inquiétude au sujet d'une élève

archeboc a écrit:Pour les yeux rouges, il y a plusieurs explications, mais pas des milliers non plus. En fait, je n'en vois pas plus de quatre : un chagrin d'amour, l'abus de stupéfiant, le manque de sommeil, et la myxomatose.

:lol: + conjonctivite allergique ou non.

Une cellule de veille , vous pouvez m'éclairer? Ca ne fait pas un peu prison tout ça ?
Et si je décide de ne pas en parler à la CPE , quelles sont les répercussions ?

micaschiste a écrit:

archeboc a écrit:Pour les yeux rouges, il y a plusieurs explications, mais pas des milliers non plus. En fait, je n'en vois pas plus de quatre : un chagrin d'amour, l'abus de stupéfiant, le manque de sommeil, et la myxomatose.

:lol: + conjonctivite allergique ou non.

Oui je pense que c'est pmus raisonnable que la myxomatose :lol:

La conjonctivite ne s'accompagne pas de symptôme d'évitement. Difficile de faire un diagnostic virtuel, ais ça m'évoque plutôt un problème de drogue.
Aborder la question avec les parents me parait primordial.
L''infirmière peut faire appel au médecin scolaire (qui intervient sur tous les établissements d'un bassin, de la maternelle au lycée), vous pouvez aussi faire une remontée d'information préoccupante. mais le faire sans avoir au préalable rencontré les parents me paraitrait violent.
Quand on a un souci qui peut être grave avec ses enfants, on doit prendre le temps nécessaire pour s'en occuper.

Monsieur.Jafar a écrit:Une cellule de veille , vous pouvez m'éclairer? Ca ne fait pas un peu prison tout ça ?
Et si je décide de ne pas en parler à la CPE , quelles sont les répercussions ?

Tu fais partie d'une équipe ,il est donc logique que tu avertisses les  personnes compétentes . Je comprends ton inquiétude mais ton rôle est d'enseigner et celui du CPE d'intervenir auprès des familles ; je ne pense pas que tu apprécierais que le CPE fasse cours à ta place ... De plus , le CPE et le PP sont peut-être au courant de la situation de cette jeune fille . Pourquoi ne veux-tu pas leur en parler ?

Je pense (mais j'ai l'impression de parler dans le vide) que ce n'est pas à l'enseignant de mener enquête, ni de prévenir les parents en pareil cas. Il y a un nombre important de personnes dont c'est le boulot, qui sont plus ou moins disponibles en fonction des établissements (CPE, AS, infirmière, et COPsy, effectivement). Je précise que je parle pour le secondaire, là.

Dans un monde idéal, on n'aurait qu'à prévenir une de ces personnes.

Dans les faits; j'en parle oralement à l'une d'entre elles en laissant un petit mot écrit, en plus, et en vérifiant que les autres seront tenus au courant par la première personne à qui j'en parle. Si je croise une autre de ces personnes, je lui en parle également, au cas où. Pour ce qui est des CDE et PA, normalement il y a régulièrement des réunions qui s'appelaient avant GSED (groupe de suivi des élèves en difficultés, ou un truc comme ça), et c'est là que l'info passera (ou pas).

Mais comme visiblement, ces rappels (que je ne suis pas le seul à avoir formulé) ne suffisent pas, je vais jouer moi aussi à la Sybille de Cume.

Je vote chagrin d'amour.

Une cellule de veille est une réunion des chefs,CPE, personnel médico-social.
On signale les élèves par une fiche de demande de cellule de veille. Cela n'empêche pas d'en parler de vive voix aux personnes concernées.

Tu as remarqué quelque chose d'anomal et ne veux ni ne dois le garder pour toi.
Parles en dans l'ordre: au prof principal de la classe, c'est lui/elle désormais qui prendra les choses en main, y compris et surtout vis à vis de la famille, à moins que ce ne soit spécifiquement un soucis entre cette élève et TOI. Puis, indique au PP que tu contactes en même temps : CPE, équipe de direction et infirmerie / médecine scolaire / assistance sociale selon ce qui est sur place.
Parles-en aussi de manière informelle avec les collègues et surveillants.
Si tu souhaites aborder une élève qui s'éclipse dès la fin de l'heure, tu te postes devant la porte avant que ça sonne. Les délégués de classe peuvent aussi être des intermédiaires. Ou pas.
En cas de soucis grave, il se peut que tu n'aies pas de retour, ou un retour vague. Le secret médical s'applique aussi aux mineur(e)s et là seul le prof principal est dans la confidence, quand il l'est... parole de PP...
En cas de soucis avéré on pourrait et à juste titre te reprocher de ne pas avoir fait remonter l'info.

