- RendashBon génie
Babsie a écrit:Rendash a écrit:Pour le coup, je donne raison à Babsie. Les fumeurs ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. On n'avait qu'à pas être cons et commencer, stoo.
Nafout', j'ai emballé grave grâce à ça Même des grandes de troisième, la grande classe pour un p'tit de quatrième plus jeune que ses camarades :lol:
Mais ça ne change rien au fait que tu as une mentalité de curé, Babsie, sur ce point.Babsie a écrit:garante d'une personnalité séduisante et accueillante
Là, c'est vrai. Un exemple au hasard : moi. :succes:
Même si c'est de l'humour, sur le fond c'est triste.
Je ne suis pas fumeuse, je trouve l'odeur dégueulasse, ça encrasse le nez et la gorge de respirer la fumée du pompier d'à côté, même s'il est pas trop près, et ça coûte des blindes. Pas besoin d'être curé pour s'éviter un tel boulet aux pieds.
Non, mais il faut être un curé pour vouloir l'éviter aux autres sans leur laisser le choix de s'encrasser :lol: Là est toute la question, tant que la nocivité de la vapeur pour l'entourage n'est pas prouvée.
D'accord pour l'odeur, mais on a déjà évacué le sujet il y a quelques pages. Sinon, on repart sur les gens crasseux, ou qui abusent de parfums, le mélange des deux étant le summum :schmoll:
- BabsieNiveau 10
Shere Khan a écrit:On s'est interrogé sur la vapote, ce n'est pas une raison pour suspendre, sachant qu'un fumeur sur deux mourra de son addiction. C'est un plaisir cher payé, (+ de 5000 euros par an pour quelqu'un qui fume deux paquets par jour), je vous l'accorde. C'est bien pour ça que la vapote en arrange plus d'un, donc, c'est une excellente raison pour ne surtout pas l'interdire.
Non, ce n'est pas une bonne raison. Puisqu'on ne connaît pas encore les conséquences du vapotage. c'est quand même dingue que les gens ne comprennent pas ça avec toutes les découvertes qui ont été faites ces dernières années sur la nocivité inconnu de beaucoup de matériaux courants. C'est un mieux pour les fumeurs, mais ce n'est pas encore l'idéal. L'idéal serait d'éradiquer le tabac tel qu'on le connaît ET la vapote. Ou alors, si vapoter n'est pas dangereux du tout, l'autoriser, mais là je vois mal comment ça va se passer dans les espaces clos si tout le monde s'y met.
- DinaaaExpert spécialisé
Babsie a écrit:
Je ne vois pas la grandeur morale dans la défense d'un poison et d'un potentiel poison. Je ne vois pas comment on peut, comme certains le font ici, faire croire que le tabagisme et la vapote font partie d'une attitude ouverte, progressiste, sociable, fun et attractive, presque garante d'une personnalité séduisante et accueillante (ouais, je parle de la discussion autour d'une clope et de la soi-disant éclate sur les terrasses...). L'étroitesse d'esprit, je la vois plutôt chez les consommateurs absolument incapables d'accepter l'idée que leur habitude n'est pas du tout anodine et donne légitiment lieu à des interrogations. Pas nouveau, c'est un peu le même discours partout chez les gens qui consomment, avec plus ou moins de fautes de français, selon les forums.
Oui, ok, fumer c'est pas bon pour la santé, nous sommes parfaitement d'accord.
Les fumeurs puent du bec et, sauf petite provoc de bon aloi, non, ils ne sont pas plus sympa que leurs congénères non-fumeurs, nous sommes d'accord.
Mais en quoi ce que je fais de ma santé vous regarde-t-il ?
En fumant (ou, en l’occurrence, en vapotant) je ne fais rien d'illégal, donc de quel droit vous permettez-vous de juger ma pratique ?
Aurais-je le droit de vous faire, en retour, des remarques sur votre consommation de (rayer la mention inutile) charcuterie, roman de Marc Levy, Paris-Brest, vin de table, diesel, lubrifiant à la fraise ou BFMTV, toutes choses que je trouve éminemment répugnantes voire dangereuses pour la santé ?
La vie n'est-elle pas un peu plus chouette quand on fout la paix à son prochain, qu'on admet que chacun est libre de vivre et même de mourir comme il l'entend pourvu qu'il reste dans la légalité ?
