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- Invité ElExpert spécialisé
S'il s'agit de gommer certains défauts de la traduction "à l'ancienne", celle qui sert à valoriser le latin comme "école de rigueur", pour ma part, je veux bien discuter (il faut traduire parfois avec la plus grande rigueur, mais à mon avis - c'est en tout cas ce que je fais - il faut aussi savoir traduire vite, un peu comme lorsque nous faisions du "petit latin).
Donc "émettre des hypothèses de lecture", mouais, pourquoi pas, si c'est un exercice parmi d'autres et que ça ne fait pas disparaître la version la plus rigoureuse.
En revanche, prétendre (et je crains que les programmes ne le souhaite) qu'on pourrait interpréter quoi que ce soit à partir d'hypothèses, c'est vraiment se moquer du monde. Rien de nouveau, en somme: les cuistres qui pondent les réformes n'ont, à mon sens, pas le moindre respect de l'intelligence des élèves. C'est cela qui me les rend si odieux.
Donc "émettre des hypothèses de lecture", mouais, pourquoi pas, si c'est un exercice parmi d'autres et que ça ne fait pas disparaître la version la plus rigoureuse.
En revanche, prétendre (et je crains que les programmes ne le souhaite) qu'on pourrait interpréter quoi que ce soit à partir d'hypothèses, c'est vraiment se moquer du monde. Rien de nouveau, en somme: les cuistres qui pondent les réformes n'ont, à mon sens, pas le moindre respect de l'intelligence des élèves. C'est cela qui me les rend si odieux.
- e-WandererGrand sage
Il me semble que des instructions officielles devraient au moins avoir le mérite de la clarté. Or là, le passage auquel je fais allusion peut aussi bien concerner le travail sur la langue (traduction) que la pratique du commentaire (littéraire ou historique). Mais dans les deux cas, la méthode me semble assez impressionniste et bien peu rigoureuse.
- Invité ElExpert spécialisé
Oui, nous sommes bien d'accord. Le mot "rigueur" ne semble vraiment plus faire partie de leur vocabulaire. Du grand n'importe quoi.
- ProvenceEnchanteur
Je l'ai fait cette année en 4e. J'ai exceptionnellement accepté l'inscription d'une débutante et j'ai reçu, dans le groupe, trois arrivantes du collège privé tout pourri d'à côté qui étaient, pour ainsi dire, débutantes. Je les ai fait travailler en accéléré, à partir d'Invitation au latin, en négligeant l'apprentissage du vocabulaire et l'étymologie et en leur demandant d'être autonomes. A Noël, coûte que coûte, j'ai fait en sorte que tout ce petit monde ait rattrapé le reste du groupe. J'ai trouvé ça assez compliqué pour moi; j'ai passé mon temps à jongler entre plusieurs niveaux et j'ai nécessairement délaissé un peu les plus avancés en début d'année. Mais, comme les nouvelles venues sont des filles sérieuses, ça a amélioré l'ambiance de travail dans la classe.Audrey a écrit:
Bon, sinon, moi, j'ai une question...j'ai deux élèves, au moins, qui veulent commencer le latin en 3e... l'une voulait en 5e mais ne l'a pas fait, pour une raison que j'ignore, l'autre est un primo-arrivant, italien, qui meurt d'envie d'étudier la langue latine et était vraiment déçu que ce ne soit pas possible...
L'an prochain, mon groupe de 3e risque de se limiter à 3 élèves (les 9 autres actuels de 4e choissisent de commencer le grec), alors je me demande si je ne vais pas accéder à la demande des deux élèves... mais avec le nouveau programme, les horaires réduits, je ne sais aps comment faire.... j'avoue. Y en a qui ont déjà tenté ça? Vous feriez quoi? Franchement, ce qui me retient, c'est que ça laisse entendre que je n'ai rien fait les années précédentes et qu'on peut commencer quand bon nous semble le latin au collège, sans rien avoir raté...mais bon, la jeune damoiselle m'a déjà dit qu'elle était prête à bosser cet été pour se mettre à niveau autant que possible....).
Bref, j'ai besoin de conseils...
Je trouve que c'est justement le recours à cette rigueur qui est structurante pour l'élève.elpenor a écrit:S'il s'agit de gommer certains défauts de la traduction "à l'ancienne", celle qui sert à valoriser le latin comme "école de rigueur", pour ma part, je veux bien discuter (il faut traduire parfois avec la plus grande rigueur, mais à mon avis - c'est en tout cas ce que je fais - il faut aussi savoir traduire vite, un peu comme lorsque nous faisions du "petit latin).
- Invité ElExpert spécialisé
Bien sûr, mais je ne pense pas que la motivation de qui que ce soit résisterait à un enseignement qui viserait seulement à le "structurer"! On ne peut pas, six ans durant, imposer aux élèves de traduire deux ou trois lignes par heure de cours sous prétexte qu'il faut être toujours et parfaitement rigoureux.
Bref, je dis seulement qu'il faut varier les types de lecture.
Bref, je dis seulement qu'il faut varier les types de lecture.
