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- savouretNiveau 1
Bonsoir, je souhaiterais solliciter votre avis en toute sincérité quant a l'attitude que peuvent adopter les enseignant vis à vis d 'un éléve qui cumule x handicaps tout en ayant une intelligence normale et une curiosité intellectuelle non négligeable . Pour etre exhaustif cet éleve conjugue handicap social (famille en situation de grande exclusion ayant des problémes psychologiques ), troubles multiples des apprentissages (leger handicap moteur, troubles de l'expression écrite et orale significatifs, difficultes prononcées à structurer sa pensée pouvant rendre celle ci incompréhensible) et "handicap esthétique ( un physique très disgracieux)
Estimez vous concevable de faire preuve de mansuétude dans l'évaluation de cet éleve, en le surnotant et en lui permettant de poursuivre des études générales afin de le soustraire aux multiples facteurs de marginalisation qu'il combine?
Merci d 'avance pour votre réponse
je précise qu'il ne s 'agit pas d 'un troll, mais d 'une situation à laquelle j'ai personnellement eté confronté
Estimez vous concevable de faire preuve de mansuétude dans l'évaluation de cet éleve, en le surnotant et en lui permettant de poursuivre des études générales afin de le soustraire aux multiples facteurs de marginalisation qu'il combine?
Merci d 'avance pour votre réponse
je précise qu'il ne s 'agit pas d 'un troll, mais d 'une situation à laquelle j'ai personnellement eté confronté
- User5899Demi-dieu
Je crois que nous sommes tous :shock: devant votre question. Imaginez-vous le nombre d'ados qui cumulent des "handicaps" non visibles ? Le handicap esthétique ? Non mais vous êtes sérieux ?
En tout cas, vous ne l'aiderez pas, parce que ça se verra et que ça se retournera contre lui (et peut-être même que lui aussi se rebiffera). Vous notez son travail, pas sa personne. Ce ne sont pas ces désavantages-là qui joueront contre lui éventuellement plus tard - et pardon de vous ôter vos illusions, mais vos notes ne changent pas le monde.
En tout cas, vous ne l'aiderez pas, parce que ça se verra et que ça se retournera contre lui (et peut-être même que lui aussi se rebiffera). Vous notez son travail, pas sa personne. Ce ne sont pas ces désavantages-là qui joueront contre lui éventuellement plus tard - et pardon de vous ôter vos illusions, mais vos notes ne changent pas le monde.
- roxanneOracle
Soit il a un PAP qui demande des aménagements que vous essayez de respecter -ce qui ne veut pas dire surnoter- Soit il n'en a pas, et vous le notez comme les autres tout en l'aidant, comme les autres.
- Reine MargotDemi-dieu
Une petite présentation d'abord dans la partie adéquate?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Pat BÉrudit
La note doit être équitable. Donc à moins de PPS qui stipule que certaines choses ne doivent pas être évaluées, il doit être noté comme les autres. On note le niveau de ce qu'il nous a rendu (on n'évalue pas la quantité de travail fourni ou son intelligence innée, on évalue le niveau qu'il a atteint dans notre matière sur le thème visé par l'évaluation).
En revanche, un élève méritant aura tout naturellement toute notre écoute et tout notre soutien lorsqu'il pose des questions, rencontre des difficultés, demande de l'aide. Comme tout élève qui fait de son mieux. Et c'est là que se fait la différence de traitement : on va rembarrer les pénibles qui n'écoutent rien au cours voire le perturbent et posent une question à laquelle on vient de répondre... et on est bien plus à l'écoute d'un élève bosseur !
En revanche, un élève méritant aura tout naturellement toute notre écoute et tout notre soutien lorsqu'il pose des questions, rencontre des difficultés, demande de l'aide. Comme tout élève qui fait de son mieux. Et c'est là que se fait la différence de traitement : on va rembarrer les pénibles qui n'écoutent rien au cours voire le perturbent et posent une question à laquelle on vient de répondre... et on est bien plus à l'écoute d'un élève bosseur !
