Qui fera grève le 26 janvier ?

On peut avoir de bonnes raisons de critiquer tel ou tel syndicat, et il y en a! J'en ai ! mais il n'y a pas de méthode plus pourrie que de mettre chacun ISOLEMENT en demeure de se prononcer sur la grève du 26, trois semaines avant. L'action se décide collectivement ! Les collègues vont se réunir dans les établissements, dans les syndicats pour ceux qui sont syndiqués. Nous sommes dans une situation sociale et politique susceptible de tant de rebondissements!
L'intérêt de néo-profs, c'est de faire circuler notamment les infos sur la résistance dans les établissements. C'est déjà pas mal. Une telle résistance n'a jamais existé dans les collèges. et ça va continuer au fur et à mesure des journées de formation.

Mallet a écrit:
L'intérêt de néo-profs, c'est de faire circuler notamment les infos sur la résistance dans les établissements.

Néoprofs, c'est le nouveau Combat et Mallet un véritable Jean Moulin 2.0 !
Il est vrai que sous le gouvernement actuel, nous revenons aux "heures les plus sombres de notre histoire"...

Je n'ai pas pu voter. Je suis épidermiquement anti-réforme mais j'ai de sérieux problèmes financiers (passagers, j'espère) qui ne permettent pas de faire grève. Ceci dit, j'ai fais toutes les grèves l'an dernier, j'ai été la seule dans mon bahut, et là, pour le coup, je ne suis pas sûre que la grève sera bien utile...

Je ferai grève malgré le mot d'ordre fourre-tout qui me tarabuste. Je pense, j'espère, que la majorité de mes collègues en seront. Nous irons comme les fois précédentes tracter ensemble dans notre petit bled et discuter réforme sur la place du marché. Nous ferons intervenir les organes de la presse locale pour avoir nos 2 articles rien qu'à nous que nous nous ferons un plaisir de remonter.

Les syndicats ont merdé mais ce n'est pas la première fois... Puis je me fiche complètement de l'idée du "fourre-tout".

Le 26 je serai en grève, parce que le discours qui enrobe cette réforme budgétaire et sa mise en application est indescriptiblement réducteur, infantilisant et méprisant.

J'aurais préféré que l'on assume de nous dire qu'il n'y avait plus d'argent dans les caisses et qu'il fallait s'adapter à cette réalité en participant à l'effort collectif, etc.

Au lieu de cela, on nous raconte n'importe quoi tout en distribuant des primes injustifiées à une minorité de cadres de l'EN.

... :bebe:

J'ai fait  les grèves précédentes (parfois seule dans mon établissement), j'étais à la manif, mais je ne ferai probablement pas celle-là, en raison de son aspect fourre-tout. Ras-le-bol de perdre de l'argent pour rien ! Je suis usée et désabusée

JPhMM a écrit:

Marie Laetitia a écrit:Mais moi j'aurais besoin d'une journée pour tracter auprès des parents. Et c'est connu un enseignant ça fout rien mais je n'arrive pas à trouver le temps de tout faire...

Je sors d'une journée de formation...
Depuis décembre, je n'ai même plus le temps de corriger les copies. Sauf à rogner gravement sur mon temps minimal de vie familiale et personnelle, ce que je ne fais plus à mon âge canonique.
De coup, elles s'accumulent.

Lève le pied, mec. C'est le seul conseil valable. J'ai rendu trois paquets de copies de 4ème qui traînaient depuis plusieurs semaines d'un coup lundi. Rien à battre. Eux non plus, d'ailleurs: tout ce qui les intéresse, ce sont les notes. Ils se précipitaient sur elles comme des poissons sur des miettes.

Sinon, pas de grève pour moi.

fracflo a écrit:Moi j'en ai plus qu'assez de ces professeurs absentéistes qui justifient leurs grasses matinées par toute une série de revendications absurdes.

D'toute façon, c'est bien connu: les profs, soit c'est en vacances, soit c'est en arrêt-maladie; et quand c'est ni l'un ni l'autre, ben, ils font grève.
:sortie: :dehors2:

Je serai en stage de formatage (sur comment enseigner l'écrit au cycle 2) mais surement en grève ce jour là.

