- kumranNiveau 5
Isis39 a écrit:Elyas a écrit:henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP que je propose n'est pas le mien, c'est celui qui est proposé en formation officielle dans mon Académie et dans les Académies où j'ai copains formateurs (les autres, je ne les connais pas) soit cinq Académies. Le problème est qu'à la fois une partie des collègues et des cde veulent autre chose pour leurs lubies (du genre les triplettes à tous les étages).
Dans mon académie, aucune formation sur l'AP.....
Dans mon académie (enfin mon bassin), aucune formation sur rien. Ah si, on nous a mis trois heures devant un ordinateur en nous disant de "coder" un pong sur scratch ... Sans aucune explication bien entendu (ce qui a posé des problèmes à certains collègues affolés de devoir enseigner une choses qu'ils n'ont jamais approché)
- Presse-puréeGrand sage
t3- a écrit:Je veux bien vous croire : le latin et les euros aide les élèves en difficulté. Très bien.V.Marchais a écrit:Même si les études de Terrail, celles de Daviau et d'autres prouvent le contraire.
Alors: ce n'est pas de la responsabilité du latin, du grec et des profs qui l'enseignent si l'autorité de tutelle a décidé, à un moment donné, de ne pas l'offrir à tous. Venir ensuite le reprocher aux disciplines en question ou à ceux qui les enseignent est au mieux une erreur de raisonnement, généralement une méconnaissance de l'histoire de l'enseignement de ces disciplines et au pire une marque d'hypocrisie crasse.
Ensuite, prétendre que les EPI LCA sont une généralisation des langues anciennes ou bien des langues anciennes offertes à tous est là aussi un mensonge. Les contenus enseignés ne seront pas les mêmes, pour les raisons suivantes:
le temps consacré ne sera pas le même,
les enseignants qui les prendront en charge ne seront pas forcément (euphémisme) formés disciplinairement à assumer cette tâche.
Conclusion: en tant que prof de langues anciennes, on me traîne dans la boue depuis maintenant plus d'un an, on me reproche les choix opérés par l'institution, dont je ne suis AUCUNEMENT responsable, on dégrade constamment (parce que cela ne date pas d'aujourd'hui) les conditions dans lesquelles on me demande de transmettre ma discipline, et en plus on me fait porter le chapeau.
Et c'est toute la philosophie de cette réforme:
* vous (les profs du secondaire) vous êtes des cons, sauf la petite élite bien syndiquée,
* vous devez faire mieux, avec moins,
* si cela ne fonctionne pas, ce sera de votre faute, du fait du point 1.
Il est donc exclu que:
1) j'accorde une once de crédit à la communication ministérielle sur le sujet,
2) que je me prête au jeu qui consiste à faire des efforts pour me caler sur ce fonctionnement imposé, car je le fais depuis dix ans et je ne récolte qu'insultes, mépris et dégradation des conditions de travail,
3) que je prenne en considération les avis avertis de sommités pédagogiques ou syndicales qui sont responsables de la situation actuelle des langues anciennes, par le combat presque séculaire qu'ils mènent contre son enseignement, notamment sa partie linguistique.
Je suis pour le latin pour tous, mais dans des conditions où les contenus sont réels et non factices. J'étais pour son intégration dans le socle commun, à partir du moment où le politique a décidé que le socle commun était la norme - on peut ensuite discuter de la pertinence de ce socle- mais les sommités dont je parlais plus haut l'ont farouchement combattue, dès 2004.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Invité ElExpert spécialisé
C'était exactement ce que je voulais dire et, me semble-t-il, que j'écrivais.Rendash a écrit:Elyas a écrit:henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP que je propose n'est pas le mien, c'est celui qui est proposé en formation officielle dans mon Académie et dans les Académies où j'ai copains formateurs (les autres, je ne les connais pas) soit cinq Académies. Le problème est qu'à la fois une partie des collègues et des cde veulent autre chose pour leurs lubies (du genre les triplettes à tous les étages).
Problème posé par la réforme telle qu'écrite actuellement
Beh, ça en fait, des problèmes posés par la réforme telle qu'écrite actuellement. Mais ça ne vaut pas le coup de s'y opposer, puisqu'il y a une chose à sauver dedans, toussah. :lol:
Presse-purée a écrit:(...)
Conclusion: en tant que prof de langues anciennes, on me traîne dans la boue depuis maintenant plus d'un an, on me reproche les choix opérés par l'institution, dont je ne suis AUCUNEMENT responsable, on dégrade constamment (parce que cela ne date pas d'aujourd'hui) les conditions dans lesquelles on me demande de transmettre ma discipline, et en plus on me fait porter le chapeau.
Et c'est toute la philosophie de cette réforme:
* vous (les profs du secondaire) vous êtes des cons, sauf la petite élite bien syndiquée,
* vous devez faire mieux, avec moins,
* si cela ne fonctionne pas, ce sera de votre faute, du fait du point 1.
Il est donc exclu que:
1) j'accorde une once de crédit à la communication ministérielle sur le sujet,
2) que je me prête au jeu qui consiste à faire des efforts pour me caler sur ce fonctionnement imposé, car je le fais depuis dix ans et je ne récolte qu'insultes, mépris et dégradation des conditions de travail,
3) que je prenne en considération les avis avertis de sommités pédagogiques ou syndicales qui sont responsables de la situation actuelle des langues anciennes, par le combat presque séculaire qu'ils mènent contre son enseignement, notamment sa partie linguistique.
Je suis pour le latin pour tous, mais dans des conditions où les contenus sont réels et non factices. J'étais pour son intégration dans le socle commun, à partir du moment où le politique a décidé que le socle commun était la norme - on peut ensuite discuter de la pertinence de ce socle- mais les sommités dont je parlais plus haut l'ont farouchement combattu, dès 2004.
(...)
Merci Presse-Purée.
- Presse-puréeGrand sage
@ t3 et thenastywizard: vous dégoisez sur le latin, mais en revanche, sur les CHAM et les sections sportives, y'a plus personne...
Pourtant, ces dernières existent toujours, et se portent très bien.
