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- metropolis75Niveau 2
Désolée pour les fautes d'orthographe. Je m'entraîne pour la réforme. (dépression souriante j'vous dis !)
- JLBNiveau 7
Rien de pathétique dans tes propos, et beaucoup de lucidité.
Courage à toi comme à tous ceux qui en bavent pour leurs débuts - et ne désespérez-pas, des débuts difficiles ne disent rien de la suite de la carrière, dans ce métier qui peut être si gratifiant !
Une priorité absolue par gros temps (pressions administratives, charge de travail, dysfonctionnements) : se préserver.
Courage à toi comme à tous ceux qui en bavent pour leurs débuts - et ne désespérez-pas, des débuts difficiles ne disent rien de la suite de la carrière, dans ce métier qui peut être si gratifiant !
Une priorité absolue par gros temps (pressions administratives, charge de travail, dysfonctionnements) : se préserver.
- OsmieSage
metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Purée, cela fait mal au cœur de lire cela ; je ne te connais pas, mais je t'envoie des fleurs à distance, ainsi qu'à tes collègues. Faire un travail pareil, dans des conditions pareilles, avec toute une société qui crache sur notre profession, je comprends que l'on sombre.
Tenez bon, même si écrire cela ne fait pas avancer le schmilblick.
- MrHabitué du forum
Schéhérazade a écrit:Osmie a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Un autre article : https://www.francebleu.fr/infos/education/violences-dans-les-colleges-toulouse-le-suicide-d-un-professeur-stagiaire-relance-le-debat-1454572874
Merci pour ce lien ; on pourra apprécier le passage suivant :
"On ne peut pas ballotter ces quelques élèves d'un établissement à un autre, ni mettre un surveillant derrière chaque enfant. il faut valoriser les bonnes pratiques des enseignants, comment se comporter face à l'irrespect." — Jacques Caillaut, inspecteur d'académie
On souhaite à ce Jacques Caillaut de vivre ce qu'a vécu le stagiaire.
Et celui-ci, que n'aurait pas pu écrire un IPR :
Arnaud, parent d'élève à Castelginest : "Je note une insubordination des enfants vis-à-vis de l'autorité des adultes, et ce de plus en plus tôt. Ces groupes là plombent les classes. Les profs sont impuissants et les parents ont démissionné, les bases doivent venir du cercle familial."
Les propos de l'IA sont d'une sidérante impudence. En gros: ne faisons pas de conseil de discipline, les fauteurs de trouble seraient "ballotés". Et leurs victimes, élèves comment professeurs? C'est pas son problème. "On ne peut pas mettre un surveillant derrière chaque enfant"; bon, eh bien, c'est pas grave, ne renforçons pas les effectifs, ça sert à rien, et puis ça coûte cher, tant pis pour les élèves qui ne sont pas en sécurité. Et l'abject sous-entendu: "valoriser les bonnes pratiques". En gros: vous vous faites insulter ou frapper? Vous n'avez pas eu les "bonnes pratiques". Et en plus, il retire toute légitimité à la loi: "comment se comporter face à l'irrespect". Mais en sanctionnant, en signifiant aux élèves des limites. Précisément ce qu'il interdit en excluant d'office les conseils de discipline. S'il y a un autre comportement prescrit, c'est que l'irrespect n'est pas interdit. Si cet IPR a des enfants, je ne doute pas qu'il soit disposé à les scolariser dans cet établissement les yeux fermés: il enseignera "les bonnes pratiques" aux professeurs du collège, et tout ira pour le mieux.
Les propos de cet IA empestent le fils de notable coopté qui n'a jamais eu à travailler pour en arriver là où il en est.
- MrHabitué du forum
Osmie a écrit:metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Purée, cela fait mal au cœur de lire cela ; je ne te connais pas, mais je t'envoie des fleurs à distance, ainsi qu'à tes collègues. Faire un travail pareil, dans des conditions pareilles, avec toute une société qui crache sur notre profession, je comprends que l'on sombre.
Tenez bon, même si écrire cela ne fait pas avancer le schmilblick.
- laMissSage
metropolis75 :
"un investissement sans bornes dans moult projets", voilà au moins un élément que tu peux laisser de côté pour l'instant, non ?
J'espère que l'équipe de direction est solide, qu'elle n'hésite pas à sanctionner les élèves et que ça tourne bien en vie sco.
