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- pulcinellaNiveau 5
philbog a écrit:pulcinella a écrit:
En tout cas, je constate que cette réforme creuse vraiment les inégalités : dans les même département, certains collèges gardent leurs bilangues, d'autres ne peuvent pas ! Et, pourtant, le collège privé de mes enfants avait trois classes bilangues qui marchaient très bien (34 élèves dans chacune des trois classes bilangues !)
Mr le professeur du public qui est contre les inégalités et qui met ses enfants dans le privé je me pose une question: auparavant il y avait des collèges avec les classes bilangues et d'autres sans, cela vous paraissait il plus égalitaire que si cette option soit supprimée et que tous les collèges proposent les mêmes enseignements de langues à tous leurs élèves?
Je suis une dame pas un monsieur, mais ceci est un détail, dirons-nous.
J'ai mis mes trois enfants dans le privé parce que je ne voulais pas que mes enfants soient dans un établissement comme la ZEP où j'ai enseigné (ou plutôt souffert) pendant 12 ans, où je me faisait traiter de P... quasiment tous les jours, où je me suis faite menacée, ou ma voiture a été caillassée, où je me suis retrouvée avec un oeuf en train de dégouliner sur mes vêtements en plein cours, etc.
Je ne pense donc pas avoir de leçon à recevoir de vous sur ce sujet.
J'ai mis en outre mes enfants dans le privé parce que mon aîné a été détecté précoce et, malgré son saut de classe, continuait à s'ennuyer, se faisait chahuter et en souffrait.
Enfin, les politiques qui pondent ces réformes mettent leurs enfants ou dans le privé ou dans des établissements tranquilles et réputés.
Quant à l'égalité dont vous parlez, c'est très bien mais, si vous pensez que la réforme actuelle a entre but qu'un but économique, vous êtes d'une naïveté déconcertante. Vous me demandez si je trouverais plus égalitaire que tous les établissements proposent les mêmes langues.
Je ne comprends pas, je l'avoue, vos questions par rapport au message que j'avais posté ! J'ai eu beau vous relire, je n'ai pas compris le rapport entre votre message et mon intervention...
En fait, je trouverais égalitaire que tous les établissements proposent et les billangues et les LC. (et non pas que ces disciplines soient supprimées !)
Actuellement, je constate que certains collèges vont proposer du latin et des classes bilangues, d'autres pas et ceci grâce à al réforme qui mettait en avant des valeurs républicaines et égalitaires. Quel paradoxe !
Je constate aussi que, finalement, le privé n'est pas mieux loti puisque, malheureusement, dans le collège privé de mes enfants, les trois classes bilangues qui marchaient si bien sont supprimées. Dans mon collège la petite classe bilangue est maintenue.
L'Education NTIONALE, c'est bien fini !
- Pat BÉrudit
Dans mon collège privé, on supprime le latin (la collègue va se retrouver à mi-temps, elle n'est pas titulaire donc dans la mouise, parce que retrouver un poste de LC pour l'an prochain ça va être galère), et on applique la réforme à fond... Mon cde (jeune et sans expérience) semble persuadé qu'on attire bien plus de monde en montant des classes à projet tape-à-l'oeil en 6ème (théâtre, science et sport, numérique... qui boufferont toute la marge...), en labellisant des heures AP ou EPI, qu'en maintenant des options exigeantes...
Mais il dit que d'autres établissements du département feront le choix inverse par élitisme (on est chapeauté par une congrégation qui refuse tout élitisme et a d'ailleurs davantage de lycées pro que de collège ou lycée généraux). Et le choix inverse est effectivement à peu près possible en appliquant les options proposées par le SNALC, ou en faisant payer pour la bilangue...
Mais il dit que d'autres établissements du département feront le choix inverse par élitisme (on est chapeauté par une congrégation qui refuse tout élitisme et a d'ailleurs davantage de lycées pro que de collège ou lycée généraux). Et le choix inverse est effectivement à peu près possible en appliquant les options proposées par le SNALC, ou en faisant payer pour la bilangue...
- LenagcnNiveau 10
L'établissement privé élitiste où vont certains de mes élèves assure déjà des cours hors contrat. C'est écrit sur leur site internet (pas en gros, et pas en haut de page!)
Il continuera, je ne m'inquiète pas.