Pourtant, ces dernières existent toujours, et se portent très bien.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- t3-Niveau 5
prof2maths a écrit:t3- a écrit:
Toujours dans mon collège, avec la réforme, davantage d'élèves vont bénéficier des heures offertes par la DHG.
Et les élèves en difficulté?
Puisqu'on est dans l'évocation des cas particuliers, voici le cas de mon collège, en maths (mais le constat est le même en français):
- 6ème : actuellement : 4h classe entière, PLUS 1 h AP pour tous avec un groupe très réduit pour les élèves en difficulté
rentrée 2016 : 4,5h classe entière, dont 1 h AP dédoublée en demi-groupe hebdomadaire
- 5ème : actuellement : 3,5h classe entière, PLUS 1 h de soutien hebdomadaire où les élèves en difficulté sont en groupe de six
rentrée 2016 : 3,5h classe entière, dont 1 h AP dédoublée de demi-groupe tous les quinze jours
- 4ème : actuellement : 4h classe entière, PLUS 1 h de soutien quinzaine où les élèves en difficulté sont en groupe de six
rentrée 2016 : 3,5h classe entière, dont 1 h AP dédoublée de demi-groupe tous les quinze jours
- 3ème : actuellement : 4h classe entière, PLUS 1 h de soutien hebdomadaire où les élèves en difficulté sont en groupe de six
rentrée 2016 : 3,5h classe entière.
Le constat est édifiant : moins d'heures de maths pour tous, plus aucun soutien en petit groupe pour les plus fragiles. Ajoutons à cela, que ce constat est encore plus flagrant en français. Ajoutons à cela la fin du grec, la réduction des heures de latin dans mon établissement. Et je ne parle même pas des programmes affligeants dans certaines disciplines...
Le constat est édifiant, pour les maths, dans ton collège.
Ton exemple est biaisé car moins d'heures de la DHG sont utilisées pour les maths :
- en 5e, vous perdez 0,5h prof car vous passez de hebdomadaire à quinzaine
- en 4e, vous aviez 0,5h au dessus du plancher, que vous perdez
- en 3e, vous perdez le soutien hebdomadaire (1h) ;
c'est donc 2h sur DHG que vous perdez.
Avez-vous subit une baisse de la DHG ? Si non, les heures profitent à tous les élèves, mais dans une autre discipline.
Ce n'est pas un fait de la réforme, mais de choix interne à votre établissement.
Ta comparaison avant réforme/après réforme n'est pas honnête, car elle n'utilise pas le même nombre d'heures profs.
Prenons un collège imaginaire qui prend sur la DHG 1h par classe de 5e (et cela, avant et après la réforme).
- 5ème : actuellement : 3,5h classe entière, PLUS 1 h de soutien hebdomadaire pour 6 élèves
rentrée 2016 : 3,5h classe entière, dont 1 h AP hebdomadaire en demi-classe
Prenons une classe de 5e de 28 élèves, avec 6 élèves en difficulté et 22 autres élèves.
Pour les 22 élèves : ils y gagnent, car ils passent de 3,5h classe entière à 2,5h classe entière + 1h en groupe de 15.
Pour les 6 élèves en difficulté :
Il y a débat. Les 6 élèves en difficulté perdent 1h de maths. Mais cette heure était-elle productive ? Vaut-il mieux pour ces 6 élèves 3,5h en classe entière et 1h en plus ? Ou 2,5h classe entière + 1h en groupe de 15. Là dessus, chacun se fera son idée... Je pense que la 2e solution est meilleure et que le "soutien" en plus est peu productif en général.
Si tu fais référence à mes propos, je n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'à DHG équivalente, on peut faire mieux. L'exemple de ton collège indique une baisse de DHG utilisée par les maths.prof2maths a écrit:Alors franchement ras-le-bol de ceux qui expliquent à longueur de post, qu'on peut faire bien mieux avec moins
Avec mon exemple ci-dessus, davantage d'élèves bénéficient des heures offertes par la DHG (22 y gagnent, pour 6 il y a débat). Pour les 6 élèves en difficulté, je reconnais qu'il y a débat.prof2maths a écrit:que "davantage d'élèves vont bénéficier des heures offertes par la DHG" (alors qu'il auront moins d'heures globalement!!!), et que cette réforme aide les plus en difficulté !
Jamais dis cela, mais c'est sans doute un coup de gueule général de ta part.prof2maths a écrit:Ras-le-bol de lire qu'il ne s'agirait que d'un problème de pédagogie inefficace. Faites les meilleurs cours du monde avec la plus belle, la plus innovante, la plus merveilleuse des pédagogies,
La solution en début de phrase prend 1h sur la DHG alors que le 2e cas n'en prend AUCUNE. De plus, tu ne tiens pas compte du fait que la demi heure plancher en 3e est basculée en 6e (autrement dit, les horaires planchers restent globalement les mêmes). Ta dernière phrase me semble être un argument de mauvaise foi.prof2maths a écrit:faites donc cela sur 4 heures de cours classe entière PLUS un soutien hebdomadaire pour les élèves en difficulté, ou faites cela en 3,5 heures classe entière. Et si vous obtenez de meilleurs progrès de vos élèves dans ce 2eme cas, alors je veux bien être pendu !
- Invité ElExpert spécialisé
C'est de mieux en mieux, la défense de la réforme. Quand on présente des cas concrets (où l'on voit bien que la perversité de la réforme telle qu'elle est mise en place oblige à des choix qui ne sont pas satisfaisants), on préfère opposer l'exemple d'un "collège imaginaire".
Magnifique. Du grand art.
Et tu n'as pas répondu aux questions concernant les CHAM et les sections sportives auxquelles je pense souvent moi aussi.
Magnifique. Du grand art.
Et tu n'as pas répondu aux questions concernant les CHAM et les sections sportives auxquelles je pense souvent moi aussi.
- t3-Niveau 5
Presse-purée a écrit:t3- a écrit:Je veux bien vous croire : le latin et les euros aide les élèves en difficulté. Très bien.V.Marchais a écrit:Même si les études de Terrail, celles de Daviau et d'autres prouvent le contraire.
