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- Ignatius ReillyFidèle du forum
Tous les élèves, qui sont identiques, puisque l'éducation est une science dure, aujourd'hui.
- Isis39Enchanteur
Ignatius Reilly a écrit:Tous les élèves, qui sont identiques, puisque l'éducation est une science dure, aujourd'hui.
Pardon ?
- DalvaVénérable
Je croyais que c'était la façon "normale" (voire "réactionnaire" dans la bouche de certains) de faire cours, c'est-à-dire pas innovante du tout, qui consiste à d'abord apporter les connaissances de façon verticale (via une capsule, un bouquin ou le cours magistral, c'est kif-kif), et à faire ensuite travailler les élèves à partir de ces connaissances (pour comprendre une œuvre, pour réaliser une activité, ou toute autre chose).Isis39 a écrit:zeprof a écrit:Isis39 a écrit:
Je pratique de façon très ponctuelle, mais tout en classe.
ça m'intéresse : comment fais-tu ?
Tout d'abord je ne fais pas de capsules. J'utilise le cours du livre que je fais lire aux élèves en début d'heure, en préalable à une tâche complexe ou un autre type de travail. C'est plus souvent intéressant en histoire car la démarche par "sujet d'étude" que veut nous imposer le programme me parait très peu propice à la compréhension des élèves. Exemple : pour étudier le tableau du sacre de Napoléon, j'ai d'abord fait lire le cours sur Napoléon et l'Empire. Autre exemple : lire le cours sur les cités grecques avant d'étudier l'exemple de Massalia.
Rien de révolutionnaire.
C'est-à-dire que d'abord on met à disposition des élèves des connaissances, et qu'ensuite ils se les approprient en les appliquant à quelque chose. (Je reste très vague, parce que c'est tellement variable d'une matière à l'autre, ce "quelque chose"...).
- InvitéInvité
Isis39 a écrit:Ignatius Reilly a écrit:Isis39 a écrit:Tamerlan a écrit:Un bon article qui permet de prendre de la distance avec pas mal de choses que l'on entend en ce moment. Très souvent on est sur un simple modèle de cours magistral déporté à la maison avec exercices en classe. Dans mes disciplines en tout cas ça pose question.
Dans nos matières effectivement cela interroge. Commencer par du magistral (à la maison, en classe, capsule, manuel, peu importe) peut être intéressant et efficace pour certains chapitres. Mais y recourir de manière systématique me pose problème.
D'autant que cela est exactement à l'opposé de ce que l'on nous a longuement expliqué à L'iufm : "le môme doit lui- même élaborer la problématique du chapitre à partir de l'étude de cas". A moins que ça ne soit que ponctuel comme tu le précises, ça peut être envisagé, mais l'imposer comme une méthode révolutionnaire, quelle ânerie ! En Histoire ça n'aurait pas de sens, pour ne parler que de l'aspect pédagogique. Par ailleurs j'ai beaucoup d'élèves flemmards, et d'autres qui n'ont pas de connexion internet chez eux. Ça existe en 2016 et j’aimerais bien que nos dirigeants l'admettent.
Ils ont des classes de collège ceux qui racontent cela ?
Dans l'absolu et ponctuellement ce ne doit pas être impossible mais bon... C'était quelle discipline?
- Isis39Enchanteur
Dalva a écrit:Je croyais que c'était la façon "normale" (voire "réactionnaire" dans la bouche de certains) de faire cours, c'est-à-dire pas innovante du tout, qui consiste à d'abord apporter les connaissances de façon verticale (via une capsule, un bouquin ou le cours magistral, c'est kif-kif), et à faire ensuite travailler les élèves à partir de ces connaissances (pour comprendre une œuvre, pour réaliser une activité, ou toute autre chose).Isis39 a écrit:zeprof a écrit:Isis39 a écrit:
Je pratique de façon très ponctuelle, mais tout en classe.
ça m'intéresse : comment fais-tu ?
Tout d'abord je ne fais pas de capsules. J'utilise le cours du livre que je fais lire aux élèves en début d'heure, en préalable à une tâche complexe ou un autre type de travail. C'est plus souvent intéressant en histoire car la démarche par "sujet d'étude" que veut nous imposer le programme me parait très peu propice à la compréhension des élèves. Exemple : pour étudier le tableau du sacre de Napoléon, j'ai d'abord fait lire le cours sur Napoléon et l'Empire. Autre exemple : lire le cours sur les cités grecques avant d'étudier l'exemple de Massalia.