Non, car la réforme se fera et que je ne souhaite pas faire cadeau d'un trentième de mon salaire. La grève dans l’Éducation National n'a jamais servi à rien et ne servira jamais à rien car elle n'embête personne : les élèves sont accueillis. Bien différent d'un patron qui ne peut plus rien vendre quand ses employés ne produisent pas. Je l'ai vite compris après ma première (et dernière) grève.
Cette réforme, dont tout n'est pas à jeter, je trouve, mais dont une partie est à revoir, se fera ; notre métier doit évoluer (et non l’École) pour répondre aux nouveaux défis, aux nouveaux élèves.
Donc pas de grève mais une participation active, très très très active dans mon établissement pour limiter les dégâts et faire en sorte que ce dont nous disposons soit utilisé de matière la plus efficace possible pour nos élèves.

JPhMM a écrit:Je suis convaincu que si 6 millions d'enseignants (oui je sais) étaient grévistes et dans les rues ce jour-là, la seule réponse du gouvernement serait :
« Nous avons entendu les inquiétudes des enseignants, et nous voulons les rassurer en leur permettant de se former afin de lever toutes leurs interrogations à propos des enjeux qu'ils portent dans l'exercice de leurs missions, pour la République, pour la France. Le métier d'enseignant est un métier exigeant, prenant, et les enseignants français portent très haut les valeurs de leur engagement. Aussi avons-nous décidé de leur offrir une demi-journée de formation supplémentaire, pour les accompagner au mieux dans les changements à venir. Nous savons combien il est difficile de se réformer, mais dans le monde d'aujourd'hui, dans celui de demain, globalisé, face aux enjeux nouveaux présentés par les opportunités des nouvelles technologies, la réforme est un besoin vital de société, la formation de chacun est une nécessité vitale de chaque professionnel. Une société qui ne se réforme pas ne bouge pas, et si elle stagne, elle régresse. »

Si vrai !

JPhMM a écrit:Du coup, je me tâte.

Y a pas de mal à se faire du bien


Je suis dans la même position, je ne fais plus grève pour faire grève. Seule une révolte sanglante pourrait corriger, un temps, les conneries de ces dernières années.

Je suis

En tant que contractuel, je ne ferai pas la grève.
En tant que professeur, je suis résolument contre ce genre de protestation.

GaliNéo a écrit:En tant que contractuel, je ne ferai pas la grève.
En tant que professeur, je suis résolument contre ce genre de protestation.

:shock:
Vous pouvez développer ?

La grève ne sert à rien, elle n'est que le vague reflet d'un type de contestation périmé, qui ne satisfait que la position attentiste défendue corps et âme par des syndicats financés par les gouvernements successifs. Payés à contrôler la vague, de sorte qu'elle ne devienne jamais un tsunami, les syndicats proposent, de temps à autre entre 2 réformes, un pique-nique dinatoire géant, dans le lequel les naïfs participants sont persuadés qu'ils changeront le monde, qu'ils seront entendus et respectés. Mais à chaque fois, c'est la pourtant la même désillusion, si prévisible, si risible, si ridicule, alors le pieux enseignant espère sous sa bonne étoile que la prochaine manifestation sera ENFIN la bonne...

GaliNéo a écrit:La grève ne sert à rien, elle n'est que le vague reflet d'un type de contestation périmé, qui ne satisfait que la position attentiste défendue corps et âme par des syndicats financés par les gouvernements successifs. Payés à contrôler la vague, de sorte qu'elle ne devienne jamais un tsunami, les syndicats proposent, de temps à autre entre 2 réformes, un pique-nique dinatoire géant, dans le lequel les naïfs participants sont persuadés qu'ils changeront le monde, qu'ils seront entendus et respectés. Mais à chaque fois, c'est la pourtant la même désillusion, si prévisible, si risible, si ridicule, alors le pieux enseignant espère sous sa bonne étoile que la prochaine manifestation sera ENFIN la bonne...

C'est rude pour les syndicats, ton analyse !
Et pourtant, quel autre moyen que la grève avons-nous pour faire entendre que cette réforme est désastreuse, qu'on est en train de casser l'éducation nationale et d'autres services publics ? Les gouvernements n'écouteront pas les profs, mais si le peuple entend et soutient cet appel (donc si la presse, le quatrième pouvoir, voulait bien pour une fois jouer son rôle d'information) alors ils seront davantage enclins à écouter.

Regardez les taxis. En un jour ils ont gain de cause face à Uber.

La presse française !

Ronin a écrit:Autant pour moi. Pour la peine je me condamne à ne pas dire du mal de la FSU pendant 48 heures, ça va pas être simple alors ne vous foutez pas de moi.

Remarquez, c'est bien pratique. Comme on a tous des raisons de dire du mal des autres syndicats que le sien, pendant ce temps...