Alors: ce n'est pas de la responsabilité du latin, du grec et des profs qui l'enseignent si l'autorité de tutelle a décidé, à un moment donné, de ne pas l'offrir à tous.
Oui, l'idéal serait budget illimité, nous sommes d'accord. Enfin il se poserait quand même le problème des journées chargées jusqu'à 18h.
Je n'ai jamais dit que les profs de lettres classiques étaient responsables.
Je ne vous ai rien reproché. J'ai juste parlé de mon collège, où je constate (factuel) que le latin est choisi par les bons élèves. Je ne me suis pas permis d'en tirer des conclusions sur les causes de cela, et encore moins de reprocher quelque chose aux professeurs de lettre.Presse-purée a écrit:
Venir ensuite le reprocher aux disciplines en question ou à ceux qui les enseignent est au mieux une erreur de raisonnement, généralement une méconnaissance de l'histoire de l'enseignement de ces disciplines et au pire une marque d'hypocrisie crasse.
Oui, la communication de NVB est mensongère.Presse-purée a écrit:Ensuite, prétendre que les EPI LCA sont une généralisation des langues anciennes ou bien des langues anciennes offertes à tous est là aussi un mensonge. Les contenus enseignés ne seront pas les mêmes, pour les raisons suivantes:
le temps consacré ne sera pas le même,
les enseignants qui les prendront en charge ne seront pas forcément (euphémisme) formés disciplinairement à assumer cette tâche.
Encore une fois, mes propos de vous traînent pas dans la boue.Presse-purée a écrit:Conclusion: en tant que prof de langues anciennes, on me traîne dans la boue depuis maintenant plus d'un an, on me reproche les choix opérés par l'institution, dont je ne suis AUCUNEMENT responsable, on dégrade constamment (parce que cela ne date pas d'aujourd'hui) les conditions dans lesquelles on me demande de transmettre ma discipline, et en plus on me fait porter le chapeau.
Oui, je parlais uniquement de ce que j'ai vu dans mon collège ces quatre dernières années. Ce n'est pas une fixette de ma part sur le latin.Presse-purée a écrit:@ t3 et thenastywizard: vous dégoisez sur le latin, mais en revanche, sur les CHAM et les sections sportives, y'a plus personne...
Je veux bien avoir une citation précise d'argument de m. de ma part. J'essaie d'être constructif et d'expliquer ce que je pense.Presse-purée a écrit:(Raison : agressivité inutile)
- Presse-puréeGrand sage
Ce n'est pas un argument, mais davantage un raisonnement qui me paraît biaisé, notamment sur le point suivant:
Le latin n'est pas ontologiquement une discipline réservée aux bons élèves, c'est la structure imposée par le MEN qui en a fait cela. Et aujourd'hui, on s'étonne, on s'offusque de ce que l'on a patiemment construit depuis la fin des années 1960.
Le latin n'est pas ontologiquement une discipline réservée aux bons élèves, c'est la structure imposée par le MEN qui en a fait cela. Et aujourd'hui, on s'étonne, on s'offusque de ce que l'on a patiemment construit depuis la fin des années 1960.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- t3-Niveau 5
elpenor a écrit:C'est de mieux en mieux, la défense de la réforme. Quand on présente des cas concrets (où l'on voit bien que la perversité de la réforme telle qu'elle est mise en place oblige à des choix qui ne sont pas satisfaisants), on préfère opposer l'exemple d'un "collège imaginaire".
Magnifique. Du grand art.
Et tu n'as pas répondu aux questions concernant les CHAM et les sections sportives auxquelles je pense souvent moi aussi.
Le cas concret de de prof2maths est incomplet puisqu'on n'y voit que les maths. Et pour les maths, dans son collège, il y a perte en effet.
Il faudrait le tableau de répartition global de la DHG pour voir si les élèves gagnent dans d'autres disciplines. À DHG équivalente, les heures profs sont nécessairement quelque part.
Le collège imaginaire était donc pour coller à ce que propose prof2maths. Je peux prendre l'exemple de mon collège, puisque tu souhaites du concret.
DHG constante.
Concernant les maths, nous gagnons 0,5h prof par classe de 4e sur la DHG :
6e :
Actuellement : 4h de maths, PLUS 1h quinzaine pour 6-8 élèves.
2016 : 4,5h de maths DONT 1h hebdomadaire en groupe de 20. (système 3 profs / 2 classes ; nous avons trouvé des contenus qui pouvaient coller avec cette organisation.)
(Ces deux solutions prennent 0,5h sur la DHG).
5e : 3,5h classe entière. Aucun changement.
4e :
3,5h classe entière dont 1h quinzaine en demi-classe. Aucun changement, ces deux solutions prennent 0,5h DHG.
3e :
Actuellement : 4h de maths
2016 : 3,5h de maths DONT 1h quizaine en demi-classe.
Nous avons pu récupérer 0,5h de plus sur la marge.
Pour les CHAM, je ne sais pas, il n'y en a pas dans mon collège. En toute honnêteté, je ne parle que de ce que je vois.
Oui. Et maintenant qu'on n'en est arrivé à cela, on fait quoi ? L'EN a un budget fixé, comment le répartir au mieux ?Presse-purée a écrit:Le latin n'est pas ontologiquement une discipline réservée aux bons élèves, c'est la structure imposée par le MEN qui en a fait cela.
- Invité ElExpert spécialisé
Merci de cet éclaircissement. Cependant, si pour les maths vous avez pu faire des choix positifs (n'exagérons rien non plus: je ne saute pas de joie à l'idée qu'un collégien n'ait pas au moins une heure d de maths -et de français- quotidienne), il a bien fallu faire des arbitrages. Si les maths y gagnent, qui sont les perdants?
- William FosterExpert
t3- a écrit:Oui. Et maintenant qu'on n'en est arrivé à cela, on fait quoi ? L'EN a un budget fixé, comment le répartir au mieux ?Presse-purée a écrit:Le latin n'est pas ontologiquement une discipline réservée aux bons élèves, c'est la structure imposée par le MEN qui en a fait cela.
Et qui décide de ce qui est mieux ? Le peuple, la représentation nationale, un élu quelconque... ?
