- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
La course à la thèse en 3 ans, rien que ça, ça me gêne. Et pas qu'un peu. C'est totalement inadapté aux SHS.
Bon, je vais en rester là parce que cette conversation commence à me crisper sérieusement, et que j'ai sur le dos les épreuves à relire d'un ouvrage que j'ai dirigé, qui est bourré de coquilles que m'a faites le graphiste de l'éditeur à qui on a refilé une subvention de 3000€ pour nous rendre un travail bâclé et non relu.
Bref, j'ai les boules ce soir et je ne suis pas sûr de pouvoir mener une discussion sereine.
Bon, je vais en rester là parce que cette conversation commence à me crisper sérieusement, et que j'ai sur le dos les épreuves à relire d'un ouvrage que j'ai dirigé, qui est bourré de coquilles que m'a faites le graphiste de l'éditeur à qui on a refilé une subvention de 3000€ pour nous rendre un travail bâclé et non relu.
Bref, j'ai les boules ce soir et je ne suis pas sûr de pouvoir mener une discussion sereine.
- JPhMMDemi-dieu
En même temps, qualifier les SVT de sciences dures...Marcel Khrouchtchev a écrit:Eh ben tu vois, c'est très différent. Pourtant, on nous tanne en permanence de devenir comme les "sciences dures". Rien de ce que je vois ou lis ne me donne envie de le faire.
(Je suis déjà dehors :lol: )
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ben2510Expert spécialisé
Marcel Khrouchtchev a écrit:Sulfolobus a écrit:Pourquoi ?
Parce que l'ENS a été créé pour fournir des profs de lycée et leur faire avoir l'agrégation. Pour la recherche, c'est l'université normalement.
Normalement.
Vouloir faire sa thèse ailleurs qu'à l'université et venir chouiner ensuite que l'université part à la dérive, c'est au mieux contradictoire, au pire hypocrite.
OK je comprends mieux ta position. Mais je ne suis pas d'accord. Rien de bien gênant, hein !
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- ben2510Expert spécialisé
Marcel Khrouchtchev a écrit:La course à la thèse en 3 ans, rien que ça, ça me gêne. Et pas qu'un peu. C'est totalement inadapté aux SHS.
Bon, je vais en rester là parce que cette conversation commence à me crisper sérieusement, et que j'ai sur le dos les épreuves à relire d'un ouvrage que j'ai dirigé, qui est bourré de coquilles que m'a faites le graphiste de l'éditeur à qui on a refilé une subvention de 3000€ pour nous rendre un travail bâclé et non relu.
Bref, j'ai les boules ce soir et je ne suis pas sûr de pouvoir mener une discussion sereine.
Bon courage !
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- ben2510Expert spécialisé
JPhMM a écrit:En même temps, qualifier les SVT de sciencesMarcel Khrouchtchev a écrit:Eh ben tu vois, c'est très différent. Pourtant, on nous tanne en permanence de devenir comme les "sciences dures". Rien de ce que je vois ou lis ne me donne envie de le faire.dures...
(Je suis déjà dehors :lol: )
Où est le smiley troll ?
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- SulfolobusÉrudit
Marcel Khrouchtchev a écrit:La course à la thèse en 3 ans, rien que ça, ça me gêne. Et pas qu'un peu. C'est totalement inadapté aux SHS.
C'est pour moi un mauvais argument.
D'une part parce que dans beaucoup de pays, la durée normale d'une thèse en sciences est de 4 ans. Dans d'autres c'est 3 ans, comme en France. Mais la volonté actuelle de faire entrer les thèses en 3 ans ressort plus de contraintes de financement que d'une réelle volonté de la communauté scientifique. Bien au contraire, la possibilité de plus en plus réduite de faire une quatrième année de thèse est un vrai poids pour le doctorant et le directeur. Alors certes on peut écrire son manuscrit sur ses allocations chômage mais on ne peut plus travailler en laboratoire ce qui revient en gros à gagner le temps que le manuscrit face l'aller-retour université/jury de thèse et certainement pas poursuivre son travail. Soyons clairs : cette durée limitée à 3 ans stricts est une contrainte forte aussi chez les scientifiques. Certes moins parce qu'une thèse qui durait plus de 4 années effectives étaient rares, mais une contrainte quand même. Et beaucoup aimerait que la possibilité que la thèse dure 4 ans soit plus facilement accessible.
