- User5899Demi-dieu
Heureusement que vous êtes là pour m'éclairer, trente années dans un lycée où 9 élèves sur 10 ont entre 1h et 2h10 de trajet par jour au total ne m'avaient pas affranchiJugia 46 a écrit:Ils ne passent pas tous leurs nuits à tchatter.Cripure a écrit:Pourquoi notre perception aurait-elle changé, elle ?Jugia 46 a écrit:Je ne pense pas que les eleves aient changé.
C'est plus notre façon de les percevoir qui a changé à mon avis.
Après, je ne sais pas , il y a 10 ans je n'enseignait pas , j'étais moi-même élève.
L'école accepte de plus en plus de copiner avec les élèves au lieu de leur proposer un cadre structurant.
Par ailleurs, les élèves ont changé sur un point très précis : passant leurs nuits à tchatter, ils sont nombreux à être épuisés en cours.
Certains peuvent très bien habiter loin, et se lever très tôt.
Ou alors avoir des problèmes de santé. Certains élèves n'ont pas envie que les profs soient au courant.
Par ailleurs, si vous voulez discuter, ils seraient bon, quand quelqu'un écrit "ils sont nombreux", que vous ne pensiez pas atteindre la pertinence en répondant "Pas tous"
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Jugia 46 a écrit:Il y a 10 ans , j'étais pour ma part en seconde dans un lycée où certains profs copinaient déjà avec les élèves.Cripure a écrit:Pourquoi notre perception aurait-elle changé, elle ?Jugia 46 a écrit:Je ne pense pas que les eleves aient changé.
C'est plus notre façon de les percevoir qui a changé à mon avis.
Après, je ne sais pas , il y a 10 ans je n'enseignait pas , j'étais moi-même élève.
L'école accepte de plus en plus de copiner avec les élèves au lieu de leur proposer un cadre structurant.
Par ailleurs, les élèves ont changé sur un point très précis : passant leurs nuits à tchatter, ils sont nombreux à être épuisés en cours.
Ils ne passent pas tous leurs nuits à tchatter.
Certains peuvent très bien habiter loin, et se lever très tôt.
Ou alors avoir des problèmes de santé. Certains élèves n'ont pas envie que les profs soient au courant.
Tout a changé de face. Il y a dix ans, il n'y avait pas Facebook, pas Twitter, pas Instagram, pas Snapchat, Youtube n'était pas connu, tout le monde n'avait pas Internet sur son téléphone, il n'y avait pas toutes les applications d'aujourd'hui, les petits jeux qui vont sur tous les supports. Il fallait beaucoup plus de temps pour télécharger une vidéo ou une chanson.
Mais il y avait MSN.
Les paroles donnent très clairement raison à Cripure. M'enfin, moi, j'ai un journal, et je m'y plains régulièrement, en 2005-2006, qu'après 22h30 en semaine il n'y a plus grand monde dans la petite boîte verte.
On a des études là-dessus ?
- CasparProphète
Merci pour ce grand moment de musique.
(on pourrait facilement faire une parodie qui serait "ma soirée sm" )
(on pourrait facilement faire une parodie qui serait "ma soirée sm" )
- Jugia 46Niveau 1
@cripure :
Ah mais non , je ne parlais pas de copiner à ce point là!
Ils discutaient juste avec nous , s'intéressaient à nous...
Mais ça s'arrêtait là!
Ah mais non , je ne parlais pas de copiner à ce point là!
Ils discutaient juste avec nous , s'intéressaient à nous...
Mais ça s'arrêtait là!
- archebocEsprit éclairé
Marcel Khrouchtchev a écrit:Je comprends parfaitement, mais je pense qu'il est illusoire d'espérer que l'autorité qu'on pouvait exercer sur des jeunes gens allant au lycée dans les années 1950, puisse l'être aujourd'hui sur tous les lycéens.
Je suis absolument certain que la proportion de lycéens sur laquelle ça marcherait serait la même que celle des jeunes gens qui allaient au lycée. Et qu'on les trouverait dans les mêmes milieux.
Parce que le populo, c'est bien connu, vivait dans la crasse, l'insolence et l'obscurité. La preuve, c'est que le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
MK, désolé, mais par quelque bout que je prenne votre tirade, je ne la trouve ni vraie, ni estimable.
