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- Karine B.Guide spirituel
Balthamos a écrit:Karine B. a écrit:laMiss a écrit:Le bac, ça ne prendra pas facilement.
Le brevet, peut-être, s'il y a un effet boule de neige dans la contestation d'ici là.
Le boycott de ces examens ne peut intervenir que dans le cadre d'une dynamique, donc la nécessité d'organiser des temps forts d'ici là.
Sinon, ce ne sera qu'un voeu pieux
Tu veux dire, comme le brevet 2015?
...
Le SNES de Lille a appelé à la grève du brevet, il s'est tenu, il a suffi d'appeler beaucoup plus de correcteurs que d'habitude et de dispatcher les copies
- archebocEsprit éclairé
NON ! Ce n'est pas un baroud d'honneur !
Même au 5 juillet, même au 1er septembre, il est possible d'obtenir au moins la peau des EPI pour ceux qui ne veulent pas les faire. Au 1er septembre, les enseignants d'allemand et d'italien ne seront pas déjà transformés encitrouilles enseignants de technologie, et il sera possible de rétablir les bilangues supprimés un peu partout.
Ensuite, trouver entre cinq et dix collèges où 80% des enseignants sont motivés à 100%, et lancer une caisse de grève nationale pour une grève longue sur ces établissements. Si la cagnotte est suffisante, on lance la grève pour deux mois sur le premier établissement. Si la cagnotte permet de lancer la grève sur un deuxième établissement : grève sur cet établissement. Si la sauce prend, voir monter la cagnotte jusqu'à la prochaine entrée en grève, cela aurait un impact médiatique dès le troisième établissement concerné.
Un syndicat a-t-il toujours le droit de verser un dédommagement via une caisse de grève ? Les parents non-enseignant ont-ils droit à la réduction d'impôt pour leur don versé à un syndicat d'enseignant ? Quel serait le dédommagement raisonnable pour un enseignant gréviste ?
En tout cas, la grève des corrections a fait la preuve de son inefficacité. Le ministère dispose de l'arme fatale : reconvocation des réfractaires. En revanche, la grève des sessions d'examen, et en particulier le blocage des gros centres, n'a jamais été essayée. Avec le blocage, la grève n'a pas besoin d'être massive pour mettre le désordre.
Le collectif Condorcet, en tant que parents, j'en suis volontiers. Mais combien de divisions, d'escadrons, ou, euh, de pelotons ? J'ai reçu un mail : on devait être une dizaine de destinataires, toutes les adresses apparentes. Cela faisait à la fois maigrelet et amateur. Maladresse, certes, mais la question est : peut-on se passer d'un syndicat ? Et même : peut-on se passer d'une intersyndicale, même réduite aux plus combatifs ?
Même au 5 juillet, même au 1er septembre, il est possible d'obtenir au moins la peau des EPI pour ceux qui ne veulent pas les faire. Au 1er septembre, les enseignants d'allemand et d'italien ne seront pas déjà transformés en
Ensuite, trouver entre cinq et dix collèges où 80% des enseignants sont motivés à 100%, et lancer une caisse de grève nationale pour une grève longue sur ces établissements. Si la cagnotte est suffisante, on lance la grève pour deux mois sur le premier établissement. Si la cagnotte permet de lancer la grève sur un deuxième établissement : grève sur cet établissement. Si la sauce prend, voir monter la cagnotte jusqu'à la prochaine entrée en grève, cela aurait un impact médiatique dès le troisième établissement concerné.
Un syndicat a-t-il toujours le droit de verser un dédommagement via une caisse de grève ? Les parents non-enseignant ont-ils droit à la réduction d'impôt pour leur don versé à un syndicat d'enseignant ? Quel serait le dédommagement raisonnable pour un enseignant gréviste ?
En tout cas, la grève des corrections a fait la preuve de son inefficacité. Le ministère dispose de l'arme fatale : reconvocation des réfractaires. En revanche, la grève des sessions d'examen, et en particulier le blocage des gros centres, n'a jamais été essayée. Avec le blocage, la grève n'a pas besoin d'être massive pour mettre le désordre.