Rien de révolutionnaire.
C'est-à-dire que d'abord on met à disposition des élèves des connaissances, et qu'ensuite ils se les approprient en les appliquant à quelque chose. (Je reste très vague, parce que c'est tellement variable d'une matière à l'autre, ce "quelque chose"...).
Il s'agir d'histoire-géographie ici. Le fonctionnement est différent du cours-exercices.
- User5899Demi-dieu
C'est quand même renversantIsis39 a écrit:Ignatius Reilly a écrit:Tous les élèves, qui sont identiques, puisque l'éducation est une science dure, aujourd'hui.
Pardon ?
Quand je dis qu'il est urgent de ne plus former les jeunes profs !
- DalvaVénérable
Il est différent, actuellement.Isis39 a écrit:Dalva a écrit:Je croyais que c'était la façon "normale" (voire "réactionnaire" dans la bouche de certains) de faire cours, c'est-à-dire pas innovante du tout, qui consiste à d'abord apporter les connaissances de façon verticale (via une capsule, un bouquin ou le cours magistral, c'est kif-kif), et à faire ensuite travailler les élèves à partir de ces connaissances (pour comprendre une œuvre, pour réaliser une activité, ou toute autre chose).Isis39 a écrit:zeprof a écrit:
ça m'intéresse : comment fais-tu ?
Tout d'abord je ne fais pas de capsules. J'utilise le cours du livre que je fais lire aux élèves en début d'heure, en préalable à une tâche complexe ou un autre type de travail. C'est plus souvent intéressant en histoire car la démarche par "sujet d'étude" que veut nous imposer le programme me parait très peu propice à la compréhension des élèves. Exemple : pour étudier le tableau du sacre de Napoléon, j'ai d'abord fait lire le cours sur Napoléon et l'Empire. Autre exemple : lire le cours sur les cités grecques avant d'étudier l'exemple de Massalia.
Rien de révolutionnaire.
C'est-à-dire que d'abord on met à disposition des élèves des connaissances, et qu'ensuite ils se les approprient en les appliquant à quelque chose. (Je reste très vague, parce que c'est tellement variable d'une matière à l'autre, ce "quelque chose"...).
Il s'agir d'histoire-géographie ici. Le fonctionnement est différent du cours-exercices.
Quand j'étais moi-même élève, on nous faisait cours, puis on nous demandait d'utiliser ces connaissances pour comprendre un tableau ou un document. Ce que tu présentes plus haut, en somme. C'est pourquoi j'ai l'impression qu'il s'agit d'un "simple" retour à une chose qui était déjà pratiquée auparavant, et que l'on nomme maintenant "classe inversée" pour faire neuf.
Sauf que.
Sauf qu'on en profite pour dire que toute la partie magistrale peut également être réalisée en amont du cours. Ainsi, la diminution des horaires (je parle du français par exemple) pourrait n'être pas aussi préjudiciable qu'il y paraît.
J'aimerais mettre ces idées de "classe inversée" en corrélation avec le fait qu'on nous incite tant et plus à ne pas donner de travail à réaliser à la maison parce que c'est injuste pour les élèves, ainsi qu'avec la réforme qui intègre l'AP dans les heures de classes, choix sous-tendu à mon avis (même si ce n'est pas encore dit explicitement) que chacun d'entre nous doit à la fois faire cours et faire réaliser le travail personnel au sein de sa classe - et accompagner les élèves dans ce travail personnel. Cela va tout à fait avec l'idée de soutien, remédiation, approfondissement, reprise des bases et même prolongement, ainsi qu'avec l'idée que l'AP consiste bien à traiter le programme.
- InvitéInvité
Oui l'exercice d'application en HG ça a eu existé. Années 70?
- DalvaVénérable
Il ne s'agit pas seulement d'exercices d'application.
Pour comprendre un tableau ou pour situer un document dans son contexte historique (je n'appelle pas cela exercice d'application, mais c'est peut-être de cela dont vous parlez) et en expliquer les tenants et aboutissants, il faut d'abord avoir acquis les connaissances liées (me semble-t-il).
