- InvitéInvité
William Foster a écrit:
(...)
Donc non, je ne veux pas discuter avec un IPR. Et quand bien même le voudrais-je, j'en tirerais au mieux du fiel. :|
N'est-ce pas une déclaration un peu excessive ?
- MazingerZNiveau 5
La règle numéro 1 étant "pas de désaveu", qu'empêche un inspecteur qui veut nous enfoncer de mentir sur son rapport?
Bien qu'on respecte le programme ou qu'on tienne nos classes correctement, comment pourrait-on en faire preuve?
Bien qu'on respecte le programme ou qu'on tienne nos classes correctement, comment pourrait-on en faire preuve?
- InvitéInvité
MazingerZ a écrit:La règle numéro 1 étant "pas de désaveu", qu'empêche un inspecteur qui veut nous enfoncer de mentir sur son rapport?
Bien qu'on respecte le programme ou qu'on tienne nos classes correctement, comment pourrait-on en faire preuve?
On peut remarquer qu'en collège les CDE assistent le plus souvent. Je vois mal CDE et inspecteur s'entendre pour mentir. C'est d'ailleurs l'avantage de dépendre de deux regards. Par ailleurs il ne faut pas oublier aussi que les plaintes de collègues remontent aux syndicats qui ensuite peuvent contacter le rectorat pour causer... Cela arrive. J'ai même vu le cas de deux inspecteurs recadrés par l'IGEN suite à ce genre de remontées.
- LefterisEsprit sacré
Les inspecteurs, c'est la loterie. je dois admettre que j'ai eu beaucoup de chance. Je suis tombé sur un inspecteur qui était pur la grammaire, ma mémorisation , et j'ai bien démarré ma carrière, qui d'ailleurs était déjà à son terminus, puisqu'il me restait un seul échelon à prendre. Mais j'ai entendu en réunion sa successeur dire que si l'on faisait une explication de texte, ça allait mal se passer . il fallait partir du "ressenti" des élèves, qui dialoguent entre eux, et on les aide juste à formuler la trace écrite.
Mon frère s'est fait démolir, en compagnie de plusieurs collègues, on lui a reproché des choses aberrantes, insultantes. Il a fait un foin d'enfer, a écrit à l'IG , a détaillé le comportement de l'inspecteur, ses paroles déplacées et il a été réinspecté, de manière bien plus favorable.
Mon frère s'est fait démolir, en compagnie de plusieurs collègues, on lui a reproché des choses aberrantes, insultantes. Il a fait un foin d'enfer, a écrit à l'IG , a détaillé le comportement de l'inspecteur, ses paroles déplacées et il a été réinspecté, de manière bien plus favorable.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- FeuchtwangerNiveau 9
Je me demande d'ailleurs qu'est-ce que signifie "respecter le programme".
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
- InvitéInvité
Feuchtwanger a écrit:Je me demande d'ailleurs qu'est-ce que signifie "respecter le programme".
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
Le plus souvent la deuxième chose. Pour la première si ce n'est pas spécifié (par exemple un thème introductif) ça rentre dans notre liberté pédagogique non ? Après bien sûr pour le résultat de l'inspection il faut avoir des arguments...
- FeuchtwangerNiveau 9
Tamerlan a écrit:Feuchtwanger a écrit:Je me demande d'ailleurs qu'est-ce que signifie "respecter le programme".
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
Le plus souvent la deuxième chose. Pour la première si ce n'est pas spécifié (par exemple un thème introductif) ça rentre dans notre liberté pédagogique non ? Après bien sûr pour le résultat de l'inspection il faut avoir des arguments...
Il est certain que j'ai des arguments pour justifier mes libertés avec le programme. En fait, c'est plutôt dans la perspective du saucissonage des chapitres qui sont parfois peu cohérents. Typiquement, un professeur faisant un cours chronologique en 1ère mais traitant les cinq thèmes d'histoire (quitte à refaire un travail de raccord du genre fiches reprenant les thèmes) pourrait-il se voir accuser de ne pas respecter le programme?
