- Luigi_BGrand Maître
A lire ici :
Extrait : http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-inquisitoriales/enseigner-aujourd-hui-8-quel-avenir-pour-le-prive-hors-contrat
Extrait : http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-inquisitoriales/enseigner-aujourd-hui-8-quel-avenir-pour-le-prive-hors-contrat
R&N : Vous êtes donc optimiste sur le développement à venir de ces écoles ?
Pierre de Laubier : L’augmentation du nombre d’élèves dans le privé, sous contrat et hors contrat, résulte d’un double mouvement : fuite du public en pleine décrépitude vers le privé catholique sous contrat ou laïc hors contrat ; et fuite des familles catholiques des écoles sous contrat sécularisées vers des écoles hors contrat. L’éducation nationale n’est pas près de renoncer à son centralisme délirant, et l’enseignement sous contrat est plus soucieux de profiter de la décrépitude des écoles publiques pour remplir des établissements toujours plus gros, quitte à renier sa mission catholique. Par conséquent, l’essor des écoles hors contrat n’en est sans doute qu’à ses débuts.
R&N : Mais le public de ces écoles ne va-t-il pas s’épuiser rapidement, condamnant celles-ci, à terme, à la marginalité ?
Pierre de Laubier : Il y a quelques années, j’aurais cru volontiers que ces écoles concernaient un public limité : des catholiques traditionalistes et des amateurs de pédagogies différentes. Je n’aurais pas cru faire un jour moi-même partie de la « cible » ! Il ne faut donc pas voir la situation de manière fixe. Le vivier n’est pas – ou plus – appelé à se tarir. Il se renouvelle et s’étend au fur et à mesure que les « contradictions internes » de l’enseignement catholique, tiraillé entre la fidélité à la foi, l’esprit de boutique et la soumission aux réformes ministérielles, deviendront intenables. D’autant plus que la fondation d’écoles nouvelles est la solution la plus évidente, mais quelques établissements sous contrat ouvrent des classes hors contrat. La réforme du collège fait d’ailleurs monter les frais de scolarité (notamment pour préserver les langues anciennes), ce qui réduit l’écart de coût. Jusqu’au jour où des établissements entiers dénonceront ces contrats qu’ils n’auraient jamais dû signer !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
Il faut sans doute signaler cet article et le lire. Mais quand même signaler aussi qu'il s'agit d'un point de vue très particulier...
- Luigi_BGrand Maître
N'en doutons pas.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- phil(...)Niveau 10
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/05/19052015Article635676184304483016.aspx
Très intéressant à lire.
Très intéressant à lire.
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Un peu comme si on se rasait. On est tout doux, on sent bon...
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Le collège privé de mon fils aîné, qui cherche à se débarrasser de son étiquette de bahut élitiste, supprime le latin en cinquième l'année prochaine...
Ce qu'ils veulent, c'est continuer à présenter une vitrine bien achalandée : conservation d'une grosse offre en langues vivantes, atelier numérique pour les élèves de sixième qui ne font pas bilangue... Des cours de 50 minutes permettent de grappiller des heures.
Bon, si les horaires ne sont plus tout à fait les mêmes, les parents n'y prêteront guère attention : la plaquette reste la même.
En fait, "tous les élèves de cinquième bénéficieront d'une initiation au latin", ou "comment le privé s'approprie la rhétorique ministérielle pour vendre les EPI".
Ce qu'ils veulent, c'est continuer à présenter une vitrine bien achalandée : conservation d'une grosse offre en langues vivantes, atelier numérique pour les élèves de sixième qui ne font pas bilangue... Des cours de 50 minutes permettent de grappiller des heures.
Bon, si les horaires ne sont plus tout à fait les mêmes, les parents n'y prêteront guère attention : la plaquette reste la même.
En fait, "tous les élèves de cinquième bénéficieront d'une initiation au latin", ou "comment le privé s'approprie la rhétorique ministérielle pour vendre les EPI".
- PuckVénérable
Dans mon bahut privé, c'est un grand waï où tout le monde a essayé de sauver ses billes. Il y aura des LV partout, des la 6e, ce sera comme dit précédemment une vitrine, des trucs en sciences.