- Hervé HervéFidèle du forum
savouret a écrit:Bonsoir, je souhaiterais solliciter votre avis en toute sincérité quant a l'attitude que peuvent adopter les enseignant vis à vis d 'un élève qui cumule x handicaps tout en ayant une intelligence normale et une curiosité intellectuelle non négligeable . Pour être exhaustif cet élève conjugue handicap social (famille en situation de grande exclusion ayant des problèmes psychologiques ), troubles multiples des apprentissages (léger handicap moteur, troubles de l'expression écrite et orale significatifs, difficultés prononcées à structurer sa pensée pouvant rendre celle ci incompréhensible) et "handicap esthétique ( un physique très disgracieux)
Estimez vous concevable de faire preuve de mansuétude dans l'évaluation de cet élève, en le surnotant et en lui permettant de poursuivre des études générales afin de le soustraire aux multiples facteurs de marginalisation qu'il combine?
Merci d 'avance pour votre réponse
je précise qu'il ne s 'agit pas d 'un troll, mais d 'une situation à laquelle j'ai personnellement été confronté
Sur votre message: intelligence normale ou difficultés prononcées à structurer sa pensée?
Sur le fond, on s'adapte toujours un peu.
Sur ce cas: pourra-t-il suivre en général? quelles sont ses résultats dans les différentes matières?
Les études générales seraient-elles donc la seule voie pour éviter la marginalisation? Le lycée professionnel est-il donc seulement une voie de relégation et de punition sociale?
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- Pat BÉrudit
Je plussoie : pourquoi vouloir à tout prix des études générales ? C'est absurde ! On a davantage de débouchés avec certains bacs pros.
Je me bats au quotidien contre les préjugés des familles qui rêvent que leur enfant ait un bac général alors que le-dit enfant n'aime pas l'école et/ou a de sérieuses difficultés : il n'y a pas que les maths ou les lettres dans la vie, il y a des tas d'autres manières de s'épanouir et réussir, des tas de voies orientées plus vers la pratique, vers le concret, qui conviennent bien mieux à certains élèves ! On n'a pas besoin que tous les élèves deviennent de grands intellectuels...
Et un élève qui a du mal à structurer sa pensée risque vraisemblablement d'être en échec dans une voie générale qui privilégie l'intellect.
Je me bats au quotidien contre les préjugés des familles qui rêvent que leur enfant ait un bac général alors que le-dit enfant n'aime pas l'école et/ou a de sérieuses difficultés : il n'y a pas que les maths ou les lettres dans la vie, il y a des tas d'autres manières de s'épanouir et réussir, des tas de voies orientées plus vers la pratique, vers le concret, qui conviennent bien mieux à certains élèves ! On n'a pas besoin que tous les élèves deviennent de grands intellectuels...
Et un élève qui a du mal à structurer sa pensée risque vraisemblablement d'être en échec dans une voie générale qui privilégie l'intellect.
- User24373Neoprof expérimenté
Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie. Ça semble totalement hallucinant, et pourtant...Cripure a écrit:Je crois que nous sommes tous :shock: devant votre question. Imaginez-vous le nombre d'ados qui cumulent des "handicaps" non visibles ? Le handicap esthétique ? Non mais vous êtes sérieux ?
En tout cas, vous ne l'aiderez pas, parce que ça se verra et que ça se retournera contre lui (et peut-être même que lui aussi se rebiffera). Vous notez son travail, pas sa personne. Ce ne sont pas ces désavantages-là qui joueront contre lui éventuellement plus tard - et pardon de vous ôter vos illusions, mais vos notes ne changent pas le monde.
Et, cette année, je me suis fait violemment remettre à ma place par l'adjoint en plein conseil de classe, parce que je refusais les encouragements à une élève qui, certes cumule quelques difficultés, mais qui ne travaille pas du tout.
- RoninMonarque
simone43 a écrit:Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie. Ça semble totalement hallucinant, et pourtant...Cripure a écrit:Je crois que nous sommes tous :shock: devant votre question. Imaginez-vous le nombre d'ados qui cumulent des "handicaps" non visibles ? Le handicap esthétique ? Non mais vous êtes sérieux ?
En tout cas, vous ne l'aiderez pas, parce que ça se verra et que ça se retournera contre lui (et peut-être même que lui aussi se rebiffera). Vous notez son travail, pas sa personne. Ce ne sont pas ces désavantages-là qui joueront contre lui éventuellement plus tard - et pardon de vous ôter vos illusions, mais vos notes ne changent pas le monde.
