- colombaneFidèle du forum
Je poste en lycée pro, car je suis en lycée pro et que c'est à l'occasion des inscriptions aux examens que je vous raconte cette histoire...
bien sûr, toujours des retardataires.. des documents pas fournis (confirmation, carte d'identité, recensement..)
Finalement, c'est bien plus simple avec les "sans papiers" et "étrangers"....
Dans mon cas, à l'inscription, la famille n'avait pas donné de papiers et dans la base élèves était noté né en Algérie et de nationalité algérienne... élève sortant de Segpa, pas très malin.... pas de père dans les responsables. Je n'ai pas insisté plus que ça...
Pour l'inscription au CAP (CAP 2ans).. j'ai la confirmation signée de la mère, pas le reste (même étranger, il doit avoir une carte de circulation)... mi décembre, c'est-dire déjà hors délai, je finis par avoir la mère au téléphone... elle m'explique que son fils est français, qu'elle même a mis 10 ans pour obtenir sa carte d'identité, et que c'est encore en cours pour le fils.. (il a 17 ans). Elle va relancer l'affaire. Contact avec la mairie... ce sera pendant les vacances de Noël...
A la rentrée : rien. Rappelle la mère.. bon, mercredi après midi, on va à la mairie.... Jeudi dans la journée, je rappelle la mère, puisque rien le matin.
bon, c'était pas la grande mairie, mais l'annexe à côté de chez nous, où il faut aller... Ils y vont vendredi matin, et vers midi, mon Sami arrive.. et me dit que pas possible le recensement car ils n'ont pas le livret de famille. Qui est chez l'avocat (de la procédure - de la séparation d'avec un mari violent ? de bêtises ? ) et finit par me tendre sa toute neuve carte d'identité.
Horreur : ce n'est pas le nom sous lequel il est connu depuis sa naissance. Mais celui du père de sa mère. Fin mot de l'histoire (qui je pense n'est pas terminée), le gamin est né en Algérie, sans père. Elle est revenue en France avec un homme qu'elle a épousé. Et le gamin a pris le nom de cet homme à la maternelle, puis à l'école. Sans jamais rien fournir. Les collègues ont été bienveillants pour prendre le nom qu'elle donnait, et c'était M. et Mme M. le fils est né à l'étranger, c'était compliqué.... puis séparation d'avec le mari.... sombres histoires....
Et finalement, l'était civil a choisi que Sami porte le nom de jeune fille de sa mère... puisque reconnu uniquement par elle. Reconnaissance faite en décembre.
bon, il y a encore le recensement où il faut le livret de famille... Le cas est remonté auprès du chef de la division des examens et concours. On verra comment toujours l'inscrire et sous quel nom ... Le changement n'a pas l'air aussi automatique pour autant.
Un autre cas qui me tarabuste aussi, celui d'une élève à la double nationalité : française et portugaise. elle n'a pas de carte d'identité française, mais m'a fourni une carte portugaise à l'inscription. Je l'ai mise de nationalité portugaise. Encore qu'elle se nomme Alice B.R. que la carte portugaise, c'est R. et pour l'examen, elle redonne sa carte portugaise et un recensement francais B.R. (Elle est née en France, ses deux parents sont portugais et français et ont la double nationalité, mais les noms ne sont pas attribués de la même façon dans les deux pays... et pas de carte française de faite)
Un autre se fait appeler du nom de sa mère alors qu'il a été reconnu en premier par le père et officiellement doit porter le nom du père... (qu'il n'a d'ailleurs jamais connu).
Je suis gênée de ressortir des histoires de famille enfouies - des secrets qui doivent être dits.... et qui se révèlent avec la carte d'identité et du recensement où le livret de famille doit être montré. Les jeunes regardent, posent des questions (ou pas) et les réactions peuvent être très violentes...
Ceci peut expliquer quelques comportements de certains élèves vis à vis de leurs mères...
bien sûr, toujours des retardataires.. des documents pas fournis (confirmation, carte d'identité, recensement..)
Finalement, c'est bien plus simple avec les "sans papiers" et "étrangers"....
Dans mon cas, à l'inscription, la famille n'avait pas donné de papiers et dans la base élèves était noté né en Algérie et de nationalité algérienne... élève sortant de Segpa, pas très malin.... pas de père dans les responsables. Je n'ai pas insisté plus que ça...
Pour l'inscription au CAP (CAP 2ans).. j'ai la confirmation signée de la mère, pas le reste (même étranger, il doit avoir une carte de circulation)... mi décembre, c'est-dire déjà hors délai, je finis par avoir la mère au téléphone... elle m'explique que son fils est français, qu'elle même a mis 10 ans pour obtenir sa carte d'identité, et que c'est encore en cours pour le fils.. (il a 17 ans). Elle va relancer l'affaire. Contact avec la mairie... ce sera pendant les vacances de Noël...
A la rentrée : rien. Rappelle la mère.. bon, mercredi après midi, on va à la mairie.... Jeudi dans la journée, je rappelle la mère, puisque rien le matin.
bon, c'était pas la grande mairie, mais l'annexe à côté de chez nous, où il faut aller... Ils y vont vendredi matin, et vers midi, mon Sami arrive.. et me dit que pas possible le recensement car ils n'ont pas le livret de famille. Qui est chez l'avocat (de la procédure - de la séparation d'avec un mari violent ? de bêtises ? ) et finit par me tendre sa toute neuve carte d'identité.