- Shere KhanNiveau 10
Si, c'est une bonne raison. Et pour connaître les conséquences, il faut bien que des gens l'essaient. Votre idéal, il fleure bon l'hygiénisme qui me fait froid dans le dos. Je n'ai pas envie de vivre dans ce monde-là.
_________________
Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- RendashBon génie
Dinaaa, la consommation publique de romans de Marc Lévy devrait être passible de la hart. Comme de ne pas se laver les mains en sortant des toilettes, c'est un déplorable manque d'hygiène.
- Shere KhanNiveau 10
Justement, n'oubliez pas de vous laver les mains en sortant des toilettes, de mettre votre main devant votre bouche quand vous éternuez et de bouffez cinq fruits et légumes bio par jour (avec votre paye d'enseignants)
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Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- BabsieNiveau 10
Rendash a écrit:Babsie a écrit:Rendash a écrit:Pour le coup, je donne raison à Babsie. Les fumeurs ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. On n'avait qu'à pas être cons et commencer, stoo.
Nafout', j'ai emballé grave grâce à ça Même des grandes de troisième, la grande classe pour un p'tit de quatrième plus jeune que ses camarades :lol:
Mais ça ne change rien au fait que tu as une mentalité de curé, Babsie, sur ce point.Babsie a écrit:garante d'une personnalité séduisante et accueillante
Là, c'est vrai. Un exemple au hasard : moi. :succes:
Même si c'est de l'humour, sur le fond c'est triste.
Je ne suis pas fumeuse, je trouve l'odeur dégueulasse, ça encrasse le nez et la gorge de respirer la fumée du pompier d'à côté, même s'il est pas trop près, et ça coûte des blindes. Pas besoin d'être curé pour s'éviter un tel boulet aux pieds.
Non, mais il faut être un curé pour vouloir l'éviter aux autres sans leur laisser le choix de s'encrasser :lol: Là est toute la question, tant que la nocivité de la vapeur pour l'entourage n'est pas prouvée.
D'accord pour l'odeur, mais on a déjà évacué le sujet il y a quelques pages. Sinon, on repart sur les gens crasseux, ou qui abusent de parfums, le mélange des deux étant le summum :schmoll:
Oh, je m'en fiche que les gens s'encrassent. C'est juste qu'il ne faudrait pas qu'ils m'encrassent aussi. aujourd'hui, j'ai du bol, les lois sont passées pour les espaces clos. S'il n' ya vait pas de lois, je ne crois pas que les fumeurs auraient pesé tous seuls que c'était indélicat, pour le moins, de fumer au ciné, en concert, au restaurant. d'ailleurs, ils n'étaient pas contents quand la loi est passée, ils considéraient comme normal d'enfumer le resto. Sans vergogne. alors, bof, leur encrassement perso, là-dedans...
Vous avez évacué le sujet, pas moi, j'y tiens: la clope ça pue horriblement. Bien plus intensément que n'importe quel parfum que j'ai pu sentir, et bien plus loin que toutes les aisselles suant que j'ai pu croiser. On sue naturellement, on ne clope pas naturellement.
- User5899Demi-dieu
Mais il n'y a rien à discuter. Il y avait le tabac et il y a la vapeur. Nocive ou pas, elle représente un compromis. Je crois que même les fumeurs ont intégré et accepté que le tabac était une gêne, à de rares exceptions près, la fumée dans les lieux publics clos a quasiment disparu. Mais le reste est perçu comme de l'extrêmisme et est traité par le haussement d'épaule, à raison, je trouve. Et on est déjà bien gentil d'avoir, je crois, accepté ou quasiment les conneries lamentables que sont les plages sans tabac ou les jardins publics sans tabac.benjy_star a écrit:Tu ne fais pas la différence entre une nuisance "simple" et une nuisance potentiellement nocive ? C'est de la mauvaise foi ou de la bêtise ? Désolé de le dire comme ça, mais avec toi, la discussion est souvent : "pourquoi s'intéresser au problème A, et vouloir le régler, alors qu'il existe le problème B"... C'est de la discussion de comptoir, certes, habituelle avec toi, mais qui empêche de discuter du fond. Donc soit tu n'arrives pas à discuter du fond, soit tu pars du principe que le monde entier doit s'adapter à toi, mais quoiqu'il arrive, ce que je lis ne vole pas haut...Cripure a écrit:Mais tout le monde impose une de ses nuisances aux autres, arrêtez avec vos auréoles en plastoc ! La vapeur, l'odeur de la pipe froide en poche (je cumule ), les aisselles sales, les fringues portées un mois d'affilée, les gloussements bêtes à pleurer, le récit de la dernière émission de Carole Rousseau, les merdes vertes de Bébé, les merdes jaunes de Pépé, le projet graph pour "écrire ton nom, liberté" sur le mur du gymnase, que sais-je ? les récriminations sur la hors-classe. Oui, ce sont des nuisances, sonores ou olfactives. Et le vivransamble, hein ?
