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- pamplemousses4Expert
L'IPR ici a bien insisté sur le fait que ces élèves à besoins éducatifs particuliers, comme tu dis, disposaient en général déjà d'un tiers-temps, ou d'un secrétaire, ou d'un aménagement du temps de travail pendant les épreuves ou leur scolarité, autrement dit d'une prise en compte de leurs difficultés, et qu'il s'agissait ensuite d'évaluer leur travail, écrit ou oral, comme n'importe quel travail de n'importe quel élève (d'ailleurs, l'anonymat du bac fait que tu récupères des copies sans savoir s'il y a eu ou non tiers-temps; la seule indication que tu puisses recevoir t'arrive quand tu reçois d'éventuelles copies tapées, qui témoignent d'une situation un peu extra-ordinaire). Pour les oraux, même consigne, quand bien même le handicap serait parfois plus manifeste: s'il y a eu aménagement, il a eu lieu en amont, et c'est suffisant.
Pour illustrer le propos: nous avons eu l'an passé un élève lourdement handicapé, dont l'infirmière de la mdph nous a élégamment dit qu'il était l'élève le plus physiquement handicapé de France à passer le bac (rapidement : myopathie, d'où fauteuil, aucune mobilité sauf légèrement du cou et de 3 doigts, appareil pour l'aider à respirer en permanence, parole peu audible, terrible fatigabilité), et sa scolarité a été totalement aménagée.
Il a passé le bac sur 2 ans en ayant le droit de conserver ses notes des 2 ou 3 épreuves passées la première année, et en n'assistant qu'à ces cours là; il n'a passé la deuxième année que les disciplines restantes, et pouvait ne suivre que les cours concernés. Il bénéficiait évidemment d'un 1/3 temps + d'un secrétaire + du droit de s'interrompre autant de fois que nécessaire pour se désaltérer, aller aux toilettes, manger un peu, temps décompté du temps d'épreuve par un médecin scolaire présent en permanence les semaines de bac. Il est resté plus de 9h pour l'épreuve de philosophie...
Pendant ses 2 années de terminale, les edt ont été complètement pensés pour lui: les matières qu'il suivait n'étaient enseignées que l'après-midi (trop long pour sa famille de le préparer pour qu'il soit en cours à 8h). Il avait toujours une AVS, qui parlait pour lui, écrivait pour lui, et le secourait en cas de fausse-route, ou de tout autre problème qui pouvait survenir. Bon, il n'est venu en cours qu'en septembre de ces deux années là à cause de sérieux pépins de santé... mais on a eu son AVS toute l'année, qui assistait à sa place aux cours (situation ubuesque que d'avoir un adulte en permanence dans sa classe, sans l'élève dont elle avait la responsabilité, mais c'est là un autre problème )
Mais ses copies ont ensuite été noyées dans le tas de copies du centre d'examen, et ses oraux se sont déroulés "normalement".
Pour illustrer le propos: nous avons eu l'an passé un élève lourdement handicapé, dont l'infirmière de la mdph nous a élégamment dit qu'il était l'élève le plus physiquement handicapé de France à passer le bac (rapidement : myopathie, d'où fauteuil, aucune mobilité sauf légèrement du cou et de 3 doigts, appareil pour l'aider à respirer en permanence, parole peu audible, terrible fatigabilité), et sa scolarité a été totalement aménagée.
Il a passé le bac sur 2 ans en ayant le droit de conserver ses notes des 2 ou 3 épreuves passées la première année, et en n'assistant qu'à ces cours là; il n'a passé la deuxième année que les disciplines restantes, et pouvait ne suivre que les cours concernés. Il bénéficiait évidemment d'un 1/3 temps + d'un secrétaire + du droit de s'interrompre autant de fois que nécessaire pour se désaltérer, aller aux toilettes, manger un peu, temps décompté du temps d'épreuve par un médecin scolaire présent en permanence les semaines de bac. Il est resté plus de 9h pour l'épreuve de philosophie...