Et dans ce cas-là quelles pourraient en être les conséquences?
- ElyasEsprit sacré
Feuchtwanger a écrit:Je me demande d'ailleurs qu'est-ce que signifie "respecter le programme".
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
Plutôt la deuxième. La plupart des inspecteurs acceptent l'idée du remaniement des chapitres s'il y a cohérence, surtout en géographie. Bon, il y a aussi l'histoire des collègues encore sur le chapitre de l'Egypte en décembre avec les programmes de 1996 ou les collègues faisant tout le programme de géographie entre le 15 mai et le 15 juin (quand il faisait de la géographie). Mais c'est plus des exceptions devenues des légendes drolatiques qu'autre chose.
- RabelaisVénérable
Comment ?vous devez faire des progressions non chronologiques? On vous impose l'ordre des séquences?Feuchtwanger a écrit:Tamerlan a écrit:Feuchtwanger a écrit:Je me demande d'ailleurs qu'est-ce que signifie "respecter le programme".
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
Le plus souvent la deuxième chose. Pour la première si ce n'est pas spécifié (par exemple un thème introductif) ça rentre dans notre liberté pédagogique non ? Après bien sûr pour le résultat de l'inspection il faut avoir des arguments...
Il est certain que j'ai des arguments pour justifier mes libertés avec le programme. En fait, c'est plutôt dans la perspective du saucissonage des chapitres qui sont parfois peu cohérents. Typiquement, un professeur faisant un cours chronologique en 1ère mais traitant les cinq thèmes d'histoire (quitte à refaire un travail de raccord du genre fiches reprenant les thèmes) pourrait-il se voir accuser de ne pas respecter le programme?
Et dans ce cas-là quelles pourraient en être les conséquences?
Mais cher inspecteur, ne pas faire du chronologique, c'est empêcher l'élève de saisir les causes et les effets du fait historique !
Ps: bon, si c'est un dur de dur, parler d'élèves que vous avez vite dépistés comme " non situés dans l'espace temps de leur vie", avec des difficultés à saisir les enjeux du maintenant sur leur orientation future... ce qui vous a obligé, contre votre gré, mais pour leur bien, à travailler cette compétence transversalement, à travers une chronologie historique, qui, ramenée à l'échelle de leur petite existence, permet de leur faire envisager causes et effets sans heurts, sans hurlement, sans qu'ils s'en rendent compte et bla-bla-bla
Bon, je délire, je fais du chronologique, rien que du chronologique , toujours ( en sixième comme en seconde) et je place même des frises à apprendre par cœur...en lettres, vous imaginez ... Mon inspectrice a tiqué, bon, rien de grave.
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ElyasEsprit sacré
Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
- FeuchtwangerNiveau 9
Elyas a écrit:Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
C'est vrai qu'au collège l'approche demeure chronologique.
Après, il y a toujours chronologie et chronologie. Au collège elle est plutôt façon gruyère mais ce n'est pas nouveau (je me rappelle m'être fait la réflexion en Terminale que j'aurais bien aimé savoir ce qui se passait entre le Xème et le XVème siècle) et c'est inévitable au vu de la densité des programmes (même si cela me déprime de voir que mon fils de sept ans connait mieux la chronologie grâce à l'histoire de France en BD Larousse que certains de mes élèves).
En fait, j'ai plutôt le lycée en tête et les fameux programmes de 1ère. J'ai toujours adopté l'approche thématique qui est intéressante (surtout qu'ayant souvent des élèves que j'ai eus en 3ème, je peux m'appuyer sur la chronologie du collège) mais des collègues m'ont dit qu'ils traitaient le programme de manière purement chronologique. Je me demandais dans ce cas quelles sont les mesures de rétorsion à la disposition d'un inspecteur vu que c'est clairement une fronde contre l'esprit du programme même si à la lettre on peut en traiter tous les aspects.