"un investissement sans bornes dans moult projets", voilà au moins un élément que tu peux laisser de côté pour l'instant, non ?
J'espère que l'équipe de direction est solide, qu'elle n'hésite pas à sanctionner les élèves et que ça tourne bien en vie sco.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- QuillanNiveau 3
Osmie a écrit:metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Purée, cela fait mal au cœur de lire cela ; je ne te connais pas, mais je t'envoie des fleurs à distance, ainsi qu'à tes collègues. Faire un travail pareil, dans des conditions pareilles, avec toute une société qui crache sur notre profession, je comprends que l'on sombre.
Tenez bon, même si écrire cela ne fait pas avancer le schmilblick.
Pas mieux.
De tout cœur avec toi, et tes collègues. Préserve-toi avant tout.
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Lo qui parla que semia, lo qui èscota qu'amassa.
- Invité ElExpert spécialisé
metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Prenez soin de vous, chers collègues
- ZenxyaGrand sage
Metropolis prends soin de toi
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- laMissSage
Le café pédago relaie le communiqué snes sur la collègue de Lille
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/02/04022016Article635901669794185363.aspx
Franceo 3 tv info Midi Pyrénées relaie la lettre ouverte de Toulouse
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/haute-garonne/toulouse/combien-de-vincent-faudra-t-il-pour-qu-entende-enfin-la-douleur-des-enseignants-924005.html
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/02/04022016Article635901669794185363.aspx
Franceo 3 tv info Midi Pyrénées relaie la lettre ouverte de Toulouse
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/haute-garonne/toulouse/combien-de-vincent-faudra-t-il-pour-qu-entende-enfin-la-douleur-des-enseignants-924005.html
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Il y a quelque chose de pourri dans l'académie de Toulouse, au moins au niveau de la gouvernance. Entre Bellefontaine l'an dernier, ce qui se passe à George-Sand aussi, le fait que l'académie soit "pilote" pour les pires absurdités... et maintenant ce drame (sans commune mesure avec ce que je viens d'évoquer, même s'ils ont été à deux doigts de tuer notre collègue Laure et sa mère)...
Sérieusement, ça devrait commencer à se voir...
Sérieusement, ça devrait commencer à se voir...
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Asinus asinum fricat
- ErgoDevin
metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Je ne suis plus dans ce type d'établissement (dans lequel on avait en plus, par contre, quelques collègues assez "anciens" qui avaient passé 10, 15 ans dans l'établissement) donc je me sens assez illégitime à te répondre mais je comprends tellement ce post...
Du coup, je vais aborder le sujet autrement. La semaine dernière, j'ai discuté thèse avec un doctorant qui est dans un tout autre type d'établissement encore mais qui était passé par l'éducation prioritaire aussi. Quand sa directrice a fait remarquer qu'on avait sûrement beaucoup de choses à se dire (proximité des sujets, thèse + secondaire), sa réponse immédiate a été de dire que la REP créait des liens et ça m'a frappée. Parce qu'en fait, on avait effectivement plein d'autres choses à se dire et on se voyait pour la première fois mais on a beaucoup parlé éducation prioritaire. Quelque chose s'y passe.
Le soutien financier est une vaste blague et tout le monde le sait. Les moult projets et réunions servent à donner l'illusion qu'on fait quelque chose pour tenter de combler l'absurdité du quotidien.
Seul compte en effet le soutien des collègues et, quand on a de la chance (souvenir ému de ma première année qui m'a permis de marcher sans crever et surtout sans jamais sous-entendre ce discours ), de l'administration. Il faut s'accorder ces temps de respiration -- que ce soit par les soirées ou par des week-ends / vacances ailleurs, faire cours comme on l'entend, avec ce qui nous convient à nous en priorité. Il n'y a pas de médaille...