Le collectif Condorcet, en tant que parents, j'en suis volontiers. Mais combien de divisions, d'escadrons, ou, euh, de pelotons ? J'ai reçu un mail : on devait être une dizaine de destinataires, toutes les adresses apparentes. Cela faisait à la fois maigrelet et amateur. Maladresse, certes, mais la question est : peut-on se passer d'un syndicat ? Et même : peut-on se passer d'une intersyndicale, même réduite aux plus combatifs ?
- kamasolouHabitué du forum
On a déjà entendu l'expression "baroud d'honneur" pour la grève du 26 janvier... Qui a en fait été plus suivie que les précédentes.
Les premières vagues de "formation" sont un désastre et remontent les collègues jusque là modérés. Les formations disciplinaires commencent et sont tout aussi catastrophiques. Les épisodes DHG mettent au grand jour l'autoritarisme de la hiérarchie et du ministère pour imposer une réforme factuellement inapplicable. Les affaires de "fichage" et les répressions sommaires se multiplient avec de plus en plus de retentissements. Des collèges et des lycées sont en grève à cause du manque de moyens. Chaque jour, de nouveaux articles attestent de la colère qui ne faiblit pas, au niveau local mais aussi national. Des politiques se saisissent de cette colère pour s'exprimer contre le réforme et tenter de récupérer le peu d'électeurs PS qu'il reste dans l'EN. Les collègues du primaire expriment à nouveau leur opposition à la réforme des rythmes scolaires alors même que beaucoup la pensait entérinée. Les parents sont de plus en plus remontés et le font désormais savoir dans de nombreuses instances départementales et académiques. L'opinion commence à prendre conscience du réel malaise dans l'EN : démissions, arrêts maladie qui se multiplient, collègues qui craquent, suicides...
Les rectorats et la DGESCO tentent d'éteindre les départs d'incendie de façon désordonnée et dans la précipitation, ce qui laisse à penser qu'un vent de panique agite les hautes sphères de l'EN : musèlement des CA, stigmatisation voire répression dans les collèges vindicatifs, ré-attribution arbitraire d'heures pour maintenir les bilangues dans certains collèges...
Laissons donc le "baroud d'honneur" pour le PS en 2017, et pour la réforme le plus tôt possible.
Les premières vagues de "formation" sont un désastre et remontent les collègues jusque là modérés. Les formations disciplinaires commencent et sont tout aussi catastrophiques. Les épisodes DHG mettent au grand jour l'autoritarisme de la hiérarchie et du ministère pour imposer une réforme factuellement inapplicable. Les affaires de "fichage" et les répressions sommaires se multiplient avec de plus en plus de retentissements. Des collèges et des lycées sont en grève à cause du manque de moyens. Chaque jour, de nouveaux articles attestent de la colère qui ne faiblit pas, au niveau local mais aussi national. Des politiques se saisissent de cette colère pour s'exprimer contre le réforme et tenter de récupérer le peu d'électeurs PS qu'il reste dans l'EN. Les collègues du primaire expriment à nouveau leur opposition à la réforme des rythmes scolaires alors même que beaucoup la pensait entérinée. Les parents sont de plus en plus remontés et le font désormais savoir dans de nombreuses instances départementales et académiques. L'opinion commence à prendre conscience du réel malaise dans l'EN : démissions, arrêts maladie qui se multiplient, collègues qui craquent, suicides...
Les rectorats et la DGESCO tentent d'éteindre les départs d'incendie de façon désordonnée et dans la précipitation, ce qui laisse à penser qu'un vent de panique agite les hautes sphères de l'EN : musèlement des CA, stigmatisation voire répression dans les collèges vindicatifs, ré-attribution arbitraire d'heures pour maintenir les bilangues dans certains collèges...
Laissons donc le "baroud d'honneur" pour le PS en 2017, et pour la réforme le plus tôt possible.
- DaphnéDemi-dieu
Tamerlan a écrit:Cela va au moins avoir un avantage, mettre les collègues qui ne s'engagent pas en disant "mais le jour où on fera vraiment péter les exams pour être efficace..." à l'épreuve des faits. Je suis assez curieux.
Ils l'ont déjà dit l'an dernier au moment du brevet........
