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- doctor whoDoyen
neoprof3463 a écrit:Bonjour,
Je souhaiterais savoir si parmi vous certains ont déjà tenté en collège une grammaire par ceintures ? Autrement dit, on établit une progression grammaticale par niveau de difficulté et on passe des ceintures qui nous permettent d'accéder à la notion d'après. Tant que l'élève n'a pas validé sa ceinture, impossible de changer de notion. Cela permet à chaque élève d'avancer à son rythme...
Je pense qu'il est possible de diviser les catégories: conjugaison/ orthographe etc...
Mais concrètement, quelqu'un a déjà essayé? Si oui, je veux bien que vous me fassiez part de votre expérience
Merci d'avance
Je vois deux écueils à l'utilisation des ceintures telle que tu la présentes.
1° Il ne me semble pas que l'évaluation par ceinture interdise à un élève de passer à des connaissances ou des savoir-faire plus complexe. Au contraire, il y a parfois des sortes de petits "miracles" intellectuels qui font qu'un élève sait faire qqc de plus compliqué sans avoir acquis qqc de plus simple.
2° En grammaire, l'apprentissage des notions ultérieures permet de réviser les notions antérieures. Réviser, c'est-à-dire revoir, mais surtout inscrire dans un cadre intellectuel plus global.
Ex : je faisais souvent des séances sur les noms dérivés de verbes, les verbes dérivés d'adjectifs. Très utile pour fixer le repérage des adjectifs, des verbes et des noms. En faisant cela, tu explores les limites de ces concepts, mais surtout, tu les utilises, tu leur donne une utilité intellectuelle dans l'apprentissage et la systématisation du vocabulaire (ex de voca faisant système : les verbes en -fier, tirés de noms et d'adjectifs).
Bref, les ceintures, pourquoi pas, je le faisais en rédac. Mais ne pas croire qu'on acquiert une notion en piétinant. On avance... en avançant.
- DinaaaExpert spécialisé
J'ai aussi du mal à comprendre comment on pourrait laisser un élève se cogner sur la même notion difficile à acquérir sans lui proposer de passer à autre chose... Ne vaut-il pas mieux revenir régulièrement sur les notions étudiées dans des contextes différents (je crois que ça s'appelle "réviser", mais je ne suis pas sûre ;-) ).
- ArmideNeoprof expérimenté
henriette a écrit:Merci, Elyas. Comme je l'ai dit plus haut, je vois mal comment mettre cela en œuvre pour la grammaire de façon intéressante, je lirai donc ta contribution avec attention.
Moi aussi.
- DesolationRowEmpereur
Armide a écrit:henriette a écrit:Merci, Elyas. Comme je l'ai dit plus haut, je vois mal comment mettre cela en œuvre pour la grammaire de façon intéressante, je lirai donc ta contribution avec attention.
Moi aussi.
So will I.
- PluiedetoilesExpert
Idem
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- neoprof3463Niveau 7
Sincèrement, je ne demande pas souvent d'avis sur ce forum mais quand je vois comment tourne la discussion alors qu'au départ je voulais simplement des avis des uns et des autres, de ceux qui avaient testé, de ce qui ne l'ont jamais testé mais qui ont un avis pertinent, je me dis que je fais bien de ne pas le demander souvent... Et ça m'attriste de voir où on en est
- trompettemarineMonarque
Attends un peu.
C'est une pratique peu utilisée au collège, des retours vont arriver.
Et tu peux compter sur Elyas.
Et je peux t'assurer que la discussion n'a pas mal tourné !
C'est une pratique peu utilisée au collège, des retours vont arriver.
Et tu peux compter sur Elyas.
Et je peux t'assurer que la discussion n'a pas mal tourné !
- marie91270Neoprof expérimenté
Pour ceux qui ne connaissent pas l'évaluation par ceintures, voici le diaporama que j'avais projeté aux parents de 6ème en début d'année.
- DinaaaExpert spécialisé
Oh ne sois pas triste, ça n'en vaut vraiment pas la peine !
Mais bon, des "ceintures", je trouve (ça n'engage que moi) que ça ne fait pas très sérieux. Pourquoi pas des bretelles ou des patchs ?
Après, peut-être que la démarche est intéressante, et je suivrai la discussion pour avoir le retour de collègues l'ayant expérimentée, ça n'est peut-être qu'un problème de mots.