Cependant, je pense que ce n'est pas un tort de vouloir encadrer une thèse dans une durée moyenne fixée avant le début du doctorat : 9 docteurs sur 10 ne travailleront pas dans le monde universitaire français : il faut donc que leur diplôme soit compréhensible en dehors et donc que la thèse ait une durée normale, ie 3 ou 4 ans. La durée fait partie intégrante de la contrainte de formation : le but n'est pas de faire un travail parfait mais de faire le meilleur travail possible dans le temps imparti. Forcément il sera imparfait et d'une certaine manière tant mieux puisque des questions restants à explorer peut naître la suite de la carrière. Cette contrainte de temps sera de toute façon permanente dans la vie professionnelle quelque soit la carrière choisie, que celle-ci soit universitaire ou pas : il est à mon sens bon qu'un docteur soit dans la tête de tout le monde une personne capable de gérer un projet à long terme dans le temps imparti.
Par ailleurs, il faut aussi penser que le jeune docteur sera dans le meilleur des cas recruté sur des grilles de maitre de conférences ou chercheur CNRS (ou assimilé). Vu la valeur des grilles, il est dans son intérêt de les démarrer le plus tôt possible et donc de finir sa thèse à un âge raisonnable pour simplement pouvoir gagner décemment sa vie.
Sur ce, bon courage pour ta correction de manuscrit. Et bonne soirée.
- SulfolobusÉrudit
Si ça te fait plaisir, je t'envoie quelques papiers de bio avec des équations partout histoire de casser quelques stéréotypes sur la biologieJPhMM a écrit:En même temps, qualifier les SVT de sciences dures...Marcel Khrouchtchev a écrit:Eh ben tu vois, c'est très différent. Pourtant, on nous tanne en permanence de devenir comme les "sciences dures". Rien de ce que je vois ou lis ne me donne envie de le faire.
(Je suis déjà dehors :lol: )
- JPhMMDemi-dieu
Les astrologues contemporains aussi travaillent avec des équations.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- gauvain31Empereur
JPhMM a écrit:En même temps, qualifier les SVT de sciences dures...Marcel Khrouchtchev a écrit:Eh ben tu vois, c'est très différent. Pourtant, on nous tanne en permanence de devenir comme les "sciences dures". Rien de ce que je vois ou lis ne me donne envie de le faire.
(Je suis déjà dehors :lol: )
Viens ici que je t'attrape ! :langcroco:
- JPhMMDemi-dieu
:lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ElaïnaDevin
lene75 a écrit:Il faut dire que ce qu'il a oublié de nous (me) préciser, c'est que de toute manière, en philo, un poste dans le supérieur sans être normalien, il faut s'accrocher...
et d'ailleurs, même les normaliens galèrent (Lene, on pense peut-être au même normalien philosophe, qui est brillant et qui malgré tout galère comme les autres).
- lene75Prophète
S'il est brillant (et humble et sympa en plus), ça ne peut être que lui !
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RostovNiveau 5
Une petite pensée encore pour les grands feignants, admis au CAPES et admissible à l'externe ( en philo c'est mon cas ainsi que celui de deux connaissances ) qui n'arrivent jamais à produire le travail nécessaire pour se donner les moyens de réussir l'agrégation chaque année. C'est mon cas depuis 2013...
Vu qu'il est en tout cas certain que la réussite à l'agrégation exige du travail et une motivation sans faille, j'estime ceux qui la décrochent chaque année !
