- RendashBon génie
- gauvain31Empereur
Regardez bien qui a retweeté....
- Luigi_BGrand Maître
Extrait :
Certains disent que Antoine Prost “devrait réactualiser ses représentations du métier” (lu sur Twitter). Peut-être... On peut aussi se demander si la difficulté ne vient pas justement du fait que M. Prost nous tend un miroir que nous ne voulons pas voir. Quel décalage entre l’image que nous voulons et pensons donner et la perception que d’autres peuvent en avoir ?
Les enseignants sont des gens du discours, de la parole, ils ont été formés comme ça...Mais cela conduit quelquefois à une illusion qui est de penser que seul le discours suffit. Or, tout comme Cocteau disait qu’"il n’y a pas d’amour il n’y a que des preuves d’amour", on peut dire que les intentions de lutte contre les inégalités et tout le discours "de gauche" ne suffisent pas face à la nécessité d’interroger chacun de nos actes et le fonctionnement global pour savoir s’il est réellement démocratique... C’est pour ça que j’apprécie tant le slogan des Cahiers Pédagogiques "changer l’école pour changer la société, changer la société pour changer l’école". Parce qu’il nous invite à la modestie de l’action quotidienne évaluée à l’aune de nos valeurs. Par ailleurs, au risque de me répéter, il y a une vraie difficulté à admettre pour les enseignants que le fonctionnement de l’École soit inégalitaire et peu démocratique. Ils ont le sentiment d’y faire leur travail du mieux qu’ils peuvent. Et en plus ils sont la preuve vivante que l’École fonctionne malgré tout puisqu’ils en sont le produit ! Comment critiquer un système qui vous a fait "réussir" et qui vous fait vivre ? La tentation est forte de prendre alors "pour soi", dans une hyper-susceptibilité corporatiste, ce qui est avant tout une critique de l’institution. On est rarement le meilleur juge de soi même. Mais encore faut-il être capable d’accepter la critique et la confrontation avec un regard extérieur ou du moins en surplomb. Dans une discussion apaisée, au lieu de crier au scandale et au “mépris’, on aurait pu se demander ce que cet observateur a à nous dire sur le fonctionnement du système et examiner sereinement cette critique et faire la part des choses.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LefterisEsprit sacré
Ces gens là ne veulent pas motiver les enseignants. Comme ils sont du côté du manche , ils veulent les faire marcher à la schlague , en simples exécutants de leurs idées géniales.Calypso64 a écrit:J'ai écouté les extraits..... c'est pire que ce à quoi je m'attendais à lire certains de vos commentaires. Comment peut-on penser nous motiver avec ce genre de discours.....
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- mafalda16Modérateur
- Luigi_BGrand Maître
Philippe Watrelot a écrit:La tentation est forte de prendre alors "pour soi", dans une hyper-susceptibilité corporatiste, ce qui est avant tout une critique de l’institution.
Relisons les propos d'Antoine Prost. Les mots ont quand même un sens dans un débat sur les valeurs de la République aux journées de la Refondation de l'École.
Antoine Prost a écrit:On ne peut pas faire du commun avec les élèves si les professeurs sont incapables de faire du commun ensemble.
[...] Si vous avez des gens qui n'ont pas besoin de signer la charte, c'est qu'ils sont au dessus. Alors si les professeurs sont au dessus des lois, très bien, mais il faut le dire. Et je ne sais pas où sont les valeurs de la République. (applaudissements)
[...] L'École n'enseigne pas au nom de l'État, ni au nom de la religion bien sûr, ni au nom du bon plaisir des enseignants
[...] Moi, je suis extrêmement frappé par le néant des pratiques, du comportement - moi ce qui m'intéresse, c'est la façon dont fonctionne l'institution scolaire : au niveau de l'établissement, la délibération collective et le collectif n'existent pas : il y a un chef d'établissement, dont l'autorité est pédagogiquement contestée, il y a des conseils pédagogiques mais les professeurs ne sont même pas capables de se mettre d'accord en début d'année sur le calendrier des interrogations écrites et des devoirs sur table. Nous sommes dans une société à la fois anarchique et totalitaire : totalitaire parce qu'anarchique et anarchique parce que totalitaire. Je trouve que c'est le contraire de la République : la façon dont les professeurs enseignent n'est pas républicaine.