Ce qui m'attriste, personnellement, c'est qu'on a l'impression de voir régulièrement fleurir de nouvelles méthodes (même si j'ai compris que celle-ci n'est pas si nouvelle, apparemment), et en attendant, on a toujours moins de temps devant les élèves (3h30 de Français en 6e l'année prochaine), et le niveau général est en mode Titanic. Ca me désole vraiment.
Mais bon, des "ceintures", je trouve (ça n'engage que moi) que ça ne fait pas très sérieux. Pourquoi pas des bretelles ou des patchs ?
Après, peut-être que la démarche est intéressante, et je suivrai la discussion pour avoir le retour de collègues l'ayant expérimentée, ça n'est peut-être qu'un problème de mots.
Ce qui m'attriste, personnellement, c'est qu'on a l'impression de voir régulièrement fleurir de nouvelles méthodes (même si j'ai compris que celle-ci n'est pas si nouvelle, apparemment), et en attendant, on a toujours moins de temps devant les élèves (3h30 de Français en 6e l'année prochaine), et le niveau général est en mode Titanic. Ca me désole vraiment.
- IphigénieProphète
Oui c'est vrai que les "ceintures"de grand-mère, ça ne le fait pas.
- doctor whoDoyen
On mélange les ceintures et les bretelles, là. Rien à voir entre ce système de notation (parce que c'en est un) et une méthode de grammaire.
Je suis bien persuadé qu'on peut enseigner de la bonne grammaire tradi avec des ceintures et de la mauvaise grammaire moderne en mettant des notes.
Sinon, neoprof3463, il me semble que tu pourrais te tourner vers un système de brevet (Freinte, me semble-t-il) : il faut passer un examen, le repasser dès qu'on se sent prêt et qu'on s'est suffisamment entraîné, ce qui n'empêche pas de faire les notions suivantes.
Je suis bien persuadé qu'on peut enseigner de la bonne grammaire tradi avec des ceintures et de la mauvaise grammaire moderne en mettant des notes.
Sinon, neoprof3463, il me semble que tu pourrais te tourner vers un système de brevet (Freinte, me semble-t-il) : il faut passer un examen, le repasser dès qu'on se sent prêt et qu'on s'est suffisamment entraîné, ce qui n'empêche pas de faire les notions suivantes.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- VirgulesNiveau 2
Si Elyas passe par là, j'aimerais bien son avis. Je ne vois pas comment concilier ce système (qui évalue des pratiques langagières) à la grammaire qui procède par adjonction et complexifications répétées de notions. Je ne parle même pas de la conjugaison, du lexique, etc.
Et ce, alors même que je vois bien comment il peut se prêter à l'écriture, à la production orale, voire à la compréhension. A moins d'avoir deux systèmes d'évaluation différents, ce qui ne me paraît pas bien satisfaisant, je ne vois pas.
P.S. Pour piste, je vois que tel enseignant du primaire regroupe une série d'attendus pour chaque ceinture. Pas inintéressant en soi mais, comme d'autres ici, je reste sceptique face au risque de voir un élève buter indéfiniment sur la même notion ou le même type d'exercice alors qu'il arrive qu'ils s'en sortent mieux, plus tard dans l'année certes, sur des travaux bien plus complexes...
Et ce, alors même que je vois bien comment il peut se prêter à l'écriture, à la production orale, voire à la compréhension. A moins d'avoir deux systèmes d'évaluation différents, ce qui ne me paraît pas bien satisfaisant, je ne vois pas.
P.S. Pour piste, je vois que tel enseignant du primaire regroupe une série d'attendus pour chaque ceinture. Pas inintéressant en soi mais, comme d'autres ici, je reste sceptique face au risque de voir un élève buter indéfiniment sur la même notion ou le même type d'exercice alors qu'il arrive qu'ils s'en sortent mieux, plus tard dans l'année certes, sur des travaux bien plus complexes...
- ElyasEsprit sacré
Je ne suis pas expert en grammaire (je suis professeur d'HG) mais je peux proposer plusieurs pistes.
Quand on évalue par ceintures (ou par brevet), le maître mot est "entraînement". Une des erreurs est de faire des ceintures notionnelles. La meilleure option est de faire des ceintures de maîtrise générale de plus en plus complexes. Quand on travaille sur des pratiques langagières (rédaction, expérience scientifique, récit historique, cartographie, composition, dissert, ampleur de la mémorisation), les ceintures sont très faciles à mettre en place. Sur des aspects de "mécaniques", je vois mal comment faire et j'opterais plutôt pour des brevets avec un système d'entraînement hebdomadaire de 10 mn où tu fais un entraînement sur une notion de grammaire en cours d'étude et une vue auparavant afin que tous les points de grammaire de l'année soient toujours mobilisés.