Non : les mêmes qui font qu'on en est arrivé là, et qui se payent grassement sur le budget fixé. Et qui se plaisent à culpabiliser les enseignants de leurs "échecs" plus ou moins voulus.
Je n'arrive décidément pas à adhérer à ton raisonnement.
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- t3-Niveau 5
J'ai la même réserve que toi : quelques heures en plus en maths / français en plus auraient été précieuses. Les 26h sont certainement un arbitrage budgétaire. Ça aurait pu être 28h.elpenor a écrit:Merci de cet éclaircissement. Cependant, si pour les maths vous avez pu faire des choix positifs (n'exagérons rien non plus: je ne saute pas de joie à l'idée qu'un collégien n'ait pas au moins une heure d de maths -et de français- quotidienne), il a bien fallu faire des arbitrages. Si les maths y gagnent, qui sont les perdants?
Notre DHG est stable. Les perdants sont les élèves qui font latin (puisque le plancher est maintenant 1h-2h-2h), ceux qui faisaient euros (supprimé), ceux qui faisaient dp3h (supprimé).
Il y a aussi des gagnants : tous les élèves profiteront maintenant davantage de la DHG (groupes à effectif réduit) : un peu plus en maths, un peu plus en français, plus de groupes en SVT, groupes plus légers en lv2,...
Qui doit décider, je ne sais pas. Tu soumets une question plus générale. Sur ce point, je n'ai pas donné d'idée. J'ai uniquement parlé de ce que j'en pensais ; pas de la légitimité de la décision de tel ou tel ministre.William Foster a écrit:Et qui décide de ce qui est mieux ? Le peuple, la représentation nationale, un élu quelconque... ?t3- a écrit:L'EN a un budget fixé, comment le répartir au mieux ?
Non : les mêmes qui font qu'on en est arrivé là, et qui se payent grassement sur le budget fixé. Et qui se plaisent à culpabiliser les enseignants de leurs "échecs" plus ou moins voulus.
Je n'arrive décidément pas à adhérer à ton raisonnement.
Mon raisonnement est uniquement sur ce point : à DHG équivalente, je trouve que la nouvelle réparation des heures est plus profitable aux élèves. (Il y a toujours des perdants -- voir ci-dessus --, mais globalement, ce qu'on peut faire avec les nouvelles 'règles' de répartition me satisfait plus).
Par nouvelles 'règles' de répartition, j'entends la règle des 26h (bien que j'aurais aimé la possibilité de légers assouplissements), la suppression des euros, la diminution des heures de latin,...
Et cela ne veut pas dire que je trouve que les profs d'euro ou de latin font du mauvais travail ou que le latin et l'euro sont inutiles pour les élèves.
Dans le cas où les DHG baissent (ou serait amenées à baisser), je suis contre le projet du ministère. Il me semble que l'état des DHG est indépendant de la réforme 2016. Si l'intention est de baisser les DHG, il n'y avait pas besoin de la réforme 2016 pour cela.
- CelebornEsprit sacré
Sinon, le découpage annuel des programmes, il vous va ?
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- prof2mathsNiveau 5
Le constat est édifiant dans plusieurs collèges. Ayant été longtemps TZR, et étant resté en contact avec un bon paquet d'établissements, ce constat n'est pas uniquement limité à mon collège. Les académies d'Amiens et de Lille sont particulièrement touchées.t3- a écrit:
Le constat est édifiant, pour les maths, dans ton collège.
Ce qui m'importe se sont les heures de cours que reçoivent les élèves. Mais puisque les horaires profs t'intéressent, sache que nous perdons 1/2 poste en maths...t3- a écrit:
Ta comparaison avant réforme/après réforme n'est pas honnête, car elle n'utilise pas le même nombre d'heures profs.
Si on s'en tient aux textes, c'est vrai, tu as parfaitement raison. Sauf que dans les faits, tu as tout à fait tort. Comparer les horaires planchers n'a pas de sens, puisque je ne connais aucun collège qui applique les heures planchers dans tous les niveaux en maths! Même dans tous les collèges de l'académie d'Amiens que j'ai connus - une des académie les plus défavorisées en terme de moyen compte tenu de sa population - les horaires maths n'étaient jamais au plancher.t3- a écrit:
autrement dit, les horaires planchers restent globalement les mêmes
Les pertes d'heures en maths sont effectives dans beaucoup de collège, et cela du fait de la réforme ! C'est illusoire d'essayer de prétendre le contraire.
ça c'est le grand argument qui revient sans cesse : "le soutien pour un petit groupe en difficulté ne sert à rien."t3- a écrit:
Pour les 6 élèves en difficulté :
Il y a débat. Les 6 élèves en difficulté perdent 1h de maths. Mais cette heure était-elle productive ?
le "soutien" en plus est peu productif en général.
Dans ma carrière, j’ai pratiqué les trois formules :
- 1 heure de cours dédoublée dans la semaine
- 1 heure de soutien pour les élèves en difficulté
- 2 classes pour faire 3 groupes d’AP.
Sans hésitation, la pire est la troisième – une véritable usine à gaz. Quant au 2 premières, c’est très variable, d’une classe à l’autre. Cependant, quand on choisit avec application les élèves, l’heure de soutien, à défaut d’être « productive », peut être très profitable.
t3- a écrit:prof2maths a écrit:Alors franchement ras-le-bol de ceux qui expliquent à longueur de post, qu'on peut faire bien mieux avec moinsSi tu fais référence à mes propos, je n'ai pas dit ça. Ta dernière phrase me semble être un argument de mauvaise foi.prof2maths a écrit:Ras-le-bol de lire qu'il ne s'agirait que d'un problème de pédagogie inefficace. Faites les meilleurs cours du monde avec la plus belle, la plus innovante, la plus merveilleuse des pédagogies, faites donc cela sur 4 heures de cours classe entière PLUS un soutien hebdomadaire pour les élèves en difficulté, ou faites cela en 3,5 heures classe entière. Et si vous obtenez de meilleurs progrès de vos élèves dans ce 2eme cas, alors je veux bien être pendu !
