Combien d'instits vaut un taxi?

http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/02/07/combien-dinstits-vaut-un-taxi.html

"C’était mardi 26 janvier, jour de grève en France, les contrôleurs aériens avaient cloué au sol, comme on dit, des dizaines d’avions, et le hasard avait mis profs et autres fonctionnaires dans la rue en même temps que les taxis, une fois de plus en mode offensif contre les VTC.

C’est peu de dire que les taxis ont éclipsé les autres. La journée s’est écoulée au rythme des flashs spéciaux à Orly, à Roissy, Porte Maillot, Bercy, place Castellane, partout où « l’actualité l’exigeait », c’est-à-dire là où de belles images de pneus brûlés et d’affrontements avec les CRS s’offraient aux caméras"(…)

Si les grèves se sont multipliées ces dernières années c'est peut -être que les attaques se sont multipliées : gel des salaires , retraites , postes et donc effectifs , démantèlement des rased , non-remplacements , rythmes , collège etc etc ... Les syndicats n'appellent pas à la grève par plaisir . Ce sont les grèves peu suivies qui ne marchent , chaque fois nous sommes tout juste 1/3 en grève et encore moins en manif alors c'est sûr ça fait peur à personne ! Ne ârlons pas des rassemblements hors jours de grèves où il y a encore moins de monde (toujours une bonne raison de ne pas y aller !)

Le plus gros syndicat ce sont les Non Syndiqués et eux bien sûr n'ont rien à se reprocher ...

Je suis syndiquée depuis le début de ma carrière.
Mais je ne suis plus satisfaite des grèves.
Les manifs clairsemées me dépriment.

juju a écrit:Je suis syndiquée depuis le début de ma carrière.
Mais je ne suis plus satisfaite des grèves.
Les manifs clairsemées me dépriment.

ça ne te visait pas en particulier vu qu'on ne se connait pas  !

Et moi aussi ça me déprime d'entendre les gens se plaindre mais de ne voir personne aux manifs ou en grève . Et je ne suis pas persuadée que d'autres formes d'actions attirent les collègues .

Je ne me sentais pas visée (enfin, si, un petit peu   ).
Je crois qu'il faut vraiment songer à d'autres modes d'action.

Je crois que l'échec des grosses grèves de 2003 et la mise en place du SMA dans le primaire ont tué les velléités de grève chez les instits.

Les grèves ont aussi leurs limites dans le secondaire.

Dans mon collège, je vois de nombreux cas de figures:
- ceux qui font grève et qui manifestent
- ceux qui font grève, mais se reposent le jour-là
- ceux qui font grève et corrigent leurs copies
- ceux qui font grève le 26 et qui, quelques jours plus tard, pondent des EPI
- ceux qui ne font pas grève, mais qui luttent autrement: qui savent par exemple parler ouvertement face à un CDE ou un IPR et mettre en avant des dysfonctionnements dont d'autres s'accommodent, qui font partie du CA...
- ceux qui ne font pas grève, mais qui râlent sans beaucoup agir
- ceux qui n'ont plus la force de lutter, quel que soit le mode d'action
- et j'en oublie certainement d'autres...