Ensuite, tu peux faire des brevets et, en mélangeant avec les ceintures, tu peux faire des brevets de base allant vers des brevets complexes du genre : en simples les brevets des accords, de l'indicatif ; en intermédiaires un brevet de la concordance des temps par exemple ; des brevets plus complexes comme des brevets demandant de faire des rédactions où la grammaire et la conjugaison seront évaluées et soumises à des contraintes précises. Tu pourrais faire des brevets d'apprentis, des brevets de compagnons et des brevets de maîtres ce qui te permet après de positionner sur LSU en insuffisant (pas ou peu de brevets d'apprentis, fragile avec les brevets d'apprentis atteints, satisfaisant avec les brevets de compagnons et très satisfaisants avec les brevets de maîtres). Cependant, je pense que cela ne peut fonctionner qu'avec un entraînement régulier et des leçons de grammaire bien construite et manipulée régulièrement.
Comme la grammaire est une discipline de compilation et d'application complexe et sophistiquée, je ne vois que cette possibilité de brevets en trois niveaux pour éviter les approches notionnelles qui, selon moi, n'ont aucun intérêt parce qu'elles reproduisent le caractère d'évaluation de fin de chapitre alors que l'évaluation par ceintures/brevets repose sur l'entraînement et l'effet-système de révisions/manipulation/évaluation sur toute l'année.
Après, je ne suis pas expert en grammaire. Je donne juste ce que j'ai observé et je tente une comparaison avec ce que je fais par rapport à la mémorisation des connaissances chez moi.
Quand on évalue par ceintures (ou par brevet), le maître mot est "entraînement". Une des erreurs est de faire des ceintures notionnelles. La meilleure option est de faire des ceintures de maîtrise générale de plus en plus complexes. Quand on travaille sur des pratiques langagières (rédaction, expérience scientifique, récit historique, cartographie, composition, dissert, ampleur de la mémorisation), les ceintures sont très faciles à mettre en place. Sur des aspects de "mécaniques", je vois mal comment faire et j'opterais plutôt pour des brevets avec un système d'entraînement hebdomadaire de 10 mn où tu fais un entraînement sur une notion de grammaire en cours d'étude et une vue auparavant afin que tous les points de grammaire de l'année soient toujours mobilisés.
Ensuite, tu peux faire des brevets et, en mélangeant avec les ceintures, tu peux faire des brevets de base allant vers des brevets complexes du genre : en simples les brevets des accords, de l'indicatif ; en intermédiaires un brevet de la concordance des temps par exemple ; des brevets plus complexes comme des brevets demandant de faire des rédactions où la grammaire et la conjugaison seront évaluées et soumises à des contraintes précises. Tu pourrais faire des brevets d'apprentis, des brevets de compagnons et des brevets de maîtres ce qui te permet après de positionner sur LSU en insuffisant (pas ou peu de brevets d'apprentis, fragile avec les brevets d'apprentis atteints, satisfaisant avec les brevets de compagnons et très satisfaisants avec les brevets de maîtres). Cependant, je pense que cela ne peut fonctionner qu'avec un entraînement régulier et des leçons de grammaire bien construite et manipulée régulièrement.
Comme la grammaire est une discipline de compilation et d'application complexe et sophistiquée, je ne vois que cette possibilité de brevets en trois niveaux pour éviter les approches notionnelles qui, selon moi, n'ont aucun intérêt parce qu'elles reproduisent le caractère d'évaluation de fin de chapitre alors que l'évaluation par ceintures/brevets repose sur l'entraînement et l'effet-système de révisions/manipulation/évaluation sur toute l'année.
Après, je ne suis pas expert en grammaire. Je donne juste ce que j'ai observé et je tente une comparaison avec ce que je fais par rapport à la mémorisation des connaissances chez moi.
- VirgulesNiveau 2
Merci. Dans ce système, ce sont les élèves qui choisissent s'ils vont passer un brevet d'apprenti/compagnon/maître ou bien passent-ils tous le même brevet ?Elyas a écrit:Je ne suis pas expert en grammaire (je suis professeur d'HG) mais je peux proposer plusieurs pistes.