Et puis parler -- avec les camarades de galère et avec d'autres aussi pour ne pas banaliser ce qui n'est pas banal. Nous, ici, par exemple.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- metropolis75Niveau 2
Ooooh merci pour toutes ces fleurs ! Vos encouragements font énormément de bien
Pour répondre à la personne qui se demandait si la direction tenait la route... Voilà... Des points de suspension... Première rencontre avec le chef en juin dernier : "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte, eh bien si l'élève vous pousse pu vous met un coup c'est de la violence involontaire car il n'est pas venu en classe avec l'idée de vous frapper... Mouais... Moi j'aurais éventuellement parlé de non-préméditation mais bon. Rolala je pourrais vous en raconter tous les jours des histoires ubuesques. Mais je vais vous épargner, je vous aime bien hihi
Pour répondre à la personne qui se demandait si la direction tenait la route... Voilà... Des points de suspension... Première rencontre avec le chef en juin dernier : "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte, eh bien si l'élève vous pousse pu vous met un coup c'est de la violence involontaire car il n'est pas venu en classe avec l'idée de vous frapper... Mouais... Moi j'aurais éventuellement parlé de non-préméditation mais bon. Rolala je pourrais vous en raconter tous les jours des histoires ubuesques. Mais je vais vous épargner, je vous aime bien hihi
- HonchampDoyen
Même réaction qu'Osmie, Métropolis...Osmie a écrit:metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Purée, cela fait mal au cœur de lire cela ; je ne te connais pas, mais je t'envoie des fleurs à distance, ainsi qu'à tes collègues. Faire un travail pareil, dans des conditions pareilles, avec toute une société qui crache sur notre profession, je comprends que l'on sombre.
Tenez bon, même si écrire cela ne fait pas avancer le schmilblick.
C'est terrible.
Et on nous parle d'égalité des chances ...
Et on y sacrifie des profs..
Et les élus locaux, ils en pensent quoi ?
Courage à toi et aux autres profs.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- gauvain31Empereur
metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
:flower:
- OsmieSage
metropolis75 a écrit:Ooooh merci pour toutes ces fleurs ! Vos encouragements font énormément de bien
Pour répondre à la personne qui se demandait si la direction tenait la route... Voilà... Des points de suspension... Première rencontre avec le chef en juin dernier : "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte, eh bien si l'élève vous pousse pu vous met un coup c'est de la violence involontaire car il n'est pas venu en classe avec l'idée de vous frapper... Mouais... Moi j'aurais éventuellement parlé de non-préméditation mais bon. Rolala je pourrais vous en raconter tous les jours des histoires ubuesques. Mais je vais vous épargner, je vous aime bien hihi
:shock:
Il n'aurait pas été chez les Jésuites au temps de Pascal, ton principal ? Sa réaction m'a fait penser à ce texte ; pour lui donc, un extrait des Provinciales de Pascal, à clouer sur la porte de son bureau.
Blaise Pascal, Les Provinciales, 1656. Septième lettre
[...]
Mais je veux maintenant vous faire voir cette grande méthode dans tout son lustre sur le sujet de l'homicide, qu'elle justifie en mille rencontres, afin que vous jugiez par un tel effet tout ce qu'elle est capable de produire. Je vois déjà, lui dis−je, que par là tout sera permis, rien n'en échappera. Vous allez toujours d'une extrémité à l'autre, répondit le Père : corrigez−vous de cela ; car, pour vous témoigner que nous ne permettons pas tout, sachez que, par exemple, nous ne souffrons jamais d'avoir l'intention formelle de pécher pour le seul dessein de pécher ; et que quiconque s'obstine à n'avoir point d'autre fin dans le mal que le mal même, nous rompons avec lui ; cela est diabolique : voilà qui est sans exception d'âge, de sexe, de qualité. Mais quand on n'est pas dans cette malheureuse disposition, alors nous essayons de mettre en pratique notre méthode de diriger l'intention, qui consiste à se proposer pour fin de ses actions un objet permis. Ce n'est pas qu'autant qu'il est en notre pouvoir nous ne détournions les hommes des choses défendues ; mais, quand nous ne pouvons pas empêcher l'action, nous purifions au moins l'intention ; et ainsi nous corrigeons le vice du moyen par la pureté de la fin. Voilà par où nos Pères ont trouvé moyen de permettre les violences qu'on pratique en défendant son honneur ;car il n'y a qu'à détourner son intention du désir de vengeance, qui est criminel, pour la porter au désir de défendre son honneur, qui est permis selon nos Pères. Et c'est ainsi qu'ils accomplissent tous leurs devoirs envers Dieu et envers les hommes.
On tue son père, son frère, et on est absous en déclarant que l'on n'avait pas l'intention de le faire ; c'est pas beau ?
Et si vous faisiez la même chose avec lui (bousculade, gifles, insultes, etc.), que dirait-il ? "Ah, vous m'avez piétiné, mais vous m'aviez pas l'intention de le faire ? Alors, c'est bon, je suis même confus d'avoir été froissé ; suis-je sot !"