Et, cette année, je me suis fait violemment remettre à ma place par l'adjoint en plein conseil de classe, parce que je refusais les encouragements à une élève qui, certes cumule quelques difficultés, mais qui ne travaille pas du tout.
Et personne pour lui dire que l'on est enseignant et pas dictateur ou directeur de conscience ? j'aurais pété une pile.
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- User24373Neoprof expérimenté
J'étais intervenue pour souligner à quel point ça me semblait dangereux. Parce qu'en situation d'examens, les correcteurs ne connaissent pas l'identité de l'élève et donc ça peut être assez violent pour lui de se rendre compte que finalement son travail vaut beaucoup moins que ce à quoi on l'avait habitué. Et que, en quelque sorte, on trompait l'élève et que dans le fond, ça ne l'aidait pas.
Mais bon...
Mais bon...
- RendashBon génie
simone43 a écrit:
Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie.
:shock:
C'est presque aussi drôle que le handicap esthétique évoqué au début
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- piescoModérateur
Rendash a écrit:simone43 a écrit:
Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie.
:shock:
C'est presque aussi drôle que le handicap esthétique évoqué au début
Et sur quels critères doit-on noter l'élève?
- RoninMonarque
Selon la logique managériale actuelle : obéissant : bonne note, pose des questions : sale note.
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- amethysteDoyen
Si on veut être d'accord avec toutes les injonctions : à la tête de l'élève !piesco a écrit:Rendash a écrit:simone43 a écrit:
Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie.
:shock:
C'est presque aussi drôle que le handicap esthétique évoqué au début
Et sur quels critères doit-on noter l'élève?
- piescoModérateur
Ronin a écrit:Selon la logique managériale actuelle : obéissant : bonne note, pose des questions : sale note.
Le retour de la note de vie scolaire?
Attends un peu! Définissons "obéissant", peut-être que nous serons pour, finalement!
amethyste a écrit:Si on veut être d'accord avec toutes les injonctions : à la tête de l'élève !piesco a écrit:Rendash a écrit:simone43 a écrit:
Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie.
:shock:
C'est presque aussi drôle que le handicap esthétique évoqué au début
Et sur quels critères doit-on noter l'élève?
Alors là, pour le handicap esthétique il y aura un problème.
- amethysteDoyen
Pourquoi ? Il parait que quand on est beau, le salaire est meilleur (j'avais lu un article là-dessus un jour), alors autant les mettre tout de suite au courant . Et puis, quand je dis à la tête de l'élève, ça voulait aussi dire si les élèves nous sont sympathiques ou pas... (bon, alors à Noël, je veux bien une boîte de chocolats ...)piesco a écrit:Ronin a écrit:Selon la logique managériale actuelle : obéissant : bonne note, pose des questions : sale note.
Le retour de la note de vie scolaire?
Attends un peu! Définissons "obéissant", peut-être que nous serons pour, finalement!amethyste a écrit:Si on veut être d'accord avec toutes les injonctions : à la tête de l'élève !piesco a écrit:Rendash a écrit:
:shock:
C'est presque aussi drôle que le handicap esthétique évoqué au début
Et sur quels critères doit-on noter l'élève?
Alors là, pour le handicap esthétique il y aura un problème.
- RendashBon génie
amethyste a écrit:Il parait que quand on est beau, le salaire est meilleur (j'avais lu un article là-dessus un jour)
Hobazutalors, ça explique pourquoi, après 6 mois comme titulaire, je suis toujours payé comme un stagiaire
Monde de merde :schmoll:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JPhMMDemi-dieu
intelligence normale
handicap social
troubles de l'expression écrite et orale significatifs
difficultés prononcées à structurer sa pensée pouvant rendre celle ci incompréhensible
physique très disgracieux
Aïe. Un coup à finir prof de maths ça...
handicap social
troubles de l'expression écrite et orale significatifs
difficultés prononcées à structurer sa pensée pouvant rendre celle ci incompréhensible
physique très disgracieux
Aïe. Un coup à finir prof de maths ça...
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Faire preuve d'un traitement de faveur serait lui rendre service ? je ne crois pas.
Je pense que l'effet serait absolument inverse.