[...] Je pense en effet que le milieu associatif est plus républicain que l'école et que il y a un véritable apprentissage du rapport à l'autorité, qui est délibérée démocratiquement mais une fois que la délibération est faite, eh bien il faut bien que ça s’exécute.
[...] Ne croyez pas que je sois partisan d'un type de pédagogie plutôt que d'un autre : vous avez des pédagogues archi-classiques qui réussissent très bien, j'en connais, mais ils respectent leurs élèves, ils n'ont pas un comportement autoritaire.
On notera que Philippe Watrelot se garde bien de parler des mots "totalitarisme" ou "anarchie" employés par Antoine Prost.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- DelimNiveau 5
- Shere KhanNiveau 10
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- DaphnéDemi-dieu
John a écrit:Un membre de l'UNSA, syndicat qui recueille 20% des suffrages des profs, applaudit à deux mains les propos de Prost.
https://twitter.com/laurentfillion/status/729269481021841408
Ben voyons ! Ça vous étonne ?
- Shere KhanNiveau 10
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- VerduretteModérateur
Pieds nus et en chemise.
- Luigi_BGrand Maître
Appréciez le pronom démonstratif "ça" :Lefteris a écrit:Ces gens là ne veulent pas motiver les enseignants. Comme ils sont du côté du manche , ils veulent les faire marcher à la schlague , en simples exécutants de leurs idées géniales.
Antoine Prost a écrit:Je pense en effet que le milieu associatif est plus républicain que l'école et que il y a un véritable apprentissage du rapport à l'autorité, qui est délibérée démocratiquement mais une fois que la délibération est faite, eh bien il faut bien que ça s’exécute.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ylmExpert spécialisé
C'est 10% il me semble + 10% CFDT.Shere Khan a écrit:Moi, ce qui me bouffe, c'est que l'UNSA recueille encore 20% de suffrages de profs. :shock:
- OlympiasProphète
Ah...et ça marche aussi dans nos relations avec le ministère ? Les réformes sont délibérées démocratiquement ??Luigi_B a écrit:Appréciez le pronom démonstratif "ça" :Lefteris a écrit:Ces gens là ne veulent pas motiver les enseignants. Comme ils sont du côté du manche , ils veulent les faire marcher à la schlague , en simples exécutants de leurs idées géniales.Antoine Prost a écrit:Je pense en effet que le milieu associatif est plus républicain que l'école et que il y a un véritable apprentissage du rapport à l'autorité, qui est délibérée démocratiquement mais une fois que la délibération est faite, eh bien il faut bien que ça s’exécute.
- DaphnéDemi-dieu
Shere Khan a écrit:Moi, ce qui me bouffe, c'est que l'UNSA recueille encore 20% de suffrages de profs. :shock:
Oh oui, avec une majorité dans le premier degré.
Ils ont 4 sièges au CTM.
- RoninMonarque
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- Luigi_BGrand Maître
Tous ces élèves qui disent "maître" ou "maîtresse" : qu'attendent nos historiens pour dénoncer ce "totalitarisme" de "monarchieabsolue" ?
— LoysBonod(@loysbonod) 8 mai 2016
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- SavoyardprofNiveau 2
- VinZTDoyen
Luigi_B a écrit:Poursuivons la Refondation dans le premier degré :Tous ces élèves qui disent "maître" ou "maîtresse" : qu'attendent nos historiens pour dénoncer ce "totalitarisme" de "monarchieabsolue" ?
— LoysBonod(@loysbonod) 8 mai 2016
Mais c'est vrai ça ! Par quoi pourrait-on remplacer ce mot affreux ?
- co-apprenant ?
- co-débatteur ?
- co-pain ?
- Docteur OXGrand sage
- IphigénieProphète
je propose:VinZT a écrit:Luigi_B a écrit:Poursuivons la Refondation dans le premier degré :Tous ces élèves qui disent "maître" ou "maîtresse" : qu'attendent nos historiens pour dénoncer ce "totalitarisme" de "monarchieabsolue" ?