De l'ordre de 120€ annuel pour 2h hebdomadaires.
Pourquoi s'en passer?
Il continuera, je ne m'inquiète pas.
De l'ordre de 120€ annuel pour 2h hebdomadaires.
Pourquoi s'en passer?
- InvitéTNWNiveau 5
pulcinella a écrit:
J'ai mis mes trois enfants dans le privé parce que je ne voulais pas que mes enfants soient dans un établissement comme la ZEP où j'ai enseigné (ou plutôt souffert) pendant 12 ans, où je me faisait traiter de P... quasiment tous les jours, où je me suis faite menacée, ou ma voiture a été caillassée, où je me suis retrouvée avec un oeuf en train de dégouliner sur mes vêtements en plein cours, etc.
Je ne pense donc pas avoir de leçon à recevoir de vous sur ce sujet.
J'ai mis en outre mes enfants dans le privé parce que mon aîné a été détecté précoce et, malgré son saut de classe, continuait à s'ennuyer, se faisait chahuter et en souffrait.
Vous avez la chance de pouvoir payer pour vos enfants ...
Et sinon, envisagez-vous d'enseigner dans un établissement privé pour aller jusqu'au bout ?
- aanjaliNiveau 4
En effet, il y a les établissements qui sont de grosses structures avec un public un peu plus aisé et qui proposent des options payantes (hé oui, pourquoi s'en priver...) et des établissements privés très modestes, souvent en pleine campagne dont les familles se serrent la ceinture pour pouvoir payer les études au enfants.
J'enseigne dans un tout petit collège et ce genre d'établissements là, bah... ils ne pourront pas toujours sur la corde, maintenant des sections en les faisant payer. Donc on va tout simplement appliquer la réforme (en plus, mon chef est à fond pour la réforme ! Beurk et on n'est que 2 à vraiment réagir face à lui).
J'enseigne dans un tout petit collège et ce genre d'établissements là, bah... ils ne pourront pas toujours sur la corde, maintenant des sections en les faisant payer. Donc on va tout simplement appliquer la réforme (en plus, mon chef est à fond pour la réforme ! Beurk et on n'est que 2 à vraiment réagir face à lui).
- totoroMonarque
thenastywizard a écrit:pulcinella a écrit:
J'ai mis mes trois enfants dans le privé parce que je ne voulais pas que mes enfants soient dans un établissement comme la ZEP où j'ai enseigné (ou plutôt souffert) pendant 12 ans, où je me faisait traiter de P... quasiment tous les jours, où je me suis faite menacée, ou ma voiture a été caillassée, où je me suis retrouvée avec un oeuf en train de dégouliner sur mes vêtements en plein cours, etc.
Je ne pense donc pas avoir de leçon à recevoir de vous sur ce sujet.
J'ai mis en outre mes enfants dans le privé parce que mon aîné a été détecté précoce et, malgré son saut de classe, continuait à s'ennuyer, se faisait chahuter et en souffrait.
Vous avez la chance de pouvoir payer pour vos enfants ...
Et sinon, envisagez-vous d'enseigner dans un établissement privé pour aller jusqu'au bout ?
Je rappelle que beaucoup d'établissements privés ont une scolarité assez peu élevée.
Et puis le ton méprisant, les salauds de profs qui enseignent dans le privé vous remercient bien...
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- InvitéTNWNiveau 5
totoro a écrit:thenastywizard a écrit:pulcinella a écrit:
J'ai mis mes trois enfants dans le privé parce que je ne voulais pas que mes enfants soient dans un établissement comme la ZEP où j'ai enseigné (ou plutôt souffert) pendant 12 ans, où je me faisait traiter de P... quasiment tous les jours, où je me suis faite menacée, ou ma voiture a été caillassée, où je me suis retrouvée avec un oeuf en train de dégouliner sur mes vêtements en plein cours, etc.
Je ne pense donc pas avoir de leçon à recevoir de vous sur ce sujet.
J'ai mis en outre mes enfants dans le privé parce que mon aîné a été détecté précoce et, malgré son saut de classe, continuait à s'ennuyer, se faisait chahuter et en souffrait.
Vous avez la chance de pouvoir payer pour vos enfants ...
Et sinon, envisagez-vous d'enseigner dans un établissement privé pour aller jusqu'au bout ?