Je pense que l'effet serait absolument inverse.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RoninMonarque
JPhMM a écrit:intelligence normale
handicap social
troubles de l'expression écrite et orale significatifs
difficultés prononcées à structurer sa pensée pouvant rendre celle ci incompréhensible
physique très disgracieux
Aïe. Un coup à finir prof de maths ça...
Plutôt IEN.
_________________
- savouretNiveau 1
merci pour vos réponses
Je partage le point de vue exprimé par l'un des intervenants selon lequel l'orientation en lycée professionnel ne doit pas etre appréhendée comme une voie de relegation sociale et j'admets qu'elle peut meux répondre aux aspirations de certains éléves que la filiére générale
Toutefois lorsqu'un éléve manifeste une réelle curiosité Pour les savoirs théoriques et posséde des capacités de compréhension suffisantes pour tirer profit intellectuellement d 'un parcours dans la filiere générale, ne pensez vous pas que l 'exclure de cette voie en raison de troubles calligraphiques et de difficultés d 'expression contribue à restreindre son horizon intellectuel?
Je ne signifie pas par ces propos que l'enseignement dispensé en lycée professionnnel soit totalement dépourvu d 'ambition,culturelle mais il me semble que la filiére générale procure des outils intellectuels plus élaborés pour appréhender la complexité du monde . Bien entendu il ne s 'agit pas d 'une condition sine qua non pour acquérir un esprit critique satisfaisant, puisqu'il est tout à fait possible de devenir autodidacte, cependant il y a tout de meme un corrélation indéniable entre capacités de compréhension du monde et formation initiale généraliste;
Or, au dela du cas quelque peu caricatural de l'éléve évoqué, de nombreux jeunes intelligents et curieux se voient refuser le droit de poursuivre des études générales en raison de difficultés d 'expression écrite ou orale , celles ci résultant principalement de l'origine socioculturelle et de troubles d 'apprentissage spécifique .N'est ce pas une forme de gachis intellectuel et de reproduction sociale assumée?
Je partage le point de vue exprimé par l'un des intervenants selon lequel l'orientation en lycée professionnel ne doit pas etre appréhendée comme une voie de relegation sociale et j'admets qu'elle peut meux répondre aux aspirations de certains éléves que la filiére générale
Toutefois lorsqu'un éléve manifeste une réelle curiosité Pour les savoirs théoriques et posséde des capacités de compréhension suffisantes pour tirer profit intellectuellement d 'un parcours dans la filiere générale, ne pensez vous pas que l 'exclure de cette voie en raison de troubles calligraphiques et de difficultés d 'expression contribue à restreindre son horizon intellectuel?
Je ne signifie pas par ces propos que l'enseignement dispensé en lycée professionnnel soit totalement dépourvu d 'ambition,culturelle mais il me semble que la filiére générale procure des outils intellectuels plus élaborés pour appréhender la complexité du monde . Bien entendu il ne s 'agit pas d 'une condition sine qua non pour acquérir un esprit critique satisfaisant, puisqu'il est tout à fait possible de devenir autodidacte, cependant il y a tout de meme un corrélation indéniable entre capacités de compréhension du monde et formation initiale généraliste;
Or, au dela du cas quelque peu caricatural de l'éléve évoqué, de nombreux jeunes intelligents et curieux se voient refuser le droit de poursuivre des études générales en raison de difficultés d 'expression écrite ou orale , celles ci résultant principalement de l'origine socioculturelle et de troubles d 'apprentissage spécifique .N'est ce pas une forme de gachis intellectuel et de reproduction sociale assumée?
- MélisandeNeoprof expérimenté
savouret a écrit:merci pour vos réponses
Je partage le point de vue exprimé par l'un des intervenants selon lequel l'orientation en lycée professionnel ne doit pas etre appréhendée comme une voie de relegation sociale et j'admets qu'elle peut meux répondre aux aspirations de certains éléves que la filiére générale
Toutefois lorsqu'un éléve manifeste une réelle curiosité Pour les savoirs théoriques et posséde des capacités de compréhension suffisantes pour tirer profit intellectuellement d 'un parcours dans la filiere générale, ne pensez vous pas que l 'exclure de cette voie en raison de troubles calligraphiques et de difficultés d 'expression contribue à restreindre son horizon intellectuel?
