Comment intégrez-vous vos cours de langue ?

Voilà, question récurrente pour ma part, car je change de méthode tous les ans

Comment intégrez-vous vos cours d'orthographe, de grammaire et de conjugaison :
- dans votre séquence ?
- dans votre semaine ?

J'ai testé pour ma part :
1. le cours de langue lié à l'explication de texte (1h + 1h), le tout à la suite
2. le cours de langue 1h par semaine, cours à la fin du classeur
3. la demi-heure d'orthographe par semaine + l'heure de grammaire / conjugaison par semaine (sous différents intercalaires dans le classeur)

Cette année, je distribue un tableau en début de séquence dans lequel j'indique ce que nous allons faire en "littérature" et en "langue" pour les objectifs de la séquence.

Mais au final, j'ai du mal à trouver un système efficace !

Et vous, comment vous organisez-vous ?
Qu'est-ce qui est le plus clair pour les élèves ?
Est-ce que des devoirs maison (comme ceux qu'ils ont en mathématiques) peuvent les aider à mémoriser tout cela sur le long terme ?

J'alterne cours de langue et cours de littérature (mais ça ne fait pas du 1h + 1h). Les leçons, numérotées, sont rangées les unes après les autres mais le titre du cours annonce tout de suite la couleur : grammaire, conjugaison, lecture… Les élèves complètent le sommaire de la séquence au fur et à mesure.

A priori, ce système semble efficace : si je demande de revoir la conjugaison, les élèves retrouvent rapidement leur cours.

Je n'avais jamais pensé à donner des devoirs de langue à la maison. C'est à voir…

Exactement comme Charlottofraise! Le tout dans un cahier hyper organisé quelle que soit la classe. La moitié des heures pour la lecture, l'autre moitié pour la langue, après ça dépend des semaines, ce n'est pas forcément 1h/1h, ça peut aller jusqu'à 3h de langue d'affilée, ça ne pose aucun problème. Les élèves sont habitués à ce rythme et d'ailleurs si un jour j'enchaîne deux séances lecture, il y en a toujours un pour me le faire remarquer.

Les devoirs maison j'ai déjà essayé pour des points d'orthographe ou pour des révisions de grammaire (devoir qui prenait la même forme que le contrôle à venir). Je ne sais pas si c'est très efficace en fait, à part te donner des devoirs en plus à toi!

Dans mon collège, nous avons deux manuels différents. Donc lassée d'avoir toujours des élèves qui n'avaient pas apporté le bon, j'ai divisé les heures de la semaine en langue/ortho d'un côté, et lecture/voc de l'autre. Ils savent donc exactement quel matériel apporter. Et cela ne m'empêche pas ponctuellement de faire lecture/voc à la place de langue, ou inversement. Mais de toute façon, j'ai deux progression distinctes, et donc deux cahiers différents, ce qui rend plus pratique ce mode de fonctionnement.

Comme Henriette.
Deux progressions différentes, donc pas de problèmes de "débordements" de séances au sein d'une séquence.
Quel confort pour tout le monde : on consacre à chaque notion le temps nécessaire, ni plus ni moins, on révise sans difficultés et on n'est pas sans cesse contraint par le cadre rigide de la séquence (obligé de faire durer des textes pour finir la grammaire ou de négliger la grammaire pour finir les textes)... Nous faisons beaucoup d'exercices (nous avons le temps pour cela), ce qui permet d'ancrer notions et méthodes... Tout est clair, bien organisé, les élèves savent où retrouver chaque leçon.
Que des avantages.

Comme henriette et véronique, et même constat : que du bonheur.

Je ne me reconnais plus! Je n'ai plus de plan de séquence, et cela ne me dérange nullement. Je suis la progression de grammaire établie, je construis des phrases support en fonction du thème de la "séquence" . Je privilégie les OI ou les GT sur un extrait, cela me permet de ne pas trop me prendre la tête sur le texte à étudier en lecture. J'essaie de partager le temps équitablement entre lecture / écriture et langue. J'alterne pour leur laisser le temps de faire des recherches ou des ex. Je ne me pose plus trop de questions sur les objectifs non plus.
Je me permets juste une petite question puisque le sujet s'y prête: consacrez-vous une heure d'ex de GR ou les ex sont-ils faits à la maison?

