(LV) Questions qu'on n'ose pas poser : la trace écrite

Je ne comprends pas ce qu'on veut dire par "mettre en marche la machine molle du texte".

A part ça, ça fait des années que j'entends parler de l’effacement du professeur. Maintenant, je suis arrivée au point où j'y réponds : "blah, blah, blah.... . J'en ai assez d'être soucieuse à plaire aux inspecteurs qui disent un jour "blanc" et le lendemain "noir, ou encore vont dire "blanc" à certains et "noir" à d'autres car certains changent bien de chemise à la tête du client.

Moi non plus artemis!!

Mafalda : je ne sais pas les rares fois où j'ai tenté c'était n'importe quoi : trace écrite simpliste, toujours les mêmes qui parlent etc.. et pourtant c'était des sections internationales. J'ai pas osé dans d'autres séries (avec nos stmg ce serait du suicide).

artemis71 a écrit:Je ne comprends pas ce qu'on veut dire par "mettre en marche la machine molle du texte".

Moi non plus.

Une chose qui aide beaucoup, c'est d'avoir un tableau bien organisé, avec des mots-clés visibles, qui permettre de se remettre à l'esprit tout ce qui a été dit sur le document. Pour des doc compliqués, je note parfois un plan dans un coin, ce qui permet de donner une piste pour la trace écrite.

En terminale, j'ai différentes formules de fin de cours : trace écrite projetée ou dictée (quand ils ont rien fichu de l'heure et que je veux qu'ils grattent), plan détaillé avec vocabulaire et TE à faire en devoir, ou TE faite ensemble, à prolonger à la maison.

Pour moi la trace écrite c'est ce que le professeur veut que la classe retienne du travail qui a été fait en classe (lexique, point de langue, essentiel du contenu d'un document) et c'est aussi un modèle de mise en forme. C'est son choix par rapport au support qu'il a choisi, la façon dont il l'a exploité et où il a "emmené" les élèves à travers ce travail.

Donc je prépare à l'avance ma trace écrite que les élèves recopient en fin de cours ou au cours suivant éventuellement. Pour les rendre actifs, je leur demande de compléter ou finir ma phrase au fur et à mesure que l'on écrit ou je pose une question dont la réponse sera la phrase que j'ai prévue (plus facile au collège qu'au lycée, je suppose).

Après il peut m'arriver de demander aux élèves de rédiger une synthèse (ou autre), après une CO par ex., à partir de leurs notes ou ce qui est au tableau mais ce n'est pas une trace écrite pour moi, c'est un entraînement en EE et si je veux qu'ils aient ensuite une trace écrite dans le cahier, je la prépare de la même façon.

J'ai le même profil d'élèves que RooMcFly et je procède à peu près de la même façon . J'ai de plus en plus besoin, moi aussi, d'un temps de silence en fin de séance et le fait qu'ils copient en silence ( plus ou moins, parfois ) permet de recharger un peu les batteries !
De plus, je suis aussi d'accord sur le fait que pour les élèves, copier une trace écrite en fin d'heure est un gage de sérieux . J'ai encore en mémoire le cas d'une collègue ( partie en retraite maintenant) qui ne notait que des "keywords" au tableau et privilégiait l'oral . Quand on avait ses élèves l'année suivantes, ils ne pouvaient pas s'empêcher de dire : " avec Madame Machin, on ne faisait rien !" ce qui est faux, ils faisaient beaucoup d'oral .
Quant à l"effacement" du professeur , j'aimerais bien que les inspecteurs qui le préconisent prennent en charge certaines classes pour nous montrer un peu comment ils arrivent si bien à mettre cette méthode en pratique !

Là est tout le problème, Poppy.

Non seulement est-ce que différents inspecteurs dans différentes académies ne disent pas tous la même chose, mais le même inspecteur peut exiger quelque chose de la part de certains enseignants et pas de la part d'autres, soit ces enseignants ont plus de poids ou d'influence au sein de leur académie, donc tout leur est plus ou moins permis, soit il s'agit de leurs "préférés" car on n'est pas tous égaux à l'EN.

Pour moi, les inspecteurs, c'est un sujet qui fâche!

Et si on se fichait de ce que préconisent les IPR pour essayer de trouver ce qui fonctionne le mieux selon les cas ? Pour moi aussi les inspecteurs, c'est sujet qui fâche...

Pour les CO, chez moi ça dépend. Je suis en collège, en espagnol, du coup c'est assez simple. Combien de personnes parlent, où, de quoi, quand etc. Et je guide bien sûr. Quand une phrase n'est pas correcte, enfin à chaque phrase en fait, je demande à un élève de corriger ou je le fais si c'est trop compliqué, un ou deux ou trois répètent etc. La trace écrite ce sont leurs phrases améliorées : mots clefs, grammaire etc. Quelqu'un se demandait s'il fallait enrichir leur production avec des "alors que" "parce que" "mais" "pendant que" etc, on m'a dit de le faire, avant on m'avait dit de ne pas le faire, bon, je trouve que c'est mieux de le faire, je trouve que ça les fait mieux progresser.

Mais la plupart du temps je prépare une transcription écrite de cette CO que je donne en fin d'heure avec comme travail à faire d'apprendre par coeur certaines phrases qui du coup sont authentiques. Mot dans le carnet si au prochain cours l'élève n'est pas capable de réciter cette phrase. Je lui fais la morale, j'insiste pour expliquer tout l'intérêt de cette phrase, que sans ça ils ne peuvent pas progresser et que si l'apprentissage d'une seule pauvre petite phrase n'est pas fait alors il va falloir la copier 5 fois pour que ça rentre... C'est dommage... En général c'est su au cours suivant.

Mais si c'est un doc trop complexe, on passe assez vite à un texte à trou, ou un QCM etc.