Je ne signifie pas par ces propos que l'enseignement dispensé en lycée professionnnel soit totalement dépourvu d 'ambition,culturelle mais il me semble que la filiére générale procure des outils intellectuels plus élaborés pour appréhender la complexité du monde . Bien entendu il ne s 'agit pas d 'une condition sine qua non pour acquérir un esprit critique satisfaisant, puisqu'il est tout à fait possible de devenir autodidacte, cependant il y a tout de meme un corrélation indéniable entre capacités de compréhension du monde et formation initiale généraliste;
Or, au dela du cas quelque peu caricatural de l'éléve évoqué, de nombreux jeunes intelligents et curieux se voient refuser le droit de poursuivre des études générales en raison de difficultés d 'expression écrite ou orale , celles ci résultant principalement de l'origine socioculturelle et de troubles d 'apprentissage spécifique .N'est ce pas une forme de gachis intellectuel et de reproduction sociale assumée?
Es-tu vraiment dans l'enseignement ? Pour moi, ce que j'ai mis en gras est une idée reçue, mais ne reflète absolument pas la réalité de l'orientation actuelle en fin de collège.
- savouretNiveau 1
bonsoir je fais des remplacements en histoire mais je compte changer de voie pour diverses raisons
Puisque cette rubrique porte sur le thème des eleves à besoins éducatifs particuliers, j'aimerais savoir pour ceux et celles qui ont été membres de jury à des exemens ou concours comment ils évaluent les prestations orales de candidats handicapés par leur expression orale en raison de troubles reconnus ou non(syntaxe défaillante, langage incompréhensible, incapacité à structurer leur raisonnement, troubles de l'élocution etc).
Etes vous plus indulgents avec ces candidats en privilégiant le fond dans une logique d 'équité, ou les évaluez vous de la meme manière que les autres candidats en vous référant au principe d 'égalité de traitement?
Puisque cette rubrique porte sur le thème des eleves à besoins éducatifs particuliers, j'aimerais savoir pour ceux et celles qui ont été membres de jury à des exemens ou concours comment ils évaluent les prestations orales de candidats handicapés par leur expression orale en raison de troubles reconnus ou non(syntaxe défaillante, langage incompréhensible, incapacité à structurer leur raisonnement, troubles de l'élocution etc).
Etes vous plus indulgents avec ces candidats en privilégiant le fond dans une logique d 'équité, ou les évaluez vous de la meme manière que les autres candidats en vous référant au principe d 'égalité de traitement?
- Pat BÉrudit
Pour le message initial :
Des difficultés sérieuses d'expression écrites ou orales, en collège, risquent tout de même d'être le signe d'un handicap type dysphasie ou proche, ce qui pose de sérieux problèmes pour justement suivre dans une filière générale où on demandera à l'élève de s'exprimer raisonnablement bien à l'écrit, de faire d'assez longs développements écrits, de lire et comprendre des textes complexes. On est dans une civilisation de l'écrit...
Pour moi, d'après tout ce que j'ai pu voir jusque-là, un élève normalement intelligent et curieux n'a généralement pas de gros problèmes d'expression écrite ou orale. Le "handicap social" ne doit pas être servi comme excuse : je connais pas mal de jeunes dont les parents ne parlent pas un mot de français et qui s'en sortent très bien à l'école (pourvu qu'ils aient la volonté de bosser... là est un autre problème, le milieu social peut ne pas inciter à travailler sérieusement à l'école, parfois, mais pour la plupart c'est le contraire : ils n'ont que l'école pour s'en sortir et feront le maximum !). Certes ils n'auront pas une certaine culture qui pourrait les envoyer en prépa lettres, peut-être, mais ils pourront avoir un bac général et faire des études supérieures sans soucis s'ils le veulent.
Non, pour moi, un "problème sérieux d'expression écrite et orale", à partir du collège, c'est un indice probable de handicap (et je parle en connaissance de cause, ma fille est concernée, et pour tous les élèves que le repérais comme ayant de grosses difficultés à exprimer leur pensée, j'apprenais à la réunion parents-profs une dysphasie ou au moins une très grosse dyslexie)... et là, via la MDPH, il y a moyen d'avoir certaines adaptations, dans la limite de ce qui est raisonnable et envisageable, en choisissant justement une voie où on ne demande pas de grandes capacités d'expression écrite.