Quand on évalue par ceintures (ou par brevet), le maître mot est "entraînement". Une des erreurs est de faire des ceintures notionnelles. La meilleure option est de faire des ceintures de maîtrise générale de plus en plus complexe. Quand on travaille sur des pratiques langagières (rédaction, expérience scientifique, récit historique, cartographie, composition, dissert, ampleur de la mémorisation), les ceintures sont très faciles à mettre en place. Sur des aspects de "mécanique", je vois mal comment faire et j'opterai plutôt pour des brevets avec un système d'entraînement hebdomadaire de 10 mn où tu fais un entraînement sur une notion de grammaire en cours d'étude et une vue auparavant afin que tous les points de grammaire de l'année soient toujours mobilisés.
Ensuite, tu peux faire des brevets et, en mélangeant avec les ceintures, tu peux faire des brevets de base allant vers des brevets complexes du genre en simples les brevets des accords, de l'indicatif, à des intermédiaire comme un brevet de la concordance des temps jusqu'à des brevets plus complexes comme des brevets demandant de faire des rédactions où la grammaire et la conjugaison seront évaluées et soumises à des contraintes précises. Tu pourrais faire des brevets d'apprentis, des brevets de compagnons et des brevets de maîtres ce qui te permet après de positionner sur LSU en insuffisant (pas ou peu de brevets d'apprentis, fragile avec les brevets d'apprentis atteints, satisfaisant avec les brevets de compagnons et très satisfaisants avec les brevets de maîtres). Cependant, je pense que cela ne peut fonctionner qu'avec un entraînement régulier et des leçons de grammaire bien construite et manipulée régulièrement.
Comme la grammaire est une discipline de compilation et d'application complexe et sophistiquée, je ne vois que cette possibilité de brevets en trois niveaux pour éviter les approches notionnelles qui, selon moi, n'ont aucun intérêt parce qu'elles reproduisent le caractère d'évaluation de fin de chapitre alors que l'évaluation par ceintures/brevets repose sur l'entraînement et l'effet-système de révisions/manipulation/évaluation sur toute l'année.
Après, je ne suis pas expert en grammaire. Je donne juste ce que j'ai observé et je tente une comparaison avec ce que je fais par rapport à la mémorisation des connaissances chez moi.
- bernardoFidèle du forum
Je pense que c'est bien de combiner les ceintures (par exemple de grammaire) avec des contrôles de grammaire notés sur 20.
Le contrôle permet en effet d'avancer, de ne pas piétiner, de vérifier que quelque chose est acquis dans le domaine des natures ou des fonctions ou des propositions (par exemple).
La ceinture (le mieux, à mon avis, c'est jaune en 6e, orange en 5e, verte en 4e, bleue en 3e donc une par an), c'est une évaluation plus globale d'un niveau attendu. Sur le plan symbolique c'est très puissant. L'obtention d'une ceinture peut être notée dans le carnet de correspondance, voire dans le bulletin (en plus de la moyenne) ; les élèves sont très fiers.
Après, il ne faut pas chercher LA ceinture parfaite.
Je préfère bricoler une ceinture en fonction de la classe que j'ai.
Et je peux changer l'année suivante (mais, au bout d'un moment, ça se stabilise quand même autour de constantes).
Outil souple donc, en plus des notes.
Quand ça devient dogmatique, c'est moche.
Le contrôle permet en effet d'avancer, de ne pas piétiner, de vérifier que quelque chose est acquis dans le domaine des natures ou des fonctions ou des propositions (par exemple).
La ceinture (le mieux, à mon avis, c'est jaune en 6e, orange en 5e, verte en 4e, bleue en 3e donc une par an), c'est une évaluation plus globale d'un niveau attendu. Sur le plan symbolique c'est très puissant. L'obtention d'une ceinture peut être notée dans le carnet de correspondance, voire dans le bulletin (en plus de la moyenne) ; les élèves sont très fiers.
Après, il ne faut pas chercher LA ceinture parfaite.
Je préfère bricoler une ceinture en fonction de la classe que j'ai.
Et je peux changer l'année suivante (mais, au bout d'un moment, ça se stabilise quand même autour de constantes).
Outil souple donc, en plus des notes.
Quand ça devient dogmatique, c'est moche.
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- VirgulesNiveau 2
Ce que je trouvais bien dans les ceintures c'est q'un élève ayant échoué peut tout au long de l'année revenir sur son échec. Après tout, ce qui nous importe, c'est qu'un élève ait acquis une notion/une pratique, pas de savoir s'il l'a acquise plus ou moins vite que ses camarades, ou au bon moment dans l'année...
Ni plus, ni moins.
Ni plus, ni moins.