— LoysBonod(@loysbonod) 8 mai 2016
Mais c'est vrai ça ! Par quoi pourrait-on remplacer ce mot affreux ?
- co-apprenant ?
- co-débatteur ?
- co-pain ?
en maths: co-scient (enrhumé, ce serait co-sinus, oeuf corse)
en musique: co-lyre
en français: co-loque
en physique: co-labo
en tout: co-recteur
en EPI: co-sifantutte
- ZenxyaGrand sage
Ph Watrelot a écrit:Dans une discussion apaisée, au lieu de crier au scandale et au “mépris’, on aurait pu se demander ce que cet observateur a à nous dire sur le fonctionnement du système et examiner sereinement cette critique et faire la part des choses.
Il y avait "discussion" à ces assises ? Y avait-il des contradicteurs ? M. Prost, un observateur (!) qui "discutait" ? mais avec qui ?
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- PseudoDemi-dieu
Luigi_B a écrit:Philippe Watrelot a écrit:La tentation est forte de prendre alors "pour soi", dans une hyper-susceptibilité corporatiste, ce qui est avant tout une critique de l’institution.
Relisons les propos d'Antoine Prost. Les mots ont quand même un sens dans un débat sur les valeurs de la République aux journées de la Refondation de l'École.Antoine Prost a écrit:On ne peut pas faire du commun avec les élèves si les professeurs sont incapables de faire du commun ensemble.
[...] Si vous avez des gens qui n'ont pas besoin de signer la charte, c'est qu'ils sont au dessus. Alors si les professeurs sont au dessus des lois, très bien, mais il faut le dire. Et je ne sais pas où sont les valeurs de la République. (applaudissements)
[...] L'École n'enseigne pas au nom de l'État, ni au nom de la religion bien sûr, ni au nom du bon plaisir des enseignants
[...] Moi, je suis extrêmement frappé par le néant des pratiques, du comportement - moi ce qui m'intéresse, c'est la façon dont fonctionne l'institution scolaire : au niveau de l'établissement, la délibération collective et le collectif n'existent pas : il y a un chef d'établissement, dont l'autorité est pédagogiquement contestée, il y a des conseils pédagogiques mais les professeurs ne sont même pas capables de se mettre d'accord en début d'année sur le calendrier des interrogations écrites et des devoirs sur table. Nous sommes dans une société à la fois anarchique et totalitaire : totalitaire parce qu'anarchique et anarchique parce que totalitaire. Je trouve que c'est le contraire de la République : la façon dont les professeurs enseignent n'est pas républicaine.
[...] Je pense en effet que le milieu associatif est plus républicain que l'école et que il y a un véritable apprentissage du rapport à l'autorité, qui est délibérée démocratiquement mais une fois que la délibération est faite, eh bien il faut bien que ça s’exécute.
[...] Ne croyez pas que je sois partisan d'un type de pédagogie plutôt que d'un autre : vous avez des pédagogues archi-classiques qui réussissent très bien, j'en connais, mais ils respectent leurs élèves, ils n'ont pas un comportement autoritaire.
On notera que Philippe Watrelot se garde bien de parler des mots "totalitarisme" ou "anarchie" employés par Antoine Prost.
Oui, il a mal lu Watrelot. Il a pas validé sa compétence "lire un texte simple". Ce que dézingue Prost, ce sont bien les profs, pas le système, pas l'institution. On a même l'impression que l'institution serait parfaite sans ces sales profs.
Enfin, il admettra peut-être que l'institution a au moins le tort d'avoir recruté, à grands frais, tous ces malfaisants.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Il n'y a pas d' "enseignants", il n'y a que des expériences d'enseignement. A ce titre, je ne peux pas affirmer n'avoir jamais observé des attitudes dénoncées par Antoine Prost (le demi-dieu de mes maîtres, le Michel Zink des historiens).
