- roxanneOracle
En littérature et société , je vais faire La Controverse, sans livre bien-sûr(pas moyen de le faire acheter et lire), on étudiera quelques extraits, mais je vais surtout me baser sur le film. J'aimerais savoir si quelques bonnes âmes auraient quelques documents axés sur l'étude du film. J'ai trouvé un dossier sur TV5 monde. Merci d'avance. (vivement que ce soit fini cette littérature et société)
- A TuinVénérable
Pour le moment j'ai retrouvé cette séance dans un de mes documents (voir ci-dessous). En revanche je suis persuadée d'avoir autre chose mais je ne sais plus où j'ai classé cela.
Sinon j'ai du cours d'histoire sur la controverse avec des documents variés.
C'est pour quand ? J'aurai plus le temps ce week-end pour "investiguer" :
Lis attentivement le texte puis réponds aux questions.
Les Indiens du Nouveau Monde ont-ils une âme ? Au
XVIIème siècle, le souverain d’Espagne convoque une
assemblée pour trancher le débat. Deux hommes
exposent leur point de vue en présence du cardinal
envoyé par le pape, Bartholomé de Las Casas, et du
chanoine de Sépulvéda.
- Eminence, les habitants du Nouveau Monde sont des esclaves par nature, en
tout point conformes à la description d’Aristote.
- Cette affirmation demande des preuves, dit doucement le prélat.
Sépulvéda n’en disconvient pas. D’ailleurs, sachant cette question inévitable, il a
préparé tout un dossier. Il en saisit le premier feuillet.
- D’abord, dit-il, les premiers qui ont été découverts se sont montrés incapables
de toute initiative, de toute invention. En revanche, on les voyait habiles à copier
les gestes et les attitudes des Espagnols, leurs supérieurs. Pour faire quelque
chose, il leur suffisait de regarder un autre l’accomplir. Cette tendance à copier,
qui s’accompagne d’ailleurs d’une réelle ingéniosité dans l’imitation, est le
caractère même de l’âme esclave. Âme d’artisan, âme manuelle pour ainsi dire.
- Mais on nous chante une vielle chanson ! s’écrie Las Casas. De tout temps, les
envahisseurs, pour se justifier de leur mainmise, ont déclaré les peuples conquis
indolents, dépourvus, mais très capables d’imiter ! César racontait la même
chose des Gaulois qu’il asservissait ! Ils montraient, disaient-il, une étonnante
habileté pour copier les techniques romaines ! Nous ne pouvons pas retenir ici
cet argument !
Jean-Claude Carrière, La controverse de Valladolid, Ed. Actes Sud, 1999.
Questions :
1- Quel est le thème de ce dialogue ? Quel est le passage du texte qui te permet
de l’affirmer ?
2- Quelle thèse est défendue par Sépulvéda ?
3- Las Casas partage-t-il le point de vue de Sépulvéda ?
4- Quelle est la thèse défendue par Las Casas ?
5- Quels sont les arguments apportés par Sépulvéda ? Comment
appelle-t-on ce type d’argument ?
6- Quels sont les contre-arguments de Las Casas ? Comment
appelle-t-on ce type d’arguments ?
Sinon j'ai du cours d'histoire sur la controverse avec des documents variés.
C'est pour quand ? J'aurai plus le temps ce week-end pour "investiguer" :
Lis attentivement le texte puis réponds aux questions.
Les Indiens du Nouveau Monde ont-ils une âme ? Au
XVIIème siècle, le souverain d’Espagne convoque une
assemblée pour trancher le débat. Deux hommes
exposent leur point de vue en présence du cardinal
envoyé par le pape, Bartholomé de Las Casas, et du
chanoine de Sépulvéda.
- Eminence, les habitants du Nouveau Monde sont des esclaves par nature, en
tout point conformes à la description d’Aristote.
- Cette affirmation demande des preuves, dit doucement le prélat.
Sépulvéda n’en disconvient pas. D’ailleurs, sachant cette question inévitable, il a
préparé tout un dossier. Il en saisit le premier feuillet.
- D’abord, dit-il, les premiers qui ont été découverts se sont montrés incapables
de toute initiative, de toute invention. En revanche, on les voyait habiles à copier
les gestes et les attitudes des Espagnols, leurs supérieurs. Pour faire quelque
chose, il leur suffisait de regarder un autre l’accomplir. Cette tendance à copier,
qui s’accompagne d’ailleurs d’une réelle ingéniosité dans l’imitation, est le
caractère même de l’âme esclave. Âme d’artisan, âme manuelle pour ainsi dire.