Par ailleurs, il se dit, croyez-moi, bien moins d'âneries le long des comptoirs que dans les salles des profs, une fois tout pris en compte.
NB J'aime beaucoup la nuisance qui nuit opposée à la nuisance qui ne nuit pas. Si c'est ça, discuter au fond, ne bougez plus, vous êtes ici.
- BabsieNiveau 10
Shere Khan a écrit:Ben oui, mais y a ben qu'vous à êtes parfaite. C'est comme les malades du sida, z'avaient qu'à faire attention, moi, j'ai rien fait pour l'avoir. Na !Babsie a écrit:Shere Khan a écrit:"Ce ne serait pourtant pas sorcier d'avoir un peu de volonté pour refuser de commencer. On dit "non" et le tour est joué"
La preuve que si ! Je vais revenir à yaka focon yzonka.
Je suis désolée pour vous, alors, si ça a été si compliqué de ne pas vous jeter dedans. Ca ne rend pas la chose plus belle.
Moi, géuca pas le faire et maintenant, je ne suis pas addict. Alors oui, c'est possible!
Désolée, je ne vois vraiment pas où il est difficile de ne pas fumer, quand on est pas intéressé. et si on l'est, ben on assume d'être une gêne.
- RendashBon génie
Babsie a écrit:
Vous avez évacué le sujet, pas moi, j'y tiens: la clope ça pue horriblement. Bien plus intensément que n'importe quel parfum que j'ai pu sentir, et bien plus loin que toutes les aisselles suant que j'ai pu croiser. On sue naturellement, on ne clope pas naturellement.
Eurk. Mais, fort bien : si l'odeur a une importance, tous les nez doivent être pris en compte. L'odeur de la vapote (puisque c'est de ça qu'il s'agit et non de cigarette) est quant à elle nettement moins persistante que celle des aisselles ou des pieds, mais libre à chacun d'avoir sa préférence. La sueur et la crasse pour toi, la clope et la vapote pour moi :lol:
- User5899Demi-dieu
Ben moi je la vois chez vous. Ca avance, hein ?Babsie a écrit:Je ne vois pas la grandeur morale dans la défense d'un poison et d'un potentiel poison. Je ne vois pas comment on peut, comme certains le font ici, faire croire que le tabagisme et la vapote font partie d'une attitude ouverte, progressiste, sociable, fun et attractive, presque garante d'une personnalité séduisante et accueillante (ouais, je parle de la discussion autour d'une clope et de la soi-disant éclate sur les terrasses...). L'étroitesse d'esprit, je la vois plutôt chez les consommateurs absolument incapables d'accepter l'idée que leur habitude n'est pas du tout anodine et donne légitiment lieu à des interrogations. Pas nouveau, c'est un peu le même discours partout chez les gens qui consomment, avec plus ou moins de fautes de français, selon les forums.
- Shere KhanNiveau 10
Si tu admets TOUTES les odeurs pourvu qu'elles soient naturelles, on va se marrer !
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Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- User5899Demi-dieu
Oui mais, vous ressembler... Vous vous rendez compte ? Faut prendre un truc pour tenir.Babsie a écrit:Ce ne serait pourtant pas sorcier d'avoir un peu de volonté pour refuser de commencer. On dit "non" et le tour est joué.