Avant de regretter des dérives individuelles (qu'il ne m'appartient pas de juger, a priori, même si...), je préfère blâmer l'institution, avec ses injonctions contradictoires, et sa capacité à charger la mule (ici, je prends le collège pour exemple):
_ BOs des programmes
_ Socle(s)
_ Documents officiels d'accompagnement
_ Publications académiques comme celle du SCEREN, des CRDP (qui ont souvent valeur d'instructions officielles, en tout cas dans certaines académies)
_ Enseignement complémentaires (EPI / AP)
_ Enseignement co-disciplinaires (HDA, EMI... voire EMC ?)
_ Parcours (santé, orientation, citoyen, culture)
_ B2I
_ Examens blancs (2 par an, une obligation dans l'éducation prioritaire) écrits et oraux
_ ASSR pour rigoler un peu
_ La différenciation "officielle" (PAP, PPRE, etc )
_ L'accueil des élèves allophones en UPE2A
_ Faire passer les oraux des examens officiels
_ La gestion au quotidien de la charge de PP
_ La coordination et la représentation dans les conseils (conseil pédagogique, conseil école/collège, et conseils de cycle)
_ Les conseils de classe et rencontre parents/professeurs
_ Les charges représentatives (CA, CP, CESC, CHSCT)
_ Les réunions et formations obligatoires dans le cadre des réformes
J'en ai oublié, certainement. Le tout, à faire, avec toujours plus d'heures de cours "volées" ou "envolées". Je n'ai même pas parlé des corrections et préparations, tant c'est le coeur de notre métier.
Donc, je n'invalide pas les propos d'Antoine Prost, mais je pense vraiment que c'est l'institution le problème. Il est mécaniquement impossible d'organiser tout ce que je cite plus haut, sans:
_ des heures dédiées à la coordination
_ des directions compétentes
L'éventuelle mise en place des premières étant une utopie, et les secondes ne se trouvant pas sous le sabot d'un cheval, je propose, pour commencer, qu'on allège la mule en nous dispensant du dispensable.
Et puis quand on voit la dilution de nos missions, l'impossibilité concrète de les assurer toutes (j'ai jadis compté parmi les imbéciles qui pensaient qu'il fallait au moins essayer) on se dit qu'en haut, ça ne doit pas bosser en équipe non plus.
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Asinus asinum fricat
- IphigénieProphète
Comment se contredire en une phrase.Ne croyez pas que je sois partisan d'un type de pédagogie plutôt que d'un autre : vous avez des pédagogues archi-classiques qui réussissent très bien, j'en connais, mais ils respectent leurs élèves, ils n'ont pas un comportement autoritaire.
Il faudrait démontrer que respecter les élèves et avoir un comportement autoritaire soit contradictoire: il y a des situations où respecter les élèves, c'est justement exiger d'eux. Que dirait-on d'un "coach" sportif( tiens, pourquoi ne dit-on plus "entraîneur"?...) qui n'a pas d'autorité sur son équipe? qu'il la respecte? ou qu'il se moque du monde?
Bref quand on parle pour ne rien dire, on parle pour ne rien dire. Suaf le message simple: les profs sont mauvais, c'est pour cela que les belles réformes vendues depuis trente ans nous conduisent dans le mur. Ce ne sont pas les réformes, ce sont les profs, les responsables.
Le respect, parfois, ça passe par accepter que les professeurs sachent lire et entendre ce qu'on dit.
- JPhMMDemi-dieu
en usages numériques : co-con.Iphigénie a écrit:je propose:VinZT a écrit:Luigi_B a écrit:Poursuivons la Refondation dans le premier degré :Tous ces élèves qui disent "maître" ou "maîtresse" : qu'attendent nos historiens pour dénoncer ce "totalitarisme" de "monarchieabsolue" ?
— LoysBonod(@loysbonod) 8 mai 2016
Mais c'est vrai ça ! Par quoi pourrait-on remplacer ce mot affreux ?
- co-apprenant ?
- co-débatteur ?
- co-pain ?
en maths: co-scient (enrhumé, ce serait co-sinus, oeuf corse)
en musique: co-lyre
en français: co-loque
en physique: co-labo
en tout: co-recteur
en EPI: co-sifantutte
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:lol:
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard