Le lycée tout neuf d'Argelès-sur-mer fermé à cause de la tramontane.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Daphné a écrit:Les marches de la grande bibliothèque F Mitterand sont recouvertes de bois exotique. J'aimerais voir ce que ça donne à l'usage.

On pourrait en parler des heures!
Parmi mes collègues chercheurs, je pense que pas un n'a évité la chute un jour où l'autre là-bas.
La BnF c'est chouette, t'as le choix entre les gens qui font la gueule à Richelieu ou l'architecture qui te fait casser la gueule à Tolbiac.

Non, je suis vache.

Il y a des pisse-froid à Tolbiac aussi.

:lol:

Thalia de G a écrit:

Cripure a écrit:Ben voilà, Kevinou a profité de l'éducation bienveillante et est devenu architecte
Il va nous coûter bien plus cher que s'il était chômeur.

Voilà, ce monsieur qui est de la génération de mon mari a obtenu son bac fin des années 60, début des années 70, à une époque où on le donnait déjà à tout le monde.

Marcel Khrouchtchev a écrit:Mais quelle formation reçoivent les architectes? A Metz, le toit du Centre Pompidou n'était pas fait pour résister à la neige... Ils sont si déconnectés que ça de la réalité?

Aucune. On leur donne le bac, lire supra, ensuite ils passent plusieurs années à gribouiller vaguement des crobards, pondre quelques lignes pour une thèse, juste histoire de décrocher un doctorat et le titre l'architecte DPLG.  

Je comprends que ces exemples de ratés vous choquent, mais ils retiennent davantage l'attention de toutes les constructions qui tiennent la route.

Je ne crois pas que l'on puisse comparer les architectes formés il y a 40 ans et ceux qui sont en milieu de carrière maintenant. Mon beau-père, également architecte et qui faisait passer des examens dans le domaine, était régulièrement effaré de ce qu'il voyait à cette occasion.

archeboc a écrit:Les architectes reçoivent une formation adaptée à leur métier : remporter des appels d'offre et livrer la marchandise jusqu'à la recette. Pour cela, il faut savoir manier les beaux arts, les concepts, les normes et les relations avec les corps de métier.

L'utilisation du bâtiment, ce n'est pas leur problème, c'est celui du maître d'ouvrage.

Quand le maître d'ouvrage est le président de la République et les utilisateurs des universitaires, ils ne privilégient pas la même fonction d'usage : pour l'universitaire, la recherche scientifique, pour le président, le pharaonique.

Pour un collège, cela devrait être différent.

c'était le seul avantage de la décentralisation : que l'élu local ordonnateur des dépenses, -le centralisme parisien l'imaginait agriculteur les pieds dans la boue, donc taiseux et économe- gère les sous de la collectivité avec plus de sagesse que le fonctionnaire dont c'était le métier. Manifestement, c'est raté.

Non seulement on en arrive à avoir un président de conseil général abonné des prétoires, mais en plus, il laisse son nom à un équipement qu'il a fait construire. Deux belles raisons pour lui de s'intéresser à autre chose qu'à l'utilité du bâtiment.

Il est certain que cela joue.

Pour le collège où je suis, l'architecte a été traîné au tribunal pour divers problèmes. Une mezzanine dangereuse et bruyante, un couloir étroit à l'étage dans cette même mezzanine, une absence d'isolation phonique et thermique dans le bâtiment (on peut suivre deux voire trois cours à la fois, pratique et dès qu'il y a un rayon de soleil on étouffe tandis qu'en hiver on gèle avec tous les courants d'air...). Et j'oubliais les immenses fenêtres parfaites pour assommer un élève.




Et devinez qui a été choisi pour la nouvelle cantine? (avec des racks de couverts un mètre trop haut pour les petits 6e etc etc)

gauvain31 a écrit:

Daphné a écrit:

géohistoire a écrit:Il faudrait que des professeurs rédigent un petit manuel à l'intention des architectes pour leur rappeler les principes de base de ce que sont des établissements scolaires et les contraintes dont ils doivent tenir compte.
Les principaux intéressés trouveraient certainement ce manuel insultant mais ça pourrait faire le buzz auprès du grand public.

Mon ex établissement a été refait à veuf par le CG : on a donc été consultés et eu des réunions avec les architectes cocepteurs etc......... pour nous demander ce qu'on voulait, on a redit et répété à chaque fois la même chose mais bien il n'en a jamais été tenu compte !

Je suis triste pour l'architecte qui va du refaire tout ça la mort dans l'âme

:lol:

Mon établissement a un an.
Il était censé remplacer un collège trop petit, prévu pour 600 élèves alors que nous en avions... 1000.
On nous a donc bati (sans rien nous demander, on est juste des ploucs tout juste bons à effectuer gratuitement la mise en cartons du matériel) un collège prévu pour... 800 élèves (on en a toujours 1000).
L'architecte était bien sur un génie :
- les couloirs sont trop étroits, ce qui engendre des bouchons réguliers.
- il n'y a aucun abri contre la pluie, car, c'est bien connu, "dans le sud ils pleut pas, il fait pas froid", etc.
- le chauffage est obtenu par des radiateurs qui sont... au plafond... Oui, notre architecte n'avait pas étudié la physique.
- sous les paillasses,il y a des prises "de sécurité", qui nécessitent un dongle pour y brancher le moindre microscope. Bien entendu, comme personne n'a ses dongles, et que de toute façon on ne va pas s'amuser à les distribuer / reprendre à chaque fois... on branche sur des prises libres à l'extrémité des paillasses, coincées contre la paroi intégralement en verre donnant vu sur la cour (ce qui motive bien entendu l'intérédézenfants). Dans notre vieux collège toupourrix, nous avions au devant des paillasses 220 V, 12 et 6 V. On progresse.

Dans le même registre, je rappellerai que les bâtiments des l'université Paul Sabotier ont été conçu à l'origine, d'après la légende, pour Abidjan. Ce qui explique que l'on n'y cherche vainement le moindre abri contre la pluie...

Dr Raynal a écrit:
Dans le même registre, je rappellerai que les bâtiments des l'université Paul Sabotier ont été conçu à l'origine, d'après la légende, pour Abidjan. Ce qui explique que l'on n'y cherche vainement le moindre abri contre la pluie...

Sabatier, non?

J'ai entendu cette légende au sujet de l'université du Mirail.

ycombe a écrit:

Dr Raynal a écrit:
Dans le même registre, je rappellerai que les bâtiments des l'université Paul Sabotier ont été conçu à l'origine, d'après la légende, pour Abidjan. Ce qui explique que l'on n'y cherche vainement le moindre abri contre la pluie...

Sabatier, non?

J'ai entendu cette légende au sujet de l'université du Mirail.

Non, Saboté

Oui, Sabatier , le chimiste, pas l'animateur (merveilles et mystères du correcteur automatique, le même qui, avec intelligence, me corrige tout seul "créationnisme" en "crétinisme"...).

ycombe a écrit:

Dr Raynal a écrit:
Dans le même registre, je rappellerai que les bâtiments des l'université Paul Sabotier ont été conçu à l'origine, d'après la légende, pour Abidjan. Ce qui explique que l'on n'y cherche vainement le moindre abri contre la pluie...

Sabatier, non?

J'ai entendu cette légende au sujet de l'université du Mirail.

Et moi au sujet de Jussieu, mais pas pour Abidjan : pour l'Algérie.

Et l'école des Ponts aurait fait un quart de tour après que la maîtrise d'oeuvre a découvert qu'un morceau de la parcelle était inconstructible.