Pourtant c’est bien le sentiment général qui ressort à la lecture de certains propos tenus ici ! Même si mon coup de gueule ne s’adresse pas particulièrement à toi, il va falloir, qu’ici, certains se rendent compte que des collèges et des collègues sont en train de morfler, et qu'ils fassent preuve d'un peu de décence en arrêtant de prendre pour exemple leur propre cas, où « tout irait si bien, parce que nous, on sait y faire »
Après on peut appeler cela de la mauvaise foi...
- Dr RaynalHabitué du forum
Elyas a écrit:
L'AP n'est pas du vide, je l'ai déjà démontré et écrit plusieurs fois. Cependant, je me rends bien compte de la vacuité de mes efforts. Il a été décidé que l'AP était du vent et rien ne saurait faire changer d'avis certaines personnes.
Tuttut. "TA" conception de l'AP n'est pas du vide,mais elle implique benoitement, d'après ce que tu as toi même posté bien des fois :
- de renoncer à notre identité disciplinaire pour faire "autre chose", tellement sa pratique investit ton quotidien, au point même que tu ne te considère parfois plus comme un prof de ta matière.
- d'accepter une hausse sans contrepartie aucune (que le "biendézenfan") de notre temps de travail, car tu as décris bien des fois ce qui s'apparente non à la pratique d'un métier, mais d'un sacerdoce dans lequel tu t'investit 25h/24, ou presque !
Ors, vois tu, je ne suis pas un prêtre de la sainte AP. Seulement un professeur qui enseigne la biologie. J'exerce un métier, qui dans mon cas correspond d'ailleurs à un "second choix" faute de débouchés dans la recherche (et je ne crois pas être le seul), et j'ai été formé et sélectionné par et pour ma discipline scientifique. Alors les arguties APistiques me laissent froid. Je comprends fort bien que tu sois enthousiaste des résultats que tu obtiens avec tes élèves et ton AP, mais beaucoup moins bien que tu pense que ta conception puisse être étendue à tous, et encore moins bien que tu puisse croire, sauf aveuglement volontaire, que ce qui est appelé "AP" dans la réforme se rattache à ta pratique.
Ceci dit, comme nous allons de toute façon la subir, cette réforme, nous verrons très vite les résultats mirifiques & esbourifantesques que toutes ces AP et autres dispositifs tenébro-térébrants vont apporter au"biendézenfants".
PS : et le SNALC a fait du bon boulot, même si dans mon cas nous avions mis a profit, avec mes 2 collègues, le temps d'une "formation" à la noix pour mettre en place dans notre coin une sorte de "progression commune", histoire de ne pas trop désorienter les élèves qui vont passer d'un prof de SVT à l'autre au cours de leur vie dans notre établissement (nous sommes 4 profs de SVT, mais seul deux à temps plein). J'ajouterai aussi qu'à une époque très lointaine où je fus grandement calomnié, la seule personne qui pris ma défense faisait parti de ce syndicat, que l'on me décrivait volontiers à l'époque comme une résurgence de l'hydre nazi, où presque !
- William FosterExpert
Prenons un ministère imaginaire qui déciderait de diminuer les moyens alloués à un service public, et imaginons une discussion imaginaire au plus haut sommet.t3- a écrit:Dans le cas où les DHG baissent (ou serait amenées à baisser), je suis contre le projet du ministère. Il me semble que l'état des DHG est indépendant de la réforme 2016. Si l'intention est de baisser les DHG, il n'y avait pas besoin de la réforme 2016 pour cela.
- Discussion imaginaire :
Ministre : - Il faut qu'on diminue les moyens alloués !
Conseiller Communication : - Attention : si on y va cash, les fonctionnaires vont se braquer, et les usagers vont se rendre compte qu'ils y perdent.
M : - Ah mince !
CC : - Bah oui. C'est pour ça qu'on fait des contre-feux...
M : - Qu'on convoque la Direction GEnérale Supervisant les COntre-feux !
DG : - Que n'y a quoi ?
M : - Désolée de vous sortir de votre torpeur matinale dès 17h30, mais il nous faut un contre-feu.
DG : - Regardons dans le manuel de l'Organisation de Contre-feux Discrets et Efficaces. Ah ! Ils disent qu'il faut faire réduire doucement, dire qu'on fait le contraire de ce qu'on fait et invoquer de grandes causes pour que le bon peuple ne se rebiffe pas.
M : - Mais c'est couillon : si le manuel est en accès libre, les gens vont se rendre compte de ce qu'on fait. Surtout qu'on l'a déjà fait, ce coup-là...
CC : - Bah y'en a très peu qui lisent de toutes façons... Quelques anciens réfractaires pas encore hypnotisés par la TNT. Et y'a une astuce pour ceux-là : il suffit de leur faire croire au début qu'ils y gagnent, même s'ils n'y gagnent pas tous, car ceux qui y gagnent s'occuperont de convaincre ceux qui y perdent, à notre place.
M : - Mais comment on fait au début, pour faire croire que certains vont y gagner ? Ils vont vite voir ce qui se trame, non ?
DG : - Bah yaka leur mordre l'oreille. C'est une technique pour déflorer les jeunes vierges.
M : - Héééé ?
DG : - Il suffit de détourner leur attention, de présenter un écran de fumée : des phrases floues, des réponses évasives, des acronymes qui se mélangent et se confondent. Et il faut présenter le tout avec de l'aplomb pour que les gens croient que c'est réfléchi. Ils vont mettre des plombes à tout désemberlificoter.
M : - Ça existe vraiment ce mot, désenfilicoter ?
DG : - Ensuite, on bouffe le temps : réunion, formations, conseils-bidules. On les oblige à repenser tout leur travail, à tout refaire en critiquant leurs méthodes et en les faisant culpabiliser et en leur disant de partir de ce qu'ils font déjà et de faire simple, sans prétention.
M : - Mais c'est complètement contradictoire votre truc !
DG : - Ah ! Je vois que vous commencez à comprendre... Ensuite, on passe une couche de sciences en commandant quelques études qui vont dans notre sens et en discréditant celles qui n'y vont pas.
M : - Ah oui, ça, j'avais déjà fait, une fois ou deux.