Pendant ses 2 années de terminale, les edt ont été complètement pensés pour lui: les matières qu'il suivait n'étaient enseignées que l'après-midi (trop long pour sa famille de le préparer pour qu'il soit en cours à 8h). Il avait toujours une AVS, qui parlait pour lui, écrivait pour lui, et le secourait en cas de fausse-route, ou de tout autre problème qui pouvait survenir. Bon, il n'est venu en cours qu'en septembre de ces deux années là à cause de sérieux pépins de santé... mais on a eu son AVS toute l'année, qui assistait à sa place aux cours (situation ubuesque que d'avoir un adulte en permanence dans sa classe, sans l'élève dont elle avait la responsabilité, mais c'est là un autre problème )
Mais ses copies ont ensuite été noyées dans le tas de copies du centre d'examen, et ses oraux se sont déroulés "normalement".
- savouretNiveau 1
Ok merci pour vos réponses
En cas de handicap manifeste tel que celui que vous évoquez,de troubles du langage sévére, de trisomie 21(pour les cas rarissimes d'éléves ayant cette pathologie qui passent le bac) , il y a cependant à mon avis une tendance inconsciente à surévaluer les prestations de ces candidats afin de maximiser leurs chances d 'obtention de l'examen)
En cas de handicap manifeste tel que celui que vous évoquez,de troubles du langage sévére, de trisomie 21(pour les cas rarissimes d'éléves ayant cette pathologie qui passent le bac) , il y a cependant à mon avis une tendance inconsciente à surévaluer les prestations de ces candidats afin de maximiser leurs chances d 'obtention de l'examen)
- savouretNiveau 1
sinon, comme je le précisais je n'ai jamais participé à un jury d'examen, donc pardonnez moi d'avance cette question susceptible de vous paraitre incongrue
Le jury peut il etre informé d 'une situation sociale très particulière(ex éleve vivant dans une famille en très grande difficulté) ?
Le jury peut il etre informé d 'une situation sociale très particulière(ex éleve vivant dans une famille en très grande difficulté) ?
- User5899Demi-dieu
Sur l'ESPE, ça ne m'étonne pas, de plus en plus de ces minus se mêlent d'évaluations comportementales, je pense que ce sont des malades dangereux qui "enseignent" (prêchent) dans ces officines insanes.simone43 a écrit:Figurez-vous qu'à l'ESPE l'année dernière, une formatrice nous a expliqué qu'il était important de noter l'élève et non pas sa copie. Ça semble totalement hallucinant, et pourtant...Cripure a écrit:Je crois que nous sommes tous :shock: devant votre question. Imaginez-vous le nombre d'ados qui cumulent des "handicaps" non visibles ? Le handicap esthétique ? Non mais vous êtes sérieux ?
En tout cas, vous ne l'aiderez pas, parce que ça se verra et que ça se retournera contre lui (et peut-être même que lui aussi se rebiffera). Vous notez son travail, pas sa personne. Ce ne sont pas ces désavantages-là qui joueront contre lui éventuellement plus tard - et pardon de vous ôter vos illusions, mais vos notes ne changent pas le monde.
Et, cette année, je me suis fait violemment remettre à ma place par l'adjoint en plein conseil de classe, parce que je refusais les encouragements à une élève qui, certes cumule quelques difficultés, mais qui ne travaille pas du tout.
Pour votre PA, s'il vous remet violemment à votre place, sortez-en d'autant plus violemment (d’autant qu'un PA n'a pas plus d'ordres à vous donner qu'un IPR).
- User5899Demi-dieu
Il faut arrêter l'alcool à hautes doses...savouret a écrit:De nombreux jeunes intelligents et curieux se voient refuser le droit de poursuivre des études générales en raison de difficultés d 'expression écrite ou orale , celles ci résultant principalement de l'origine socioculturelle et de troubles d 'apprentissage spécifique .N'est ce pas une forme de gachis intellectuel et de reproduction sociale assumée?
