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- roxanneOracle
Encore, là on a le bulletin d'une petite relativement sérieuse de 6e, mais ça donne quoi sur un loulou de 3e qui roupille au fond de la classe ou qui pire fait le con? Je voudrais bien voir ses appréciations. Parce que si on joue ce jeu-là, on le fait jusqu'au bout, orthographe et mots d'origine.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Cripure a écrit:
+1
Illisible, incompréhensible, incohérent.
Et puis ce qui est fait en français en 6e... No comment. Pauvres gosses.
Même avis. Prétendre qu'on évalue trop les élèves pour leur infliger ensuite des bulletins de cinq pages remplis d'items est d'une rare incohérence. En français, oh là là, schéma narratif, situation d'énonciation, et "le monstre poilu" de Pef... mélange ahurissant de notions universitaires pompeuses et de gamineries insignifiantes.
- JPhMMDemi-dieu
Ce n'est pas transposable. Notre professeur de Français faisait à peu près la même chose et cela se passait très bien (j'ai adoré le Français en seconde), car 1. ce n'était pas fait de la même façon (vous savez bien qu'il est possible de le faire très bien, et qu'il est possible de le faire de façon désastreuse) 2. ce n'était pas de l'Histoire Géographie.Cripure a écrit:Bon, je me prends ça dans la gueule, ça fait drôle. OK. Donc en seconde, il faut écrire au tableau. Je me demande comment nous avons fait, avec notre prof qui, en deux ans (seconde et 1re A), a écrit en tout et pour tout "Napoléon", une fois, comme ça (on a presque eu peur). Probablement qu'on avait un cerveau mieux irrigué. Mais je note. "Barjo".JPhMM a écrit:En passant en seconde, je n'ai chuté que dans deux matières : en Sciences Physiques parce que je n'aimais pas le prof, de façon parfaitement irrationnelle, il me faisait vraiment très peur, et en Histoire Géographie parce que le prof était barjo, il n'écrivait RIEN, il parlait, parlait, parlait et c'était à nous de prendre des notes, comme on pouvait.
Je comprends votre étonnement, mais apprendre la Géographie d'un cours où le professeur ne fait que parler et n'écrit jamais ou ne trace aucune carte, cela nous a... destabilisé.
De plus, il aurait pu écrire, il était barjo aussi, ça ne change rien à cette caractéristique.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CelebornEsprit sacré
1) Ce document est présenté comme étant un modèle de bulletin trimestriel de cette classe Freinet sur le site du collège.
2) Hors de toute discussion sur les pédagogies employées dans la classe en question, ça me semble un très bel exemple d'un gros problème de ce type de documents "par tableaux de compétences" : tout est mis sur le même plan, et il est très difficile de comprendre à quoi chaque compétence "correspond", et quel est son degré d'importance. On se demanderait même si la plupart des cases ne sont pas remplies sur la base d'une seule micro-évaluation, un peu comme si je faisais une fois dans le trimestre une interro de conjugaison sur 5, et qu'à l'arrivée, on trouvait sur le bulletin soit du vert soit du rouge à partir de cette seule évaluation.
D'ailleurs, on en vient à se demander si tout cela a un sens : presque rien n'est vert en français, et pourtant l'élève a les félicitations, écrit qu'elle n'a "aucun problème" en français et qu'elle est "à l'aise" alors que le "il faut persévérer" de son professeur ne semble pas tout à fait se situer dans la même optique.
Je pense que ce bulletin (dont le lien avec Freinet ne me paraît pas d'une totale évidence non plus : j'y vois plutôt le classique livret de compétences avec couleurs des classes sans notes bien institutionnelles) est illisible, y compris pour des parents connaisseurs du système éducatif. Je serais le père de l'enfant, je ne saurais franchement pas quoi penser du niveau de ma fille. En revanche, j'aurais bien conscience de son sérieux.
2) Hors de toute discussion sur les pédagogies employées dans la classe en question, ça me semble un très bel exemple d'un gros problème de ce type de documents "par tableaux de compétences" : tout est mis sur le même plan, et il est très difficile de comprendre à quoi chaque compétence "correspond", et quel est son degré d'importance. On se demanderait même si la plupart des cases ne sont pas remplies sur la base d'une seule micro-évaluation, un peu comme si je faisais une fois dans le trimestre une interro de conjugaison sur 5, et qu'à l'arrivée, on trouvait sur le bulletin soit du vert soit du rouge à partir de cette seule évaluation.
D'ailleurs, on en vient à se demander si tout cela a un sens : presque rien n'est vert en français, et pourtant l'élève a les félicitations, écrit qu'elle n'a "aucun problème" en français et qu'elle est "à l'aise" alors que le "il faut persévérer" de son professeur ne semble pas tout à fait se situer dans la même optique.