Pour comprendre un tableau ou pour situer un document dans son contexte historique (je n'appelle pas cela exercice d'application, mais c'est peut-être de cela dont vous parlez) et en expliquer les tenants et aboutissants, il faut d'abord avoir acquis les connaissances liées (me semble-t-il).
- ElyasEsprit sacré
Dalva a écrit:Il ne s'agit pas seulement d'exercices d'application.
Pour comprendre un tableau ou pour situer un document dans son contexte historique (je n'appelle pas cela exercice d'application, mais c'est peut-être de cela dont vous parlez) et en expliquer les tenants et aboutissants, il faut d'abord avoir acquis les connaissances liées (me semble-t-il).
Ce n'est absolument pas un exercice d'application ce que tu décris. Ensuite, si c'est seulement donner la date et le lieu, c'est d'une pauvreté abyssale. Si c'est au-delà, ce que tu décris recouvre tout un champ didactique complexe en HG pour que cela fonctionne réellement. Cela peut se faire par la méthode inductive ou hypothético-déductive, les deux fonctionnant très bien mais n'ayant pas les mêmes objectifs.
- InvitéInvité
Dalva a écrit:Il ne s'agit pas seulement d'exercices d'application.
Pour comprendre un tableau ou pour situer un document dans son contexte historique (je n'appelle pas cela exercice d'application, mais c'est peut-être de cela dont vous parlez) et en expliquer les tenants et aboutissants, il faut d'abord avoir acquis les connaissances liées (me semble-t-il).
En fait il y a plusieurs cas:
- les documents utilisés pendant le cours et supports de travail personnel. S'il y a des connaissances externes au document à avoir pour le travail demandé elles sont fournies par le paratexte, un autre doc à confronter ou un court exposé préalable du professeur sur cet élément spécifique
- rien n'interdit en fin de séquence de faire un bilan de ce qui a été acquis par un conclusion sous forme d'une étude de doc mais ce n'est qu'une possibilité. C'est vrai que que l'inspection n'incite pas à généraliser cela.
- le document utilisé en évaluation où au contraire l'élève doit contextualiser et nourrir la réponse de connaissances externes qui éclairent le document.
- DalvaVénérable
Oui oui, tout à fait.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il faut quand même des connaissances a priori, et que celles-là, elles arrivent, d'une manière ou d'une autre, verticalement (on lit un texte, on visionne une capsule, on écoute quelqu'un parler...).
Mais, comme l'a fort justement dit Nico Hirtt lors d'une intervention méga-passionnante et trop courte, lire, regarder et écouter, c'est déjà du constructivisme.
Edit : je répondais à Elyas et Tamerlan a rédigé plus vite que moi.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il faut quand même des connaissances a priori, et que celles-là, elles arrivent, d'une manière ou d'une autre, verticalement (on lit un texte, on visionne une capsule, on écoute quelqu'un parler...).
Mais, comme l'a fort justement dit Nico Hirtt lors d'une intervention méga-passionnante et trop courte, lire, regarder et écouter, c'est déjà du constructivisme.
Edit : je répondais à Elyas et Tamerlan a rédigé plus vite que moi.
- JPhMMDemi-dieu
J'avoue que je ne comprends pas du tout en quoi ce qui est décrit est innovant ni en quoi cela relève d'une classe inversée.Dalva a écrit:Je croyais que c'était la façon "normale" (voire "réactionnaire" dans la bouche de certains) de faire cours, c'est-à-dire pas innovante du tout, qui consiste à d'abord apporter les connaissances de façon verticale (via une capsule, un bouquin ou le cours magistral, c'est kif-kif), et à faire ensuite travailler les élèves à partir de ces connaissances (pour comprendre une œuvre, pour réaliser une activité, ou toute autre chose).Isis39 a écrit:zeprof a écrit:Isis39 a écrit:
Je pratique de façon très ponctuelle, mais tout en classe.
ça m'intéresse : comment fais-tu ?
Tout d'abord je ne fais pas de capsules. J'utilise le cours du livre que je fais lire aux élèves en début d'heure, en préalable à une tâche complexe ou un autre type de travail. C'est plus souvent intéressant en histoire car la démarche par "sujet d'étude" que veut nous imposer le programme me parait très peu propice à la compréhension des élèves. Exemple : pour étudier le tableau du sacre de Napoléon, j'ai d'abord fait lire le cours sur Napoléon et l'Empire. Autre exemple : lire le cours sur les cités grecques avant d'étudier l'exemple de Massalia.