Pour MS, je mélange un peu des deux.
Moi aussi, je suis ravie de mes deux progressions et de mon classeur cloisonné. Je répartis sur la semaine deux h lecture/écriture et deux à 3 heures de langue (orth, gr, voc, conj) même si cette répartition n'est pas fixée à un jour précis, genre lundi : orth.

MS a écrit:
Je me permets juste une petite question puisque le sujet s'y prête: consacrez-vous une heure d'ex de GR ou les ex sont-ils faits à la maison?

En général, on fait le point de grammaire puis on applique de suite avec des exos pour appliquer et fixer. Puis exos à la maison, avec parmi eux un exo plus "délicat" pour approfondir. Puis correction en classe la séance suivante.

Heures de grammaire/heures de littératures bien définies dans la semaine. Parties différentes dans le classeur. Et c'est très bien !

Plan de mes leçons de grammaire :

1. On observe quelques phrases, souvent tirées d'un texte étudié mais pas obligatoirement.
2. A l'aide de quelques questions, on déduit la règle à connaître.
3. La leçon proprement dite fixe et précise la règle.
4. Application immédiate par des exercices.

En classe, je privilégie les exercices oraux pour maintenir un rythme soutenu et l'attention de tous. Mais un exercice écrit de temps en temps, qui permet de passer dans les ranges et de voir qui se débrouille comment, c'est bien aussi.

Exercices complémentaires à la maison, qui portent non seulement sur la leçon étudiée, mais sur les connaissances précédemment acuqises, pour les remobiliser. Correction lors de la séance suivante.

Pour voir à quoi tout ça ressemble, regarder dans la BDD où j'ai déposé une leçon sur complément d'objet et transitivité (niveau 5e).

V.Marchais a écrit:Plan de mes leçons de grammaire :

1. On observe quelques phrases, souvent tirées d'un texte étudié mais pas obligatoirement.
2. A l'aide de quelques questions, on déduit la règle à connaître.
3. La leçon proprement dite fixe et précise la règle.
4. Application immédiate par des exercices.

En classe, je privilégie les exercices oraux pour maintenir un rythme soutenu et l'attention de tous. Mais un exercice écrit de temps en temps, qui permet de passer dans les ranges et de voir qui se débrouille comment, c'est bien aussi.

Exercices complémentaires à la maison, qui portent non seulement sur la leçon étudiée, mais sur les connaissances précédemment acuqises, pour les remobiliser. Correction lors de la séance suivante.

Pour voir à quoi tout ça ressemble, regarder dans la BDD où j'ai déposé une leçon sur complément d'objet et transitivité (niveau 5e).

Je fonctionne de la même manière.

Même chose pour moi si ce n'est que tout ça ne tient pas forcément en une heure, tout dépend des leçons.

Moi non plus, je n'ai jamais dit que tout cela tenait en une heure. D'où l'intérêt de se libérer de la séquence, de l'obligation de boucler la grammaire en même temps que les textes. On prend le temps qu'il faut, tout simplement.

Moi j'inverse les points 3 et 4 de Véronique : on n'écrit la leçon qu'après avoir fait des tonnes d'exercices. J'y vois un atout majeur : ils comprennent ce qu'ils écrivent, et donc le retiennent mieux (enfin, j'ai l'impression). On voit bien sûr la règle avant les exercices, mais sans l'écrire. On applique tout de suite.

V.Marchais a écrit:Plan de mes leçons de grammaire :

1. On observe quelques phrases, souvent tirées d'un texte étudié mais pas obligatoirement.
2. A l'aide de quelques questions, on déduit la règle à connaître.
3. La leçon proprement dite fixe et précise la règle.
4. Application immédiate par des exercices.

Eh bien, pour moi, c'est la même chose aussi (et cela me rassure, car je n'étais pas sûre de "bien faire" !). Cela me prend en général deux heures, le temps de faire et de corriger les exercices.