Vu qu'il est en tout cas certain que la réussite à l'agrégation exige du travail et une motivation sans faille, j'estime ceux qui la décrochent chaque année !
- AscagneGrand sage
Sur ce point, je pense que les avis ne peuvent que diverger, notamment parce qu'il y a des visions différentes du doctorat selon les filières.Sulfolobus a écrit:La durée fait partie intégrante de la contrainte de formation : le but n'est pas de faire un travail parfait mais de faire le meilleur travail possible dans le temps imparti.
J'ai déjà lu des rapports anglophones sur des thèses françaises (ou des livres dérivés de thèses) en littérature qui faisaient l'éloge du modèle de la grosse thèse à la française dans ce domaine, résultat qui n'est majoritairement pas atteint dans un cadre trop contraint (par exemple en trois ans).
J'aime l'aspect plutôt ouvert de la thèse en lettres, qui offre la possibilité, si on en a l'ambition et les moyens, de se lancer dans un travail qui ne soit pas juste "un" premier gros travail de recherche, mais plutôt "le" premier gros travail de recherche - bon, je m'exprime mal, mais je suis fatigué. Certes, je suppose que c'est une vision classique, disons...
A mes yeux, on pourrait distinguer deux aspects : le fait de vouloir rationaliser le doctorat en suivant l'idée d'une formation doctorale plus commune et suivie (cf. ce que peuvent faire les Écoles doctorales, et qui peut avoir de l'utilité par rapport au CV, à la perception du doctorat, etc.) d'un côté, et davantage de contraintes pour le doctorat dans son intégralité, y compris concernant la thèse, d'un autre côté...
Courage Rostov !
- Tonio KrögerNiveau 8
Ici au Québec les thèses en philosophie sont globalement plus courtes qu'en France. On m'a parfois dit que "chez vous en France vous êtes obligés de faire tout l'historique d'une question alors qu'ici on insiste sur la nervure de l'argumentation et la densité philosophique du propos". Une enseignante, pourtant spécialiste de Heidegger, une pure historienne de la philosophie, m'a dit avoir souvent lu des thèses françaises extrêmement longues, exhaustives, érudites, mais sans contenu philosophique.
C'est vrai que dès la maîtrise on voit la différence : ici un mémoire de M2 c'est 100 pages. En France c'est entre 150 et 200 pages. Ici le propos doit être plus direct et aller à "l'essentiel" (i.e. : qu'est-ce que je veux montrer et comment je le fais).
Mais de façon générale, j'ai le sentiment que cet esprit se généralise, ne serait-ce que pour des objectifs de publication. Une thèse de plus de 400 pages aura certaines difficultés à trouver un éditeur et un public. Personnellement je me sens davantage en phase avec l'idée d'une thèse moins dense historiquement et bibliographiquement, mais plus nerveuse philosophiquement. Ce qui, regardant la question du temps qu'on mettra pour la réaliser, ne veut pas dire grand chose : il peut falloir beaucoup de temps (plus de 3 ans) pour élaborer une thèse "thétique" et originale.
C'est vrai que dès la maîtrise on voit la différence : ici un mémoire de M2 c'est 100 pages. En France c'est entre 150 et 200 pages. Ici le propos doit être plus direct et aller à "l'essentiel" (i.e. : qu'est-ce que je veux montrer et comment je le fais).
Mais de façon générale, j'ai le sentiment que cet esprit se généralise, ne serait-ce que pour des objectifs de publication. Une thèse de plus de 400 pages aura certaines difficultés à trouver un éditeur et un public. Personnellement je me sens davantage en phase avec l'idée d'une thèse moins dense historiquement et bibliographiquement, mais plus nerveuse philosophiquement. Ce qui, regardant la question du temps qu'on mettra pour la réaliser, ne veut pas dire grand chose : il peut falloir beaucoup de temps (plus de 3 ans) pour élaborer une thèse "thétique" et originale.