Rien de révolutionnaire.
C'est-à-dire que d'abord on met à disposition des élèves des connaissances, et qu'ensuite ils se les approprient en les appliquant à quelque chose. (Je reste très vague, parce que c'est tellement variable d'une matière à l'autre, ce "quelque chose"...).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- doctor whoDoyen
Il y a àma une différence entre faire lire un cours sur Napoléon, forcément assez dense (bcp d'infos dans une page de manuel) et faire voir une capsule sur ce même Napoléon, qui dure deux minutes. Ama, pas le même nb d'infos.
Cette différence de quantité fait qu'on peut confondre une pratique "tradi", qui se justifie en histoire par la nécessité d'avoir des connaissances contextuelles pour pouvoir étudié un document, et la péda inversée, qui va davantage mettre l'accent sur les compétences à développer à partir d'une base de connaissances beaucoup plus faibles.
Cette différence de quantité fait qu'on peut confondre une pratique "tradi", qui se justifie en histoire par la nécessité d'avoir des connaissances contextuelles pour pouvoir étudié un document, et la péda inversée, qui va davantage mettre l'accent sur les compétences à développer à partir d'une base de connaissances beaucoup plus faibles.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ElyasEsprit sacré
doctor who a écrit:Il y a àma une différence entre faire lire un cours sur Napoléon, forcément assez dense (bcp d'infos dans une page de manuel) et faire voir une capsule sur ce même Napoléon, qui dure deux minutes. Ama, pas le même nb d'infos.
Cette différence de quantité fait qu'on peut confondre une pratique "tradi", qui se justifie en histoire par la nécessité d'avoir des connaissances contextuelles pour pouvoir étudié un document, et la péda inversée, qui va davantage mettre l'accent sur les compétences à développer à partir d'une base de connaissances beaucoup plus faibles.
Sauf que tu oublies qu'une grosse part de la didactique actuelle de l'HG sur l'étude de documents a pour but de donner des connaissances. Après, je me méfie toujours de ceux qui se vantent de donner quantité de connaissances à leurs élèves, preuves à l'appui avec polycopiés, textes copiés longs comme un bras et compagnie. Quand je corrige les brevets blancs de ces m'as-tu-vus, les élèves n'en retiennent pas grand chose contrairement à d'autres collègues qui travaillent sur moins de connaissances mais en les blindant à mort.
Après, il y a aussi le fait que la capsule peut être un point de départ pour créer une appétence qui développera aussi bien les connaissances que les capacités, surtout si on passe par le questionnement heuristique ou la consigne globale d'analyse/synthèse. La question de la documentation externe (cdi, internet, dictionnaires, atlas et compagnie) est un débat aussi.
Bref, la question de la classe inversée traverse le débat d'identité et de finalité de l'enseignement de l'HG. Autant dire que c'est piégé
- InvitéInvité
doctor who a écrit:Il y a àma une différence entre faire lire un cours sur Napoléon, forcément assez dense (bcp d'infos dans une page de manuel) et faire voir une capsule sur ce même Napoléon, qui dure deux minutes. Ama, pas le même nb d'infos.
Cette différence de quantité fait qu'on peut confondre une pratique "tradi", qui se justifie en histoire par la nécessité d'avoir des connaissances contextuelles pour pouvoir étudié un document, et la péda inversée, qui va davantage mettre l'accent sur les compétences à développer à partir d'une base de connaissances beaucoup plus faibles.
De toute manière je crois qu'il y consensus sur le fait de dire que la vidéo doit être relativement brève pour avoir une chance d'être majoritairement visionnée jusqu'au bout. Par ailleurs il faudrait être d'accord sur l'utilisation du mot "cours". Pour moi ce mot recouvre l'ensemble de la séquence. Ou autrement dit l'ensemble des connaissances que l'élève aura dû ingurgiter sous un forme ou une autre durant celle-ci. Que ce soit les connaissances rencontrées au cours d'études documentaires ou de moments plus magistraux. C'est pourquoi la terminologie utilisée et l'approche traditionnelle de la classe inversée me gênent considérablement.
- DalvaVénérable
Tout ce que je me demandais, Elyas, c'est en quoi elle est vraiment "inversée", cette classe. Par rapport à quoi ? à quelle pédagogie ? à quelle époque ? à quelle pratique ?