Horreur : ce n'est pas le nom sous lequel il est connu depuis sa naissance. Mais celui du père de sa mère. Fin mot de l'histoire (qui je pense n'est pas terminée), le gamin est né en Algérie, sans père. Elle est revenue en France avec un homme qu'elle a épousé. Et le gamin a pris le nom de cet homme à la maternelle, puis à l'école. Sans jamais rien fournir. Les collègues ont été bienveillants pour prendre le nom qu'elle donnait, et c'était M. et Mme M. le fils est né à l'étranger, c'était compliqué.... puis séparation d'avec le mari.... sombres histoires....
Et finalement, l'était civil a choisi que Sami porte le nom de jeune fille de sa mère... puisque reconnu uniquement par elle. Reconnaissance faite en décembre.
bon, il y a encore le recensement où il faut le livret de famille... Le cas est remonté auprès du chef de la division des examens et concours. On verra comment toujours l'inscrire et sous quel nom ... Le changement n'a pas l'air aussi automatique pour autant.
Un autre cas qui me tarabuste aussi, celui d'une élève à la double nationalité : française et portugaise. elle n'a pas de carte d'identité française, mais m'a fourni une carte portugaise à l'inscription. Je l'ai mise de nationalité portugaise. Encore qu'elle se nomme Alice B.R. que la carte portugaise, c'est R. et pour l'examen, elle redonne sa carte portugaise et un recensement francais B.R. (Elle est née en France, ses deux parents sont portugais et français et ont la double nationalité, mais les noms ne sont pas attribués de la même façon dans les deux pays... et pas de carte française de faite)
Un autre se fait appeler du nom de sa mère alors qu'il a été reconnu en premier par le père et officiellement doit porter le nom du père... (qu'il n'a d'ailleurs jamais connu).
Je suis gênée de ressortir des histoires de famille enfouies - des secrets qui doivent être dits.... et qui se révèlent avec la carte d'identité et du recensement où le livret de famille doit être montré. Les jeunes regardent, posent des questions (ou pas) et les réactions peuvent être très violentes...
Ceci peut expliquer quelques comportements de certains élèves vis à vis de leurs mères...
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N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- zeprofGrand sage
oui et l'inscription aux examens fait sortir de sacrées histoires ...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- zeprofGrand sage
parce que Colombane est secrétaire du proviseur, Roxanne.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- GrypheMédiateur
Chez nous c'est moi qui m'en occupe et effectivement, on a parfois des surprises.
On est hyper stricts au moment de l'inscription dans l'établissement ce qui fait qu'au moment de l'inscription aux examens, il reste peu de situations en suspens, mais en effet, j'ai géré une situation du type de celles décrites par colombane cette semaine.
Comme elle l'indique, derrière de bêtes questions de papiers administratifs, c'est toute la vie des familles qui s'écrit... On tombe sur des noms d'usage différents des états civils, sur des situations rocambolesques où chaque enfant est né dans un pays différent, sur des cartes d'identité mal orthographiées alors que personne ne s'en était jamais rendu compte...
Il y a aussi les "transcriptions" d'un alphabet à l'autre, "mais non Madame, ils ont mis un i mais il faut mettre un y" (ou l'inverse )...
Que d'histoires personnelles et familiales cachées dans ces bouts de papier photocopiés à la hâte...
Et encore, ne parlons pas des dates de naissance parfois fantaisistes sur des papiers pourtant "officiels".
On est hyper stricts au moment de l'inscription dans l'établissement ce qui fait qu'au moment de l'inscription aux examens, il reste peu de situations en suspens, mais en effet, j'ai géré une situation du type de celles décrites par colombane cette semaine.
Comme elle l'indique, derrière de bêtes questions de papiers administratifs, c'est toute la vie des familles qui s'écrit... On tombe sur des noms d'usage différents des états civils, sur des situations rocambolesques où chaque enfant est né dans un pays différent, sur des cartes d'identité mal orthographiées alors que personne ne s'en était jamais rendu compte...
Il y a aussi les "transcriptions" d'un alphabet à l'autre, "mais non Madame, ils ont mis un i mais il faut mettre un y" (ou l'inverse )...
Que d'histoires personnelles et familiales cachées dans ces bouts de papier photocopiés à la hâte...
Et encore, ne parlons pas des dates de naissance parfois fantaisistes sur des papiers pourtant "officiels".
- RogerMartinBon génie
Il y a quelques années dans une fac où je travaillais, j'ai été amenée à consulter un dossier d'inscription, car un étudiant se présentait aux partiels avec une pièce d'identité qui ne correspondait pas à nos listes. Petite surprise, sur les fiches d'état-civil et le diplôme du bac fournis, ni l'état-civil ni la date de naissance ne correspondaient. Coup de fil à la mairie ayant établi l'acte de naissance, à Mayotte: "ici on peut choisir le nom qu'on veut au moment du bac". Je n'ai pas cherché plus loin.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Un élève m'a dit à la rentrée que le 1er janvier avait été particulièrement agité dans son quartier: "C'est normal monsieur, c'était l'anniversaire de presque tout le monde !".
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Asinus asinum fricat
- dami1kdHabitué du forum
arth75 a écrit:Un élève m'a dit à la rentrée que le 1er janvier avait été particulièrement agité dans son quartier: "C'est normal monsieur, c'était l'anniversaire de presque tout le monde !".
La même chez moi, sur près de 600 élèves, 40 sont "nés" un 1er janvier...
- roxanneOracle
Ah , je n'ai pas fait attention, je croyzis qu'elle etait pp de la classe .zeprof a écrit:parce que Colombane est secrétaire du proviseur, Roxanne.
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