- InvitéInvité
Daphné a écrit:Tamerlan a écrit:Cela va au moins avoir un avantage, mettre les collègues qui ne s'engagent pas en disant "mais le jour où on fera vraiment péter les exams pour être efficace..." à l'épreuve des faits. Je suis assez curieux.
Ils l'ont déjà dit l'an dernier au moment du brevet........
J'ai dit curieux, pas optimiste... Ce type de discours comme l'alternatif "il faut inventer d'autres moyens de lutte" sans jamais tenter ou s'engager dans quoi que ce soit, je l'ai toujours entendu... Après c'est quand même une problématique compliquée:
- un syndicat qui lance un tel mot d'autre prend le risque, en cas d'échec, d'une cuisante désillusion et de montrer son peu d'influence et de représentativité. Sauf si c'est un choix délibéré afin de se créer une image pour engranger plus tard. Certains sont déjà spécialistes de ce genre d'attitude. Posture facilitée par la balkanisation du paysage syndical français.
- mais ne pas le faire c'est aussi sans doute ne pas donner un signal fort de mobilisation et s'enlever une chance de réussite. Décevoir sa frange dure de militants et de sympathisants aussi.
Je pense que Karine B a raison de dire qu'un tel mouvement doit se construire pour avoir une chance de réussir. Néanmoins j'imagine mal un ras-le-bol de la base que les syndicats n'aient plus qu'à encadrer. Il faudrait donc qu'une intersyndicale puisse très rapidement fixer un calendrier clair d'action pour soutenir et entretenir le refus. Dans ce genre de chose si on loupe le timing...
Au passage malgré des consignes très claires du SNES de blocage du J2 dans mon académie il y a beaucoup d'établissements où la journée ne s'est déroulée pas si mal que ça.
- Karine B.Guide spirituel
archeboc a écrit:
En tout cas, la grève des corrections a fait la preuve de son inefficacité. Le ministère dispose de l'arme fatale : reconvocation des réfractaires. En revanche, la grève des sessions d'examen, et en particulier le blocage des gros centres, n'a jamais été essayée. Avec le blocage, la grève n'a pas besoin d'être massive pour mettre le désordre.
Empêcher les élèves d'aller passer le bac ? Je ne vois pas quels profs le feraient
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Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
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- MUTISExpert
kamasolou a écrit:On a déjà entendu l'expression "baroud d'honneur" pour la grève du 26 janvier... Qui a en fait été plus suivie que les précédentes.
Les premières vagues de "formation" sont un désastre et remontent les collègues jusque là modérés. Les formations disciplinaires commencent et sont tout aussi catastrophiques. Les épisodes DHG mettent au grand jour l'autoritarisme de la hiérarchie et du ministère pour imposer une réforme factuellement inapplicable. Les affaires de "fichage" et les répressions sommaires se multiplient avec de plus en plus de retentissements. Des collèges et des lycées sont en grève à cause du manque de moyens. Chaque jour, de nouveaux articles attestent de la colère qui ne faiblit pas, au niveau local mais aussi national. Des politiques se saisissent de cette colère pour s'exprimer contre le réforme et tenter de récupérer le peu d'électeurs PS qu'il reste dans l'EN. Les collègues du primaire expriment à nouveau leur opposition à la réforme des rythmes scolaires alors même que beaucoup la pensait entérinée. Les parents sont de plus en plus remontés et le font désormais savoir dans de nombreuses instances départementales et académiques. L'opinion commence à prendre conscience du réel malaise dans l'EN : démissions, arrêts maladie qui se multiplient, collègues qui craquent, suicides...
Les rectorats et la DGESCO tentent d'éteindre les départs d'incendie de façon désordonnée et dans la précipitation, ce qui laisse à penser qu'un vent de panique agite les hautes sphères de l'EN : musèlement des CA, stigmatisation voire répression dans les collèges vindicatifs, ré-attribution arbitraire d'heures pour maintenir les bilangues dans certains collèges...
Laissons donc le "baroud d'honneur" pour le PS en 2017, et pour la réforme le plus tôt possible.
Tout à fait d'accord...
Mais tu remarqueras tout de même que, même sur un site comme Néoprofs, allez, 5% des participants agissent (ou veulent agir) vraiment contre la réforme et argumentent.