DG : - Et on met en première ligne un truc clivant pour que les gens se chamaillent. Avec un acronyme pour gagner en efficacité. Un truc qu'on définira mal exprès... Voyons voir, il faudrait un nom court...
M : - Apéro ?
CC : - Trop long. On va garder que le début : Apé. On cherchera plus tard ce que ça voudra dire. Et il nous faut un arbre !
M : - Un arbre ? J'ai joué une plante verte à la kermesse de l'école quand j'ét...
CC : - Ménon ! Un arbre pour cacher la forêt. Un truc qui fera parler les gens pour qu'ils nous embêtent pas pendant le temps qu'ils s'écharpent dessus. Il nous faut ça et pis, et pis...
DG : - EPI ! On a ça en stock. Je vous en mets 2 par niveau.
M : - Bon, z'êtes mignons mais c'est quand qu'on baisse les moyens ?
CC : - Grâce à un organisation bien bancale et à des consignes contradictoires, ça va être le bordel, qu'on mettra sur le dos des exécutants en montant en plus une partie de la population contre eux. Et là, tout le monde sera content qu'on vire le truc bancal. Et en jetant le bébé, on en profitera pour jeter l'eau du bain !
M : - Héééé ?
CC : - En enlevant le nouveau dispositif, on enlèvera un peu plus que les moyens alloués.
M : - Mais ça veut dire qu'au début il faut allouer de nouveaux moyens ?
DG : - Voyez ça comme du lubrifiant. C'est une technique pour déflorer les jeunes vierges.
M : - Faudrait arrêter un peu les allusions graveleuses...
DG : - Ok, je me tais.
CC : - Et vous verrez que des syndicats entiers se battront pour un projet pareil au lieu de défendre les salariés qui les auraient élus. Surtout si on leur flatte un peu la croupe, aux syndicalistes.
M : - J'avais dit quoi sur le graveleux ?!
DG : - Faites comme moi, ne disez plus rien...
M : - Et si ça ne se passe pas comme vous dites ?
CC : - Mais personne n'ira croire qu'on a fait tout ça pour diminuer les moyens... Surtout qu'on fera une grosse campagne de com' ! Et puis sinon on fera un contre-feu plus gros, en menaçant tous les travailleurs de perdre leur droit du travail. Alors plus personne ne s’inquiétera de notre petite affaire.
M : - Bon, ça me va. En attendant, je continue à sourire et faire semblant, c'est ça ?
CC : - Oui, et on compte sur la mollesse des gens qui ne nous a jamais déçus. Pis vous payez votre apéro parce que vous en avez parlé mais on ne l'a pas vu...
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- prof2mathsNiveau 5
William Foster a écrit:Prenons un ministère imaginaire qui déciderait de diminuer les moyens alloués à un service public, et imaginons une discussion imaginaire au plus haut sommet.t3- a écrit:Dans le cas où les DHG baissent (ou serait amenées à baisser), je suis contre le projet du ministère. Il me semble que l'état des DHG est indépendant de la réforme 2016. Si l'intention est de baisser les DHG, il n'y avait pas besoin de la réforme 2016 pour cela.
- Discussion imaginaire :
Ministre : - Il faut qu'on diminue les moyens alloués !
Conseiller Communication : - Attention : si on y va cash, les fonctionnaires vont se braquer, et les usagers vont se rendre compte qu'ils y perdent.
M : - Ah mince !
CC : - Bah oui. C'est pour ça qu'on fait des contre-feux...
M : - Qu'on convoque la Direction GEnérale Supervisant les COntre-feux !
DG : - Que n'y a quoi ?
M : - Désolée de vous sortir de votre torpeur matinale dès 17h30, mais il nous faut un contre-feu.
DG : - Regardons dans le manuel de l'Organisation de Contre-feux Discrets et Efficaces. Ah ! Ils disent qu'il faut faire réduire doucement, dire qu'on fait le contraire de ce qu'on fait et invoquer de grandes causes pour que le bon peuple ne se rebiffe pas.
M : - Mais c'est couillon : si le manuel est en accès libre, les gens vont se rendre compte de ce qu'on fait. Surtout qu'on l'a déjà fait, ce coup-là...
CC : - Bah y'en a très peu qui lisent de toutes façons... Quelques anciens réfractaires pas encore hypnotisés par la TNT. Et y'a une astuce pour ceux-là : il suffit de leur faire croire au début qu'ils y gagnent, même s'ils n'y gagnent pas tous, car ceux qui y gagnent s'occuperont de convaincre ceux qui y perdent, à notre place.
M : - Mais comment on fait au début, pour faire croire que certains vont y gagner ? Ils vont vite voir ce qui se trame, non ?
DG : - Bah yaka leur mordre l'oreille. C'est une technique pour déflorer les jeunes vierges.
M : - Héééé ?
DG : - Il suffit de détourner leur attention, de présenter un écran de fumée : des phrases floues, des réponses évasives, des acronymes qui se mélangent et se confondent. Et il faut présenter le tout avec de l'aplomb pour que les gens croient que c'est réfléchi. Ils vont mettre des plombes à tout désemberlificoter.
M : - Ça existe vraiment ce mot, désenfilicoter ?
DG : - Ensuite, on bouffe le temps : réunion, formations, conseils-bidules. On les oblige à repenser tout leur travail, à tout refaire en critiquant leurs méthodes et en les faisant culpabiliser et en leur disant de partir de ce qu'ils font déjà et de faire simple, sans prétention.
M : - Mais c'est complètement contradictoire votre truc !
DG : - Ah ! Je vois que vous commencez à comprendre... Ensuite, on passe une couche de sciences en commandant quelques études qui vont dans notre sens et en discréditant celles qui n'y vont pas.
M : - Ah oui, ça, j'avais déjà fait, une fois ou deux.
DG : - Et on met en première ligne un truc clivant pour que les gens se chamaillent. Avec un acronyme pour gagner en efficacité. Un truc qu'on définira mal exprès... Voyons voir, il faudrait un nom court...
M : - Apéro ?
CC : - Trop long. On va garder que le début : Apé. On cherchera plus tard ce que ça voudra dire. Et il nous faut un arbre !