Me reste l'espoir d'une ironie que je n'aurais pas comprise.
Marie Laetitia a écrit:Tu sors ça d'où?the educator a écrit: Le professeur, hier, était un gars du village avec qui on était allé à l'école,
Tiens, je ne suis pas le seul à tiquer. Il me semblait que la République, au contraire, avait pris soin de ne pas mettre les instituteurs dans le village de leur enfance, pour qu'ils ne disposent dans l'exercice de leur fonction que de l'autorité que leur conférait l'Etat.
- the educatorFidèle du forum
Caspar Goodwood a écrit:Marie Laetitia a écrit:Tu sors ça d'où?the educator a écrit:La confiance n'existe plus. Le professeur, hier, était un gars du village avec qui on était allé à l'école, qui était là dans les moments de vie sociale, à qui on confiait ses enfants comme l'avait fait son frère ou sa cousine. Aujourd'hui tu as des mecs parachutés qui sont des étrangers à la vie locale, et dont la seule autorité vient de l'état. Quand tu vois comment se porte la légitimité du pouvoir politique, ce n'est pas gagné.
J'allais dire la même chose, il y a toujours eu des "parachutés", surtout dans le secondaire mais aussi au primaire. Tu imagines un monde qui n'a jamais vraiment existé.
ça doit sérieusement dépendre des régions alors. Je ne veux pas dire qu'il n'y en avait jamais, mais chez nous, les instits et profs qui sont partis a la retraite avant 2000 ont pour la plupart eu un parcours hyper local, et des activités "citoyennes" (extra scolaires je veux dire) dans le village même (on a énormément d'enseignants élus dans le coin). Ils étaient hyper identifiés, tu allais aux cérémonies ou aux évenements culturels, les enseignants étaient présents, alors qu'on se retrouve depuis une trentaine d'année avec des anonymes. C'est d'ailleurs vrai aussi des médecins.
Je ne juge pas cette évolution, mais je trouve que cela change complètement le rapport à l'école.
- eleonore69Érudit
the educator a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Marie Laetitia a écrit:Tu sors ça d'où?the educator a écrit:La confiance n'existe plus. Le professeur, hier, était un gars du village avec qui on était allé à l'école, qui était là dans les moments de vie sociale, à qui on confiait ses enfants comme l'avait fait son frère ou sa cousine. Aujourd'hui tu as des mecs parachutés qui sont des étrangers à la vie locale, et dont la seule autorité vient de l'état. Quand tu vois comment se porte la légitimité du pouvoir politique, ce n'est pas gagné.
J'allais dire la même chose, il y a toujours eu des "parachutés", surtout dans le secondaire mais aussi au primaire. Tu imagines un monde qui n'a jamais vraiment existé.
ça doit sérieusement dépendre des régions alors. Je ne veux pas dire qu'il n'y en avait jamais, mais chez nous, les instits et profs qui sont partis a la retraite avant 2000 ont pour la plupart eu un parcours hyper local, et des activités "citoyennes" (extra scolaires je veux dire) dans le village même (on a énormément d'enseignants élus dans le coin). Ils étaient hyper identifiés, tu allais aux cérémonies ou aux évenements culturels, les enseignants étaient présents, alors qu'on se retrouve depuis une trentaine d'année avec des anonymes. C'est d'ailleurs vrai aussi des médecins.
Je ne juge pas cette évolution, mais je trouve que cela change complètement le rapport à l'école.
C'est assez valable pour les pegc (profs de collège qui ne passaient pas par le mouvement national)
- roxanneOracle
Ma mère a été institutrice 25 ans dans le village où elle est née et où elle a en partie grandi, où elle habitait mais dans la deuxième partie de sa carrière. Et je connais pas mal de parcours similaires, et même quand les enseignants n'étaient pas du cru, ils y faisaient leur vie. Aujourd'hui, dans ce même village où habite encore ma sœur aucun enseignant de l'école n'y habite.
- roxanneOracle
Mais il n'y avait pas forcément une ou deux voitures par famille, on travaillait au plus près d'où on habitait./
- auléricNeoprof expérimenté
n'oubliez pas non plus que jusqu'à assez récemment, les instituteurs avaient un logement de fonction, souvent dans l'école même. (il en subsiste quelques uns encore mais souvent les mairies les vendent) ....