95% préfèrent parler d'autre chose sans jamais intervenir sur ces sujets et beaucoup ont déjà avalé toutes les couleuvres en souriant et en tentant de mettre un peu d'huile pour que ça passe mieux... Regarde par curiosité la liste des sujets les plus actifs sur le site qui s'affiche sur la première page...
Et comme le dit justement Balthamos, nous n'en serions pas là si tout le monde se mobilisait... L'intersyndicale n'est que le reflet de cette apathie désolante que je lis comme une soumission obligée et confortable à l'autorité.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- OsmieSage
Les syndicats manquent de bras, et à mon avis de réflexion, comme les partis politiques.
Il est temps que les citoyens se relèvent les manches et réinvestissent toutes les instances démocratiques pour les revivifier.
Le travail syndical à faire dans les établissements est gigantesque ; dans de nombreux endroits, tout est à construire, ou à reconstruire quand les militants sont partis à la retraite.
Il est temps que les citoyens se relèvent les manches et réinvestissent toutes les instances démocratiques pour les revivifier.
Le travail syndical à faire dans les établissements est gigantesque ; dans de nombreux endroits, tout est à construire, ou à reconstruire quand les militants sont partis à la retraite.
- PuckVénérable
Je ne crois pas du tout à un baroud d'honneur. Je ne crois plus du tout à l'honneur des professeurs. Je constate une frilosité grandissante, une lassitude facile et un conformisme assez inquiétant.
L'an passé sur les 2 collèges du bled où j'enseigne (soit 90 profs environ), nous avons été ... 2 à ne pas aller corriger ! Mon collègue de maths et moi. Parmi les collègues d'autres établissements marseillais, sur un panel d'une trentaine de profs divers et variés, 1 seule à ne pas avoir corrigé (LC).
Je ne crois pas du tout à un mouvement d'ampleur. D'autant que les DHG étant tombées, les collègues qui ont sauvé leur peau, à court terme, ce qu'ils n'ont pas toujours compris, ne bougeront pas.
Dans mon bahut, je n'ai presque plus de crédibilité, étant maintenant cataloguée comme rouge enragée. Et les discussions se limitent maintenant à : "Oui, mais toi, t'es vachement engagée. Tu lis la presse (?????), t'es râleuse professionnelle, t'es inconsciente, t'es trop téméraire, t'es spéciale ... " et tout cela avec un fatalisme de très mauvais aloi.
Cela me fait penser à l'écoeurement de Kamel Daoud, qui arrête le journalisme.
L'an passé sur les 2 collèges du bled où j'enseigne (soit 90 profs environ), nous avons été ... 2 à ne pas aller corriger ! Mon collègue de maths et moi. Parmi les collègues d'autres établissements marseillais, sur un panel d'une trentaine de profs divers et variés, 1 seule à ne pas avoir corrigé (LC).
Je ne crois pas du tout à un mouvement d'ampleur. D'autant que les DHG étant tombées, les collègues qui ont sauvé leur peau, à court terme, ce qu'ils n'ont pas toujours compris, ne bougeront pas.
Dans mon bahut, je n'ai presque plus de crédibilité, étant maintenant cataloguée comme rouge enragée. Et les discussions se limitent maintenant à : "Oui, mais toi, t'es vachement engagée. Tu lis la presse (?????), t'es râleuse professionnelle, t'es inconsciente, t'es trop téméraire, t'es spéciale ... " et tout cela avec un fatalisme de très mauvais aloi.
Cela me fait penser à l'écoeurement de Kamel Daoud, qui arrête le journalisme.
- amethysteDoyen
.
Pas entièrement d'accord : certes, je participe très peu aux fils contre la réforme, mais je lis tout, et cela me permet de me tenir au courant et d'agir : j'ai signé X pétitions, envoyé encore plus de courriers, afficher de nombreux documents en SDP, fait toutes les grèves et participé aux misérables manifestations. Mais....
Je me retrouve dans ce portrait. Disons que ma perception des collègues s'est "légèrement" assombrie depuis un an.
Continuez à intervenir, ces infos arriveront bien aux personnes intéressés. Les autres, ceux qui ne veulent pas savoir....