- AudreyOracle
Merci pour ton expérience... disons que je le fais, comme toi, en 4e, depuis de nombreuses années, car, classe chantante et cumul d'options interdit obligent, certains élèves de 5e souhaitant faire latin devaient attendre la fin de la classe chantante, et donc commencer en 4e.
Mais je lambinais tellement en 5e que ça ne posait pas de problème d'en récupérer en 4e... là, en 3e, ce serait une première... je ne sais pas. Je n'ai pas encore une vision claire de ce à quoi ressemblera mon année prochaine non plus... mais ça me fait suer de dire non à des gamins motivés.
Mais je lambinais tellement en 5e que ça ne posait pas de problème d'en récupérer en 4e... là, en 3e, ce serait une première... je ne sais pas. Je n'ai pas encore une vision claire de ce à quoi ressemblera mon année prochaine non plus... mais ça me fait suer de dire non à des gamins motivés.
- ProvenceEnchanteur
Au collège, on traduit rarement plus de quelques lignes de latin par heure.elpenor a écrit:Bien sûr, mais je ne pense pas que la motivation de qui que ce soit résisterait à un enseignement qui viserait seulement à le "structurer"! On ne peut pas, six ans durant, imposer aux élèves de traduire deux ou trois lignes par heure de cours sous prétexte qu'il faut être toujours et parfaitement rigoureux.
Bref, je dis seulement qu'il faut varier les types de lecture.
Audrey a écrit:Merci pour ton expérience... disons que je le fais, comme toi, en 4e, depuis de nombreuses années, car, classe chantante et cumul d'options interdit obligent, certains élèves de 5e souhaitant faire latin devaient attendre la fin de la classe chantante, et donc commencer en 4e.
Mais je lambinais tellement en 5e que ça ne posait pas de problème d'en récupérer en 4e... là, en 3e, ce serait une première... je ne sais pas. Je n'ai pas encore une vision claire de ce à quoi ressemblera mon année prochaine non plus... mais ça me fait suer de dire non à des gamins motivés.
A mon avis, ce sera une année pénible pour toi sur le plan pédagogique, mais je crois que, par les temps qui courent, j'aurais du mal à refuser des élèves motivés.
- AudreyOracle
Je crois qu'on en arrive aux mêmes conclusions.... bon, ben je vais aller voir ma chef. Ah la la, quels bricolos on devient, pauvres de nous...
- ProvenceEnchanteur
Un collègue d'EPS me disait, enthousiaste: "C'est drôlement bien ce que tu fais! C'est de la pédagogie différenciée! Chacun reçoit ce dont il a besoin!"
En fait, non: c'est du bricolage. On essaie de donner aux élèves ce à quoi ils ont droit, sans trop les pénaliser du retard pris par certains. C'est un jeu d'équilibriste qui n'est vraiment satisfaisant pour personne. Et ce n'est assurément pas une panacée pédagogique!
En fait, non: c'est du bricolage. On essaie de donner aux élèves ce à quoi ils ont droit, sans trop les pénaliser du retard pris par certains. C'est un jeu d'équilibriste qui n'est vraiment satisfaisant pour personne. Et ce n'est assurément pas une panacée pédagogique!
- AudreyOracle
J'ai promis à mes latinistes de 4e qui continueraient latin l'an prochain que je leur ferais un peu travailler le grec quand même... je crois que je vais commencer l'année comme ça, en me concentrant quelques semaines sur les débutants, et en laissant les aguerris travailler à partir de fiches de grec, vu qu'ils maîtrisent déjà les déclinaisons et cas latins...
- GrypheMédiateur
Audrey a écrit:Bon, sinon, moi, j'ai une question...j'ai deux élèves, au moins, qui veulent commencer le latin en 3e... l'une voulait en 5e mais ne l'a pas fait, pour une raison que j'ignore, l'autre est un primo-arrivant, italien, qui meurt d'envie d'étudier la langue latine et était vraiment déçu que ce ne soit pas possible...
On a trois primo-arrivants qui se sont inscrits en latin (de leur plein gré et tout et tout ) et ils ont l'air de bien s'accrocher (en 5e pour l'instant).
- AudreyOracle
J'ai une élève italienne, en France depuis 2 ans, qui est en 5e, fait du latin, et se classe parmi les meilleures élèves toutes matières confondues... et progresse à vitesse V en français.
Je n'ai pas besoin d'être convaincue, Gryphe... ;-)
Je n'ai pas besoin d'être convaincue, Gryphe... ;-)
- F.LemoineÉrudit
Chez nous, cela fait bien longtemps que j'ai remarqué que les filles dont la famille était d'origine turque réussissaient particulièrement en latin. Pourquoi ?
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- AudreyOracle
Oh, je ne confirmerai pas cette hypothèse... :lol:
- F.LemoineÉrudit
Ce n'est pas une hypothèse. Juste une constatation.
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- AudreyOracle
Si c'est un simple constat, non vérifié partout ailleurs, je ne pense pas qu'il faille donc chercher une explication... voilà ce que je voulais dire.
- F.LemoineÉrudit
Ce constat n'est valable qu'ici ? Il doit donc y avoir une explication.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
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