J'ai refusé les EPI, mon chef "m'accorde" les EC. Bilan des courses, en 2 ans, perte de 11h de LC. Et si ça devient des cours à péage, et bien je m'abstiendrai.
Au début, nous avons fait des grèves massives (fermeture du collège), maintenant, c'est le chacun pour soi et personne pour tous.
J'ai refusé les EPI, mon chef "m'accorde" les EC. Bilan des courses, en 2 ans, perte de 11h de LC. Et si ça devient des cours à péage, et bien je m'abstiendrai.
Au début, nous avons fait des grèves massives (fermeture du collège), maintenant, c'est le chacun pour soi et personne pour tous.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- yranohHabitué du forum
Luigi_B a écrit:A lire ici :
Extrait : http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-inquisitoriales/enseigner-aujourd-hui-8-quel-avenir-pour-le-prive-hors-contrat
Pierre de Laubier :et l’enseignement sous contrat est plus soucieux de profiter de la décrépitude des écoles publiques pour remplir des établissements toujours plus gros !
Cette doxa fausse drôlement la perspective, et elle revient à chaque fois qu'on parle du privé sous-contrat. Ses chefs sont plutôt soucieux de ne pas voir des classes fermer, ce qui est une pression constante des rectorats. Tous les ans, les effectifs augmentent à cause des rectorats : "30 élèves minimum par classe de 6e, sinon on ferme une classe ; 35 élèves minimum par classe de 2de sinon on ferme une classe."
Je comprends la menace des rectorats : on peut, dans l'enseignement privé, faire de vrais cours avec de tels effectifs, quand c'est parfois impossible dans le public avec la moitié de ces effectifs par classe. Mais c'est juste pour dire que l'objectif n'est pas de grossir les effectifs, mais de préserver les classes existantes, ce qui n'est quand même pas la même chose.
Ce souci constant d'l'accroissement des effectifs est sans doute vrai pour l'enseignement hors-contrat, justement.
Après, il y a des chefs et des enseignants qui sont pour et d'autres qui sont contre la réforme, comme dans le public.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Le titre du fil ne correspond pas à l'article, qui promeut le privé hors contrat.
- Luigi_BGrand Maître
Erreur de ma part. Je corrige.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- klaus2Habitué du forum
En région parisienne, le développement des établissements hors contrat est un fait. Quand les sous-contrats auront atteint la mauvaise qualité de beaucoup de publics et que les collègues voudront travailler de façon sereine, le hors-contrat aura de plus en plus le public prêt à payer et des professeurs de qualité. Cet article me semble décrire une évolution très probable.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- Luigi_BGrand Maître
@yranoh : pour "les établissements toujours plus gros", je ne sais pas, mais dans les faits les effectifs du privé augmentent régulièrement.
Dans le primaire, à la rentrée 2015, 47 écoles privées de plus et 527 écoles publiques de moins (DEPP). Au collège +0,4% de collégiens dans le privé contre -0,6% dans le public. Plus inquiétant encore : +1,6% de 6e dans le privé en 2015 (+0,1% dans le public).
Dans le primaire, à la rentrée 2015, 47 écoles privées de plus et 527 écoles publiques de moins (DEPP). Au collège +0,4% de collégiens dans le privé contre -0,6% dans le public. Plus inquiétant encore : +1,6% de 6e dans le privé en 2015 (+0,1% dans le public).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- klaus2Habitué du forum
"plus inquiétant" : si le public fait faillite, la réaction des parents est normale. Si nous pouvons enseigner de façon plus agréable dans le privé, c'est pas mal non plus. Mais on perd toujours en revenus.
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- Luigi_BGrand Maître
"plus inquiétant" pour l'École publique, bien sûr.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LittleNiveau 5
On va droit vers un système scolaire "à l'américaine" non ?
- klaus2Habitué du forum
En fait, le R&N est un site ultra catholique, qui encourage la création d'écoles hors contrat... le discours n'est pas innocent.