Je pense que ce bulletin (dont le lien avec Freinet ne me paraît pas d'une totale évidence non plus : j'y vois plutôt le classique livret de compétences avec couleurs des classes sans notes bien institutionnelles) est illisible, y compris pour des parents connaisseurs du système éducatif. Je serais le père de l'enfant, je ne saurais franchement pas quoi penser du niveau de ma fille. En revanche, j'aurais bien conscience de son sérieux.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- coindeparadisGuide spirituel
C'est ce qu'on nous impose depuis plusieurs années en primaire, au point qu'on remplit certaines cases par obligation plus que par conviction ou même intérêt.2) Hors de toute discussion sur les pédagogies employées dans la classe en question, ça me semble un très bel exemple d'un gros problème de ce type de documents "par tableaux de compétences" : tout est mis sur le même plan, et il est très difficile de comprendre à quoi chaque compétence "correspond", et quel est son degré d'importance. On se demanderait même si la plupart des cases ne sont pas remplies sur la base d'une seule micro-évaluation, un peu comme si je faisais une fois dans le trimestre une interro de conjugaison sur 5, et qu'à l'arrivée, on trouvait sur le bulletin soit du vert soit du rouge à partir de cette seule évaluation.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- JPhMMDemi-dieu
Pierre-Henri a écrit:Prétendre qu'on évalue trop les élèves pour leur infliger ensuite des bulletins de cinq pages remplis d'items est d'une rare incohérence.
Évaluez, évaluez de nouveau, évaluez encore, évaluez toujours, il en restera bien toujours quelque chose.
Je n'en peux plus de ces demandes d'évaluation... associées à cette demande de ne pas sombrer à l'inflation de l'évaluation. Ça ressemble à un ballon de baudruche qu'il faudrait gonfler sans augmenter la quantité d'air à l'intérieur. Remarquez, c'est possible, il suffit de diminuer la pression qui se trouve autour du ballon.
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- CarnyxNeoprof expérimenté
Un antidote : Jean-Claude Milner
La Politique des choses
« Depuis le XIXe siècle au moins, on en tombe d’accord : le gouvernement des êtres parlants est décidément une affaire trop sérieuse pour qu’on la confie aux êtres parlants.
Mieux vaudrait le confier aux choses. Elles se gouvernent toutes seules ; pourquoi ne gouverneraient-elles pas les hommes ? Le politique le plus sage serait alors celui qui explique ce que veulent les choses ; l’expert le plus sérieux se bornerait à traduire ce qu’elles disent silencieusement ; la stratégie la plus prometteuse se donnerait pour programme la transformation acceptée des hommes en choses.
Un mot résume ces croyances : évaluation. Longtemps anodin, il désigne aujourd’hui un ensemble de pratiques nouvelles et menaçantes. À chaque étape, l’évaluation met en place les procédures propres à instaurer l’absolu gouvernement des choses. Non seulement, elle saisit les hommes dans leurs activités extérieures – évaluer les conduites, les résultats, les productions –, mais elle prétend sonder les profondeurs de l’intime. Aujourd’hui, on se prépare à évaluer les sujets comme sujets. À les frapper pour toujours du sceau de l’inerte. Plus radicalement qu’aucun de ses prédécesseurs, l’homme de l’évaluation est devenu chose, la dernière des choses, la plus passive d’entre elles, le jouet de toutes les forces qui passent.
Il est question ici de la politique du siècle à venir. »
La Politique des choses
« Depuis le XIXe siècle au moins, on en tombe d’accord : le gouvernement des êtres parlants est décidément une affaire trop sérieuse pour qu’on la confie aux êtres parlants.
Mieux vaudrait le confier aux choses. Elles se gouvernent toutes seules ; pourquoi ne gouverneraient-elles pas les hommes ? Le politique le plus sage serait alors celui qui explique ce que veulent les choses ; l’expert le plus sérieux se bornerait à traduire ce qu’elles disent silencieusement ; la stratégie la plus prometteuse se donnerait pour programme la transformation acceptée des hommes en choses.
Un mot résume ces croyances : évaluation. Longtemps anodin, il désigne aujourd’hui un ensemble de pratiques nouvelles et menaçantes. À chaque étape, l’évaluation met en place les procédures propres à instaurer l’absolu gouvernement des choses. Non seulement, elle saisit les hommes dans leurs activités extérieures – évaluer les conduites, les résultats, les productions –, mais elle prétend sonder les profondeurs de l’intime. Aujourd’hui, on se prépare à évaluer les sujets comme sujets. À les frapper pour toujours du sceau de l’inerte. Plus radicalement qu’aucun de ses prédécesseurs, l’homme de l’évaluation est devenu chose, la dernière des choses, la plus passive d’entre elles, le jouet de toutes les forces qui passent.
Il est question ici de la politique du siècle à venir. »
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- CathEnchanteur
JPhMM a écrit:En passant en seconde, je n'ai chuté que dans deux matières : en Sciences Physiques parce que je n'aimais pas le prof, de façon parfaitement irrationnelle, il me faisait vraiment très peur, et en Histoire Géographie parce que le prof était barjo, il n'écrivait RIEN, il parlait, parlait, parlait et c'était à nous de prendre des notes, comme on pouvait. Je me souviens même avoir progressé en Mathématiques.Hélips a écrit:Ah je vois très bien et je suis bien d'accord !
Euh...what else ?
- CathEnchanteur
Ce bulletin est une horreur.