- ElyasEsprit sacré
Virgules a écrit:Merci. Dans ce système, ce sont les élèves qui choisissent s'ils vont passer un brevet d'apprenti/compagnon/maître ou bien passent-ils tous le même brevet ?Elyas a écrit:Je ne suis pas expert en grammaire (je suis professeur d'HG) mais je peux proposer plusieurs pistes.
Quand on évalue par ceintures (ou par brevet), le maître mot est "entraînement". Une des erreurs est de faire des ceintures notionnelles. La meilleure option est de faire des ceintures de maîtrise générale de plus en plus complexe. Quand on travaille sur des pratiques langagières (rédaction, expérience scientifique, récit historique, cartographie, composition, dissert, ampleur de la mémorisation), les ceintures sont très faciles à mettre en place. Sur des aspects de "mécanique", je vois mal comment faire et j'opterai plutôt pour des brevets avec un système d'entraînement hebdomadaire de 10 mn où tu fais un entraînement sur une notion de grammaire en cours d'étude et une vue auparavant afin que tous les points de grammaire de l'année soient toujours mobilisés.
Ensuite, tu peux faire des brevets et, en mélangeant avec les ceintures, tu peux faire des brevets de base allant vers des brevets complexes du genre en simples les brevets des accords, de l'indicatif, à des intermédiaire comme un brevet de la concordance des temps jusqu'à des brevets plus complexes comme des brevets demandant de faire des rédactions où la grammaire et la conjugaison seront évaluées et soumises à des contraintes précises. Tu pourrais faire des brevets d'apprentis, des brevets de compagnons et des brevets de maîtres ce qui te permet après de positionner sur LSU en insuffisant (pas ou peu de brevets d'apprentis, fragile avec les brevets d'apprentis atteints, satisfaisant avec les brevets de compagnons et très satisfaisants avec les brevets de maîtres). Cependant, je pense que cela ne peut fonctionner qu'avec un entraînement régulier et des leçons de grammaire bien construite et manipulée régulièrement.
Comme la grammaire est une discipline de compilation et d'application complexe et sophistiquée, je ne vois que cette possibilité de brevets en trois niveaux pour éviter les approches notionnelles qui, selon moi, n'ont aucun intérêt parce qu'elles reproduisent le caractère d'évaluation de fin de chapitre alors que l'évaluation par ceintures/brevets repose sur l'entraînement et l'effet-système de révisions/manipulation/évaluation sur toute l'année.
Après, je ne suis pas expert en grammaire. Je donne juste ce que j'ai observé et je tente une comparaison avec ce que je fais par rapport à la mémorisation des connaissances chez moi.
Ce sont les élèves qui choisissent mais tu dois créer des temps pour le passage des ceintures/brevets.
Après, n'oublie pas les entraînements réguliers. Donne des scores de réussite notifiés en pourcentage qui vont leur permettre de constater leurs progrès et ainsi passer les ceintures/brevets.
- archebocEsprit éclairé
Avis extérieur d'un parent d'élève dont l'un des globules, en primaire, a un PE qui fait fonctionner la classe avec deux séries de ceintures : l'une pour la grammaire, l'autre pour les mathématiques. Le système fonctionne sur l'année scolaire, c'est-à-dire que l'éventuelle ceinture noire de fin d'année ne sera pas conservée à la rentrée prochaine.
Le principal intérêt de ce fonctionnement est d'objectiver, au moins pour les élèves qui possèdent les prérequis, les objectifs d'apprentissage pour la ceinture en cours. Ils savent où ils doivent aller, et c'est la première fois que je vois cela en CE2. Je suppose que cela permet de mettre en place une pédagogie de la répétition qui ait un sens pour l'élève. Au passage, j'imagine qu'utilisé en 6e ou 5e, le système permet de donner aux élèves une lisibilité sur l'année.
En dehors de cela, la ceinture est finalement assez proche du bon point ou de la note : c'est la récompense de l'effort fourni. En comparaison avec note et bon point, et là c'est une réflexion purement théorique, la ceinture me semble moins induire une mentalité de banquier ou de rapace. Les passages de ceinture sont collectifs, certains ratent et d'autres réussissent, mais au sein du groupe des lauréats, on ne peut pas jalouser ou narguer le voisin pour un demi-point (cela, c'était pour le rapace), et la ceinture constitue une histoire personnelle, là où le bon point constitue une fortune qu'on thésaurise (et voilà un banquier).