- RendashBon génie
Cripure, vous êtes tranquille, vous. L'odeur de la loutre couvre celle de la clope :lol:
Enfin, j'imagine que tout dépend de ce que contient là l'outre
Enfin, j'imagine que tout dépend de ce que contient là l'outre
- DinaaaExpert spécialisé
Rendash a écrit:Dinaaa, la consommation publique de romans de Marc Lévy devrait être passible de la hart. Comme de ne pas se laver les mains en sortant des toilettes, c'est un déplorable manque d'hygiène.
Je ne connaissais pas la hart : j'ai au moins appris un truc sur cet fil un peu dépitant, merci.
- BabsieNiveau 10
Dinaaa a écrit:Babsie a écrit:
Je ne vois pas la grandeur morale dans la défense d'un poison et d'un potentiel poison. Je ne vois pas comment on peut, comme certains le font ici, faire croire que le tabagisme et la vapote font partie d'une attitude ouverte, progressiste, sociable, fun et attractive, presque garante d'une personnalité séduisante et accueillante (ouais, je parle de la discussion autour d'une clope et de la soi-disant éclate sur les terrasses...). L'étroitesse d'esprit, je la vois plutôt chez les consommateurs absolument incapables d'accepter l'idée que leur habitude n'est pas du tout anodine et donne légitiment lieu à des interrogations. Pas nouveau, c'est un peu le même discours partout chez les gens qui consomment, avec plus ou moins de fautes de français, selon les forums.
Oui, ok, fumer c'est pas bon pour la santé, nous sommes parfaitement d'accord.
Les fumeurs puent du bec et, sauf petite provoc de bon aloi, non, ils ne sont pas plus sympa que leurs congénères non-fumeurs, nous sommes d'accord.
Mais en quoi ce que je fais de ma santé vous regarde-t-il ?
En fumant (ou, en l’occurrence, en vapotant) je ne fais rien d'illégal, donc de quel droit vous permettez-vous de juger ma pratique ?
Aurais-je le droit de vous faire, en retour, des remarques sur votre consommation de (rayer la mention inutile) charcuterie, roman de Marc Levy, Paris-Brest, vin de table, diesel, lubrifiant à la fraise ou BFMTV, toutes choses que je trouve éminemment répugnantes voire dangereuses pour la santé ?
La vie n'est-elle pas un peu plus chouette quand on fout la paix à son prochain, qu'on admet que chacun est libre de vivre et même de mourir comme il l'entend pourvu qu'il reste dans la légalité ?
Si vous lisez Marc Levy à côté de moi, je ne lis pas en même temps que vous. C'est tout. C'est pourtant simple.
Se cacher aussi derrière la légalité est un peu faible. Beaucoup de choses sont légales et pourtant mauvaises dans l'absolu. Cf la liste que certains ont donnée plus haut et qui a servi d'excuses pour relativiser l'habitude de fumer.
La loi est une barrière qui bloque les flux dans les deux sens, mais la loi n'est pas forcément juste, de même que tout ce qui est juste n'est pas forcément légal.
- Shere KhanNiveau 10
Allez, pour relever le niveau :
Le Parfum : Histoire díun meurtrier - Patrick Süskind (1985)
Au XVIII° siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. Cíest son histoire quíil síagit de raconter ici. Il síappelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence de ceux díautres scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourdíhui tombé dans líoubli, ce níest assurément pas que Grenouille fût moins bouffi díorgueil, moins ennemi de líhumanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaiteurs plus illustres, mais cíest que son génie et son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de traces dans líhistoire : au royaume évanescent des odeurs.
A líépoque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes. Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient líurine, les cages díescalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces díhabitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre. Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus díoignons, et leurs corps, dès quíils níétaient plus tout jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives. Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais. Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme líépouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusquíen bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme une vieille chèvre, été comme hiver. Car en ce XVIII° siècle, líactivité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi níy avait-il aucune activité humaine, quíelle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur.
