- Raoul VolfoniGrand sage
Je me suis souvenue récemment de certains faits vus dans la cour de mon collège lorsque j'étais élève, pas subis mais vus presque quotidiennement. Le décor : petit collège d'une centaine d'élèves, à la campagne. Nous nous connaissions presque tous depuis les petites classes, beaucoup de liens de parenté entre élèves. En 6e, des élèves des villages alentour nous rejoignaient au collège.
Dans ce collège, il était de rigueur que les garçons - ceux qui "comptaient", les caïds - se jettent de temps à autre, en groupe serré, sur une fille pour la tripoter. J'y ai repensé en entendant parler des agressions de Cologne. Je n'ai jamais subi ce genre d'attouchements (pas assez jolie, sans doute, très capable de me défendre physiquement sans faire de détail, et cousine de deux des terreurs susmentionnées). J'ai le souvenir d'une Guylaine qui, en revanche, y avait droit très régulièrement. Elle était jolie, bien formée, et attirait la convoitise des garçons. Presque tous les jours, aux récréations, nous pouvions la voir subir l'assaut d'une dizaine de garçons venus toucher sa poitrine et son entrejambe.
Je n'ai jamais entendu parler de sanctions contre ces actes. La bande de tripoteurs se dispersait assez vite pour que les surveillants ne puissent pas intervenir, mais ces agressions avaient lieu à découvert, en plein dans la cour.
Je me demande, du coup, si c'est (ou si c'était, à un moment où la vigilance était moins importante qu'aujourd'hui) monnaie courante dans les cours de collège... J'étais élève entre 1992 et 1996, à la campagne. Avez-vous vu ou subi les mêmes actes ? Et aujourd'hui, cela existe-t-il encore ? avec quelles conséquences pour les auteurs et les victimes ? Je m'interroge sur l'influence qu'ils ont pu avoir sur les jeunes qui étaient directement impliqués, comme cette Guylaine dont je parlais plus haut.
Pardon si ce message n'est pas à sa place, ou si mes questions sont naïves.
Dans ce collège, il était de rigueur que les garçons - ceux qui "comptaient", les caïds - se jettent de temps à autre, en groupe serré, sur une fille pour la tripoter. J'y ai repensé en entendant parler des agressions de Cologne. Je n'ai jamais subi ce genre d'attouchements (pas assez jolie, sans doute, très capable de me défendre physiquement sans faire de détail, et cousine de deux des terreurs susmentionnées). J'ai le souvenir d'une Guylaine qui, en revanche, y avait droit très régulièrement. Elle était jolie, bien formée, et attirait la convoitise des garçons. Presque tous les jours, aux récréations, nous pouvions la voir subir l'assaut d'une dizaine de garçons venus toucher sa poitrine et son entrejambe.
Je n'ai jamais entendu parler de sanctions contre ces actes. La bande de tripoteurs se dispersait assez vite pour que les surveillants ne puissent pas intervenir, mais ces agressions avaient lieu à découvert, en plein dans la cour.
Je me demande, du coup, si c'est (ou si c'était, à un moment où la vigilance était moins importante qu'aujourd'hui) monnaie courante dans les cours de collège... J'étais élève entre 1992 et 1996, à la campagne. Avez-vous vu ou subi les mêmes actes ? Et aujourd'hui, cela existe-t-il encore ? avec quelles conséquences pour les auteurs et les victimes ? Je m'interroge sur l'influence qu'ils ont pu avoir sur les jeunes qui étaient directement impliqués, comme cette Guylaine dont je parlais plus haut.
Pardon si ce message n'est pas à sa place, ou si mes questions sont naïves.
- ForsterÉrudit
Je n'ai jamais vu plus que des garçons qui pinçaient les fesses des filles dans les escaliers. :|
Ce que tu décris me paraît super déplacé... mais absolument pas nouveau comme phénomène. Personne ne réagissait dans la cour? Je n'ai jamais vu de garçons faire de telles choses, et ça ne me serait jamais venu à l'idée (il fallait déjà que je rassemble tout mon courage pour demander un stylo à une fille quand je n'avais vraiment pas le choix, alors approcher autant... :lol: ).
Ce que tu décris me paraît super déplacé... mais absolument pas nouveau comme phénomène. Personne ne réagissait dans la cour? Je n'ai jamais vu de garçons faire de telles choses, et ça ne me serait jamais venu à l'idée (il fallait déjà que je rassemble tout mon courage pour demander un stylo à une fille quand je n'avais vraiment pas le choix, alors approcher autant... :lol: ).
- JaneMonarque
Je suis entrée au collège en 1982, dans une trèèèès grande ville... Un collège public lambda. Au moins 6 classes par niveau (selon les niveaux), plus une CPPN. Une cour minuscule, et une horde de surveillants. Une conseillère d'éducation affreuse et d'une dureté exceptionnelle venait prêter main forte aux pions (à l'époque, il n'était pas question d'envisager de les tutoyer: c'était à coup de monsieur et madame qu'on s'adressait à eux).