En revanche, des difficultés "légères" d'expression n'empêchent absolument pas l'accès à la seconde générale... Et au passage, il n'y a pas qu'à l'école qu'on apprend, et les cours à la fac sont ouverts à tous si l'objectif est de se cultiver !
Mais voilà, je doute fortement que l'auteur du message initial soit enseignant, au vu des arguments et de la question posée... (certainement pas enseignant dans le secondaire en tout cas)
Pour le message de Savouret, je ne suis pas qualifiée pour répondre ! (il me semble que tout dépend de ce qui est visé par le concours ou l'examen :si on vise à évaluer des connaissances ou une certaine performance orale, tout dépend en fait du métier visé...)
Des difficultés sérieuses d'expression écrites ou orales, en collège, risquent tout de même d'être le signe d'un handicap type dysphasie ou proche, ce qui pose de sérieux problèmes pour justement suivre dans une filière générale où on demandera à l'élève de s'exprimer raisonnablement bien à l'écrit, de faire d'assez longs développements écrits, de lire et comprendre des textes complexes. On est dans une civilisation de l'écrit...
Pour moi, d'après tout ce que j'ai pu voir jusque-là, un élève normalement intelligent et curieux n'a généralement pas de gros problèmes d'expression écrite ou orale. Le "handicap social" ne doit pas être servi comme excuse : je connais pas mal de jeunes dont les parents ne parlent pas un mot de français et qui s'en sortent très bien à l'école (pourvu qu'ils aient la volonté de bosser... là est un autre problème, le milieu social peut ne pas inciter à travailler sérieusement à l'école, parfois, mais pour la plupart c'est le contraire : ils n'ont que l'école pour s'en sortir et feront le maximum !). Certes ils n'auront pas une certaine culture qui pourrait les envoyer en prépa lettres, peut-être, mais ils pourront avoir un bac général et faire des études supérieures sans soucis s'ils le veulent.
Non, pour moi, un "problème sérieux d'expression écrite et orale", à partir du collège, c'est un indice probable de handicap (et je parle en connaissance de cause, ma fille est concernée, et pour tous les élèves que le repérais comme ayant de grosses difficultés à exprimer leur pensée, j'apprenais à la réunion parents-profs une dysphasie ou au moins une très grosse dyslexie)... et là, via la MDPH, il y a moyen d'avoir certaines adaptations, dans la limite de ce qui est raisonnable et envisageable, en choisissant justement une voie où on ne demande pas de grandes capacités d'expression écrite.
En revanche, des difficultés "légères" d'expression n'empêchent absolument pas l'accès à la seconde générale... Et au passage, il n'y a pas qu'à l'école qu'on apprend, et les cours à la fac sont ouverts à tous si l'objectif est de se cultiver !
Mais voilà, je doute fortement que l'auteur du message initial soit enseignant, au vu des arguments et de la question posée... (certainement pas enseignant dans le secondaire en tout cas)
Pour le message de Savouret, je ne suis pas qualifiée pour répondre ! (il me semble que tout dépend de ce qui est visé par le concours ou l'examen :si on vise à évaluer des connaissances ou une certaine performance orale, tout dépend en fait du métier visé...)
- pamplemousses4Expert
L'IPR ici a bien insisté sur le fait que ces élèves à besoins éducatifs particuliers, comme tu dis, disposaient en général déjà d'un tiers-temps, ou d'un secrétaire, ou d'un aménagement du temps de travail pendant les épreuves ou leur scolarité, autrement dit d'une prise en compte de leurs difficultés, et qu'il s'agissait ensuite d'évaluer leur travail, écrit ou oral, comme n'importe quel travail de n'importe quel élève (d'ailleurs, l'anonymat du bac fait que tu récupères des copies sans savoir s'il y a eu ou non tiers-temps; la seule indication que tu puisses recevoir t'arrive quand tu reçois d'éventuelles copies tapées, qui témoignent d'une situation un peu extra-ordinaire). Pour les oraux, même consigne, quand bien même le handicap serait parfois plus manifeste: s'il y a eu aménagement, il a eu lieu en amont, et c'est suffisant.