Et cíest naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France. Et au sein de la capitale il était un endroit où la puanteur régnait de façon particulièrement infernale, entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie, cíétait le cimetière des Innocents. Pendant huit cents ans, on avait transporté là les morts de líHôtel-Dieu et des paroisses circonvoisines, pendant huit cents ans on y avait jour après jour charroyé les cadavres par douzaines et on les y avait déversés dans de longues fosses, pendant huit cents ans on avait rempli par couches successives charniers et ossuaires. Ce níest que plus tard, à la veille de la Révolution, quand certaines de ces fosses communes se furent dangereusement effondrées et que la puanteur de ce cimetière débordant déclencha chez les riverains non plus de simples protestations, mais de véritables émeutes, quíon finit par le fermer et par líéventrer, et quíon pelleta des millions díossements et de crânes en direction des catacombes de Montmartre, et quíon édifia sur les lieux une place de marché.
Le Parfum : Histoire díun meurtrier - Patrick Süskind (1985)
Au XVIII° siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. Cíest son histoire quíil síagit de raconter ici. Il síappelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence de ceux díautres scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourdíhui tombé dans líoubli, ce níest assurément pas que Grenouille fût moins bouffi díorgueil, moins ennemi de líhumanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaiteurs plus illustres, mais cíest que son génie et son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de traces dans líhistoire : au royaume évanescent des odeurs.
A líépoque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes. Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient líurine, les cages díescalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces díhabitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre. Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus díoignons, et leurs corps, dès quíils níétaient plus tout jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives. Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais. Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme líépouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusquíen bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme une vieille chèvre, été comme hiver. Car en ce XVIII° siècle, líactivité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi níy avait-il aucune activité humaine, quíelle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur.
Et cíest naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France. Et au sein de la capitale il était un endroit où la puanteur régnait de façon particulièrement infernale, entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie, cíétait le cimetière des Innocents. Pendant huit cents ans, on avait transporté là les morts de líHôtel-Dieu et des paroisses circonvoisines, pendant huit cents ans on y avait jour après jour charroyé les cadavres par douzaines et on les y avait déversés dans de longues fosses, pendant huit cents ans on avait rempli par couches successives charniers et ossuaires. Ce níest que plus tard, à la veille de la Révolution, quand certaines de ces fosses communes se furent dangereusement effondrées et que la puanteur de ce cimetière débordant déclencha chez les riverains non plus de simples protestations, mais de véritables émeutes, quíon finit par le fermer et par líéventrer, et quíon pelleta des millions díossements et de crânes en direction des catacombes de Montmartre, et quíon édifia sur les lieux une place de marché.
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- RendashBon génie
La viande, c'est mal, sinon. Faudrait l'interdire. Voilà, voilà. Histoire qu'on ne perde pas de vue l'essentiel.
- User5899Demi-dieu
Bon, en même temps, les curés qui avalent la fumée, il y en a et pas qu'à Lyon
- Shere KhanNiveau 10
On peut autoriser les salles de shoot, en revanche...
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Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- DinaaaExpert spécialisé
Shere Khan a écrit:Justement, n'oubliez pas de vous laver les mains en sortant des toilettes, de mettre votre main devant votre bouche quand vous éternuez et de bouffez cinq fruits et légumes bio par jour (avec votre paye d'enseignants)
Vous avez oublié de boire 1,5 litre d'eau par jour et de marcher 10000 pas ! Vous êtes foutu !
- BabsieNiveau 10
Rendash a écrit:Babsie a écrit:
Vous avez évacué le sujet, pas moi, j'y tiens: la clope ça pue horriblement. Bien plus intensément que n'importe quel parfum que j'ai pu sentir, et bien plus loin que toutes les aisselles suant que j'ai pu croiser. On sue naturellement, on ne clope pas naturellement.
Eurk. Mais, fort bien : si l'odeur a une importance, tous les nez doivent être pris en compte. L'odeur de la vapote (puisque c'est de ça qu'il s'agit et non de cigarette) est quant à elle nettement moins persistante que celle des aisselles ou des pieds, mais libre à chacun d'avoir sa préférence. La sueur et la crasse pour toi, la clope et la vapote pour moi :lol:
L'odeur de la vapote ne me dérange pas, c'est le contenu de ce que j'inhale qui m'intéresserait en revanche. Par contre la clope, ça pue, vraiment. C'est même à vomir quand il y a une imprégnation un peu forte des vêtements. Je préfère largement les aisselles, ça sent moins loin et moins fort. Et surtout, je croise beaucoup moins de gens qui sentent des aisselles que de gens qui sentent de la clope.