Les grèves d'une journée sur la réforme du collège uniquement n'ont aucun impact. Les grèves d'une journée pour nos salaires n'ont aucun impact. Les grèves d'une journée fonction publique n'ont aucun impact.

Et les grèves plus longues mais-vous-n'y-pensez-pas-on-n'a-pas-les-moyens (mais pour autant, revendiquer de meilleurs salaires, c'est maaaaal parce que c'est pas la priorité ? Mais tout est priorité en ce moment dans l'EN...).

Bref. Je vais m'arrêter là avant de m'énerver vraiment.

Pat B a écrit:

GaliNéo a écrit:La grève ne sert à rien, elle n'est que le vague reflet d'un type de contestation périmé, qui ne satisfait que la position attentiste défendue corps et âme par des syndicats financés par les gouvernements successifs. Payés à contrôler la vague, de sorte qu'elle ne devienne jamais un tsunami, les syndicats proposent, de temps à autre entre 2 réformes, un pique-nique dinatoire géant, dans le lequel les naïfs participants sont persuadés qu'ils changeront le monde, qu'ils seront entendus et respectés. Mais à chaque fois, c'est la pourtant la même désillusion, si prévisible, si risible, si ridicule, alors le pieux enseignant espère sous sa bonne étoile que la prochaine manifestation sera ENFIN la bonne...

C'est rude pour les syndicats, ton analyse !
Et pourtant, quel autre moyen que la grève avons-nous pour faire entendre que cette réforme est désastreuse, qu'on est en train de casser l'éducation nationale et d'autres services publics ? Les gouvernements n'écouteront pas les profs, mais si le peuple entend et soutient cet appel (donc si la presse, le quatrième pouvoir, voulait bien pour une fois jouer son rôle d'information) alors ils seront davantage enclins à écouter.

Oui, c'est rude et je doute que les parents soient vraiment contre cette réforme : d'une part parce qu'ils ne savent pas réellement ce qui se fait à l'école (Ils ont l'image de l'école qu'ils ont connue il y a 20 ans) et d'autre part parce qu'ils font confiance, je pense, et qu'ils souhaitent que l'on s'occupe de leur enfant au plus près de ses besoins.
Je suis le seul professeur dans toute une famille d'entrepreneurs et ce que j'entends lors des réunions de famille me conforte dans l'idée que nous sommes, nous professeurs, bien éloignés de la réalité / des réalités du monde d'aujourd'hui et de la conception du monde et de la société des français qui ne sont pas professeurs. Nous vivons dans une sphère un peu particulière, il faut l'admettre, ce qui fait que de nombreux français ne comprennent pas nos revendications et ne voient la grève que de manière très négative. Voilà pourquoi je pense qu'elle n'a aucun effet ni sur le gouvernement (qui fait des économies sur les salaires, en, plus) ni sur l'opinion publique et même si nous expliquons et réexpliquons nos revendications, elles ne sont pas comprises : mes propres parents, pourtant éduqués (niveau licence dans les années 70), ne comprennent pas en quoi il est encore important d'enseigner les langues anciennes aujourd'hui. Pour eux, cela ne sert à rien.

La grève utile, à mes yeux, c'est quand la quasi totalité d'un établissement se mobilise dans sa propre ville pour discuter avec les parents et les habitants.

Sur un sujet comme celui-ci, les défilés dans les grandes villes ne servent plus à rien. Il faut aller à la rencontre des gens et exposer nos arguments, expliquer qu'on se bat pour leurs enfants. Les média locaux nous relaient bien mieux que les nationaux. Et surtout cette façon de procéder est bien plus mobilisatrice, les collègues hésitent moins à perdre un jour de salaire.

Ronin a écrit:Autant pour moi. Pour la peine je me condamne à ne pas dire du mal de la FSU pendant 48 heures, ça va pas être simple alors ne vous foutez pas de moi.

Ronin, ça va, tu tiens le coup?

Je n'ai pas voté (intersemestre universitaire, pas cours le 26/1), mais je hais ce gouvernement pour ce qu'il ose faire à l'enseignement. Très bon courage aux grévistes et s'il y a une manifestation à Paris j'irai battre le pavé.

carpemuette a écrit:Je ferai grève malgré le mot d'ordre fourre-tout qui me tarabuste. Je pense, j'espère, que la majorité de mes collègues en seront. Nous irons comme les fois précédentes tracter ensemble dans notre petit bled et discuter réforme sur la place du marché. Nous ferons intervenir les organes de la presse locale pour avoir nos 2 articles rien qu'à nous que nous nous ferons un plaisir de remonter.

