- ReyzundNiveau 6
Bonjour,
Je me permets de faire un post positif car j'ai tendance à râler et me plaindre de mes problèmes de gestion de classe sur ce forum.
J'ai eu a prendre rdv avec une parent d'élève (qui avait l'air de soutenir son fils au téléphone ) , bref cet élève faisait l'andouille en classe (twerk, joue avec un jouet, bavarde etc) .
Mon collègue qui est le P.P de cette classe m'a donné un conseil ( et que j'appliquerai désormais a chaque rdv parents - prof): c'est de laisser parler l'élève et le parent d'abord.
La raison a ça est assez simple : le parent peut avoir subi un traumatisme étant élève et se faisant gronder par le prof, or maintenant que le parent est adulte il/elle peut se permettre de répondre au prof.
En leur laissant la parole au début (même si j'avoue j'avais peur de m'en prendre plein la gueule du type " y a que dans votre cours que c'est le bordel" etc) et bien l'élève a parlé de deux points qui le geneaient en classe, le favoritisme des filles ( elles font quand même moins de bêtises que les garçons dans cette classe mais passons) et le fait qu'il se sente persécuté.
En fait ce qui m'a surpris, c'est qu'en laissant parler l'elève, ben il n'avait pas grand chose a dire en fait.
Bon je vous épargne le reste du rdv, une fois qu'il avait fini sa version, moi j'expose la mienne avec les faits en classe etc. La mère m'écoute et me soutient tout en engueulant son fils.
Résultats des courses : j'ai moins parlé, j'ai été soutenu et l'élève a fait une promesse ( non sans être déçu que sa mère ne le soutienne pas tant que ça) de mieux se tenir en classe.
Alors je dis pas que cette astuce fonctionne pour tout mais pour moi elle a fonctionné.
Bonne journée à tous !
Je me permets de faire un post positif car j'ai tendance à râler et me plaindre de mes problèmes de gestion de classe sur ce forum.
J'ai eu a prendre rdv avec une parent d'élève (qui avait l'air de soutenir son fils au téléphone ) , bref cet élève faisait l'andouille en classe (twerk, joue avec un jouet, bavarde etc) .
Mon collègue qui est le P.P de cette classe m'a donné un conseil ( et que j'appliquerai désormais a chaque rdv parents - prof): c'est de laisser parler l'élève et le parent d'abord.
La raison a ça est assez simple : le parent peut avoir subi un traumatisme étant élève et se faisant gronder par le prof, or maintenant que le parent est adulte il/elle peut se permettre de répondre au prof.
En leur laissant la parole au début (même si j'avoue j'avais peur de m'en prendre plein la gueule du type " y a que dans votre cours que c'est le bordel" etc) et bien l'élève a parlé de deux points qui le geneaient en classe, le favoritisme des filles ( elles font quand même moins de bêtises que les garçons dans cette classe mais passons) et le fait qu'il se sente persécuté.
En fait ce qui m'a surpris, c'est qu'en laissant parler l'elève, ben il n'avait pas grand chose a dire en fait.
Bon je vous épargne le reste du rdv, une fois qu'il avait fini sa version, moi j'expose la mienne avec les faits en classe etc. La mère m'écoute et me soutient tout en engueulant son fils.
Résultats des courses : j'ai moins parlé, j'ai été soutenu et l'élève a fait une promesse ( non sans être déçu que sa mère ne le soutienne pas tant que ça) de mieux se tenir en classe.
Alors je dis pas que cette astuce fonctionne pour tout mais pour moi elle a fonctionné.
Bonne journée à tous !
- eliamEsprit éclairé
C'est ce que je fais toujours. Je commence l'entretien par : "vous avez souhaité me rencontrer ?" et j'attends la réponse. J'ai remarqué que ça empêchait le parent de prendre appui sur ce que je disais pour s'énerver. Là, il devient en quelque sorte responsable de la tonalité de l'entretien. De plus, il est difficile de s'énerver face à quelqu'un qui paraît neutre dans son attitude.
- Trams59Niveau 10
Bonjour,
Tu as bien fait. Je n'aime pas les situations de conflit et/ou être mis en cause par un élève ou sa famille. On peut tous faire une erreur comme une sanction disproportionnée ou non-équitable mais on reste des adultes donc capables d'autocritique.
Quand je sens qu'un parent monte au créneau ( Cela arrive bizarrement au début d'année quand on installe son autorité dans la classe, quelques semaines après la découverte mutuelle des élèves et que la mayonnaise prend...), je demande à un collègue de m'accompagner au rendez-vous. Quelqu'un qui rencontre des soucis avec l'élève également ou un collègue posé ou avec de l'ancienneté ou à l'opposé de mon caractère.
Le fait d'avoir deux intervenants avec des attitudes, des postures différentes mais un discours cohérent sur l'élève permet d'apaiser les velléités de parents en colère ( d'ailleurs les vrais véhéments qui le sont à la fois par écrit et en vrai sont heureusement plus rares que les justiciers de Pronote).