Bref, pas de tripotage ! Les garçons semblaient plus intéressés par l'idée de trouver un truc pour faire brûler les préfabriqués qui nous servaient de salles de cours que par celle de tripoter les filles. Ils s'étaient rendus compte, en effet, qu'en sortant de la cantine, on passait devant des préfabriqués surélevés sur des parpaings (on y trouvait d'ailleurs de tout, là-dessous: des mauvaises copies, des carnets pleins d'observations, des paquets de bonbecs vides ou des bouteilles de soda vidées de leur contenu... ); les garçons se faufilaient sous les préfabriqués pour échapper à la surveillance des pions, puis, la cantine évacuée, en profitaient pour se couler dans le coin des salles d'EMT, qui, tout au bout du collège, jouxtaient un mur où s'amassaient, particulièrement en automne, des tas de feuilles mortes. Avec du papier et ces feuilles mortes, ils préparaient un bûcher auquel ils mettaient le feu, dans l'espoir de faire cramer le collège. Ils ont d'ailleurs failli réussir, une fois :lol: :lol:
Les filles, elles, étaient surtout intéressées par l'idée d'aller fumer des clopes dans la traverse d'à côté. On avait trouvé un système qui nous permettait de sortir incognito (mais lequel ? impossible de me souvenir) et on se retrouvait pour crapoter et mettre la musique à fond dans nos walkmans (à piles et à cassettes). :lol: :lol:
Bref, pas de tripotage ! Les garçons semblaient plus intéressés par l'idée de trouver un truc pour faire brûler les préfabriqués qui nous servaient de salles de cours que par celle de tripoter les filles. Ils s'étaient rendus compte, en effet, qu'en sortant de la cantine, on passait devant des préfabriqués surélevés sur des parpaings (on y trouvait d'ailleurs de tout, là-dessous: des mauvaises copies, des carnets pleins d'observations, des paquets de bonbecs vides ou des bouteilles de soda vidées de leur contenu... ); les garçons se faufilaient sous les préfabriqués pour échapper à la surveillance des pions, puis, la cantine évacuée, en profitaient pour se couler dans le coin des salles d'EMT, qui, tout au bout du collège, jouxtaient un mur où s'amassaient, particulièrement en automne, des tas de feuilles mortes. Avec du papier et ces feuilles mortes, ils préparaient un bûcher auquel ils mettaient le feu, dans l'espoir de faire cramer le collège. Ils ont d'ailleurs failli réussir, une fois :lol: :lol:
Les filles, elles, étaient surtout intéressées par l'idée d'aller fumer des clopes dans la traverse d'à côté. On avait trouvé un système qui nous permettait de sortir incognito (mais lequel ? impossible de me souvenir) et on se retrouvait pour crapoter et mettre la musique à fond dans nos walkmans (à piles et à cassettes). :lol: :lol:
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- CathEnchanteur
:shock:
J'étais élève de collège bien avant toi (1977/1981) et je n'ai jamais vu ça...
J'étais élève de collège bien avant toi (1977/1981) et je n'ai jamais vu ça...
- juliette81Niveau 3
J'ai été en collège pratiquement à la même période que toi (petit établissement dans une petite ville) et je n'ai jamais vu ça.
Jamais vu non plus dans les collèges où j'ai eu l'occasion de travailler.
Jamais vu non plus dans les collèges où j'ai eu l'occasion de travailler.
- Aranel53Niveau 10
Entre 1992 et 1996. Quand j'étais en 4e, j'ai aussi connu ça. Deux filles étaient victimes d'un truc de ce genre presque à chaque pause de midi, c'était pas dix garçons mais une bonne demi-douzaine, avec souvent un pseudo-jeu sur les chatouilles comme prétexte initial...
Mais ça finissait souvent mal en dégénérant et une des filles a dû se plaindre car ça a brusquement cessé pour elle. L'autre a subi ça encore quelques temps puis tout a cessé. Dans mon souvenir ça a duré un bon mois quand même...
Et quitte à tout balancer, tout timide, rougissant et bafouillant que j'étais, m'étant retrouvé par hasard au milieu une fois, j'avoue avoir fait comme les autres et avoir mis une main aux fesses de la fille en question qui était "à portée"... J'ai beaucoup regretté ça par la suite et je m'en suis voulu pendant longtemps. Je n'ai jamais osé aller m'excuser... Comme quoi en groupe, on est vraiment con, surtout à cet âge.
J'ai eu vent de trucs de ce genre dans le collège d'à côté aussi.
Mais ça finissait souvent mal en dégénérant et une des filles a dû se plaindre car ça a brusquement cessé pour elle. L'autre a subi ça encore quelques temps puis tout a cessé. Dans mon souvenir ça a duré un bon mois quand même...
Et quitte à tout balancer, tout timide, rougissant et bafouillant que j'étais, m'étant retrouvé par hasard au milieu une fois, j'avoue avoir fait comme les autres et avoir mis une main aux fesses de la fille en question qui était "à portée"... J'ai beaucoup regretté ça par la suite et je m'en suis voulu pendant longtemps. Je n'ai jamais osé aller m'excuser... Comme quoi en groupe, on est vraiment con, surtout à cet âge.
J'ai eu vent de trucs de ce genre dans le collège d'à côté aussi.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- TardisNiveau 9
Dans mon collège pour garçons en Angleterre il n'y avait rien comme ça...
Aranel 53, oui, l'effet du groupe est terrible. Thanks for sharing.
Aranel 53, oui, l'effet du groupe est terrible. Thanks for sharing.
- NitaEmpereur
Collégienne dans les années 80, jamais vu un truc pareil.
Mais si les garçons avaient tenté une chose pareille, la foudre qui se serait abattue sur eux (on racontait que la principale avait baffé un père d'élève... légende urbaine... mais ça en dit long sur sa personnalité) ne se serait pas arrêtée avant l'exclusion.
Mais si les garçons avaient tenté une chose pareille, la foudre qui se serait abattue sur eux (on racontait que la principale avait baffé un père d'élève... légende urbaine... mais ça en dit long sur sa personnalité) ne se serait pas arrêtée avant l'exclusion.
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