Je rappelle que beaucoup d'établissements privés ont une scolarité assez peu élevée.
Et puis le ton méprisant, les salauds de profs qui enseignent dans le privé vous remercient bien...
Eh bien puisque c'est si peu cher, mettons donc tous les enfants dans le privé et laissons les "pauvres" dont "les parents ne font leur boulot" (payer Acadomia, faire réciter les leçons, faire faire des dictées, aller au musée, etc.) entre eux. Encore mieux, mettons en place des classes pour ce genre d'enfants et mettons les autres dans des classes Camif. Comment cela, on ne baissera pas le niveau ni les exigences. Mais pourquoi n'y avons-nous pas pensé plus tôt !
Et puis, le ton méprisant, les salauds de profs qui enseignent dans le public vous remercient bien aussi...
- fanetteFidèle du forum
J'enseigne dans le public depuis presque 30 ans, mes enfants sont dans le public mais j'ai été élève d'un petit lycée privé confessionnel de province et je trouve philbog et thenastywizard bien agressifs ! Non, il n'y a pas que d'affreux privilégiés qui mettent leurs enfants dans le privé, et les enseignants du privé sont comme ceux du public, une troupe hétéroclite où se côtoient le meilleur et le pire.
Keep cool !
Keep cool !
- Pat BÉrudit
Hey, zen... L'enseignement privé sous contrat est une aberration, certainement (un moyen de pressuriser l'enseignement public en le mettant en concurrence déloyale ? Un moyen de faire des économies en économisant sur les frais de scolarité de ceux qui y étudient ?). Après, la réforme du collège y est la même... Y'a les cde qui comprennent que c'est une horreur et vont tout faire pour l'appliquer le moins possible (et en faire un argument de vente au passage) et d'autres qui la trouvent très bien et l'appliquent à fond (ou savent qu'ils sont dans un milieu où les gens ne paieront pas pour des options en plus, comme chez moi, petit collège privé rural aussi). Et dans le privé, on n'a aucun contre-pouvoir face au cde, pas de CA ou de conseil d'établissement ou je ne sais quoi, le cde décide, point (avec ou sans concertation selon son caractère...). Et il n'y a pas de tradition de contestation ou de conflit ou de grève... les collègues ont bien plus tendance à s'écraser et obéir.
- totoroMonarque
En ce qui concerne le ton méprisant, justement, je n'ai jamais lu aucun mépris de la part des collègues du privé envers ceux du public. Et je n'ai que trop d'exemples du mépris de certains collègues du public...
Et pardon aussi d'estimer que 35 euros par mois de scolarité, ce n'est pas réservé aux riches... Mais c'est vrai que mon salaire de prof me le permet et mon collège appliquera la réforme comme le collège public d'à côté...
Et pardon aussi d'estimer que 35 euros par mois de scolarité, ce n'est pas réservé aux riches... Mais c'est vrai que mon salaire de prof me le permet et mon collège appliquera la réforme comme le collège public d'à côté...
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- Moe71Niveau 4
Je ne comprendrai jamais pourquoi certains enseignants du public méprisent autant leurs collègues du privé (dont je fais partie) et continuent à véhiculer autant de clichés. On est dans le même bateau, les gars. Et nous aussi on se casse les dents sur cette réforme pourrie. Alors je vous en prie, un peu de retenue dans vos propos!
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"The principle of all virtue and excellency lies in a power of denying ourselves the satisfaction of our own desires, where reason does not authorize them"
John Locke, Some Thoughts Concerning Education, 1693.
2016-2017: 4e, 3e, terminale S
- maduNiveau 8
Moe71 a écrit:Je ne comprendrai jamais pourquoi certains enseignants du public méprisent autant leurs collègues du privé (dont je fais partie) et continuent à véhiculer autant de clichés.
Moi non plus...souvent la réalité est bien éloignée de ce cliché de familles honteusement riches et d'établissements roulant sur l'or
Dans mon collège la réforme n'est pas vue comme l'opportunité de "piquer" des élèves au public, c'est une aberration qu'on veut nous imposer et contre laquelle nous nous battons, mollement pour certains, avec conviction pour d'autres (comme partout ailleurs j'imagine...).