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- yranohHabitué du forum
klaus2 a écrit:"plus inquiétant" : si le public fait faillite, la réaction des parents est normale. Si nous pouvons enseigner de façon plus agréable dans le privé, c'est pas mal non plus. Mais on perd toujours en revenus.
C'est vrai, mais ce n'est pas qu'une question de confort. Il s'agit aussi de pouvoir enseigner mieux. Et pas seulement du fait des origines sociales des élèves, mais aussi, à mon avis, de la haute considération qu'ont beaucoup de chefs de leur mission et de celle de l'école, et que n'ont pas toujours les chefs du public.
- yranohHabitué du forum
Luigi_B a écrit:@yranoh : pour "les établissements toujours plus gros", je ne sais pas, mais dans les faits les effectifs du privé augmentent régulièrement.
Dans le primaire, à la rentrée 2015, 47 écoles privées de plus et 527 écoles publiques de moins (DEPP). Au collège +0,4% de collégiens dans le privé contre -0,6% dans le public. Plus inquiétant encore : +1,6% de 6e dans le privé en 2015 (+0,1% dans le public).
DEPP a écrit:
Moins d’écoles mais plus de classes à la rentrée 2015
Le nombre d’écoles continue de diminuer : de 52 600 en 2013, et de 52 220 en 2014, il atteint 51 700 à la rentrée 2015 (46 400 publiques et 5 300 privées). La diminution de 480 écoles par rapportà 2014 concerne uniquement les écoles publiques (- 1,1 %). Le nombred’écoles privées augmente de 0,9 % : la baisse du nombre d’écoles privées sous contrat (- 34 écoles) est compensée par la hausse des écoles hors contrat (+ 81 écoles)
- Luigi_BGrand Maître
Merci pour la précision.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- yranohHabitué du forum
Par ailleurs la suite sur le nombre d'élèves par classe
aurait tendance à accréditer ce que je dis, puisqu'on n'y distingue pas sous-contrat et hors-contrat. Or la multiplication des écoles hors-contrat, où les effectifs par classe sont toujours très faibles (souvent 8-10 élèves) fait monter mathématiquement la moyenne des effectifs par classe dans les écoles sous-contrat.
DEPP a écrit:Le nombre moyen d’élèves par classe
reste stable dans le secteur public
(23,7 élèves par classe en 2015) comme
dans le secteur privé (24,5 élèves par
classe)
aurait tendance à accréditer ce que je dis, puisqu'on n'y distingue pas sous-contrat et hors-contrat. Or la multiplication des écoles hors-contrat, où les effectifs par classe sont toujours très faibles (souvent 8-10 élèves) fait monter mathématiquement la moyenne des effectifs par classe dans les écoles sous-contrat.
- archebocEsprit éclairé
Je suis en désaccord avec 90% du contenu de cet article.
*** Je connais au moins un établissement hors contrat qui n'est qu'un dépotoir. Une boite à glande pour gamins friqués.
*** L'attractivité du privé sous contrat de qualité persiste : elle réside principalement dans la sélection des enfants, sur la base de leur aptitude à suivre des études. C'était le principe du secondaire selon les instructions de Jules Ferry, régulièrement dénoncé par les actuels théoriciens de l'école public.
*** Cette attractivité du privé ne fait pas tout : dans l'école de mes globules, l'an dernier, sur soixante élèves de CM2, les dix meilleurs sont partis dans les collèges publics de leurs secteurs respectifs. Je sais que le ministère travaille à régler cette étonnante anomalie, mais pour le moment, ici en tout cas, le système tient encore.
*** Pourquoi le système tient-il ? Parce que pour tous ces élèves, les familles compensent énormément : cours en plus, attention particulière des parents aux devoirs, activités culturelles, lectures exigeantes, etc.
*** Ces attentions particulières sont en phase de coalescence : au lieu de faire tout cela chacun dans son coin, certains cours, certaines activités ont tendance à se mutualiser, sur une base informelle, mais dont je ne pense pas qu'elle puisse déboucher sur la constitution d'une école hors contrat.
*** L'inconvénient de ces dispositifs, et qu'on retrouve dans le système prôné par Pierre de Laubier, c'est qu'il ne constitue pas un cursus, au sens où tout ce qu'on apprend en "free style" ne permet pas d'assurer une progression rationnelle des savoirs et des compétences.