- jujuEsprit éclairé
metropolis75 a écrit:Je ne poste pas souvent sur le forum mais cette nouvelle m'a littéralement bouleversée... Je suis néotitulaire et enseigne dans un collège très difficile (mucho hardcore même) dans le 93. La moitié de l'équipe est constituée de néotits, l'autre moitié de profs n'ayant guère plus de cinq année d'ancienneté. Et... Que dire... Je n'ai pas l'impression qu'on est simplement lâchés dans la jungle, je me sens comme sacrifiée. Sacrifices de "jeunes vierges" sur l'autel de la sacro-sainte institution. Alors que notre costume n'est pas encore bien taillé, nos épaules pas encore assez musclées, on nous a envoyé sur un champ de bataille avec pour guide des généraux tyranniques qui ont pour seul mot d'ordre : "marche ou crève".
Un soutien psychologique ? Oui, deux soirs par semaine au bar du coin à noyer nos peines avec nos camarades de galère. Un soutien financier ? Oui, qui sert tout juste à payer les séances de psy. Un soutien personnel ? Vaut mieux être bien entouré et ne pas avoir d'autres soucis dans la vie... Sinon ? Bah sinon on fini par devenir un zombi. Un zombi qui ne dort toujours pas à 1h de mat car angoissé de reprendre le lendemain à 8h...
Donc, pour résumer : Neotit (donc j'en suis encore au stade où je marche à peine à quatre pattes dans ce métier), balancée dans une jungle ou la violence règne en maître (tu veux être respectée ? Sois violente aussi), pressée comme un citron par une hiérarchie qui attend de toi un investissement sans bornes dans moult projets, te harasse de moult réunions et fait comme si tu étais un vrai prof au costume bien taillé... Donc : Dépression. Fort heureusement je n'ai pas d'idées suicidaires, je souffre apparemment de dépression souriante (merci monsieur le psy). Bon, je me rends compte en écrivant que ce que je dis est complètement pathétique. Mais ça fait du bien de pouvoir me "confier" à des collègues qui ne sont pas dans la même galère que moi...
Touchée par ton message qui traduit fort bien ces choses inacceptables que l'Institution
Courage.
Pensées d'une prof en REP qui galère, même après 10 ans de carrière. Je précise que je tiens grâce aux élèves (oui, vous avez bien lu). C'est tout le reste qui me rend déprimée/furieuse, selon la phase que je traverse.
- QuillanNiveau 3
metropolis75 a écrit:Ooooh merci pour toutes ces fleurs ! Vos encouragements font énormément de bien
Pour répondre à la personne qui se demandait si la direction tenait la route... Voilà... Des points de suspension... Première rencontre avec le chef en juin dernier : "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte, eh bien si l'élève vous pousse pu vous met un coup c'est de la violence involontaire car il n'est pas venu en classe avec l'idée de vous frapper... Mouais... Moi j'aurais éventuellement parlé de non-préméditation mais bon. Rolala je pourrais vous en raconter tous les jours des histoires ubuesques. Mais je vais vous épargner, je vous aime bien hihi
Quel soutien.
Sous-entendu "si vous prenez une beigne, c'est de votre faute, vous l'avez provoqué, le petit ange."
J'ai fait mon stage dans une REP folklorique également, mais au moins l'encadrement était derrière et tenait la route.
Là, je ne sais que te dire, à part "courage", encore une fois.
_________________
Lo qui parla que semia, lo qui èscota qu'amassa.
- Dr RaynalHabitué du forum
Mais quelle idée de contrarier un chérubin : il suffit de la lui ouvrir bien grande, la porte, et de signaler immédiatement sa sortie à la vie scolaire. De facto, notre petit ange n'est plus sous notre responsabilité, mais sous celle de la VS, dont le responsable, in fine, est... le chef lui même...metropolis75 a écrit: "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte...
- ErgoDevin
+1.
Ah ben clairement, si un élève veut sortir, qu'il sorte et on le signale.
Ah ben clairement, si un élève veut sortir, qu'il sorte et on le signale.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- laMissSage
metropolis75 a écrit:Première rencontre avec le chef en juin dernier : "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte, eh bien si l'élève vous pousse pu vous met un coup c'est de la violence involontaire car il n'est pas venu en classe avec l'idée de vous frapper...