- User5899Demi-dieu
Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.archeboc a écrit:Le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
- Ma'amÉrudit
On se faisait la réflexion avec un collègue, suite à une remarque d'une gamine pourtant mimi, que les enfants étaient de plus en plus à l'aise avec les adultes.
En même temps, c'est complètement de notre faute. On passe notre temps à essayer de les mettre à l'aise. D'ailleurs je crois bien que je suis la seule de l'école à exiger le vouvoiement de la part des élèves, même les CP dans la cour de récréation. Ça ne viendrait à l'idée d'aucun élève de l'école de m'appeler par mon prénom alors qu'ils le font pour tous les autres enseignants.
Néanmoins, j'avoue personnellement que je détesterais qu'ils soient terrorisés tous les matins en arrivant. J'aime les ambiances studieuses et détendues. Mais s'ils franchissent la ligne jaune, ils se font allumer comme il faut. En général, ça fonctionne, à condition de ne pas avoir de cas comme ce que décrit Verdurette. Cette année, je n'en ai pas dans ma classse. Ouf ! Mais il y en a un dans l'école...
En même temps, c'est complètement de notre faute. On passe notre temps à essayer de les mettre à l'aise. D'ailleurs je crois bien que je suis la seule de l'école à exiger le vouvoiement de la part des élèves, même les CP dans la cour de récréation. Ça ne viendrait à l'idée d'aucun élève de l'école de m'appeler par mon prénom alors qu'ils le font pour tous les autres enseignants.
Néanmoins, j'avoue personnellement que je détesterais qu'ils soient terrorisés tous les matins en arrivant. J'aime les ambiances studieuses et détendues. Mais s'ils franchissent la ligne jaune, ils se font allumer comme il faut. En général, ça fonctionne, à condition de ne pas avoir de cas comme ce que décrit Verdurette. Cette année, je n'en ai pas dans ma classse. Ouf ! Mais il y en a un dans l'école...
- CasparProphète
the educator a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Marie Laetitia a écrit:Tu sors ça d'où?the educator a écrit:La confiance n'existe plus. Le professeur, hier, était un gars du village avec qui on était allé à l'école, qui était là dans les moments de vie sociale, à qui on confiait ses enfants comme l'avait fait son frère ou sa cousine. Aujourd'hui tu as des mecs parachutés qui sont des étrangers à la vie locale, et dont la seule autorité vient de l'état. Quand tu vois comment se porte la légitimité du pouvoir politique, ce n'est pas gagné.
J'allais dire la même chose, il y a toujours eu des "parachutés", surtout dans le secondaire mais aussi au primaire. Tu imagines un monde qui n'a jamais vraiment existé.
ça doit sérieusement dépendre des régions alors. Je ne veux pas dire qu'il n'y en avait jamais, mais chez nous, les instits et profs qui sont partis a la retraite avant 2000 ont pour la plupart eu un parcours hyper local, et des activités "citoyennes" (extra scolaires je veux dire) dans le village même (on a énormément d'enseignants élus dans le coin). Ils étaient hyper identifiés, tu allais aux cérémonies ou aux évenements culturels, les enseignants étaient présents, alors qu'on se retrouve depuis une trentaine d'année avec des anonymes. C'est d'ailleurs vrai aussi des médecins.
Je ne juge pas cette évolution, mais je trouve que cela change complètement le rapport à l'école.
Pour avoir lu "La vie quotidienne dans les lycées et collèges au XIXe siècle", je peux te dire que les professeurs du secondaires étaient souvent envoyés très loin de chez eux à l'époque. C'est moins vrai pour les instituteurs qui étaient recrutés le plus souvent dans leur département d'origine.
La vie était différente autrefois bien sûr et on vivait le plus souvent près de son lieu de travail, mais après quelques années dans un établissement on n'est plus du tout "anonyme" puisqu'on a eu des frères, cousins, copains, voisins de nos élèves, on connaît certains parents d'élèves etc Les situations diffèrent bien sûr selon la taille des villes et des établissements concernés.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
archeboc a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Je comprends parfaitement, mais je pense qu'il est illusoire d'espérer que l'autorité qu'on pouvait exercer sur des jeunes gens allant au lycée dans les années 1950, puisse l'être aujourd'hui sur tous les lycéens.