- Moses2Niveau 5
À la lecture de nombreux messages et à l'écoute de propos tenus dans des établissements d'enseignement, je me demande de plus en plus quelle peut être dans les représentations de beaucoup la légitimité des agrégés. Dans l'enseignement supérieur, certains enseignants-chercheurs ne se gênent pas pour les considérer comme la cinquième roue du carrosse. Dans l'enseignement secondaire, beaucoup de collègues non agrégés dénoncent parfois explicitement les privilèges des agrégés (principalement la moindre charge horaire dans les ORS). Quel que soit son lieu d'affectation, l'agrégé suscite trop souvent des commentaires qui peuvent parfois virer au harcèlement moral.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Moses2 a écrit:Dans l'enseignement supérieur, certains enseignants-chercheurs ne se gênent pas pour les considérer comme la cinquième roue du carrosse.
Heureusement ce n'est pas partout le cas. Précisons aussi que tous les agrégés exerçant dans le supérieur ne sont pas des "PRAG" institutionnels, on l'a dit beaucoup d'enseignants-chercheurs eux-mêmes, qu'on s'en félicite ou qu'on le déplore, sont aussi des agrégés.
Moses2 a écrit:Quel que soit son lieu d'affectation, l'agrégé suscite trop souvent des commentaires qui peuvent parfois virer au harcèlement moral.
Il y a les CPGE
Là, c'est leur règne (quasi) exclusif. Et quand ils parlent de là, leur discours sur les enseignants-chercheurs n'est pas toujours très positif non plus (et inversement, reconnaissons-le).
- francoisNiveau 1
La plupart des agrégés ont suffisamment d'intelligence pour ne pas sous-considérer leurs collègues certifiés D'ailleurs ils ont souvent été eux même certifiés notamment les lauréats de l'agrégation interne.
Ceci dit, l'agrégation est un concours très difficile et il me semble normal d'en être fier toutes proportions gardées .
Il y a par contre parfois des certifiés aigris envers les agrégés .
Ceci dit, l'agrégation est un concours très difficile et il me semble normal d'en être fier toutes proportions gardées .
Il y a par contre parfois des certifiés aigris envers les agrégés .
- incognitoJe viens de m'inscrire !
Passez l'Agrégation externe te vous verrez !!
- ZagaraGuide spirituel
Relever Les Topics - Nécromancie - niv. 5 - coût 10
- klaus2Habitué du forum
Il faut reconnaître que l'examen des dossiers pour une CPGE fait apparaître des singularités, voire des distorsions curieuses chez nos collègues du secondaire. On sait et c'est normal que les collègues de philo ne peuvent pas former des élèves en 3 mois, donc on tient peu compte des moyennes du 1er trimestre, souvent autour de 10, rien de méchant. Le 2d trimestre rétablit bien des choses. Mais les moyennes de classe à 14 voire plus en espagnol, voilà qui frise le délire et entraîne des remarques acerbes de notre collègue d'espagnol en CPGE ECS-ECE.
Vous voulez qu'on vous dise que certains certifiés valent des agrégés ? oui, c'est vrai. Et que la majorité des agrégés ont (en LV) un niveau (très) supérieur aux certifiés ? c'est vérifié.
Vous voulez qu'on vous dise que certains certifiés valent des agrégés ? oui, c'est vrai. Et que la majorité des agrégés ont (en LV) un niveau (très) supérieur aux certifiés ? c'est vérifié.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je n'ai pas compris le rapport entre le premier paragraphe et la conclusion.
- Leroy86Niveau 9
C'est ce qui arrive avec un déterrage intempestif.
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- klaus2Habitué du forum
Vous avez raison, j'écris n'importe quoi ! ah, quand la machine humaine déraille, que les nerfs lâchent et que les poules du couvent couvent !
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Zagara a écrit:Relever Les Topics - Nécromancie - niv. 5 - coût 10
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