Moi aussi, ce sera malgré le mot d'ordre fourre-tout.
Pourtant, une grève générale de la fonction publique n'était pas forcément complètement illogique, parce qu'on veut tous se battre pour la défense d'un service public de qualité, contre son démantèlement programmé, contre les restrictions budgétaires qui nous empêchent de faire un boulot correct, contre les techniques de management qui nous assomment de paperasserie et nuisent à notre efficacité. Notre lutte contre la réforme du collège s'inscrit aussi là-dedans. La grosse erreur est de mettre, là-dedans, des revendications salariales qui, bien qu'étant parfaitement justifiées, vont permettre aux médias et surtout à leurs lecteurs/auditeurs d'ironiser sur ces nantis de fonctionnaires qui défendent leurs privilèges... Si on s'en tenait à la défense d'un service public de qualité, un mot d'ordre commun n'aurait pas été complètement illogique, même si ça noyait un peu notre message...

J'endure

"Oui, car il n'y a rien d'autre d'organisé à grande échelle"

Ergo a écrit:

Ronin a écrit:Autant pour moi. Pour la peine je me condamne à ne pas dire du mal de la FSU pendant 48 heures, ça va pas être simple alors ne vous foutez pas de moi.

Remarquez, c'est bien pratique. Comme on a tous des raisons de dire du mal des autres syndicats que le sien, pendant ce temps...

Les grèves d'une journée sur la réforme du collège uniquement n'ont aucun impact. Les grèves d'une journée pour nos salaires n'ont aucun impact. Les grèves d'une journée fonction publique n'ont aucun impact.

Et les grèves plus longues mais-vous-n'y-pensez-pas-on-n'a-pas-les-moyens (mais pour autant, revendiquer de meilleurs salaires, c'est maaaaal parce que c'est pas la priorité ? Mais tout est priorité en ce moment dans l'EN...).

Bref. Je vais m'arrêter là avant de m'énerver vraiment.

Ecoute Ergo, on peut penser qu'un élargissement à la FP est possible, mais dans ce cas on en discute AVANT et on se met d'accord ENSEMBLE entre partenaires syndicaux.

Le petit coup politicien de Solidaire-CGT-FO est une marque de mépris pour les enseignants, pas seulement pour un ou plusieurs de leurs syndicats...

J'en suis le 1er attristé, du reste.

Pour en revenir au sujet, y en a-t-il parmi nous qui sont inscrits à la lettre d'info hebdomadaire du MEN (qui recense théoriquement chaque semaine les nouveautés du BOEN) ?

Si oui, est-ce que comme moi vous n'avez pas reçu le bulletin du 31/12 ? Je n'ai reçu que celui du 24/12 puis directement aujourd'hui la fournée du 07/01...

Du coup je n'ai pas été informé par le MEN des merveilleuses nouveautés récentes telles que les décrets sur l'évaluation, le livret et le DNB, les annonces des nouvelles douceurs pour les hauts cadres de l'EN...

Si ce n'est pas un couac isolé, ça nous fera une nouvelle raison de faire grève le 26 janvier prochain...

Tangleding a écrit:

Ergo a écrit:

Ronin a écrit:Autant pour moi. Pour la peine je me condamne à ne pas dire du mal de la FSU pendant 48 heures, ça va pas être simple alors ne vous foutez pas de moi.

Remarquez, c'est bien pratique. Comme on a tous des raisons de dire du mal des autres syndicats que le sien, pendant ce temps...

Les grèves d'une journée sur la réforme du collège uniquement n'ont aucun impact. Les grèves d'une journée pour nos salaires n'ont aucun impact. Les grèves d'une journée fonction publique n'ont aucun impact.

Et les grèves plus longues mais-vous-n'y-pensez-pas-on-n'a-pas-les-moyens (mais pour autant, revendiquer de meilleurs salaires, c'est maaaaal parce que c'est pas la priorité ? Mais tout est priorité en ce moment dans l'EN...).

Bref. Je vais m'arrêter là avant de m'énerver vraiment.

Ecoute Ergo, on peut penser qu'un élargissement à la FP est possible, mais dans ce cas on en discute AVANT et on se met d'accord ENSEMBLE entre partenaires syndicaux.

Le petit coup politicien de  Solidaire-CGT-FO est une marque de mépris pour les enseignants, pas seulement pour un ou plusieurs de leurs syndicats...

J'en suis le 1er attristé, du reste.

Depuis combien de temps la FSU n'a pas appelé à une grève FP ... ?