Pas entièrement d'accord : certes, je participe très peu aux fils contre la réforme, mais je lis tout, et cela me permet de me tenir au courant et d'agir : j'ai signé X pétitions, envoyé encore plus de courriers, afficher de nombreux documents en SDP, fait toutes les grèves et participé aux misérables manifestations. Mais....
Je me retrouve dans ce portrait. Disons que ma perception des collègues s'est "légèrement" assombrie depuis un an.
Continuez à intervenir, ces infos arriveront bien aux personnes intéressés. Les autres, ceux qui ne veulent pas savoir....
- LMVénérable
Puck a écrit:Je ne crois pas du tout à un baroud d'honneur. Je ne crois plus du tout à l'honneur des professeurs. Je constate une frilosité grandissante, une lassitude facile et un conformisme assez inquiétant.
L'an passé sur les 2 collèges du bled où j'enseigne (soit 90 profs environ), nous avons été ... 2 à ne pas aller corriger ! Mon collègue de maths et moi. Parmi les collègues d'autres établissements marseillais, sur un panel d'une trentaine de profs divers et variés, 1 seule à ne pas avoir corrigé (LC).
Je ne crois pas du tout à un mouvement d'ampleur. D'autant que les DHG étant tombées, les collègues qui ont sauvé leur peau, à court terme, ce qu'ils n'ont pas toujours compris, ne bougeront pas.
Dans mon bahut, je n'ai presque plus de crédibilité, étant maintenant cataloguée comme rouge enragée. Et les discussions se limitent maintenant à : "Oui, mais toi, t'es vachement engagée. Tu lis la presse (?????), t'es râleuse professionnelle, t'es inconsciente, t'es trop téméraire, t'es spéciale ... " et tout cela avec un fatalisme de très mauvais aloi.
Cela me fait penser à l'écoeurement de Kamel Daoud, qui arrête le journalisme.
D'accord avec toi sur toute la ligne. Je suis cataloguée aussi dans mon établissement, "pourquoi tu te démènes?", "tu perds ton temps ça ne sert à rien", "tu te rends malade pour pas grand-chose"...
Quand j'ai dit, l'année dernière, que je n'irais pas corriger le brevet, la CDE est venue nous lire un papier disant que c'était une faute professionnelle, etc. Tout le monde a acquiescé, et s'est sauvé. Je suis la seule à avoir boycotté les formations hors temps de travail et à en subir les conséquences. Franchement, j'en ai ma claque aussi.
- laMissSage
Ok bon alors concrètement, il nous reste deux postures possibles : soit on continue de se plaindre et d'être défaitiste, soit on essaye encore un peu de faire quelque chose (peu importe à quel niveau) contre cette réforme débile, ne serait-ce que pour l'honneur, et pas forcément en faisant grève et en perdant son argent si c'est cela qui vous bloque.
Je vous l'accorde, l'action syndicale ou autre ne fait pas l'unanimité, et pas mal de collègues dorment encore.
En même temps, on est dans une période très propice à l'élargissement des listes de diffusion
J'ouvre un topic à ce sujet.
https://www.neoprofs.org/t99336-constituer-notre-propre-reseau-pour-mieux-relayer-la-suite
Je vous l'accorde, l'action syndicale ou autre ne fait pas l'unanimité, et pas mal de collègues dorment encore.
En même temps, on est dans une période très propice à l'élargissement des listes de diffusion
J'ouvre un topic à ce sujet.
https://www.neoprofs.org/t99336-constituer-notre-propre-reseau-pour-mieux-relayer-la-suite
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- InvitéInvité
archeboc a écrit:
En tout cas, la grève des corrections a fait la preuve de son inefficacité. Le ministère dispose de l'arme fatale : reconvocation des réfractaires. En revanche, la grève des sessions d'examen, et en particulier le blocage des gros centres, n'a jamais été essayée. Avec le blocage, la grève n'a pas besoin d'être massive pour mettre le désordre.
Vous avez déjà essayé les blocages? Moi oui, en 2003.
- certitude de heurts physiques avec les candidats et leurs parents. Je doute que la profession soit assez rustique pour supporter cela.
- aujourd'hui certitude aussi de l'envoi d'huissiers et de la police pour constater l'identité des bloqueurs et suites judiciaires et disciplinaires derrière.
Le blocage ça ne peut marcher justement que quand c'est massif.
