- LeodaganFidèle du forum
La réaction de la ministre de l'Education nationale, ancienne ministre du droit des femmes a-t-elle été à la hauteur?
Bien sûr que non. L'image en elle même est désastreuse: on voit une ministre de la république, paralysée devant un salafiste, qui enchaîne les provocations, répondre «rien» quand on lui demande si elle a quelque chose à dire. Pour ajouter ensuite qu'elle ne partage pas son opinion, comme si l'égalité entre les femmes et les hommes ou la violence terroriste étaient une question de point de vue… Déclarer «ne pas partager son opinion» est déjà le reconnaître comme ayant droit de cité, mais le racisme, le sexisme et l'antisémitisme ne sont pas de opinions, mais des délits que la ministre est censée dénoncer chaque fois qu'elle en a l'occasion.
Ce faisant elle oublie que l'égalité femmes/hommes est un principe constitutif de notre monde commun et que le rôle du politique est de donner substance à ces principes et idéaux, de les incarner et de les faire vivre. Ils sont pourtant beaux ces idéaux qui prônent l'égalité des hommes devant la loi au nom de leur humanité commune, qui ne veulent pas que nos inégalités de naissance se figent en inégalités de destin, qui rendent à l'homme le pouvoir de s'émanciper pour essayer de trouver sa voie et partir à la rencontre de l'autre. Nos libertés sont belles et exigeantes qui nous demandent de ne pas être le porte-drapeau de nos particularismes pour nous élever vers l'intérêt général, mais elles ne seront opérantes que si elles sont connues et transmises. Or la transmission passe d'abord par la parole, le récit, l'affirmation. La transmission rend intelligible le monde qui était là avant nous et qui nous survivra, lui donne un sens et nous donne un rôle, celui d'être à notre tour des créateurs pour faire vivre et évoluer ce monde que ceux qui nous ont précédé ont essayé de construire.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/25/31003-20160125ARTFIG00280-un-integriste-sur-le-plateau-de-canal-celine-pina-interpelle-najat-vallaud-belkacem.php
Bien sûr que non. L'image en elle même est désastreuse: on voit une ministre de la république, paralysée devant un salafiste, qui enchaîne les provocations, répondre «rien» quand on lui demande si elle a quelque chose à dire. Pour ajouter ensuite qu'elle ne partage pas son opinion, comme si l'égalité entre les femmes et les hommes ou la violence terroriste étaient une question de point de vue… Déclarer «ne pas partager son opinion» est déjà le reconnaître comme ayant droit de cité, mais le racisme, le sexisme et l'antisémitisme ne sont pas de opinions, mais des délits que la ministre est censée dénoncer chaque fois qu'elle en a l'occasion.
Ce faisant elle oublie que l'égalité femmes/hommes est un principe constitutif de notre monde commun et que le rôle du politique est de donner substance à ces principes et idéaux, de les incarner et de les faire vivre. Ils sont pourtant beaux ces idéaux qui prônent l'égalité des hommes devant la loi au nom de leur humanité commune, qui ne veulent pas que nos inégalités de naissance se figent en inégalités de destin, qui rendent à l'homme le pouvoir de s'émanciper pour essayer de trouver sa voie et partir à la rencontre de l'autre. Nos libertés sont belles et exigeantes qui nous demandent de ne pas être le porte-drapeau de nos particularismes pour nous élever vers l'intérêt général, mais elles ne seront opérantes que si elles sont connues et transmises. Or la transmission passe d'abord par la parole, le récit, l'affirmation. La transmission rend intelligible le monde qui était là avant nous et qui nous survivra, lui donne un sens et nous donne un rôle, celui d'être à notre tour des créateurs pour faire vivre et évoluer ce monde que ceux qui nous ont précédé ont essayé de construire.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/25/31003-20160125ARTFIG00280-un-integriste-sur-le-plateau-de-canal-celine-pina-interpelle-najat-vallaud-belkacem.php
- MoonchildSage
Un article très intéressant (qui aurait peut-être plus sa place dans la section politique). Ce que Céline Pina décrit de la classe politique corrobore parfaitement le constat de Malika Sorel-Sutter : une grande partie de la classe politique n'est plus en capacité de réagir face à l'islamisme, elle ne peut que tenter de couvrir ses erreurs et compromissions passées.
Je crois que malheureusement il y a, plus ou moins consciemment, beaucoup de ça dans la pusillanimité qui est de règle dans la critique de l'islam et de ses dérives. Tous ceux qui mettent en gardent contre la stigmatisation des musulmans "modérés" présupposent que ceux-ci sont prêts à basculer dans la radicalisation et qu'il faut donc redoubler de prudence dans la manière dont on s'adresse à eux ou dont on parle de leur religion ; de deux choses l'une, soit ces précautionneux se trompent de diagnostic et sont entrés sans s'en apercevoir dans une logique d'essentialisation d'une partie de la population française issue de l'immigration, soit ils ont raison en répétant qu'il nous faut marcher sur des oeufs et alors tout leur discours parallèle sur le vivre-ensemble et les musulmans respectueux des principes de la république devient caduque.Ainsi, s'il est vrai que les courants islamistes quiétistes condamnent les attentats, ils prônent pourtant la même idéologie obscurantiste et belliqueuse que leurs avatars sanguinaires. Ils ne sont pas des terroristes, mais ils sont les préparateurs du terrain, ceux qui ensemencent les têtes de haine, de rejet et de violence. Il faut nommer l'islamisme pour ce qu'il est: une stratégie politique qui vise à islamiser les pays où elle s'implante et qui est en opposition avec les fondamentaux de notre contrat social. Si on refuse de le faire, c'est la frontière entre islamiste et musulmans que l'on floute. Et c'est le doute que l'on installe: comme si le silence venait de ce que l'on ne soit pas sûr que la porosité ne soit pas avancée.
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