Ensuite, en instituant un référentiel stable dans le temps, je ne vois pas comment on peut accorder une ceinture jaune à l'élève qui n'a pas les prérequis : on saperait alors la confiance de tous les autres élèves dans le système. Dans ces conditions, le système devient très décourageant pour les élèves de queue de peloton. Il faut peut-être adapter l'échelle de notation pour que la ceinture jaune ou orange soit atteignable en un an par les élèves les moins bons ?
- Fesseur ProGuide spirituel
Si ça permet aux élèves de s'accrocher...
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Pourvu que ça dure...
- pseudo-intelloSage
Je n'utilise pas (pas encore ?) les ceintures, mais en conjugaison (et j'y réfléchis pour la grammaire), je divise mes 20 questions (20 verbes à conjuguer à telle personne, tel temps...) en trois "paragraphes" ; à gauche du 1er, mes élèves voient une arre gris clair (jaune sur mon PC), gris plus soutenu (orange sur mon PC) pour le 2e et gris foncé pour le 3e.
Je leur ai expliqué que le 1er paragraphe représente des verbes à conjuguer super simples, et que s'ils ne réussissent pas, ils font exprès, ou ils lisent pal les questins ou ils font un énorme pifomètre.
Le 2e paragraphe sera réussi s'ils ont acquis la logique de la chose, mais pas les exceptions ou les petites complications.
S'ils parviennent aussi à répondre correctement aux questions du 3e paragraphe, c'est qu'ils maîtrisent vraiment bien le sujet (bon, il y a la note qui le dit clairement, aussi).
Dans mon cas, ça n'avance pas forcément à grand chose pour les élèves qui dépassent les 15/20 ou plafonnent à deux, mais pour les élèves moyens, ça permet d'établir une interprétation plus nette de leur note chiffrée.
Accessoirement, ça permet de percevoir la différence entre un élève qui a 8/20 parce qu'il a globalement essayé d'apprendre à peu près sa leçon et a plus ou moins compris le principe général , mais pas davantage (il réussit globalement les questions jaunes, un peu les questions orange et aucune question rouges, et celui qui aurait potentiellement compris mais fait des tas de fautes d'étourderie (qui va parvenir à répondre correctement sur une partie des questions rouges mais se rétamer sur quelques questions jaunes).
Je leur ai expliqué que le 1er paragraphe représente des verbes à conjuguer super simples, et que s'ils ne réussissent pas, ils font exprès, ou ils lisent pal les questins ou ils font un énorme pifomètre.
Le 2e paragraphe sera réussi s'ils ont acquis la logique de la chose, mais pas les exceptions ou les petites complications.
S'ils parviennent aussi à répondre correctement aux questions du 3e paragraphe, c'est qu'ils maîtrisent vraiment bien le sujet (bon, il y a la note qui le dit clairement, aussi).
Dans mon cas, ça n'avance pas forcément à grand chose pour les élèves qui dépassent les 15/20 ou plafonnent à deux, mais pour les élèves moyens, ça permet d'établir une interprétation plus nette de leur note chiffrée.
Accessoirement, ça permet de percevoir la différence entre un élève qui a 8/20 parce qu'il a globalement essayé d'apprendre à peu près sa leçon et a plus ou moins compris le principe général , mais pas davantage (il réussit globalement les questions jaunes, un peu les questions orange et aucune question rouges, et celui qui aurait potentiellement compris mais fait des tas de fautes d'étourderie (qui va parvenir à répondre correctement sur une partie des questions rouges mais se rétamer sur quelques questions jaunes).
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- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:
Avis extérieur d'un parent d'élève dont l'un des globules, en primaire, a un PE qui fait fonctionner la classe avec deux séries de ceintures : l'une pour la grammaire, l'autre pour les mathématiques. Le système fonctionne sur l'année scolaire, c'est-à-dire que l'éventuelle ceinture noire de fin d'année ne sera pas conservée à la rentrée prochaine.
Le principal intérêt de ce fonctionnement est d'objectiver, au moins pour les élèves qui possèdent les prérequis, les objectifs d'apprentissage pour la ceinture en cours. Ils savent où ils doivent aller, et c'est la première fois que je vois cela en CE2. Je suppose que cela permet de mettre en place une pédagogie de la répétition qui ait un sens pour l'élève. Au passage, j'imagine qu'utilisé en 6e ou 5e, le système permet de donner aux élèves une lisibilité sur l'année.