M : - Un arbre ? J'ai joué une plante verte à la kermesse de l'école quand j'ét...
CC : - Ménon ! Un arbre pour cacher la forêt. Un truc qui fera parler les gens pour qu'ils nous embêtent pas pendant le temps qu'ils s'écharpent dessus. Il nous faut ça et pis, et pis...
DG : - EPI ! On a ça en stock. Je vous en mets 2 par niveau.
M : - Bon, z'êtes mignons mais c'est quand qu'on baisse les moyens ?
CC : - Grâce à un organisation bien bancale et à des consignes contradictoires, ça va être le bordel, qu'on mettra sur le dos des exécutants en montant en plus une partie de la population contre eux. Et là, tout le monde sera content qu'on vire le truc bancal. Et en jetant le bébé, on en profitera pour jeter l'eau du bain !
M : - Héééé ?
CC : - En enlevant le nouveau dispositif, on enlèvera un peu plus que les moyens alloués.
M : - Mais ça veut dire qu'au début il faut allouer de nouveaux moyens ?
DG : - Voyez ça comme du lubrifiant. C'est une technique pour déflorer les jeunes vierges.
M : - Faudrait arrêter un peu les allusions graveleuses...
DG : - Ok, je me tais.
CC : - Et vous verrez que des syndicats entiers se battront pour un projet pareil au lieu de défendre les salariés qui les auraient élus. Surtout si on leur flatte un peu la croupe, aux syndicalistes.
M : - J'avais dit quoi sur le graveleux ?!
DG : - Faites comme moi, ne disez plus rien...
M : - Et si ça ne se passe pas comme vous dites ?
CC : - Mais personne n'ira croire qu'on a fait tout ça pour diminuer les moyens... Surtout qu'on fera une grosse campagne de com' ! Et puis sinon on fera un contre-feu plus gros, en menaçant tous les travailleurs de perdre leur droit du travail. Alors plus personne ne s’inquiétera de notre petite affaire.
M : - Bon, ça me va. En attendant, je continue à sourire et faire semblant, c'est ça ?
CC : - Oui, et on compte sur la mollesse des gens qui ne nous a jamais déçus. Pis vous payez votre apéro parce que vous en avez parlé mais on ne l'a pas vu...
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Lire le rapport de la cour des compte de 2013, qui préconise des tas de trucs... qui sont dans la réforme 2016! Pourquoi : pour faire des économies. De plus elle préconise la manière : il faut mettre en avant un discours pédagogique, il faut y aller doucement mais surement ! c'est ce qu'en stratégie on appelle la méthode des petits pas...
Certains me traiteront de complotiste. Alors quelques extraits de ce fameux rapport :
« A l’idée que l’amélioration de l’efficacité de l’enseignement passe nécessairement par une augmentation de moyens, doit se substituer l’idée que l’on peut faire mieux en faisant différemment. »
« Le nombre d’enseignants est tiré vers le haut par une offre de formation dont l’éparpillement est coûteux.»
« La multiplicité des disciplines a un coût important »
« Une action coordonnée (...) mise en œuvre de manière déterminée, mais étalée dans le temps, est nécessaire. Elle seule est de nature à permettre une réduction importante du besoin en personnel enseignant (…)»
Ce qui est bien tordu, c'est que dans ce rapport, on met en avant toutes les belles innovations pédagogiques qui permettent une diminution des couts. Et oh, surprise, les dispositifs proposés sont très ressemblants de ceux de la réforme actuelle! L'intérêt des élèves et la lutte contre l'échec scolaire sont mentionnés mais de façon anecdotique.
- RendashBon génie
William Foster, je t'aime d'amour
- ElyasEsprit sacré
Dr Raynal a écrit:Elyas a écrit:
L'AP n'est pas du vide, je l'ai déjà démontré et écrit plusieurs fois. Cependant, je me rends bien compte de la vacuité de mes efforts. Il a été décidé que l'AP était du vent et rien ne saurait faire changer d'avis certaines personnes.
Tuttut. "TA" conception de l'AP n'est pas du vide,mais elle implique benoitement, d'après ce que tu as toi même posté bien des fois :
- de renoncer à notre identité disciplinaire pour faire "autre chose", tellement sa pratique investit ton quotidien, au point même que tu ne te considère parfois plus comme un prof de ta matière.
- d'accepter une hausse sans contrepartie aucune (que le "biendézenfan") de notre temps de travail, car tu as décris bien des fois ce qui s'apparente non à la pratique d'un métier, mais d'un sacerdoce dans lequel tu t'investit 25h/24, ou presque !
Non, ce n'est pas ma vision de l'AP mais celle développée en formation dans au moins 5 Académies et celle présentée à l'ESEN par la DGESCO.
Ensuite, non, cela ne fait pas renoncer à notre identité disciplinaire bien au contraire et je l'ai déjà expliqué en long et en large à de multiples reprises en détaillant des tas de façons de faire qui ne sont pas nécessairement celles que je pratique (mais que d'autres pratiquent). Enfin, non, ça ne prend pas nécessairement plus de temps comme je l'ai déjà développé sur le fil de la différenciation que j'ai créé il y a quelques mois.
Dr Raynal a écrit:Ors, vois tu, je ne suis pas un prêtre de la sainte AP. Seulement un professeur qui enseigne la biologie. J'exerce un métier, qui dans mon cas correspond d'ailleurs à un "second choix" faute de débouchés dans la recherche (et je ne crois pas être le seul), et j'ai été formé et sélectionné par et pour ma discipline scientifique. Alors les arguties APistiques me laissent froid. Je comprends fort bien que tu sois enthousiaste des résultats que tu obtiens avec tes élèves et ton AP, mais beaucoup moins bien que tu pense que ta conception puisse être étendue à tous, et encore moins bien que tu puisse croire, sauf aveuglement volontaire, que ce qui est appelé "AP" dans la réforme se rattache à ta pratique.
Je le répète, ce n'est pas nécessairement ma pratique. Cependant, je comprends bien le confort de débattre avec les arguments que tu développes.