Je suis absolument certain que la proportion de lycéens sur laquelle ça marcherait serait la même que celle des jeunes gens qui allaient au lycée. Et qu'on les trouverait dans les mêmes milieux.
Parce que le populo, c'est bien connu, vivait dans la crasse, l'insolence et l'obscurité. La preuve, c'est que le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
MK, désolé, mais par quelque bout que je prenne votre tirade, je ne la trouve ni vraie, ni estimable.
Me reste l'espoir d'une ironie que je n'aurais pas comprise.
Ce n'est pas une "tirade". Juste le constat que les lycéens d'aujourd'hui ne sont numériquement, culturellement ni sociologiquement les mêmes que ceux des années 1950. Je ne dis cela ni pour m'en réjouir, ni pour le regretter.
- the educatorFidèle du forum
oui je suis d'accord avec ça. Et ce n'est qu'une des pistes de la perte d'autorité, en étant plus "anonyme", plus "professionnel", on se prive aussi d'une part de la légitimité que pouvait procurer cette image de "figure" de la vie locale, et cette confiance des parents (mais aussi des collectivités autour). Ce n'est pas propre au métier, on trouve de plus en plus de populations de "déplacés" qui n'ont plus de racines. Et pour reprendre ce que je disais, ce n'est pas un mal en soi, mais il faut quelque chose pour remplacer ce lien.Caspar a écrit:, mais après quelques années dans un établissement on n'est plus du tout "anonyme" puisqu'on a eu des frères, cousins, copains, voisins de nos élèves, on connaît certains parents d'élèves etc
- CasparProphète
the educator a écrit:oui je suis d'accord avec ça. Et ce n'est qu'une des pistes de la perte d'autorité, en étant plus "anonyme", plus "professionnel", on se prive aussi d'une part de la légitimité que pouvait procurer cette image de "figure" de la vie locale, et cette confiance des parents (mais aussi des collectivités autour). Ce n'est pas propre au métier, on trouve de plus en plus de populations de "déplacés" qui n'ont plus de racines. Et pour reprendre ce que je disais, ce n'est pas un mal en soi, mais il faut quelque chose pour remplacer ce lien.Caspar a écrit:, mais après quelques années dans un établissement on n'est plus du tout "anonyme" puisqu'on a eu des frères, cousins, copains, voisins de nos élèves, on connaît certains parents d'élèves etc
Entre les TZR, contractuels, professeurs nommés sur deux ou trois établissements, postes supprimés etc, il devient plus difficile de devenir une "figure de la vie locale", et la population est plus mobile qu'autrefois en effet.
- User5899Demi-dieu
Cripure a écrit:Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.archeboc a écrit:Le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
Hou hou ! Les historiens !
- BrindIfFidèle du forum
Dans le début de "La gloire de mon père", Marcel Pagnol décrit la façon dont les instituteurs étaient dispersés dans Marseille et les petits villages de Provence, sans souci de leurs origines.Caspar Goodwood a écrit:Pour avoir lu "La vie quotidienne dans les lycées et collèges au XIXe siècle", je peux te dire que les professeurs du secondaires étaient souvent envoyés très loin de chez eux à l'époque. C'est moins vrai pour les instituteurs qui étaient recrutés le plus souvent dans leur département d'origine.
- JPhMMDemi-dieu
Tu m'étonnes. :lol:Cripure a écrit:Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.archeboc a écrit:Le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- mafalda16Modérateur
Cripure a écrit:Cripure a écrit:Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.archeboc a écrit:Le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
Hou hou ! Les historiens !
Ils avaient le malheur d'être dans la zone fatidique ? Ils font la sieste?
- RoninMonarque
MK étant gaulliste parler de cette tragédie ne lui est pas possible. Merci de respecter son deuil.
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- InvitéeLoChaHabitué du forum
maîtresse a écrit:On se faisait la réflexion avec un collègue, suite à une remarque d'une gamine pourtant mimi, que les enfants étaient de plus en plus à l'aise avec les adultes.
En même temps, c'est complètement de notre faute. On passe notre temps à essayer de les mettre à l'aise. D'ailleurs je crois bien que je suis la seule de l'école à exiger le vouvoiement de la part des élèves, même les CP dans la cour de récréation. Ça ne viendrait à l'idée d'aucun élève de l'école de m'appeler par mon prénom alors qu'ils le font pour tous les autres enseignants.