- Karine B.Guide spirituel
Tamerlan a écrit:archeboc a écrit:
En tout cas, la grève des corrections a fait la preuve de son inefficacité. Le ministère dispose de l'arme fatale : reconvocation des réfractaires. En revanche, la grève des sessions d'examen, et en particulier le blocage des gros centres, n'a jamais été essayée. Avec le blocage, la grève n'a pas besoin d'être massive pour mettre le désordre.
Vous avez déjà essayé les blocages? Moi oui, en 2003.
- certitude de heurts physiques avec les candidats et leurs parents. Je doute que la profession soit assez rustique pour supporter cela.
- aujourd'hui certitude aussi de l'envoi d'huissiers et de la police pour constater l'identité des bloqueurs et suites judiciaires et disciplinaires derrière.
Le blocage ça ne peut marcher justement que quand c'est massif.
+ 1
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Le SNES, what else ?
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- OlympiasProphète
L'inertie et la lâcheté nous tuent. Nous avons eu entre 2006 et 2011 une liste impressionnante de postes supprimés (45 autant dire un plan social pour un gros lycée comme le nôtre). Grosse rébellion. Sauf chez certains collègues qui se foutent de tout, et qui bougeront - peut-être ????- quand leur poste sera menacé ??
- OsmieSage
Olympias a écrit:L'inertie et la lâcheté nous tuent. Nous avons eu entre 2006 et 2011 une liste impressionnante de postes supprimés (45 autant dire un plan social pour un gros lycée comme le nôtre). Grosse rébellion. Sauf chez certains collègues qui se foutent de tout, et qui bougeront - peut-être ????- quand leur poste sera menacé ??
+1.
Il est temps de reformer des militants, de redonner le sens du collectif aux collègues, mais cela prend un temps fou.
- SegnaNiveau 6
Tamerlan a écrit:Daphné a écrit:Tamerlan a écrit:Cela va au moins avoir un avantage, mettre les collègues qui ne s'engagent pas en disant "mais le jour où on fera vraiment péter les exams pour être efficace..." à l'épreuve des faits. Je suis assez curieux.
Ils l'ont déjà dit l'an dernier au moment du brevet........
J'ai dit curieux, pas optimiste... Ce type de discours comme l'alternatif "il faut inventer d'autres moyens de lutte" sans jamais tenter ou s'engager dans quoi que ce soit, je l'ai toujours entendu... Après c'est quand même une problématique compliquée:
- un syndicat qui lance un tel mot d'autre prend le risque, en cas d'échec, d'une cuisante désillusion et de montrer son peu d'influence et de représentativité. Sauf si c'est un choix délibéré afin de se créer une image pour engranger plus tard. Certains sont déjà spécialistes de ce genre d'attitude. Posture facilitée par la balkanisation du paysage syndical français.
- mais ne pas le faire c'est aussi sans doute ne pas donner un signal fort de mobilisation et s'enlever une chance de réussite. Décevoir sa frange dure de militants et de sympathisants aussi.
Je pense que Karine B a raison de dire qu'un tel mouvement doit se construire pour avoir une chance de réussir. Néanmoins j'imagine mal un ras-le-bol de la base que les syndicats n'aient plus qu'à encadrer. Il faudrait donc qu'une intersyndicale puisse très rapidement fixer un calendrier clair d'action pour soutenir et entretenir le refus. Dans ce genre de chose si on loupe le timing...
Au passage malgré des consignes très claires du SNES de blocage du J2 dans mon académie il y a beaucoup d'établissements où la journée ne s'est déroulée pas si mal que ça.
"Il faudrait donc qu'une intersyndicale puisse très rapidement fixer un calendrier clair d'action pour soutenir et entretenir le refus. Dans ce genre de chose si on loupe le timing..."
Oui, un calendrier clair et commun avec un appel à la grève des surveillances d'examen... C'est ce qui aurait dû être fait depuis le début au lieu de cette impression de naviguer à vue ...
- SegnaNiveau 6
Segna a écrit:Tamerlan a écrit:Daphné a écrit:Tamerlan a écrit:Cela va au moins avoir un avantage, mettre les collègues qui ne s'engagent pas en disant "mais le jour où on fera vraiment péter les exams pour être efficace..." à l'épreuve des faits. Je suis assez curieux.