- InvitéInvité
Feuchtwanger a écrit:
Il est certain que j'ai des arguments pour justifier mes libertés avec le programme. En fait, c'est plutôt dans la perspective du saucissonage des chapitres qui sont parfois peu cohérents. Typiquement, un professeur faisant un cours chronologique en 1ère mais traitant les cinq thèmes d'histoire (quitte à refaire un travail de raccord du genre fiches reprenant les thèmes) pourrait-il se voir accuser de ne pas respecter le programme?
Et dans ce cas-là quelles pourraient en être les conséquences?
Le programme de première est le bon exemple. L'inspection générale avait voulu un programme thématique de manière à ce que les cours puissent fonctionner avec des démarches problématisées et être centrés sur l’acquisition de notions. Cela pose à plusieurs reprises quelques problèmes chronologiques de chevauchement. A plusieurs reprises les IG ont affirmé l'importance du recadrage systématique de la chronologie, en particulier en utilisant des frises. Ça n'a pas empêché une polémique politique assez lamentable. Je cite ci-dessous deux extraits des programmes qui répondent, je crois, à vos questions :
"le professeur doit exercer pleinement sa liberté et sa responsabilité pédagogiques. Il a notamment la possibilité de construire son
propre itinéraire, non seulement au sein de chacun des programmes d'histoire et de géographie, mais encore en les articulant,
autant qu'il le jugera nécessaire, autour de points de convergence."
"Le professeur doit exercer sa liberté et sa responsabilité pédagogiques. Il a la possibilité notamment de construire son propre
itinéraire en fonction de son projet pédagogique, en articulant les thèmes et les questions dans un ordre différent de celui de leur
présentation, à l'exclusion du thème 1 qui doit ouvrir obligatoirement la mise en oeuvre du programme.
L'approche thématique qui structure le programme doit être fondée sur la mobilisation de repères chronologiques fondamentaux."
- FeuchtwangerNiveau 9
Tamerlan a écrit:Feuchtwanger a écrit:
Il est certain que j'ai des arguments pour justifier mes libertés avec le programme. En fait, c'est plutôt dans la perspective du saucissonage des chapitres qui sont parfois peu cohérents. Typiquement, un professeur faisant un cours chronologique en 1ère mais traitant les cinq thèmes d'histoire (quitte à refaire un travail de raccord du genre fiches reprenant les thèmes) pourrait-il se voir accuser de ne pas respecter le programme?
Et dans ce cas-là quelles pourraient en être les conséquences?
Le programme de première est le bon exemple. L'inspection générale avait voulu un programme thématique de manière à ce que les cours puissent fonctionner avec des démarches problématisées et être centrés sur l’acquisition de notions. Cela pose à plusieurs reprises quelques problèmes chronologiques de chevauchement. A plusieurs reprises les IG ont affirmé l'importance du recadrage systématique de la chronologie, en particulier en utilisant des frises. Ça n'a pas empêché une polémique politique assez lamentable. Je cite ci-dessous deux extraits des programmes qui répondent, je crois, à vos questions :
"le professeur doit exercer pleinement sa liberté et sa responsabilité pédagogiques. Il a notamment la possibilité de construire son
propre itinéraire, non seulement au sein de chacun des programmes d'histoire et de géographie, mais encore en les articulant,
autant qu'il le jugera nécessaire, autour de points de convergence."
"Le professeur doit exercer sa liberté et sa responsabilité pédagogiques. Il a la possibilité notamment de construire son propre
itinéraire en fonction de son projet pédagogique, en articulant les thèmes et les questions dans un ordre différent de celui de leur
présentation, à l'exclusion du thème 1 qui doit ouvrir obligatoirement la mise en oeuvre du programme.
L'approche thématique qui structure le programme doit être fondée sur la mobilisation de repères chronologiques fondamentaux."
Merci bien pour ces précisions. C'est donc envisageable une fois que l'on a fait le thème 1 de fusionner les quatre autres thèmes dans une logique chronologique si on fait un travail de reformulation ensuite autour des concepts clefs. C'est ambitieux mais cela me tente bien peut-être pour l'année prochaine.