Pour illustrer le propos: nous avons eu l'an passé un élève lourdement handicapé, dont l'infirmière de la mdph nous a élégamment dit qu'il était l'élève le plus physiquement handicapé de France à passer le bac (rapidement : myopathie, d'où fauteuil, aucune mobilité sauf légèrement du cou et de 3 doigts, appareil pour l'aider à respirer en permanence, parole peu audible, terrible fatigabilité), et sa scolarité a été totalement aménagée.
Il a passé le bac sur 2 ans en ayant le droit de conserver ses notes des 2 ou 3 épreuves passées la première année, et en n'assistant qu'à ces cours là; il n'a passé la deuxième année que les disciplines restantes, et pouvait ne suivre que les cours concernés. Il bénéficiait évidemment d'un 1/3 temps + d'un secrétaire + du droit de s'interrompre autant de fois que nécessaire pour se désaltérer, aller aux toilettes, manger un peu, temps décompté du temps d'épreuve par un médecin scolaire présent en permanence les semaines de bac. Il est resté plus de 9h pour l'épreuve de philosophie...
Pendant ses 2 années de terminale, les edt ont été complètement pensés pour lui: les matières qu'il suivait n'étaient enseignées que l'après-midi (trop long pour sa famille de le préparer pour qu'il soit en cours à 8h). Il avait toujours une AVS, qui parlait pour lui, écrivait pour lui, et le secourait en cas de fausse-route, ou de tout autre problème qui pouvait survenir. Bon, il n'est venu en cours qu'en septembre de ces deux années là à cause de sérieux pépins de santé... mais on a eu son AVS toute l'année, qui assistait à sa place aux cours (situation ubuesque que d'avoir un adulte en permanence dans sa classe, sans l'élève dont elle avait la responsabilité, mais c'est là un autre problème )
Mais ses copies ont ensuite été noyées dans le tas de copies du centre d'examen, et ses oraux se sont déroulés "normalement".
Pour illustrer le propos: nous avons eu l'an passé un élève lourdement handicapé, dont l'infirmière de la mdph nous a élégamment dit qu'il était l'élève le plus physiquement handicapé de France à passer le bac (rapidement : myopathie, d'où fauteuil, aucune mobilité sauf légèrement du cou et de 3 doigts, appareil pour l'aider à respirer en permanence, parole peu audible, terrible fatigabilité), et sa scolarité a été totalement aménagée.
Il a passé le bac sur 2 ans en ayant le droit de conserver ses notes des 2 ou 3 épreuves passées la première année, et en n'assistant qu'à ces cours là; il n'a passé la deuxième année que les disciplines restantes, et pouvait ne suivre que les cours concernés. Il bénéficiait évidemment d'un 1/3 temps + d'un secrétaire + du droit de s'interrompre autant de fois que nécessaire pour se désaltérer, aller aux toilettes, manger un peu, temps décompté du temps d'épreuve par un médecin scolaire présent en permanence les semaines de bac. Il est resté plus de 9h pour l'épreuve de philosophie...
Pendant ses 2 années de terminale, les edt ont été complètement pensés pour lui: les matières qu'il suivait n'étaient enseignées que l'après-midi (trop long pour sa famille de le préparer pour qu'il soit en cours à 8h). Il avait toujours une AVS, qui parlait pour lui, écrivait pour lui, et le secourait en cas de fausse-route, ou de tout autre problème qui pouvait survenir. Bon, il n'est venu en cours qu'en septembre de ces deux années là à cause de sérieux pépins de santé... mais on a eu son AVS toute l'année, qui assistait à sa place aux cours (situation ubuesque que d'avoir un adulte en permanence dans sa classe, sans l'élève dont elle avait la responsabilité, mais c'est là un autre problème )
Mais ses copies ont ensuite été noyées dans le tas de copies du centre d'examen, et ses oraux se sont déroulés "normalement".
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- Conseils pour gérer une élève qui participe d'une part mais qui conteste tout d'autre part
- Syndicats qui roulent pour la CDE en place et en faveur de sa politique (pourrie)...
- Bourges : un élève du collège Jean-Renoir mis en examen pour violences aggavées contre un autre élève.
- Elève peut-être autiste, mais non pris en charge
- Elève sérieuse mais qui rigole tout le temps.
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