubiens -vous vous rendez compte ma bonne dame- se vit retirer ses toiles de l’expo, lui qui de ce fait ne vendit aucune toile et lui qui mourut désespéré 3 ans après en se suicidant, sa compagne enceinte le suivant dès le lendemain.
L’histoire de l’ART au moment où il se crée comporte BIEN DES BUGS, tout comme le glitch.
L’idée m’a plu, alors je me suis lancée grâce à un logiciel photo dans ce découpage numérique de l’œuvre de Modigliani sur fond de glitch. Ainsi je rends hommage aux deux simultanément et j’ai vu dans ces bugs informatiques toute une beauté que je n’avais moi-même pas forcément appréciée auparavant.
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Cette source d’inspiration ne manque pas d’intérêt. Cette création artistique bouscule nos codes. Elle parle évidemment plus aux jeunes et aux un peu moins jeunes, plutôt qu’aux déjà plus trop jeunes. Tout le monde peut s’amuser à ce petit jeu du bug informatique autrement appelé glitch puisqu’il est le résultat inattendu d’un mauvais fonctionnement. Toutefois l’effet n’est pas garanti à chaque fois.
Mais plus que cela, il existe le glitch art né de l’esthétisation d’erreurs analogiques ou numériques, par corruption volontaire de code ou de données. Je trouve que c’est une image représentative de notre époque bien brouillée comme on peut le constater. Toutefois dans l’erreur, il n’y a pas que des déchets… il y aussi des trésors…
L’artiste qui m’a sensibilisé à l’art glitch est David Lepolar. Il organise d’improbables ateliers numériques notamment sur l’art glitch et tellement d’autres aussi.
J’ai abouti à ce résultat sans le rechercher mais si vous voulez vous tirer un drôle de portrait aller voir le site de Benjamin Gaulon. Sur le net vous trouverez de nombreux tutos pour glitcher avec divers logiciels
- leyadeEsprit sacré
Intéressant!
Merci d'avoir partagé!
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_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- amourExpert
Merci Egloff, c'est vraiment surprenant, je ne manquerai pas d'aller voir le site. Et c'est saisissant à quel point ça fonctionne tout de suite avec Modigliani.
- Thalia de GMédiateur
Merci de bien vouloir tenir compte de mon précédent message [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Il est par ailleurs d'usage de ne pas poster d'articles complets de blogs personnels.
Il existe un topic dédié [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Thalia pour la modération.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
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- egloffNiveau 2
Parce que la création n’est pas qu’une affaire sérieuse, quoique!
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Créer, c’est aussi se détendre. Créer, c’est jouer. Parfois on a envie de faire des choses sans prétention. J’ai souvent remarqué que ces moments de jeu (ou de je au choix) riment avec un peu de régression. Et pourquoi pas, c’est régénérateur parfois...
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Créer, c’est aussi se détendre. Créer, c’est jouer. Parfois on a envie de faire des choses sans prétention. J’ai souvent remarqué que ces moments de jeu (ou de je au choix) riment avec un peu de régression. Et pourquoi pas, c’est régénérateur parfois...
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- egloffNiveau 2
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J’ai trop souvent le désagréable sentiment de vivre dans une nation vieillissante, étant donné ses conservatismes pesants. Remarquez que ce ne serait pas un problème en soi, si l’énergie qui s’en dégageait était sage…notamment envers la jeunesse, hélas, ce n’est pas toujours le cas.
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J’ai trop souvent le désagréable sentiment de vivre dans une nation vieillissante, étant donné ses conservatismes pesants. Remarquez que ce ne serait pas un problème en soi, si l’énergie qui s’en dégageait était sage…notamment envers la jeunesse, hélas, ce n’est pas toujours le cas.
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- egloffNiveau 2
- DerborenceModérateur
egloff, pourrais-tu te présenter dans la section idoine (https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation), comme c'est d'usage ?
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- egloffNiveau 2
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Logiquement, je dis bien logiquement, ce sont les actionnaires qui financent les entreprises.
Mais aujourd'hui...
trop souvent ce sont les entreprises qui financent les actionnaires. C'est un peu le monde à l'envers.
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Logiquement, je dis bien logiquement, ce sont les actionnaires qui financent les entreprises.
Mais aujourd'hui...
trop souvent ce sont les entreprises qui financent les actionnaires. C'est un peu le monde à l'envers.
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- XIIINeoprof expérimenté
Pour illustrer on pourrait prendre l'exemple des sociétés d'autoroute...C'est de saison!
Autoroutes: le tribunal administratif rappelle Macron à l’ordre
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« Cette affaire est la parfaite illustration de la privatisation de la décision publique. Non seulement l’État privatise, mais par la suite, refuse toute communication publique et renonce à tout contrôle, comme s’il ne s’agissait que de droit commercial privé », relève Raymond Avrillier
Autoroutes: le tribunal administratif rappelle Macron à l’ordre
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« Cette affaire est la parfaite illustration de la privatisation de la décision publique. Non seulement l’État privatise, mais par la suite, refuse toute communication publique et renonce à tout contrôle, comme s’il ne s’agissait que de droit commercial privé », relève Raymond Avrillier
- egloffNiveau 2
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Les agences de notation financière, voyons!
Sachez d’emblée qu'elles existent uniquement parce que l'évaluation financière est le seul critère "sérieux" retenu pour mesurer la santé des états ou celle des entreprises. Si, si c'est le seul critère !!!
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Les agences de notation financière, voyons!
Sachez d’emblée qu'elles existent uniquement parce que l'évaluation financière est le seul critère "sérieux" retenu pour mesurer la santé des états ou celle des entreprises. Si, si c'est le seul critère !!!
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- DerborenceModérateur
egloff, comme je te l'ai déjà demandé plusieurs fois, peux-tu te présenter dans la section idoine (https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation) ?
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- egloffNiveau 2
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Quatrième fausse évidence, on devrait avoir honte, paraît-il! Les dettes publiques s’envolent et les futures générations, vous y pensez bande d’égoïstes ? Et l’État qui s’endette comme un père de famille alcoolique qui boit plus que de raison, ça vous laisse de marbre, peut-être !
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Quatrième fausse évidence, on devrait avoir honte, paraît-il! Les dettes publiques s’envolent et les futures générations, vous y pensez bande d’égoïstes ? Et l’État qui s’endette comme un père de famille alcoolique qui boit plus que de raison, ça vous laisse de marbre, peut-être !
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- Riri51Niveau 6
Je le trouve pas mal ton blog. On y trouve des créations originales, qui peuvent susciter de nouvelles idées d'activités, et pas seulement en arts plastiques.
- CeladonDemi-dieu
Oui, et c'est dommage qu'Egloff soit sourde aux nombreuses demandes de présentation de la part de Thalia et de Derborence...
- henrietteMédiateur
- Equipe de modérationModérateur
Certes, mais il faut aussi tenir compte de la 1re phrase de ce message :
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