Moi aussi, c'est cette démarche.
J'ajoute que les exemples de la leçon sont fabriqués par les élèves. Après la phase d'observation, quand ils ont compris ce qu'on travaille, on passe à la constitution de la leçon. Je dicte la partie "théorique" et au fur et à mesure les élèves fabriquent des exemples qu'ils proposent aux autres et la classe choisit celui ou ceux qu'elle trouve les plus éclairants. Cest très formateur pour eux de fabriquer l'exemple, car cela les oblige à avoir vraiment saisi l'enjeu du point de grammaire.
En général, j'impose le thème de ces phrases d'exemple pour les inciter à réutiliser du voc vu en lecture.
Autre "truc" qui marche : le "défi grammaire". Quand on a finit la leçon, les élèves en groupe fabriquent un petit exercice à faire faire aux autres : ils cherchent bien sûr à faire les exos les plus compliqués pour "coller" les autres groupes !

Pour l'ensemble, je procède comme vous. Cela me rassure énormément et notamment en ce qui concerne le temps mis pour réaliser tout ceci. Dans mon établissement, mes collègues passent une heure sur un point de langue et je me culpabilisais beaucoup car je n'y parvenais pas.

Comme Henriette et V.M en 6e.... et j'ai l'impression que tout le monde est content.
Moi parce que j'aime les choses carrées. Parce que les élèves ont aussi 2 manuels et que je ne me voyais pas faire autrement que de couper la semaine en 2. J'alterne Lundi/jeudi = lecture
Mardi/vendredi = grammaire. (et le mardi ils sont en demi-groupe)
En revanche mes devoirs de fin de chapitre associent langue et texte.

En 5e et 3e je poursuis ma séquence en alternant des séances de langues et de lecture mais on reste par conséquent 2-3 heures sur la lecture et 2-3 heures sur la grammaire...ce qui fait donc plutôt des semaines langues et des semaines textes et je n'aime pas du tout.

Débutante en collège j'ai voulu tester les deux méthodes, maintenant je sais que je vais adopter la première méthode, même si j'ai l'impression d'être la seule dans mon collège.

Tu as l'air de trouver tes marques Minnie, ça fait plaisir (je me souviens de ton désarroi en début d'année).
Bon courage à toi.

Donc en gros vous faîtes moitié grammaire moitié littérature dans votre semaine...
Je fais la même chose, et j'ai toujours des élèves qui n'ont pas compris où ranger dans le classeur... Ce qui vent dire qu'ils n'ont compris ni comment le cours fonctionne, ni ce qu'ils font !!!
Et ce n'est pas faute d'expliquer !

D'autres comprennent très bien et tout de suite.
Mais j'ai l'impression que certains élèves aimeraient faire tout à la suite (parce qu'ils sont peu concentrés et pour ne pas avoir à réfléchir sans doute !).

Peut-être suis-je la seule dans mon collège à procéder ainsi ?
Personne ne séparait la grammaire lorsque j'ai posé la question en début d'année.
Ce sont mes 4e plus que mes 6e qui sont déroutés.

Enfin, je vois que je ne suis pas la seule à procéder ainsi !
Mais parfois je me demande si la méthode de mes débuts : le cours de littérature puis le cours de langue correspondant, n'était pas plus clair..

Question matériel, j'ai opté pour la solution qui me semblait la plus facile ( après avoir presque tout essayé). Un cahier sur lequel on fait tout à la suite ( activités de lecture et de langue). C'est un peu fourre-tout mais ce n'est pas grave car à côté les élèves ont un petit classeur souple où l'on met les leçons bien rédigées, bien présentées. Quand je leur demande de réviser une leçon, ils savent tout de suite où elle se trouve ( en théorie!).

Est-ce qu'ils recopient eux-mêmes à la maison la leçon dans le petit classeur souple ?
Ça me semble une bonne idée (un peu comme des "fiches", pratiques pour réviser).

V.Marchais a écrit:Tu as l'air de trouver tes marques Minnie, ça fait plaisir (je me souviens de ton désarroi en début d'année).
Bon courage à toi.

Merci pour ces quelques lignes qui me font chaud au coeur, me donnent le sourire et du courage pour affronter mes copies.

Disons que j'ai une idée de ce que je veux faire en classe, du type de prof que je veux être, mais ça ne cadre pas trop avec mon établissement.
C'est encore très dur certains jours mais je résiste tant bien que mal, grâce au forum - tes interventions notamment - entre autres.

Minnie, je suis vraiment contente pour toi ! C'est vrai, ça vient au fur et à mesure.
Et ne t'inquiète pas, ne pas cadrer avec l'établissement, être l'extra-terrestre de service, on s'y fait !