*** A ce titre, et par bien d'autres aspects, le privé hors contrat n'est pas une alternative à la politique délirante de l'éducation nationale, mais son avant garde fourragère : suis-je le seul à voir dans les prises de position de Pierre de Laubier les mêmes tropismes que chez les défenseurs de la réforme du collège, chez les Prost, les Dubet, les Lelièvre ?
*** Et c'est cela, finalement, la perte la plus grave des réformes du demi siècle écoulé : l'incapacité de l'Etat à jouer son rôle traditionnel de normalisation de l'éducation, qui permettait à 95% des élèves de marcher efficacement d'un même pas, et qui fournissait à la société une certification assez fiable des compétences des élèves sortants.
*** Je connais au moins un établissement hors contrat qui n'est qu'un dépotoir. Une boite à glande pour gamins friqués.
*** L'attractivité du privé sous contrat de qualité persiste : elle réside principalement dans la sélection des enfants, sur la base de leur aptitude à suivre des études. C'était le principe du secondaire selon les instructions de Jules Ferry, régulièrement dénoncé par les actuels théoriciens de l'école public.
*** Cette attractivité du privé ne fait pas tout : dans l'école de mes globules, l'an dernier, sur soixante élèves de CM2, les dix meilleurs sont partis dans les collèges publics de leurs secteurs respectifs. Je sais que le ministère travaille à régler cette étonnante anomalie, mais pour le moment, ici en tout cas, le système tient encore.
*** Pourquoi le système tient-il ? Parce que pour tous ces élèves, les familles compensent énormément : cours en plus, attention particulière des parents aux devoirs, activités culturelles, lectures exigeantes, etc.
*** Ces attentions particulières sont en phase de coalescence : au lieu de faire tout cela chacun dans son coin, certains cours, certaines activités ont tendance à se mutualiser, sur une base informelle, mais dont je ne pense pas qu'elle puisse déboucher sur la constitution d'une école hors contrat.
*** L'inconvénient de ces dispositifs, et qu'on retrouve dans le système prôné par Pierre de Laubier, c'est qu'il ne constitue pas un cursus, au sens où tout ce qu'on apprend en "free style" ne permet pas d'assurer une progression rationnelle des savoirs et des compétences.
*** A ce titre, et par bien d'autres aspects, le privé hors contrat n'est pas une alternative à la politique délirante de l'éducation nationale, mais son avant garde fourragère : suis-je le seul à voir dans les prises de position de Pierre de Laubier les mêmes tropismes que chez les défenseurs de la réforme du collège, chez les Prost, les Dubet, les Lelièvre ?
*** Et c'est cela, finalement, la perte la plus grave des réformes du demi siècle écoulé : l'incapacité de l'Etat à jouer son rôle traditionnel de normalisation de l'éducation, qui permettait à 95% des élèves de marcher efficacement d'un même pas, et qui fournissait à la société une certification assez fiable des compétences des élèves sortants.
- eleonore69Érudit
Little a écrit:On va droit vers un système scolaire "à l'américaine" non ?
c'est probable !
- Pierre-HenriHabitué du forum
eleonore69 a écrit:Little a écrit:On va droit vers un système scolaire "à l'américaine" non ?
c'est probable !
La France n'a pas les mêmes capacités financières que les USA, pas les mêmes lois et pas la même fiscalité non plus. Les écoles hors-contrat, chez nous, resteront des écoles à bas-coût, réservées aux intégristes et aux baba cools, où des professeurs incapables de passer des concours sont recrutés au plus petit salaire.
Les grandes fortunes (au moins celles qui n'optent pas pour le préceptorat à domicile) trouvent encore de l'intérêt à l'équilibre qu'ont atteint des établissements sous contrat comme l'école alsacienne, l'école des Roches et Sainte-Marie de Neuilly. A moyen terme, il est possible que ces dernières quittent le contrat d'association (l'école des Roches en rêve sans doute), mais les contraintes financières et juridiques seraient alors énormes.