- ProvenceEnchanteur
[quote="philbog"]
Pulcinella n'a aucune raison de sacrifier la scolarité de ses enfants si le public du coin ne tient pas la route. On peut aspirer à moins d'inégalité sans gâcher la scolarité de ses mômes. Quant à l'égalité que tu défends, Philbog, c'est l'égalité dans l'ignorance...pulcinella a écrit:
Mr le professeur du public qui est contre les inégalités et qui met ses enfants dans le privé je me pose une question: auparavant il y avait des collèges avec les classes bilangues et d'autres sans, cela vous paraissait il plus égalitaire que si cette option soit supprimée et que tous les collèges proposent les mêmes enseignements de langues à tous leurs élèves?
La façon dont Pulcinella gère son budget ne te regarde pas, pas plus que ses choix professionnels qu'elle n'a pas à justifier.thenastywizard a écrit:
Vous avez la chance de pouvoir payer pour vos enfants ...
Et sinon, envisagez-vous d'enseigner dans un établissement privé pour aller jusqu'au bout ?
- NannnieHabitué du forum
Provence a écrit:philbog a écrit:Pulcinella n'a aucune raison de sacrifier la scolarité de ses enfants si le public du coin ne tient pas la route. On peut aspirer à moins d'inégalité sans gâcher la scolarité de ses mômes. Quant à l'égalité que tu défends, Philbog, c'est l'égalité dans l'ignorance...pulcinella a écrit:
Mr le professeur du public qui est contre les inégalités et qui met ses enfants dans le privé je me pose une question: auparavant il y avait des collèges avec les classes bilangues et d'autres sans, cela vous paraissait il plus égalitaire que si cette option soit supprimée et que tous les collèges proposent les mêmes enseignements de langues à tous leurs élèves?La façon dont Pulcinella gère son budget ne te regarde pas, pas plus que ses choix professionnels qu'elle n'a pas à justifier.thenastywizard a écrit:
Vous avez la chance de pouvoir payer pour vos enfants ...
Et sinon, envisagez-vous d'enseigner dans un établissement privé pour aller jusqu'au bout ?
On peut aussi parler des grands lycées publics parisiens qui, eux aussi, font une sélection par l'argent. Certes, il n'y a pas de frais de scolarité mais juste le prix d'un loyer exhorbitant !
Et qui ont décidé de ne pas appliquer la réforme car ils ont eu des dotations qui feraient rêver certains bahuts publics ou privés .....
Mais tout le monde n'a pas la chance d'enseigner dans des lycées publics élitistes ....
- pulcinellaNiveau 5
Provence a écrit:philbog a écrit:Pulcinella n'a aucune raison de sacrifier la scolarité de ses enfants si le public du coin ne tient pas la route. On peut aspirer à moins d'inégalité sans gâcher la scolarité de ses mômes. Quant à l'égalité que tu défends, Philbog, c'est l'égalité dans l'ignorance...pulcinella a écrit:
Mr le professeur du public qui est contre les inégalités et qui met ses enfants dans le privé je me pose une question: auparavant il y avait des collèges avec les classes bilangues et d'autres sans, cela vous paraissait il plus égalitaire que si cette option soit supprimée et que tous les collèges proposent les mêmes enseignements de langues à tous leurs élèves?La façon dont Pulcinella gère son budget ne te regarde pas, pas plus que ses choix professionnels qu'elle n'a pas à justifier.thenastywizard a écrit:
Vous avez la chance de pouvoir payer pour vos enfants ...
Et sinon, envisagez-vous d'enseigner dans un établissement privé pour aller jusqu'au bout ?
Merci beaucoup, Provence, pour le soutien ! Professeur de Lettres Classiques, j'ai l'impression de devoir déjà me battre pour enseigner mes disciplines et justifier leur intérêt alors je n'avais pas en plus envie de me battre ou de me justifier sur ce forum pour expliquer pourquoi j'avais mis mes enfants dans le privé. Du coup, je préférais ne pas répondre à Philbog qui, à mon sens, entretenait une polémique stérile. Mais, encore merci, Provence, d'avoir pris "ma défense", c'est très gentil !
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- Le privé soutient la réforme... mais fera latin, grec et bilangues !
- Le privé peut contourner la réforme
- Mise au point : le privé appliquera la réforme lui aussi.
- Réforme dans le privé... c'est bien pareil que dans le public ?
- Témoignage : les enseignants du privé aussi sont contre la réforme du collège.
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