:lol!:savouret a écrit:De nombreux jeunes intelligents et curieux se voient refuser le droit de poursuivre des études générales en raison de difficultés d 'expression écrite ou orale
Mais vraiment n'importe quoi.
Et vous sortez ça d'où ? Encore une prétendue explication dont la fonction est de proposer une sorte d'excuse...savouret a écrit:celles ci résultant principalement de l'origine socioculturelle et de troubles d'apprentissage spécifique
Vous n'enseignez ni en collège, ni en lycée, vous êtes le préposé de Belkassine aux lieux communs.
- ElaïnaDevin
savouret a écrit: de nombreux jeunes intelligents et curieux se voient refuser le droit de poursuivre des études générales en raison de difficultés d 'expression écrite ou orale , celles ci résultant principalement de l'origine socioculturelle et de troubles d 'apprentissage spécifique .N'est ce pas une forme de gachis intellectuel et de reproduction sociale assumée?
Oui enfin tout ça c'est bien mignon sur le papier, mais quelqu'un qui ne sait pas / peut pas s'exprimer, vous lui faites faire des études, et puis, vous en faites quoi, dans le monde professionnel ?
Je sais bien qu'on a, il fut un temps, mis Jean Sarkozy à l'EPAD, mais quand même.
- OsmieSage
savouret a écrit:Bonsoir, je souhaiterais solliciter votre avis en toute sincérité quant a l'attitude que peuvent adopter les enseignant vis à vis d 'un éléve qui cumule x handicaps tout en ayant une intelligence normale et une curiosité intellectuelle non négligeable . Pour etre exhaustif cet éleve conjugue handicap social (famille en situation de grande exclusion ayant des problémes psychologiques ), troubles multiples des apprentissages (leger handicap moteur, troubles de l'expression écrite et orale significatifs, difficultes prononcées à structurer sa pensée pouvant rendre celle ci incompréhensible) et "handicap esthétique ( un physique très disgracieux)
Estimez vous concevable de faire preuve de mansuétude dans l'évaluation de cet éleve, en le surnotant et en lui permettant de poursuivre des études générales afin de le soustraire aux multiples facteurs de marginalisation qu'il combine?
Merci d 'avance pour votre réponse
je précise qu'il ne s 'agit pas d 'un troll, mais d 'une situation à laquelle j'ai personnellement eté confronté
La mention TB à tous les laiderons !
Pour rire : comment juge-t-on qu'un élève est affligé d'un "physique très disgracieux" ? Obèse ? Maigrelet ? Gros nez ? Acné ? Dents de traviole ? Et ensuite ? On dit à l'élève qu'on le note plus largement parce qu'il est hideux à nos yeux ? Je rêve, non mais je rêve, c'est une blague.
Elève, je n'aurais pas du tout aimé qu'un professeur se permette de me tenir des propos sur mon corps qu'il aurait jugé disgracieux et me fasse un "tarif laideron" ; on aurait eu une petite conversation tendue qui aurait mal fini, et il n'aurait ensuite pas passé une bonne année avec moi dans la classe. Il y a des limites à la condescendance ; les élèves n'ont pas envie de faire pitié. Je rêve.
Si tu n'es pas un troll, oublie tout de suite les idées de ce genre : les élèves ont besoin d'apprendre, d'être formés, pas d'être des sujets de pitié.
- RendashBon génie
Osmie a écrit:
Elève, je n'aurais pas du tout aimé qu'un professeur se permette de me tenir des propos sur mon corps qu'il aurait jugé disgracieux et me fasse un "tarif laideron"
Osmie a écrit:Si tu n'es pas un troll, oublie tout de suite les idées de ce genre : les élèves ont besoin d'apprendre, d'être formés, pas d'être des sujets de pitié.
Je suis persuadé qu'il est l'élève en question, moi
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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