Ils l'ont déjà dit l'an dernier au moment du brevet........
J'ai dit curieux, pas optimiste... Ce type de discours comme l'alternatif "il faut inventer d'autres moyens de lutte" sans jamais tenter ou s'engager dans quoi que ce soit, je l'ai toujours entendu... Après c'est quand même une problématique compliquée:
- un syndicat qui lance un tel mot d'autre prend le risque, en cas d'échec, d'une cuisante désillusion et de montrer son peu d'influence et de représentativité. Sauf si c'est un choix délibéré afin de se créer une image pour engranger plus tard. Certains sont déjà spécialistes de ce genre d'attitude. Posture facilitée par la balkanisation du paysage syndical français.
- mais ne pas le faire c'est aussi sans doute ne pas donner un signal fort de mobilisation et s'enlever une chance de réussite. Décevoir sa frange dure de militants et de sympathisants aussi.
Je pense que Karine B a raison de dire qu'un tel mouvement doit se construire pour avoir une chance de réussir. Néanmoins j'imagine mal un ras-le-bol de la base que les syndicats n'aient plus qu'à encadrer. Il faudrait donc qu'une intersyndicale puisse très rapidement fixer un calendrier clair d'action pour soutenir et entretenir le refus. Dans ce genre de chose si on loupe le timing...
Au passage malgré des consignes très claires du SNES de blocage du J2 dans mon académie il y a beaucoup d'établissements où la journée ne s'est déroulée pas si mal que ça.
"Il faudrait donc qu'une intersyndicale puisse très rapidement fixer un calendrier clair d'action pour soutenir et entretenir le refus. Dans ce genre de chose si on loupe le timing..."
Oui, un calendrier clair et commun avec un appel à la grève des surveillances d'examen... C'est ce qui aurait dû être fait depuis le début au lieu de cette impression de naviguer à vue ...
Quelle est la position des autres syndicats???
- V.MarchaisEmpereur
Celeborn, est-ce qu'on pourrait organiser une caisse de solidarité pour les adhérents grévistes ?
J'ai un peu d'argent de côté, je pourrais contribuer, et j'imagine que je ne suis pas la seule dans ce cas. Cela permettrait aux collègues déjà bien essorés par les grèves de cette année de poursuivre le mouvement.
Il me semble que certains syndicats l'ont fait (le font ?).
J'ai un peu d'argent de côté, je pourrais contribuer, et j'imagine que je ne suis pas la seule dans ce cas. Cela permettrait aux collègues déjà bien essorés par les grèves de cette année de poursuivre le mouvement.
Il me semble que certains syndicats l'ont fait (le font ?).
- SeptimusNiveau 8
L'idée est bonne, symbolique, mais, même si je me suis prononcé pour, je suis assez pessimiste en ce qui concerne sa réussite. J'ai fait gréve lors de la correction l'année dernière et le "peu" d'effet et de collègues mobilisés, alors qu'un grand nombre se disait hostile à la réforme m'a laissé un goût amer...
Je suis maintenant de plus en plus persuadé que si nous voulons faire bouger la situation et forcer la ministricule à sortir de sa tour d'ivoire pour discuter, le seul moyen est de taper fort et à la tête. Je pense qu'un blocage des rectorats, et non des établissements, serait un signe fort qui ne manquerait pas de mettre en lumière notre désarroi face à la réforme, mobiliserait un peu plus les médias sur notre combat et embêterait bien la DEGESCO...
Je suis maintenant de plus en plus persuadé que si nous voulons faire bouger la situation et forcer la ministricule à sortir de sa tour d'ivoire pour discuter, le seul moyen est de taper fort et à la tête. Je pense qu'un blocage des rectorats, et non des établissements, serait un signe fort qui ne manquerait pas de mettre en lumière notre désarroi face à la réforme, mobiliserait un peu plus les médias sur notre combat et embêterait bien la DEGESCO...
- SegnaNiveau 6
Septimus a écrit:L'idée est bonne, symbolique, mais, même si je me suis prononcé pour, je suis assez pessimiste en ce qui concerne sa réussite. J'ai fait gréve lors de la correction l'année dernière et le "peu" d'effet et de collègues mobilisés, alors qu'un grand nombre se disait hostile à la réforme m'a laissé un goût amer...