Il me semble important de signaler de manière formelle, donc par écrit aux personnels compétents, et de les laisser agir.
Ce qui n'empêche pas de se renseigner auprès desdits personnels, pour se rasséréner, dans la limite d'un éventuel secret (médical ou autre).

arth75 a écrit:

Je vote chagrin d'amour.

Ça doit être ça! J'ai pleuré...

Merci ! Je vous rassure , vous ne parlez pas dans le vide, mais j'avais déjà parlé à l'infirmière qui m'avait parlé de stress( anorexie ou prise de stupéfiants ) et je ne veux pas avoir l'air d'être un forceur , je préfère avoir votre avis puisque vous avez de l'expérience et que vous êtes un peu "psy" à force cotoyer des élèves !

Un forceur ?

Monsieur.Jafar a écrit:Merci ! Je vous rassure , vous ne parlez pas dans le vide, mais j'avais déjà parlé à l'infirmière qui m'avait parlé de stress( anorexie ou prise de stupéfiants ) et je ne veux pas avoir l'air d'être un forceur , je préfère avoir votre avis puisque vous avez de l'expérience et que vous êtes un peu "psy" à force cotoyer des élèves !

Non, pas psy, simplement des relais vers des personnes compétentes.
Il y a quelques années une de mes élèves s'était confiée à une collègue. Etant alors la PP de la classe, cette dernière était venue me voir et j'avais pu alerter la Vie Sco et l'infirmière. Je n'ai pas eu de retours sur l'élève (et je n'avais pas non plus à être informée de tout) mais j'ai su que l'assistante sociale était intervenue après de la famille.
Notre métier est donc bien celui d'aiguiller vers du personnel compétent pour régler certains problèmes, pas plus.

Ce ne serait pas plus délicat ( un peu brute ) d'essayer de parler à l'élève? Vous avez eu des cas similaires dans votre carrière ?

Tu es têtu. Ou un troll.

Verdurette a écrit:Il me semble important de signaler de manière formelle, donc par écrit aux personnels compétents, et de les laisser agir.

+ 1000

Ce que j'aime, ce sont les gens qui posent une question, puis s'acharnent à contre-argumenter sur chaque réponse fournie

On dirait que monsieur.jafar attend une réponse précise que personne, sauf allusivement notre Grand Renne, ne lui a proposée.

Et que je ne proposerai pas non plus

Je suis désolé si je parais têtu , pénible ou quoi que ce soit , mais je voulais être sûr avant de prendre cette décision .
Vos réponses m'ont vraiment été utiles donc merci !

Monsieur.Jafar a écrit:Ce ne serait pas plus délicat ( un peu brute ) d'essayer de parler à l'élève? Vous avez eu des cas similaires dans votre carrière ?

Pour ce qui est de parler à l'élève, c'est l'élève qui vous "choisit" (c'est une grande responsabilité quand il/elle le fait). S'il/elle ne veut pas vous parler à vous particulièrement, il n'y a aucun intérêt à le/la forcer. Et légalement, une fois les autorités compétentes prévenues (en accord avec le protocole interne s'il existe, sinon cf supra), vous êtes dégagé de vos responsabilités.

laMiss a écrit:

Verdurette a écrit:Il me semble important de signaler de manière formelle, donc par écrit aux personnels compétents, et de les laisser agir.

+ 1000

+1 point c'est tout.

J'irai parler à l'élève et dans tous les cas j'en reparle a l'infirmière, au PP , à la CPE qui je pense sera en mesure de bien agir.

Rebonsoir,
J'en ai parlé au directeur avec ma collègue mais l'élève ne vient plus en cours et je n'ai pas pu lui parler.
Affaire à suivre !

Une agression physique?

Ça dépend mais nous avons écarté le harcèment .
Une autre idée ?

Monsieur.Jafar a écrit:Ça dépend mais nous avons écarté le harcèment .
Une autre idée ?

Et comment est-ce que l'on décrète avoir écarté le harcèlement sans même avoir parlé à l'élève?

En cours , il n'y a pas de reamarques , l'élève reste avec des amies et les surveillants n'ont rien remarqué eux non plus ; c'est pour ça qu'on à écarté le harcèlement !