- klaus2Habitué du forum
L'État peut-il donner la même formation au milieu du XXè siècle et aujourd'hui ? la population des élèves est très différente, c'est clair. La moyenne bourgeoisie allait jusqu'au bac (35% ?), les autres s'arrêtaient avant.. et fournissaient les artisans et ouvriers dont avait besoin le pays. l'Allemagne a connu ce système jusqu'aux années 90, aujourd'hui, ce sont 50% d'une classe d'âge qui ont le bac et 49% vont en fac. D'où l'inquiétude qui grandit : où va-t-on prendre les employés et cadres moyens sans bac formés en alternance et faisant des carrières honorables ? (voir : http://www.wiwo.de/erfolg/campus-mba/duales-system-in-gefahr-51-prozent-eines-jahrgangs-machen-das-abitur/8763246-2.html)
Nos 88% de bacheliers, c'est une catastrophe qui ne mène nulle part.
Nos 88% de bacheliers, c'est une catastrophe qui ne mène nulle part.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- lessayNiveau 6
Pierre-Henri a écrit:eleonore69 a écrit:Little a écrit:On va droit vers un système scolaire "à l'américaine" non ?
c'est probable !
La France n'a pas les mêmes capacités financières que les USA, pas les mêmes lois et pas la même fiscalité non plus. Les écoles hors-contrat, chez nous, resteront des écoles à bas-coût, réservées aux intégristes et aux baba cools, où des professeurs incapables de passer des concours sont recrutés au plus petit salaire.
Les grandes fortunes (au moins celles qui n'optent pas pour le préceptorat à domicile) trouvent encore de l'intérêt à l'équilibre qu'ont atteint des établissements sous contrat comme l'école alsacienne, l'école des Roches et Sainte-Marie de Neuilly. A moyen terme, il est possible que ces dernières quittent le contrat d'association (l'école des Roches en rêve sans doute), mais les contraintes financières et juridiques seraient alors énormes.
... Sauf si les capitaux privés s'en mêlent et financent majoritairement des écoles privées, alors la classe moyenne haute et la classe aisée pourra accéder à ce type d'école.
C'est possible si le nombre de parents d'élèves souhaitant inscrire leurs enfants dans ces écoles est tel que cela deviendrait rentable pour les financiers.
- Pierre-HenriHabitué du forum
lessay a écrit:
... Sauf si les capitaux privés s'en mêlent et financent majoritairement des écoles privées, alors la classe moyenne haute et la classe aisée pourra accéder à ce type d'école.
C'est possible si le nombre de parents d'élèves souhaitant inscrire leurs enfants dans ces écoles est tel que cela deviendrait rentable pour les financiers.
Je doute. Même aux USA, les grands établissements privés sont des associations à but non lucratif. Les banques n'ont pas de bénéfice à en attendre. Cependant, ces établissements ont l'histoire pour eux. Ils sont arrivés aux USA avant l'état. Ils ont eu des siècles pour accumuler un patrimoine qui leur assure aujourd'hui une puissance financière énorme. Quand la Chicago Latin School (*) lance un plan de financement, elle parle en dizaines de millions de dollars :
https://latinschool.myschoolapp.com/page/Endowment?siteId=619&ssl=1
On parle d'une école primaire/collège/lycée, là, 1100 élèves en tout (18 élèves par classe au collège, 14 au lycée), et ils tapent dans les 50 millions de dollars direct. En France, de telles sommes seraient inconcevables dans ce contexte.
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(*) je la prends à dessein en exemple pour montrer aux malcomprenants qui nous gouvernent à quel point ils se trompent. Dans les meilleurs bahuts yankee, on enseigne le latin. C'est ça qui donne des prix Nobel et des entrepreneurs multimillionnaires : http://www.latinschool.org/Page/About
- Quand l'Etudiant fait la publicité de l'enseignement privé hors contrat...
- Le privé sous contrat et hors contrat sera l'objet d'un groupe d'études à l'Assemblée dirigé par la députée UMP Valérie Boyer
- Enseigner en lycée privé HORS contrat
- Création d'une CPGE Scientifique Privé Hors Contrat
- Le privé hors contrat se porte bien et vous salue !
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