- scot69Modérateur
Franchement, je ne vois pas en quoi ça les dérange ces inspecteurs...
certains ne sont visiblement pas capable de comprendre que si l'on agit d'une certaine façon, c'est parce que l'on sait que ce sera efficace pour telle classe, à tel moment de la journée. Chacun maîtrise sa méthode.
Dire que j'avais choisi ce boulot pour la liberté pédagogique...
certains ne sont visiblement pas capable de comprendre que si l'on agit d'une certaine façon, c'est parce que l'on sait que ce sera efficace pour telle classe, à tel moment de la journée. Chacun maîtrise sa méthode.
Dire que j'avais choisi ce boulot pour la liberté pédagogique...
- Shere KhanNiveau 10
Exactemement ! Je vois que certains n'ont pas bien compris la vraie nature du régime français. Un IPR peut même envoyer dans le dos d'un professeur, un rapport truffé de calomnies, sans qu'il ne soit possible au collègue, même ayant fait la preuve desdites calomnies, de faire retirer la pièce de son dossier, qui, bien sûr, prise en considération !Carnyx a écrit:Un IPR ou un ced peut écrire des mensonges sur un prof en toute impunité et en tant que syndicaliste on voit de ces trucs qui seraient considérés comme de la diffamation dans la vie courante !ysabel a écrit:Je ne crois pas et pourtant je peux te dire que mon IPR (en retraite maintenant) ne pouvait pas me voir en peinture - elle ne me saluait même pas et la dernière fois qu'elle est venue, des élèves sont venus me voir ensuite pour me dire : "madame, la vieille dame, elle vous déteste, si vous aviez vu comme elle vous regardait".
Bref, descendue dans l'entretien et dans le rapport (mais rien à battre dans l'absolu) elle n'a pas pu aller plus loin puisque je respectais le programme et que les résultats de mes élèves étaient tout à fait conformes aux attendus...
- InvitéInvité
Shere Khan a écrit:
Exactemement ! Je vois que certains n'ont pas bien compris la vraie nature du régime français. Un IPR peut même envoyer dans le dos d'un professeur, un rapport truffé de calomnies, sans qu'il ne soit possible au collègue, même ayant fait la preuve desdites calomnies, de faire retirer la pièce de son dossier, qui, bien sûr, prise en considération !
- ysabelDevin
Rabelais a écrit:Mais chut euh!Carnyx a écrit:Un IPR ou un ced peut écrire des mensonges sur un prof en toute impunité et en tant que syndicaliste on voit de ces trucs qui seraient considérés comme de la diffamation dans la vie courante !ysabel a écrit:Je ne crois pas et pourtant je peux te dire que mon IPR (en retraite maintenant) ne pouvait pas me voir en peinture - elle ne me saluait même pas et la dernière fois qu'elle est venue, des élèves sont venus me voir ensuite pour me dire : "madame, la vieille dame, elle vous déteste, si vous aviez vu comme elle vous regardait".
Bref, descendue dans l'entretien et dans le rapport (mais rien à battre dans l'absolu) elle n'a pas pu aller plus loin puisque je respectais le programme et que les résultats de mes élèves étaient tout à fait conformes aux attendus...
j'en avais discuté avec ma chef de l'époque (qui malheureusement a pris sa retraite depuis) et connaissant la bête, on avait conclu qu'il valait mieux laisser pisser le mérinos - d'autant que l'idée de contester et tout ce qui s'ensuit me gonflait sérieusement.
J'attends la nouvelle IPR de pied ferme
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- e-WandererGrand sage
Mon frangin a été félicité par son inspecteur parce qu'il faisait des textes hors programme (cas n°2), et ça a même été inscrit noir sur blanc dans son rapport. Du coup, il garde ça précieusement comme pièce à conviction pour le jour où il tombera sur un idéologue rigide. Comme disait Lefeteris, le problème des inspections, c'est que c'est la loterie.Feuchtwanger a écrit:Je me demande d'ailleurs qu'est-ce que signifie "respecter le programme".