En dehors de cela, la ceinture est finalement assez proche du bon point ou de la note : c'est la récompense de l'effort fourni. En comparaison avec note et bon point, et là c'est une réflexion purement théorique, la ceinture me semble moins induire une mentalité de banquier ou de rapace. Les passages de ceinture sont collectifs, certains ratent et d'autres réussissent, mais au sein du groupe des lauréats, on ne peut pas jalouser ou narguer le voisin pour un demi-point (cela, c'était pour le rapace), et la ceinture constitue une histoire personnelle, là où le bon point constitue une fortune qu'on thésaurise (et voilà un banquier).
Ensuite, en instituant un référentiel stable dans le temps, je ne vois pas comment on peut accorder une ceinture jaune à l'élève qui n'a pas les prérequis : on saperait alors la confiance de tous les autres élèves dans le système. Dans ces conditions, le système devient très décourageant pour les élèves de queue de peloton. Il faut peut-être adapter l'échelle de notation pour que la ceinture jaune ou orange soit atteignable en un an par les élèves les moins bons ?
Avec une progressivité construite sur l'année renforcée par le système d'entraînement hebdomadaire demandant de réviser un point récent et un point ancien le tout avec de l'explicitation, on résout en partie ce souci. Néanmoins, tout système d'évaluation a ses limites. Dans les ceintures, la vision du niveau en fin d'année est claire et ça peut être très cruel parce que rien ne masque les carences que ce soit dû au manque de travail ou aux difficultés.
Cependant, quand on travaille ainsi, les ceintures de niveau inférieur doivent être atteignables mais l'objectif de niveau de ceinture annuel doit être celui des attendus objectifs pour démarrer le niveau suivant.
De mon expérience, seuls les élèves en décrochage scolaire complet avec aucune politique d'établissement contre le décrochage échouent (mais ils échouent partout).
- IrulanHabitué du forum
Bonjour,
Je déterre ce post car je suis à la recherche de collègues utilisant les échelles de maîtrise en français (après avoir parcouru la discussion, je vais éviter le mot "ceintures" sur le forum !). Je vais devoir évaluer par compétences l'année prochaine, alors autant que je trouve un système qui me convienne ! Je prends tous les conseils et, mieux, si vous avez des exemples de grilles pour les évaluations de grammaire, je prends ! Pour le reste (compréhension, rédaction), je vais partir des échelles de maîtrise qui se trouvent à la fin du TDL.
Je déterre ce post car je suis à la recherche de collègues utilisant les échelles de maîtrise en français (après avoir parcouru la discussion, je vais éviter le mot "ceintures" sur le forum !). Je vais devoir évaluer par compétences l'année prochaine, alors autant que je trouve un système qui me convienne ! Je prends tous les conseils et, mieux, si vous avez des exemples de grilles pour les évaluations de grammaire, je prends ! Pour le reste (compréhension, rédaction), je vais partir des échelles de maîtrise qui se trouvent à la fin du TDL.
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Ad augusta per angusta.
- DariaNiveau 6
Bonsoir,
Je réfléchis aussi actuellement à un système de ceintures en français. Et pour l'instant, je m'inspire du blog d'une PE assez impressionnante :
https://www.charivarialecole.fr/archives/22
Je compte utiliser ses fiches clé en main pour l'orthographe, la grammaire et la conjugaison en 6ème. Si je réussis à créer des ressources personnelles (j'ai aussi des 4ème et des 3ème) je peux t'en faire part si tu veux.
Bon courage.
Je réfléchis aussi actuellement à un système de ceintures en français. Et pour l'instant, je m'inspire du blog d'une PE assez impressionnante :
https://www.charivarialecole.fr/archives/22
Je compte utiliser ses fiches clé en main pour l'orthographe, la grammaire et la conjugaison en 6ème. Si je réussis à créer des ressources personnelles (j'ai aussi des 4ème et des 3ème) je peux t'en faire part si tu veux.
Bon courage.
- FanchetteNiveau 5
J'ai tenté l'année dernière en 6e avec les ceintures d'homophones de la page mentionnée par Daria, mais je n'ai pas réussi à m'y tenir, par manque de temps et d'organisation. D'un sens c'est dommage parce que les élèves étaient assez demandeurs, mais je pense avoir dépensé beaucoup de temps pour fabriquer des exercices d'entraînement complémentaires, et d'énergie pour canaliser les séances, pour au mieux fabriquer des petits automates capables de choisir entre a et à dans un texte à trous, mais pas de le réinvestir en rédaction.
Il aurait fallu que j'aille jusqu'à faire une validation définitive de ceinture du type "avoir correctement utilisé les homophones x et x' dans une dictée et dans plusieurs rédactions" et franchement, je n'en ai eu ni le temps, ni le courage, ni l'envie.