Parce que ce que j'ai lu comme exemples, si je fais abstraction du numérique, n'a rien d'inversé par rapport à ce que j'ai connu en tant qu'élève.
S'agirait-il d'un éternel recommencement (avec les mots qui changent + le numérique) ?
Par exemple, on tenait pour acquis, il y a quelques dizaines d'années en lettres, qu'on faisait lire le texte aux élèves avant le cours. Ils lisaient chez eux, accompagnaient éventuellement cette lecture d'une recherche de vocabulaire ou d'un travail préparatoire de quelques questions permettant de s'assurer d'une compréhension globale du texte (et de sa lecture, accessoirement) avant qu'on entre dans le vif du sujet en classe : l'analyse et l'interprétation.
On pouvait même faire précéder cette étape (ou l'accompagner) d'une étape de recherche ou de transmission directe de connaissances sur l'auteur, le contexte, le mouvement littéraire, etc.
Quand j'ai commencé à enseigner, cela nous a été explicitement "interdit". (C'était pas bien, quoi.)
Le texte devait être découvert en classe (et, parfois, il nous était même demandé de faire lire le texte à haute voix par les élèves pour la première lecture).
Les connaissances sur le mouvement littéraire voire le contexte devaient se construire à partir de la lecture du texte et de son analyse.
Parler de classe inversée serait donc revenir (plus ou moins) à une pratique qui existait avant.
(Je précise que selon les niveaux et même selon les classes, je n'ai aucun avis tranché sur la meilleure méthode à adopter : au contraire, c'est très variable selon la capacité des élèves que j'ai devant moi.)
Parce que ce que j'ai lu comme exemples, si je fais abstraction du numérique, n'a rien d'inversé par rapport à ce que j'ai connu en tant qu'élève.
S'agirait-il d'un éternel recommencement (avec les mots qui changent + le numérique) ?
Par exemple, on tenait pour acquis, il y a quelques dizaines d'années en lettres, qu'on faisait lire le texte aux élèves avant le cours. Ils lisaient chez eux, accompagnaient éventuellement cette lecture d'une recherche de vocabulaire ou d'un travail préparatoire de quelques questions permettant de s'assurer d'une compréhension globale du texte (et de sa lecture, accessoirement) avant qu'on entre dans le vif du sujet en classe : l'analyse et l'interprétation.
On pouvait même faire précéder cette étape (ou l'accompagner) d'une étape de recherche ou de transmission directe de connaissances sur l'auteur, le contexte, le mouvement littéraire, etc.
Quand j'ai commencé à enseigner, cela nous a été explicitement "interdit". (C'était pas bien, quoi.)
Le texte devait être découvert en classe (et, parfois, il nous était même demandé de faire lire le texte à haute voix par les élèves pour la première lecture).
Les connaissances sur le mouvement littéraire voire le contexte devaient se construire à partir de la lecture du texte et de son analyse.
Parler de classe inversée serait donc revenir (plus ou moins) à une pratique qui existait avant.
(Je précise que selon les niveaux et même selon les classes, je n'ai aucun avis tranché sur la meilleure méthode à adopter : au contraire, c'est très variable selon la capacité des élèves que j'ai devant moi.)
- JPhMMDemi-dieu
C'est le principe nouveau Colgate : tous les ans ils nous sortent un nouveau Colgate en nous expliquant que tous les dentifrices précédents étaient nazes (l'ancien Colgate y compris donc) et que le nouveau est le summum, que rien de mieux ne peut être fait... Sauf qu'un an plus tard, rebelote.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ElyasEsprit sacré
Dalva a écrit:Tout ce que je me demandais, Elyas, c'est en quoi elle est vraiment "inversée", cette classe. Par rapport à quoi ? à quelle pédagogie ? à quelle époque ? à quelle pratique ?
Parce que ce que j'ai lu comme exemples, si je fais abstraction du numérique, n'a rien d'inversé par rapport à ce que j'ai connu en tant qu'élève.
S'agirait-il d'un éternel recommencement (avec les mots qui changent + le numérique) ?