- Mais on nous chante une vielle chanson ! s’écrie Las Casas. De tout temps, les
envahisseurs, pour se justifier de leur mainmise, ont déclaré les peuples conquis
indolents, dépourvus, mais très capables d’imiter ! César racontait la même
chose des Gaulois qu’il asservissait ! Ils montraient, disaient-il, une étonnante
habileté pour copier les techniques romaines ! Nous ne pouvons pas retenir ici
cet argument !
Jean-Claude Carrière, La controverse de Valladolid, Ed. Actes Sud, 1999.
Questions :
1- Quel est le thème de ce dialogue ? Quel est le passage du texte qui te permet
de l’affirmer ?
2- Quelle thèse est défendue par Sépulvéda ?
3- Las Casas partage-t-il le point de vue de Sépulvéda ?
4- Quelle est la thèse défendue par Las Casas ?
5- Quels sont les arguments apportés par Sépulvéda ? Comment
appelle-t-on ce type d’argument ?
6- Quels sont les contre-arguments de Las Casas ? Comment
appelle-t-on ce type d’arguments ?
- roxanneOracle
Merci. C'est pour lundi-mardi, je vais alterner texte et film avec des activités très concrètes sur le film, histoire de pouvoir y passer deux séances de deux heures.
- surfeuseNiveau 8
J'ai retrouvé ce questionnaire qui t'aidera peut-être :
Pistes de réflexion pour l’analyse filmique :
1. Montrez que l’antagonisme, qui est au cœur de l’œuvre, est déjà inscrit dans le décor élaboré pour le téléfilm. Etudiez le symbolisme des couleurs contrastées, les éclairages…
2. Montrez en quoi Jean-Louis Trintignant et Jean-Pierre Marielle incarnent par leur style de jeu même, les positions défendues par leurs personnages.
3. Quel rôle joue l’auditoire ?
4. Etudiez les fonctions que remplissent les deux scènes muettes : celle qui interrompt le débat (scène nocturne), et celle qui le conclut (le balayeur seul dans la salle)
5. En quoi la composition et l’enchaînement des plans rendent-ils sensible l’intensité dramatique du débat ?
Il y a une analyse filmique de La Controverse dans la NRP Lycée n°10 de mai-juin 2004 p. 55 et p. 56, dont voici quelques éléments essentiels :
1. La grande salle capitulaire fait irrésistiblement penser à un échiquier, avec son dallage noir et blanc, surtout lorsqu'elle est filmée en contre-plongée.
Les deux protagonistes, assis face à face, sont vêtus de costumes à dominante blanche (LC) et noire (S). Le légat, habillé en rouge, est situé à égale distance des deux adversaires.
2. LC prononce un discours enflammé qui repose essentiellement sur des faits. Les propos de S, au contraire, relèvent de l'analyse abstraite.
Les deux acteurs donnent vie à ces positions : Marielle prête à la souffrance et à la colère de LC son visage sanguin (mis en évidence par un jeu de lumières rougeâtres) . Il s'emporte, se lève, est toujours en mouvement. S; au contraire est immobile et pâle, éclairé par une lumière plus froide. C'est l'opposition de la glace et du feu.
3. Les moines qui composent l'audience manifestent préférences ou réprobations. Ils sont parfois pris à partie par LC.
4. Solennelles, ces scènes muettes ont une fonction dramatique : spectaculaires, elles rompent la monotonie du huis clos mais surtout, soulignent la monstruosité du fanatisme et l'absurdité de ceux qui refusent de se regarder eux-mêmes comme autres...
5. L'orateur est souvent placé au second plan, et son interlocuteur, filmé de dos. Le procédé, en soulignant l'opposition, exhibe le caractère fortement conflictuel de la dispute.
Dans ce duel verbal, les regards sont aussi importants que les mots : impassibilité de ceux du légat, placé presque toujours au centre ; froide fixité des yeux du philosophe ; mobilité des regards de LC, qui parfois se perdent dans le vide, quand il revit les effrayantes scènes de massacres dont il a été le témoin oculaire (cf la récurrence de "j'ai vu" dans son discours)
Pistes de réflexion pour l’analyse filmique :
1. Montrez que l’antagonisme, qui est au cœur de l’œuvre, est déjà inscrit dans le décor élaboré pour le téléfilm. Etudiez le symbolisme des couleurs contrastées, les éclairages…
2. Montrez en quoi Jean-Louis Trintignant et Jean-Pierre Marielle incarnent par leur style de jeu même, les positions défendues par leurs personnages.