Ceci dit, s'il y en a qui veulent des exercices d'entraînement avec les homophones et/est, son/sont, a/à, mais/met/mes et on/ont/on n', j'en ai quelques tombereaux à vendre pas cher (fautes de frappe incluses).
Je pratiquais comme suit :
- une série d'exercices à faire à la maison, qu'on corrigeait rapidement en classe après avoir rappelé la nature des différents homophones puis les stratégies pour les différencier.
- des exercices d'entraînement en classe, avec le principe des correcteurs adjoints : je corrige le premier élève qui a fini, et il devient mon correcteur adjoint, du coup on est deux correcteurs, puis quatre, puis huit... A prévoir à une heure où les élèves sont plutôt calmes, donc.
- si j'avais le temps, avec la fiche du site charivari qui comportait 3 exercices différents, un premier passage de ceinture "à blanc", avec correction derrière.
- et pour finir le passage de ceinture officiel avec un 2e exercice de la fiche du site charivari, où c'était moi qui ramassais, corrigeais et validais la ceinture (ou pas). Je gardais le 3e exercice pour un éventuel rattrapage.
En une heure de cours, c'est passé ric-rac la première fois ; les suivantes, j'ai dû renoncer au passage "à blanc" ou faire le passage officiel à la séance suivante. Je ne compte pas non plus les fois où je me suis emmêlé les pinceaux dans les fiches charivari (on est organisé ou on ne l'est pas).
Au final, comme je n'avais qu'une heure quinzaine qui était placée assez tôt dans l'emploi du temps pour pouvoir faire ce travail avec les élèves sans qu'ils partent en vrille, j'ai vite choisi de la consacrer à autre chose.
Il aurait fallu que j'aille jusqu'à faire une validation définitive de ceinture du type "avoir correctement utilisé les homophones x et x' dans une dictée et dans plusieurs rédactions" et franchement, je n'en ai eu ni le temps, ni le courage, ni l'envie.
Ceci dit, s'il y en a qui veulent des exercices d'entraînement avec les homophones et/est, son/sont, a/à, mais/met/mes et on/ont/on n', j'en ai quelques tombereaux à vendre pas cher (fautes de frappe incluses).
Je pratiquais comme suit :
- une série d'exercices à faire à la maison, qu'on corrigeait rapidement en classe après avoir rappelé la nature des différents homophones puis les stratégies pour les différencier.
- des exercices d'entraînement en classe, avec le principe des correcteurs adjoints : je corrige le premier élève qui a fini, et il devient mon correcteur adjoint, du coup on est deux correcteurs, puis quatre, puis huit... A prévoir à une heure où les élèves sont plutôt calmes, donc.
- si j'avais le temps, avec la fiche du site charivari qui comportait 3 exercices différents, un premier passage de ceinture "à blanc", avec correction derrière.
- et pour finir le passage de ceinture officiel avec un 2e exercice de la fiche du site charivari, où c'était moi qui ramassais, corrigeais et validais la ceinture (ou pas). Je gardais le 3e exercice pour un éventuel rattrapage.
En une heure de cours, c'est passé ric-rac la première fois ; les suivantes, j'ai dû renoncer au passage "à blanc" ou faire le passage officiel à la séance suivante. Je ne compte pas non plus les fois où je me suis emmêlé les pinceaux dans les fiches charivari (on est organisé ou on ne l'est pas).
Au final, comme je n'avais qu'une heure quinzaine qui était placée assez tôt dans l'emploi du temps pour pouvoir faire ce travail avec les élèves sans qu'ils partent en vrille, j'ai vite choisi de la consacrer à autre chose.
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21st Century Schizoid Woman - Chaos under construction
- MalicouNiveau 8
Mara-Jade a écrit:Bonjour,
Je déterre ce post car je suis à la recherche de collègues utilisant les échelles de maîtrise en français (après avoir parcouru la discussion, je vais éviter le mot "ceintures" sur le forum !). Je vais devoir évaluer par compétences l'année prochaine, alors autant que je trouve un système qui me convienne ! Je prends tous les conseils et, mieux, si vous avez des exemples de grilles pour les évaluations de grammaire, je prends ! Pour le reste (compréhension, rédaction), je vais partir des échelles de maîtrise qui se trouvent à la fin du TDL.
Salut, j'ai construit des ceintures (oui, j'utilise ce mot) pour mes élèves l'an passé. J'ai travaillé à partir du TDL et de blogs de collègues du primaire. Je présente mes ceintures dans cet article.
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