Par exemple, on tenait pour acquis, il y a quelques dizaines d'années en lettres, qu'on faisait lire le texte aux élèves avant le cours. Ils lisaient chez eux, accompagnaient éventuellement cette lecture d'une recherche de vocabulaire ou d'un travail préparatoire de quelques questions permettant de s'assurer d'une compréhension globale du texte (et de sa lecture, accessoirement) avant qu'on entre dans le vif du sujet en classe : l'analyse et l'interprétation.
On pouvait même faire précéder cette étape (ou l'accompagner) d'une étape de recherche ou de transmission directe de connaissances sur l'auteur, le contexte, le mouvement littéraire, etc.
Quand j'ai commencé à enseigner, cela nous a été explicitement "interdit". (C'était pas bien, quoi.)
Le texte devait être découvert en classe (et, parfois, il nous était même demandé de faire lire le texte à haute voix par les élèves pour la première lecture).
Les connaissances sur le mouvement littéraire voire le contexte devaient se construire à partir de la lecture du texte et de son analyse.
Parler de classe inversée serait donc revenir (plus ou moins) à une pratique qui existait avant.
(Je précise que selon les niveaux et même selon les classes, je n'ai aucun avis tranché sur la meilleure méthode à adopter : au contraire, c'est très variable selon la capacité des élèves que j'ai devant moi.)
Ah mais je ne suis absolument pas un adepte de la classe inversée. Je partage ton point de vue en tant qu'observateur lointain et pas très informé de cette pratique. De plus, je ne suis pas certain de son usage identique selon les disciplines.
Je sais juste qu'il y a d'autres dispositifs que celui de l'antique pédagogie livresque. Sans en savoir beaucoup plus.
Alors, pour être franc et voir ce qui se développe avec le numérique, il y a effectivement ceux qui utilisent le numérique pour faire pareil qu'avant mais avec le numérique (ce qui me laisse dubitatif) et ceux qui y font des trucs qu'on ne pouvait pas faire avant. C'est vers ceux-là qu'il faut se tourner pour voir s'il y a des pratiques nouvelles et intéressantes.
- doctor whoDoyen
Moi, je suis pour revenir en partie à la pédagogie livresque, en lycée en tout cas. DE ce que je vois, le cours magistral y est dominant, et c'est bien dommage : il faut externaliser autant que possible l'apport brut de connaissance en utilisant l'outil le plus approprié pour cela : le livre.
Mais pour cela, il faut des manuels qui se lisent (ce n'est pas le cas actuellement).
Mais pour cela, il faut des manuels qui se lisent (ce n'est pas le cas actuellement).
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- Docteur OXGrand sage
JPhMM a écrit:
C'est le principe nouveau Colgate : tous les ans ils nous sortent un nouveau Colgate en nous expliquant que tous les dentifrices précédents étaient nazes (l'ancien Colgate y compris donc) et que le nouveau est le summum, que rien de mieux ne peut être fait... Sauf qu'un an plus tard, rebelote.
Oui, mais le nouveau Colgate coûte plus cher que l'ancien chaque année...
- Invité ElExpert spécialisé
Et plus le paquet est joli, moins il y a de contenu à l'intérieur.
- MoonchildSage
Je t'arrête tout de suite : les dentifrices sont des outils totalement rétrogrades, il serait temps de vivre avec son époque ; nous sommes à l'heure des TICE (Technologies Interdentaires de Consolidation de l'Email) et du brossage spiralaire.JPhMM a écrit:
C'est le principe nouveau Colgate : tous les ans ils nous sortent un nouveau Colgate en nous expliquant que tous les dentifrices précédents étaient nazes (l'ancien Colgate y compris donc) et que le nouveau est le summum, que rien de mieux ne peut être fait... Sauf qu'un an plus tard, rebelote.
- ben2510Expert spécialisé
Moonchild a écrit:Je t'arrête tout de suite : les dentifrices sont des outils totalement rétrogrades, il serait temps de vivre avec son époque ; nous sommes à l'heure des TICE (Technologies Interdentaires de Consolidation de l'Email) et du brossage spiralaire.JPhMM a écrit:
C'est le principe nouveau Colgate : tous les ans ils nous sortent un nouveau Colgate en nous expliquant que tous les dentifrices précédents étaient nazes (l'ancien Colgate y compris donc) et que le nouveau est le summum, que rien de mieux ne peut être fait... Sauf qu'un an plus tard, rebelote.
:lol: :lol:
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
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