- RendashBon génie
Cripure a écrit:Bon, en même temps, les curés qui avalent la fumée, il y en a et pas qu'à Lyon
C'est parce qu'à Lyon, on se fait en curé.
Et à Riom, ... ouais, bon.
- Shere KhanNiveau 10
Ils n'avalent que de la fumée ?Cripure a écrit:Bon, en même temps, les curés qui avalent la fumée, il y en a et pas qu'à Lyon
Ok, je sors.
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- RendashBon génie
Babsie a écrit:Rendash a écrit:Babsie a écrit:
Vous avez évacué le sujet, pas moi, j'y tiens: la clope ça pue horriblement. Bien plus intensément que n'importe quel parfum que j'ai pu sentir, et bien plus loin que toutes les aisselles suant que j'ai pu croiser. On sue naturellement, on ne clope pas naturellement.
Eurk. Mais, fort bien : si l'odeur a une importance, tous les nez doivent être pris en compte. L'odeur de la vapote (puisque c'est de ça qu'il s'agit et non de cigarette) est quant à elle nettement moins persistante que celle des aisselles ou des pieds, mais libre à chacun d'avoir sa préférence. La sueur et la crasse pour toi, la clope et la vapote pour moi :lol:
L'odeur de la vapote ne me dérange pas, c'est le contenu de ce que j'inhale qui m'intéresserait en revanche. Par contre la clope, ça pue, vraiment. C'est même à vomir quand il y a une imprégnation un peu forte des vêtements. Je préfère largement les aisselles, ça sent moins loin et moins fort. Et surtout, je croise beaucoup moins de gens qui sentent des aisselles que de gens qui sentent de la clope.
Oui, la clope, ça pue, mais je ne comprends pas bien le rapport avec le sujet, en fait. On ne fume pas en salle des profs, pour ce que j'en sais, si?
L'interdiction de la vapote ne repose que sur du vent, le fait est là. D'aucuns appellent ce vent principe de précaution, et développent une litanie ( :lol: ) pour essayer de le justifier, mais le fait est que ça ne repose que sur du vent. Tout est là.
- BabsieNiveau 10
Shere Khan a écrit:Allez, pour relever le niveau :
Le Parfum : Histoire díun meurtrier - Patrick Süskind (1985)
Au XVIII° siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. Cíest son histoire quíil síagit de raconter ici. Il síappelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence de ceux díautres scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourdíhui tombé dans líoubli, ce níest assurément pas que Grenouille fût moins bouffi díorgueil, moins ennemi de líhumanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaiteurs plus illustres, mais cíest que son génie et son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de traces dans líhistoire : au royaume évanescent des odeurs.
A líépoque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes. Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient líurine, les cages díescalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces díhabitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre. Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus díoignons, et leurs corps, dès quíils níétaient plus tout jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives. Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais. Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme líépouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusquíen bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme une vieille chèvre, été comme hiver. Car en ce XVIII° siècle, líactivité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi níy avait-il aucune activité humaine, quíelle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur.
Et cíest naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France. Et au sein de la capitale il était un endroit où la puanteur régnait de façon particulièrement infernale, entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie, cíétait le cimetière des Innocents. Pendant huit cents ans, on avait transporté là les morts de líHôtel-Dieu et des paroisses circonvoisines, pendant huit cents ans on y avait jour après jour charroyé les cadavres par douzaines et on les y avait déversés dans de longues fosses, pendant huit cents ans on avait rempli par couches successives charniers et ossuaires. Ce níest que plus tard, à la veille de la Révolution, quand certaines de ces fosses communes se furent dangereusement effondrées et que la puanteur de ce cimetière débordant déclencha chez les riverains non plus de simples protestations, mais de véritables émeutes, quíon finit par le fermer et par líéventrer, et quíon pelleta des millions díossements et de crânes en direction des catacombes de Montmartre, et quíon édifia sur les lieux une place de marché.
Il faut aussi signaler Le miasme et la jonquille de Alain Corbin, une histoire des odeurs à Paris.
"Hygiénisme": encore une excuse, il est normal de chercher à vivre dans un environnement le plus sain possible. sinon, je jette mes papiers dans la rue, par peur d'être une vilaine hygiéniste-curé obsédée.
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