3. Quel rôle joue l’auditoire ?
4. Etudiez les fonctions que remplissent les deux scènes muettes : celle qui interrompt le débat (scène nocturne), et celle qui le conclut (le balayeur seul dans la salle)
5. En quoi la composition et l’enchaînement des plans rendent-ils sensible l’intensité dramatique du débat ?
Il y a une analyse filmique de La Controverse dans la NRP Lycée n°10 de mai-juin 2004 p. 55 et p. 56, dont voici quelques éléments essentiels :
1. La grande salle capitulaire fait irrésistiblement penser à un échiquier, avec son dallage noir et blanc, surtout lorsqu'elle est filmée en contre-plongée.
Les deux protagonistes, assis face à face, sont vêtus de costumes à dominante blanche (LC) et noire (S). Le légat, habillé en rouge, est situé à égale distance des deux adversaires.
2. LC prononce un discours enflammé qui repose essentiellement sur des faits. Les propos de S, au contraire, relèvent de l'analyse abstraite.
Les deux acteurs donnent vie à ces positions : Marielle prête à la souffrance et à la colère de LC son visage sanguin (mis en évidence par un jeu de lumières rougeâtres) . Il s'emporte, se lève, est toujours en mouvement. S; au contraire est immobile et pâle, éclairé par une lumière plus froide. C'est l'opposition de la glace et du feu.
3. Les moines qui composent l'audience manifestent préférences ou réprobations. Ils sont parfois pris à partie par LC.
4. Solennelles, ces scènes muettes ont une fonction dramatique : spectaculaires, elles rompent la monotonie du huis clos mais surtout, soulignent la monstruosité du fanatisme et l'absurdité de ceux qui refusent de se regarder eux-mêmes comme autres...
5. L'orateur est souvent placé au second plan, et son interlocuteur, filmé de dos. Le procédé, en soulignant l'opposition, exhibe le caractère fortement conflictuel de la dispute.
Dans ce duel verbal, les regards sont aussi importants que les mots : impassibilité de ceux du légat, placé presque toujours au centre ; froide fixité des yeux du philosophe ; mobilité des regards de LC, qui parfois se perdent dans le vide, quand il revit les effrayantes scènes de massacres dont il a été le témoin oculaire (cf la récurrence de "j'ai vu" dans son discours)
_________________
"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- surfeuseNiveau 8
Quelques questions préliminaires incontournables :
1. Qu’est-ce qu’une « controverse » ? Proposez des synonymes.
2. Qui sont ces « peuples nouveaux » récemment découverts à l’Ouest ?
3. A quelle époque se situe l’intrigue ?
4. Dans l’exposition, le légat du Pape déclare : « Mes chers frères, depuis que, par la grâce de Dieu, le royaume d’Espagne a découvert et conquis les Indes de l’Ouest, que certains appellent déjà le Nouveau Monde, nous avons vu s’élever un grand nombre de questions difficiles que rien ne laissait prévoir. Une de ces questions, qui est de première importance, n’a jamais reçu de réponse claire et complète. C’est elle qui nous réunit ici. »
Après avoir défini le rôle de ce personnage - interprété par Jean Carmet - dans l’œuvre, formulez de manière très précise la question à laquelle il est fait allusion.
5. Définissez précisément les mots : thèse ; réfutation ; argument ; exemple.
6. Distinguez : démontrer, convaincre, persuader.
A quelle définition Las Casas correspond-il ? Et Sépulvéda ? Justifiez votre réponse.
1. Qu’est-ce qu’une « controverse » ? Proposez des synonymes.
2. Qui sont ces « peuples nouveaux » récemment découverts à l’Ouest ?
3. A quelle époque se situe l’intrigue ?
4. Dans l’exposition, le légat du Pape déclare : « Mes chers frères, depuis que, par la grâce de Dieu, le royaume d’Espagne a découvert et conquis les Indes de l’Ouest, que certains appellent déjà le Nouveau Monde, nous avons vu s’élever un grand nombre de questions difficiles que rien ne laissait prévoir. Une de ces questions, qui est de première importance, n’a jamais reçu de réponse claire et complète. C’est elle qui nous réunit ici. »
Après avoir défini le rôle de ce personnage - interprété par Jean Carmet - dans l’œuvre, formulez de manière très précise la question à laquelle il est fait allusion.
5. Définissez précisément les mots : thèse ; réfutation ; argument ; exemple.
6. Distinguez : démontrer, convaincre, persuader.
A quelle définition Las Casas correspond-il ? Et Sépulvéda ? Justifiez votre réponse.
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
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