Néanmoins, j'avoue personnellement que je détesterais qu'ils soient terrorisés tous les matins en arrivant. J'aime les ambiances studieuses et détendues. Mais s'ils franchissent la ligne jaune, ils se font allumer comme il faut. En général, ça fonctionne, à condition de ne pas avoir de cas comme ce que décrit Verdurette. Cette année, je n'en ai pas dans ma classse. Ouf ! Mais il y en a un dans l'école...
Oui ça m'a toujours choquée que des élèves de primaire tutoient leur "maitresse" ou les appellent par leur prénom.
Par contre, dans mon lycée, les élèves tutoient les surveillantes et les appellent par leur prénom. Mais peut être est ce leur rôle de jouer les confidentes?
- CarnyxNeoprof expérimenté
Allez-y vous, vous faire enguirlander chez les historiens !mafalda16 a écrit:Cripure a écrit:Cripure a écrit:Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.archeboc a écrit:Le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
Hou hou ! Les historiens !
Ils avaient le malheur d'être dans la zone fatidique ? Ils font la sieste ?
En 1968 il y a eu de grandes grèves, plus de la moitié de la population active, de là à parler de révolution…
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:Cripure a écrit:Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.archeboc a écrit:Le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
Hou hou ! Les historiens !
(sont en vacances)(je ne suis pas
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Carnyx a écrit:Allez-y vous, vous faire enguirlander chez les historiens !mafalda16 a écrit:Cripure a écrit:Cripure a écrit:
Alors je n'ai pas étudié mai 68, mais j'attends des échos de la part de nos amis historiens. Parce que mai 68, révolution prolétarienne, ça me paraît quand même assez surprenant.
Hou hou ! Les historiens !
Ils avaient le malheur d'être dans la zone fatidique ? Ils font la sieste ?
En 1968 il y a eu de grandes grèves, plus de la moitié de la population active, de là à parler de révolution…
Y'a pas que "révolution" qui fait hausser du sourcil. "Prolétarienne" aussi.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- archebocEsprit éclairé
Je suis désolé d'avoir foutu le boxon sur ce thread, et d'être la source indirecte de vos questionnements sur mai 68 comme révolution prolétarienne. C'était de ma part un morceau d'ironie idiote sur le message de MK :
Marcel Khrouchtchev a écrit:archeboc a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Je comprends parfaitement, mais je pense qu'il est illusoire d'espérer que l'autorité qu'on pouvait exercer sur des jeunes gens allant au lycée dans les années 1950, puisse l'être aujourd'hui sur tous les lycéens.
Je suis absolument certain que la proportion de lycéens sur laquelle ça marcherait serait la même que celle des jeunes gens qui allaient au lycée. Et qu'on les trouverait dans les mêmes milieux.
Parce que le populo, c'est bien connu, vivait dans la crasse, l'insolence et l'obscurité. La preuve, c'est que le pays commença son fatal effondrement en mai 68, lorsque les enfants du populo se révoltèrent.
MK, désolé, mais par quelque bout que je prenne votre tirade, je ne la trouve ni vraie, ni estimable.
Me reste l'espoir d'une ironie que je n'aurais pas comprise.
Ce n'est pas une "tirade". Juste le constat que les lycéens d'aujourd'hui ne sont numériquement, culturellement ni sociologiquement les mêmes que ceux des années 1950. Je ne dis cela ni pour m'en réjouir, ni pour le regretter.
J'ai cru comprendre que vous attribuiez aux classes populaires la perte du respect de l'autorité en France, que ceux qui respectent l'autorité sont structurellement ceux qui réussissent à l'école, et que c'est affaire de classe sociale. Je relis encore votre constat : je ne le comprends toujours que comme cela.
Pour ma part, mais je n'ai là qu'une expérience de parent d'élève, et fort courte : je pense que si on flanquait dehors ceux qui refusent l'autorité, on ne se débarrasserait pas de plus de 8% des effectifs. Ceux qui resteraient dépasseraient largement en nombre tous les lycéens de 1950, et se trouveraient dans tous les milieux.
- Conseil de classe : je suis vraiment découragée par le traitement des élèves pénibles...
- Comment redonner aux élèves une lecture vraiment "sensible" des textes ?
- comment inciter les élèves à VRAIMENT profiter d'une lecture cursive?
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