Est-ce qu'un inspecteur peut par exemple considérer que l'on ne respecte pas le programme si l'on traite l'ensemble des thèmes mais sans respecter l'ordre des chapitres (souvent absurde)?
Ou bien ne pas respecter le programme renvoie à l'éventualité d'un professeur faisant tout à fait autre chose (du genre étude du XVIème siècle alors qu'on devrait étudier le XXème)?
- User5899Demi-dieu
Pourquoi, depuis presque 28 ans que j'enseigne, n'ai-je jamais rencontré un seul élève capable de situer, même très très superficiellement, les différents régimes politiques du XIXe siècle, voire, simplement, de distinguer Napoléon Ier de Napoléon III lorsque le "numéro" est absent et qu'ils n'ont que la date pour situer l'empereur ? Pour des gens gonflés de chronologie, c'est tout de même étrange...Elyas a écrit:Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
- IzambardFidèle du forum
Quand on est prof de lycée, on peut demander à assister à une de ces formations ?
- ElyasEsprit sacré
Cripure a écrit:Pourquoi, depuis presque 28 ans que j'enseigne, n'ai-je jamais rencontré un seul élève capable de situer, même très très superficiellement, les différents régimes politiques du XIXe siècle, voire, simplement, de distinguer Napoléon Ier de Napoléon III lorsque le "numéro" est absent et qu'ils n'ont que la date pour situer l'empereur ? Pour des gens gonflés de chronologie, c'est tout de même étrange...Elyas a écrit:Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
Alors, ça, c'est simple. L'histoire du XIXe siècle a une place de plus en plus réduite dans les programmes. Au collège, actuellement, c'est 18h et seulement 4h30 sur la France et ses régimes politiques. Le XXe siècle mange tout. Au lycée, c'est pire, je crois (je n'ai pas vérifié les programmes). Pour le collège, c'est en 4e de plus. Enfin, on n'étudie souvent que les révolutions, la IIIe République et l'Empire. Les programmes du collège actuels ne demandent plus d'étudier de façon spécifique les régimes sauf pour la naissance de la IIIe République.
Le respect de la chronologie tant sanctifiée n'est pas la seule chose permettant d'ancrer la chronologie dans l'esprit des élèves. Des programmes moins lourds et des horaires plus grands aideraient tout autant. Les débats du printemps dernier ont montré que certaines personnes ne veulent pas de ça. Donc, on prend cher en HG pour enseigner. Merci, les éditorialistes de ces derniers temps qui pour sauver la chronologie ont assassiné la transmission. Comme d'habitude depuis les années 1980 (depuis Decaux).
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Pourquoi, depuis presque 28 ans que j'enseigne, n'ai-je jamais rencontré un seul élève capable de situer, même très très superficiellement, les différents régimes politiques du XIXe siècle, voire, simplement, de distinguer Napoléon Ier de Napoléon III lorsque le "numéro" est absent et qu'ils n'ont que la date pour situer l'empereur ? Pour des gens gonflés de chronologie, c'est tout de même étrange...Elyas a écrit:Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
Peut-être que nous n'y passons pas assez de temps et pas assez précocement. Je me demande si pour fixer les choses il ne faut pas de la récitation bête bourrine et fréquente. Sans forcément de sens mais comme on apprend une récitation ou une chanson. La semaine dernière j'ai fait comme souvent le constat de 80 % de mes élèves de secondes ne se souviennent pas des dates repères soit-disant apprises pour le brevet moins d'un an avant... Voilà, c'est ma réflexion désabusée du jour.