Ah.
Il semblerait qu'au moins une personne use et abuse de c%nnerie volontaire, dans ton bahut.
Vous devriez aller le voir en délégation pour réclamer une réunion sur les problèmes de violence et d'incivilité et des réponses collectives adaptées à mettre en place.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- MrHabitué du forum
Dr Raynal a écrit:Mais quelle idée de contrarier un chérubin : il suffit de la lui ouvrir bien grande, la porte, et de signaler immédiatement sa sortie à la vie scolaire. De facto, notre petit ange n'est plus sous notre responsabilité, mais sous celle de la VS, dont le responsable, in fine, est... le chef lui même...metropolis75 a écrit: "si un eleve veut sortir de votre classe et que vous l'en empêchez en vous mettant devant la porte...
Tu rêves, TOUT est toujours la faute de l'enseignant.
- XIIINeoprof expérimenté
La FNEC FP-Force Ouvrière a demandé l’inscription à l’ordre du jour du prochain CHSCT ministériel d’une information sur les suicides d’un professeur des écoles à Villeneuve-les-Avignon dans le Gard et d’un professeur stagiaire au collège Hubertine Auclert de Toulouse.
La FNEC FP-Force Ouvrière apporte toutes ses condoléances aux familles et aux proches de ces collègues.
La FNEC FP-Force Ouvrière estime essentiel de savoir si l’administration porte une part de responsabilité dans ces drames qui suscitent une légitime émotion parmi nos collègues.
La FNEC FP-FO appuiera une demande d’enquête sous l’égide des CHSCT départementaux ou académiques.
La FNEC FP-Force Ouvrière apporte toutes ses condoléances aux familles et aux proches de ces collègues.
La FNEC FP-Force Ouvrière estime essentiel de savoir si l’administration porte une part de responsabilité dans ces drames qui suscitent une légitime émotion parmi nos collègues.
La FNEC FP-FO appuiera une demande d’enquête sous l’égide des CHSCT départementaux ou académiques.
- laMissSage
Quatre suicides dans l'EN.
Que font les médias ?
Voici quelques contacts, parmi les médias n'ayant pas trop mal couvert la réforme :
- le grand décryptage d'Olivier Galzi
Sur ses réseaux sociaux : http://www.itele.fr/journalistes/olivier-galzi
- Marianne
http://www.marianne.net/forms/CONTACTER-LA-REDACTION-DE-MARIANNE2-FR_f1.html
- le Figaro
http://www.lefigaro.fr/contact/contact.php
(plutôt pour poser une question, certes)
- Causeur
http://www.causeur.fr/contacts
- l'Huma
http://www.humanite.fr/contact
Que font les médias ?
Voici quelques contacts, parmi les médias n'ayant pas trop mal couvert la réforme :
- le grand décryptage d'Olivier Galzi
Sur ses réseaux sociaux : http://www.itele.fr/journalistes/olivier-galzi
- Marianne
http://www.marianne.net/forms/CONTACTER-LA-REDACTION-DE-MARIANNE2-FR_f1.html
- le Figaro
http://www.lefigaro.fr/contact/contact.php
(plutôt pour poser une question, certes)
- Causeur
http://www.causeur.fr/contacts
- l'Huma
http://www.humanite.fr/contact
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- gp20Niveau 9
http://www.politis.fr/articles/2016/02/de-la-misere-en-milieu-enseignant-34064/
Où l'on apprend que le jeune collègue qui s'est suicidé près de Toulouse, était "malade", et le Rectorat était au courant de cela, avant son affectation à Croix-Daurade...
Effarant.
Où l'on apprend que le jeune collègue qui s'est suicidé près de Toulouse, était "malade", et le Rectorat était au courant de cela, avant son affectation à Croix-Daurade...
Effarant.
- JPCNiveau 1
C'est glaçant. Ce rectorat est à la limite du criminel.
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- Europe 1 : revue de Presse de Natacha Polony sur les enseignants, la réforme et Florence Robine
- Histoire des médias, de la presse et de la presse satirique en France : quelques éléments d'information.
- Guides pratiques en pédagogie explicite à destination des enseignants et futurs enseignants
- Appel pour une refonte de la formation des enseignants par le « Réseau des enseignants d’historiographie et d ‘épistémologie de l’histoire »
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