Je suis maintenant de plus en plus persuadé que si nous voulons faire bouger la situation et forcer la ministricule à sortir de sa tour d'ivoire pour discuter, le seul moyen est de taper fort et à la tête. Je pense qu'un blocage des rectorats, et non des établissements, serait un signe fort qui ne manquerait pas de mettre en lumière notre désarroi face à la réforme, mobiliserait un peu plus les médias sur notre combat et embêterait bien la DEGESCO...
oui, un blocage des rectorats, tout à fait d'accord. Le SNALC semble s'engager sur cette voie aussi... Mais il ne faudrait pas tergiverser trop longtemps... Les nouvelles actions doivent être mises en place dès la fin des vacances d'hiver des 3 zones...
Par contre une caisse de solidarité, j'ai du mal à y croire...
- VicomteDeValmontGrand sage
Pourquoi ne pas bloquer les gros centres d'examens du CAPES et de l'agrégation? Là, ça aurait un impact médiatique.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- SakeiNiveau 10
+1 faites ça plutôt
Le brevet, laule... cf. l'année dernière
Le brevet, laule... cf. l'année dernière
- SegnaNiveau 6
VicomteDeValmont a écrit:Pourquoi ne pas bloquer les gros centres d'examens du CAPES et de l'agrégation? Là, ça aurait un impact médiatique.
En voilà une bonne idée!
- William FosterExpert
Et on dira que les profs en fonction veulent empêcher d'autres accéder aux mêmes privilèges qu'eux.
Sans compter l'inégalité et l'injustice que ça va créer entre les centres embêtés et ceux qui ne le seront pas.
L'idée ne me semble pas judicieuse.
Sans compter l'inégalité et l'injustice que ça va créer entre les centres embêtés et ceux qui ne le seront pas.
L'idée ne me semble pas judicieuse.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- AudreyOracle
Franchement, je le dis: je n'ai plus aucun espoir.
L'an dernier, j'ai fait grève des corrections. Je me suis pris des réflexions de la part de certains collègues, et nous n'avons été que deux, avec un collègue d'HG, à la faire.
La situation ne s'est pas améliorée, malgré les formations pourries, le mépris des IPR: je suis certaine que personne ne fera grève pour le brevet dans mon collège.
Dans notre dhg, nous avons eu un rab de 40h à utiliser comme on le voulait (on en a fait une classe de 3e, puisque nous en perdions une, mais nous avons quand même perdu une 3e, une 4e et une 5e), et cela a suffi à faire afficher de grands sourires de soulagements à certains collègues, qui ne comprennent pas que dans un an, l'heure ne sera plus à la contestation, et que ce qu'ils auront perdu cette année, ils ne le retrouveront pas, et n'auront plus aucun levier, ni soutien collectif, pour le réclamer.
J'en ai marre.
Moi, j'avoue, je suis rincée, et mon compte en banque tire la tronche. C'est bien gentil de s'engager en faisant grève, mais jusque là, j'ai perdu un paquet de fric, pour aucun résultat.
L'an dernier, j'ai fait grève des corrections. Je me suis pris des réflexions de la part de certains collègues, et nous n'avons été que deux, avec un collègue d'HG, à la faire.
La situation ne s'est pas améliorée, malgré les formations pourries, le mépris des IPR: je suis certaine que personne ne fera grève pour le brevet dans mon collège.
Dans notre dhg, nous avons eu un rab de 40h à utiliser comme on le voulait (on en a fait une classe de 3e, puisque nous en perdions une, mais nous avons quand même perdu une 3e, une 4e et une 5e), et cela a suffi à faire afficher de grands sourires de soulagements à certains collègues, qui ne comprennent pas que dans un an, l'heure ne sera plus à la contestation, et que ce qu'ils auront perdu cette année, ils ne le retrouveront pas, et n'auront plus aucun levier, ni soutien collectif, pour le réclamer.
J'en ai marre.
Moi, j'avoue, je suis rincée, et mon compte en banque tire la tronche. C'est bien gentil de s'engager en faisant grève, mais jusque là, j'ai perdu un paquet de fric, pour aucun résultat.
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