Un élève pénible l'est forcément avec d'autres collègues. Donc entendre un discours commun, cohérent de deux enseignants est utile.
Une phrase neutre ou constructive ' nous avons souhaité vous rencontrer afin de comprendre ce qui pose souci/ aider votre enfant....' pour débuter. Le tout est de ne pas être en position de procureur mais dans quelque chose de positif, qui va de l'avant. Se dire ' on fait tout pour dégonfler le conflit et si ça rate, on pourra passer la vitesse supérieure'.
Même sans rien dire de ton propre chef, les entretiens se passeront mieux et on se sent soutenu. Je n'envisage plus les entretiens autrement quand je sens qu'il y a potentiellement conflit.
Bravo en tout cas pour cette expérience!
Tu as bien fait. Je n'aime pas les situations de conflit et/ou être mis en cause par un élève ou sa famille. On peut tous faire une erreur comme une sanction disproportionnée ou non-équitable mais on reste des adultes donc capables d'autocritique.
Quand je sens qu'un parent monte au créneau ( Cela arrive bizarrement au début d'année quand on installe son autorité dans la classe, quelques semaines après la découverte mutuelle des élèves et que la mayonnaise prend...), je demande à un collègue de m'accompagner au rendez-vous. Quelqu'un qui rencontre des soucis avec l'élève également ou un collègue posé ou avec de l'ancienneté ou à l'opposé de mon caractère.
Le fait d'avoir deux intervenants avec des attitudes, des postures différentes mais un discours cohérent sur l'élève permet d'apaiser les velléités de parents en colère ( d'ailleurs les vrais véhéments qui le sont à la fois par écrit et en vrai sont heureusement plus rares que les justiciers de Pronote).
Un élève pénible l'est forcément avec d'autres collègues. Donc entendre un discours commun, cohérent de deux enseignants est utile.
Une phrase neutre ou constructive ' nous avons souhaité vous rencontrer afin de comprendre ce qui pose souci/ aider votre enfant....' pour débuter. Le tout est de ne pas être en position de procureur mais dans quelque chose de positif, qui va de l'avant. Se dire ' on fait tout pour dégonfler le conflit et si ça rate, on pourra passer la vitesse supérieure'.
Même sans rien dire de ton propre chef, les entretiens se passeront mieux et on se sent soutenu. Je n'envisage plus les entretiens autrement quand je sens qu'il y a potentiellement conflit.
Bravo en tout cas pour cette expérience!
- TornadoNiveau 6
J'ai pour ma part reçu ce conseil de divers formateurs/ directeurs: si le parent est à l'origine du RDV, il faut toujours le laisser parler en premier en commençant, comme l'indique Eliam, par le "vous avez demandé à me rencontrer? Je vous écoute"
- User20159Esprit éclairé
Reyzund a écrit:c'est de laisser parler l'élève et le parent d'abord.
Un peu la base quand le rendez-vous est sollicité par la partie adverse.
Le seul conseil/la seule astuce, à recommander à tout le monde, et dans tous cas de rendez-vous, c'est : ne restez pas seul.
Sollicitez un collègue/le PP/le CPE. Surtout si l'on pressent un conflit : recevoir des parents/ aller dans le bureau du chef (bin oui c'est valable aussi ), à plusieurs, ça calme tout de suite.
- SteredDoyen
Et je le fais aussi quand le rdv est à mon initiative en demandant à l'élève d'expliquer pourquoi j'ai demandé un rendez-vous. Ca fonctionne souvent très bien.
_________________
"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- ThalieGrand sage
C'est une astuce que j'utilise très souvent en classe également dès le début de l'année. Dès qu'un élève se fait remarquer, après plusieurs remarques orales, je finis par prendre le carnet et je dis à l'élève de venir me voir à la fin de l'heure. (-> je n'oublie pas de lui parler car j'ai le carnet sur mon bureau (super pour la grande distraite que je suis)). Quand il arrive au bureau, je lui demande systématiquement : "Alors, qu'as-tu à me dire ?" ou "Alors, que s'est-il passé, explique-moi un peu ?" L'élève est désarçonné car il s'attendait à se prendre une soufflante et c'est lui qui doit se justifier. A 99%, l'élève avoue ses torts, je peux alors, grande dame que je suis, lui dire qu'il ne doit plus jamais avoir cette attitude sous risque de....problème... et je le laisse partir. Je n'ai rien à faire, c'est top !
En 24 ans, cela a échoué deux ou trois fois seulement avec de fortes têtes qui ne lâchaient rien.
En 24 ans, cela a échoué deux ou trois fois seulement avec de fortes têtes qui ne lâchaient rien.