Et il s'agit d'un bon élève, parait-il.
Et il s'agit d'un bon élève, parait-il.
- JPhMMDemi-dieu
Ben... une carte, un exercice, nous donner la parole, nous faire produire quelque chose (qui soit autre chose que sa fameuse évaluation de fin de trimestre qui nous détruisait parce que c'était le seul et unique moment où l'on produisait quelque chose, donc nous y allions sans "entraînement"). Bref...Cath a écrit:JPhMM a écrit:En passant en seconde, je n'ai chuté que dans deux matières : en Sciences Physiques parce que je n'aimais pas le prof, de façon parfaitement irrationnelle, il me faisait vraiment très peur, et en Histoire Géographie parce que le prof était barjo, il n'écrivait RIEN, il parlait, parlait, parlait et c'était à nous de prendre des notes, comme on pouvait. Je me souviens même avoir progressé en Mathématiques.Hélips a écrit:Ah je vois très bien et je suis bien d'accord !
Euh...what else ?
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CathEnchanteur
Bah, nous sommes presque du même âge et il me semble qu'à l'époque on ne nous demandait pas de produire autre chose que des disserts ou autres choses du même genre, non ?
- JPhMMDemi-dieu
J'ignore ce que tu as connu, mais je crois me souvenir que c'est le seul prof de secondaire que j'ai eu qui nous faisait produire qu'une seule chose par trimestre, qui valait pour seule note du trimestre.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis une quadra comme JPhMM et j'ai connu 3 devoirs par trimestre (dont 1 maison) : dissertations ou commentaires d'un corpus de documents.
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- CathEnchanteur
JPhMM a écrit:J'ignore ce que tu as connu, mais je crois me souvenir que c'est le seul prof de secondaire que j'ai eu qui nous faisait produire qu'une seule chose par trimestre, qui valait pour seule note du trimestre.
Ah mais je ne parlais pas du nombre de notes, seulement de la façon d'enseigner et du type d'écrits attendus.
C'est sûr qu'une note par trimestre, c'est moyen .
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
En partant du principe que c'est un bulletin trimestriel à destination des parents, je trouve qu'il y a des qualités et des défauts:
Les +: _ La présentation des acquis du socle (même si le document a du coup les défauts de l'ancien socle qui est encore le socle actuel)
_ La liste des travaux et surtout des types de travaux
Je trouve qu'on est dans une logique très simple: ce que l'élève a fait, ce que l'élève sait faire.
Les - : _ La liste des choses vues en classe n'a pas sa place sur un bulletin. On ne demande pas à un chirurgien les différentes étapes d'une opération !
_ Les commentaires de l'élève n'ont aucun intérêt, car l'élève devrait être présent lorsque les parents le lisent, tout simplement.
Bref, on sent une volonté de caresser les parents dans le sens du poil, de la com' et du bizness, quoi.
Les +: _ La présentation des acquis du socle (même si le document a du coup les défauts de l'ancien socle qui est encore le socle actuel)
_ La liste des travaux et surtout des types de travaux
Je trouve qu'on est dans une logique très simple: ce que l'élève a fait, ce que l'élève sait faire.
Les - : _ La liste des choses vues en classe n'a pas sa place sur un bulletin. On ne demande pas à un chirurgien les différentes étapes d'une opération !
_ Les commentaires de l'élève n'ont aucun intérêt, car l'élève devrait être présent lorsque les parents le lisent, tout simplement.
Bref, on sent une volonté de caresser les parents dans le sens du poil, de la com' et du bizness, quoi.
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Asinus asinum fricat
- capucine33Niveau 1
moi je trouve ça pas mal
- User5899Demi-dieu
Mais il faut faire écrire, en français, en histoire, en maths, partout..., et pas seulement à l'occasion des devoirs. Même quelques lignes. Mais écrire. Nulla dies sine linea !coindeparadis a écrit:Je suis une quadra comme JPhMM et j'ai connu 3 devoirs par trimestre (dont 1 maison) : dissertations ou commentaires d'un corpus de documents.
- JPhMMDemi-dieu
Exactement. Pour apprendre à faire, il faut faire.Cripure a écrit:Mais il faut faire écrire, en français, en histoire, en maths, partout..., et pas seulement à l'occasion des devoirs. Même quelques lignes. Mais écrire. Nulla dies sine linea !coindeparadis a écrit:Je suis une quadra comme JPhMM et j'ai connu 3 devoirs par trimestre (dont 1 maison) : dissertations ou commentaires d'un corpus de documents.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- coindeparadisGuide spirituel
Apprendre sans écrire est pour moi un non-sens. Et ce dès le CP...Cripure a écrit:Mais il faut faire écrire, en français, en histoire, en maths, partout..., et pas seulement à l'occasion des devoirs. Même quelques lignes. Mais écrire. Nulla dies sine linea !coindeparadis a écrit:Je suis une quadra comme JPhMM et j'ai connu 3 devoirs par trimestre (dont 1 maison) : dissertations ou commentaires d'un corpus de documents.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- ysabelDevin
Comme parent, je tirerais une sacrée tête devant un tel "bulletin" !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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