- RogerMartinBon génie
Tamerlan a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi, depuis presque 28 ans que j'enseigne, n'ai-je jamais rencontré un seul élève capable de situer, même très très superficiellement, les différents régimes politiques du XIXe siècle, voire, simplement, de distinguer Napoléon Ier de Napoléon III lorsque le "numéro" est absent et qu'ils n'ont que la date pour situer l'empereur ? Pour des gens gonflés de chronologie, c'est tout de même étrange...Elyas a écrit:Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
Peut-être que nous n'y passons pas assez de temps et pas assez précocement. Je me demande si pour fixer les choses il ne faut pas de la récitation bête bourrine et fréquente. Sans forcément de sens mais comme on apprend une récitation ou une chanson. La semaine dernière j'ai fait comme souvent le constat de 80 % de mes élèves de secondes ne se souviennent pas des dates repères soit-disant apprises pour le brevet moins d'un an avant... Voilà, c'est ma réflexion désabusée du jour.
Est-ce que le souci n'est pas propre au XIXe siècle? Je ne sais pas où en sont les programmes de lycée mais j'avoue que quand j'étais élève (première fournée de la réforme Haby), il avait été rajouté au XIXe en seconde toute une foule de chapitres (de tête: Athènes et la démocratie, le roi au Moyen Âge, le savoir à la Renaissance, le pouvoir du roi (de Louis XIV), la Révolution). L'étude du XIXe était surtout celle de la Révolution industrielle, on a vu les différents régimes à toute allure. Franchement avant d'arriver en prépa c'était la période pour la France où je connaissais le moins de dates
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- User5899Demi-dieu
C'est d'autant plus dommage qu'à une époque où l'on cause tant de transdisciplinarité, le XIXe siècle occupe, en lettres, une énorme place, tant en seconde qu'en première. Un texte de Hugo évoquant Napoléon (et il a connu largement les deux) provoque un carnage presque inévitablement.
RM Si, si, c'est justement propre au XIXe...
RM Si, si, c'est justement propre au XIXe...
- RogerMartinBon génie
Une catastrophe aussi pour Stendhal Mais bon, j'imagine qu'il suffit de classer La Chartreuse de Parme dans les dystopies du roman d'anticipation, et le problème est résolu.
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- InvitéInvité
RogerMartin a écrit:Tamerlan a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi, depuis presque 28 ans que j'enseigne, n'ai-je jamais rencontré un seul élève capable de situer, même très très superficiellement, les différents régimes politiques du XIXe siècle, voire, simplement, de distinguer Napoléon Ier de Napoléon III lorsque le "numéro" est absent et qu'ils n'ont que la date pour situer l'empereur ? Pour des gens gonflés de chronologie, c'est tout de même étrange...Elyas a écrit:Contrairement à ce que disent les médias, la chronologie est respectée au collège et dans une bonne partie des programmes du lycée en HG.
Lire des collègues dire le contraire devient lassant et pourrit réellement le boulot des collègues d'HG comme à chaque changement de programme.
Peut-être que nous n'y passons pas assez de temps et pas assez précocement. Je me demande si pour fixer les choses il ne faut pas de la récitation bête bourrine et fréquente. Sans forcément de sens mais comme on apprend une récitation ou une chanson. La semaine dernière j'ai fait comme souvent le constat de 80 % de mes élèves de secondes ne se souviennent pas des dates repères soit-disant apprises pour le brevet moins d'un an avant... Voilà, c'est ma réflexion désabusée du jour.
Est-ce que le souci n'est pas propre au XIXe siècle? Je ne sais pas où en sont les programmes de lycée mais j'avoue que quand j'étais élève (première fournée de la réforme Haby), il avait été rajouté au XIXe en seconde toute une foule de chapitres (de tête: Athènes et la démocratie, le roi au Moyen Âge, le savoir à la Renaissance, le pouvoir du roi (de Louis XIV), la Révolution). L'étude du XIXe était surtout celle de la Révolution industrielle, on a vu les différents régimes à toute allure. Franchement avant d'arriver en prépa c'était la période pour la France où je connaissais le moins de dates
Non, je ne crois pas hélas, c'est assez général.
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