- Philomène87Grand sage
Tornado a écrit:J'ai pour ma part reçu ce conseil de divers formateurs/ directeurs: si le parent est à l'origine du RDV, il faut toujours le laisser parler en premier en commençant, comme l'indique Eliam, par le "vous avez demandé à me rencontrer? Je vous écoute"
La seule fois où j'ai eu une demande de rv et où je pressentais un cassage de g... (les collègues m'avaient prévenue, ils connaissaient bien la dame), c'est moi qui ai pris la parole en premier en grondant le gamin pour son attitude. La mère est descendue en pression et a reconnu que j'avais raison (je connaissais la cause du rv aussi, ça aide).
Je pense qu'il n'y a pas de recette miracle, faut faire comme on le sent...
- MitcindyNiveau 10
Oui, excellente technique, utilisée aussi dans le monde de l'entreprise.
Laisser l'initiative de l'entretien à la partie "adverse" et être 2 contre 1.
Ne même pas laisser de doute sur le fait que c'est le gamin qui est responsable, puis éventuellement, jouer les grands seigneurs (si contrition il y a).
La technique du sandwich est bien aussi.
Dire chose positive sur le gamin (bien chercher), faire toutes les critiques, puis finir par un truc positif (bien chercher).
Remettre fermement à sa place le parent qui se permet de vous dire "il n'y a que chez vous que..." "Ah, oui ? X sélectionne ses matières et les professeurs chez qui il se permet des insolences/bavardages/bêtises? Permettez-moi de vous dire que ceci sera particulièrement mal vu sur Parcoursup et/ou lors conseil de classe, il peut passer à côté des encouragements. En effet, un prof et un seul peut mettre son véto..."...
Laisser l'initiative de l'entretien à la partie "adverse" et être 2 contre 1.
Ne même pas laisser de doute sur le fait que c'est le gamin qui est responsable, puis éventuellement, jouer les grands seigneurs (si contrition il y a).
La technique du sandwich est bien aussi.
Dire chose positive sur le gamin (bien chercher), faire toutes les critiques, puis finir par un truc positif (bien chercher).
Remettre fermement à sa place le parent qui se permet de vous dire "il n'y a que chez vous que..." "Ah, oui ? X sélectionne ses matières et les professeurs chez qui il se permet des insolences/bavardages/bêtises? Permettez-moi de vous dire que ceci sera particulièrement mal vu sur Parcoursup et/ou lors conseil de classe, il peut passer à côté des encouragements. En effet, un prof et un seul peut mettre son véto..."...
- MathouneNiveau 7
Une autre astuce si on sent qu’un entretien risque de tourner en rond, c’est de le positionner avant une heure de cours, du genre on reçoit le parent à 30, et à l’heure pile on doit le quitter pour aller en cours.
30 minutes normalement c’est suffisant pour se dire l’essentiel.
Avec le télétravail, de plus en plus de parents peuvent se libérer en milieu de journée, sans avoir beaucoup de temps de transport pour venir au lycée puisqu’ils sont chez eux, donc c’est assez souvent possible.
30 minutes normalement c’est suffisant pour se dire l’essentiel.
Avec le télétravail, de plus en plus de parents peuvent se libérer en milieu de journée, sans avoir beaucoup de temps de transport pour venir au lycée puisqu’ils sont chez eux, donc c’est assez souvent possible.
- User20159Esprit éclairé
Mitcindy a écrit:Oui, excellente technique, utilisée aussi dans le monde de l'entreprise.
Laisser l'initiative de l'entretien à la partie "adverse" et être 2 contre 1.
Ne même pas laisser de doute sur le fait que c'est le gamin qui est responsable, puis éventuellement, jouer les grands seigneurs (si contrition il y a).
La technique du sandwich est bien aussi.
Dire chose positive sur le gamin (bien chercher), faire toutes les critiques, puis finir par un truc positif (bien chercher).
Remettre fermement à sa place le parent qui se permet de vous dire "il n'y a que chez vous que..." "Ah, oui ? X sélectionne ses matières et les professeurs chez qui il se permet des insolences/bavardages/bêtises? Permettez-moi de vous dire que ceci sera particulièrement mal vu sur Parcoursup et/ou lors conseil de classe, il peut passer à côté des encouragements. En effet, un prof et un seul peut mettre son véto..."...
Message complètement déplacé et hors sol, si c'est du premier degré.
Les collègues, de collège, les plus exposés, doivent se couvrir.
Et je ne vois pas ce que l'orientation vient faire là....
- Spoiler:
- J'ai mon CC, de 4e, dans 10 jours, l'appréciation d'un élève, je vais la laisser au chef, sinon je vais le démolir, donc je m'écarte.
- MitcindyNiveau 10
Hax: Je reconnais que c'est fort de café. Et pourtant, pourquoi ne pas dire directement aux parents ce que j'entends régulièrement au conseil de classe ?!!!
Une seule appréciation négative dans une matière peut être mal vue sur Parcoursup. C'est un FAIT même si ça déplait.
Une seule appréciation négative dans une matière peut être mal vue sur Parcoursup. C'est un FAIT même si ça déplait.
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