Dr Raynal a écrit:Ceci dit, comme nous allons de toute façon la subir, cette réforme, nous verrons très vite les résultats mirifiques & esbourifantesques que toutes ces AP et autres dispositifs tenébro-térébrants vont apporter au"biendézenfants".
PS : et le SNALC a fait du bon boulot, même si dans mon cas nous avions mis a profit, avec mes 2 collègues, le temps d'une "formation" à la noix pour mettre en place dans notre coin une sorte de "progression commune", histoire de ne pas trop désorienter les élèves qui vont passer d'un prof de SVT à l'autre au cours de leur vie dans notre établissement (nous sommes 4 profs de SVT, mais seul deux à temps plein). J'ajouterai aussi qu'à une époque très lointaine où je fus grandement calomnié, la seule personne qui pris ma défense faisait parti de ce syndicat, que l'on me décrivait volontiers à l'époque comme une résurgence de l'hydre nazi, où presque !
Tu as tout à fait raison, l'AP sera un échec mais pas pour les raisons que tu cites.
- Invité ElExpert spécialisé
Allons, allons, un peu d'humilité, le fil c'était déjà bienElyas a écrit:(...) le fil de la différenciation que j'ai créée il y a quelques mois.
- ElyasEsprit sacré
elpenor a écrit:Allons, allons, un peu d'humilité, le fil c'était déjà bienElyas a écrit:(...) le fil de la différenciation que j'ai créée il y a quelques mois.
Merci, j'ai corrigé. Tu aurais pu me le dire en MP. La seule fois où je me suis permis de faire comme toi à découvert, on m'est tombé dessus en me disant que je manquais de classe. Comme quoi, je n'appartiens pas à la bonne coterie de ce forum En tout cas, merci. Toi et plusieurs autres personnes me permettaient petit à petit de me désintéresser de participer au forum. Cela ne saurait tarder avant que je ne me retire définitivement (sauf du fil des stylos plume).
- CelebornEsprit sacré
Sinon, notre organisations annuelle des programmes, ça va ? Des choses que vous auriez mise ailleurs ? Je vous apporte un peu de thé ? Du sucre ?
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Isis39Enchanteur
Celeborn a écrit:Sinon, notre organisations annuelle des programmes, ça va ? Des choses que vous auriez mise ailleurs ? Je vous apporte un peu de thé ? Du sucre ?
Je l'ai dit au début du fil. Il y a des incohérences dans la programmation EMC de 6e.
- Invité ElExpert spécialisé
Alors, un petit sucre et un rien de lait
A part ça, oui, la logique curriculaire se heurtant à des difficultés concrètes importantes, et créant un vrai soupçon sur les intentions réelles du ministère (la disparition des redoublements pour des raisons aussi économiques qu'idéologiques) il est bon d'avoir une proposition de programme annuel.
En français, les "entrées" des programmes étant ce qu'elles sont , difficile de trouver une adaptation.
Je serais surtout heureux que la précision des progressions de grammaire soient appliquées.
Je trouve excellente la page 14 sur les compétences nécessaires à toutes les disciplines: elle pourrait être largement étoffée! Ce serait une bonne idée, au sein d'un établissement ,d'établir une liste de fautes rédhibitoires quelles que soient les matières.
Bref, pour tout ça
A part ça, oui, la logique curriculaire se heurtant à des difficultés concrètes importantes, et créant un vrai soupçon sur les intentions réelles du ministère (la disparition des redoublements pour des raisons aussi économiques qu'idéologiques) il est bon d'avoir une proposition de programme annuel.
En français, les "entrées" des programmes étant ce qu'elles sont , difficile de trouver une adaptation.
Je serais surtout heureux que la précision des progressions de grammaire soient appliquées.
Je trouve excellente la page 14 sur les compétences nécessaires à toutes les disciplines: elle pourrait être largement étoffée! Ce serait une bonne idée, au sein d'un établissement ,d'établir une liste de fautes rédhibitoires quelles que soient les matières.
Bref, pour tout ça
- CelebornEsprit sacré
Isis39 a écrit:Celeborn a écrit:Sinon, notre organisations annuelle des programmes, ça va ? Des choses que vous auriez mise ailleurs ? Je vous apporte un peu de thé ? Du sucre ?
Je l'ai dit au début du fil. Il y a des incohérences dans la programmation EMC de 6e.
Ça ne s'adressait évidemment pas à toi, Isis .
Sur le découpage EMC, mis à part que le programme en cycles est lui même très mal construit, ce qui fait que c'est horriblement difficile de l'organiser, on a voulu privilégier ce qui nous semblait le + important au niveau de la 6e, sachant très bien que les PE doivent jongler avec des tas de choses et que l'EMC n'est pas toujours (et je les comprends) parmi leurs priorités.
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- Isis39Enchanteur
Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:Celeborn a écrit:Sinon, notre organisations annuelle des programmes, ça va ? Des choses que vous auriez mise ailleurs ? Je vous apporte un peu de thé ? Du sucre ?
Je l'ai dit au début du fil. Il y a des incohérences dans la programmation EMC de 6e.
Ça ne s'adressait évidemment pas à toi, Isis .
Sur le découpage EMC, mis à part que le programme en cycles est lui même très mal construit, ce qui fait que c'est horriblement difficile de l'organiser, on a voulu privilégier ce qui nous semblait le + important au niveau de la 6e, sachant très bien que les PE doivent jongler avec des tas de choses et que l'EMC n'est pas toujours (et je les comprends) parmi leurs priorités.
Le souci c'est que vous avez mis en 6e des choses qui seront refaites en cycle 4, tout ce qui a trait aux principes de la République française : les valeurs, les grandes déclarations, la citoyenneté française et européenne, valeurs et institutions... La grande majorité des collègues préfère ne pas faire la même chose en 6e et en 4e-3e. En 6e on met l'accent sur le collégien, l'enfant, etc. Les manuels ont d'ailleurs fait ainsi. Reprenant les thèmes que l'on abordait en éducation civique.
Je comprends ta volonté de vouloir mettre le plus important, mais ce qui te semble important est fait en cycle 4. De plus, vous en avez mis beaucoup en 6e. On n'a pas le temps de faire tout cela. Les programmes en HG sont aussi chargés.
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