Traitement indiciaire : catégorie A 2012 = catégorie C 1982

Tout est dans le titre. je viens d'ouvrir  une revue qui donne le détail :
En 1982, une agent de catégorie C débutait à 13,44 % de plus que le smic. Un certifié , ou cadre  A "type " à 80,11 %

En 2012, un agent de catégorie C débutait  [échelle C ] sous le SMIC, et touchait une indemnité compensatoire (interdit de payer sous le SMIC)  jusqu'à ce que son indice dépasse le SMIC . un certifié ou assimilé démarrait à 13,11 %  au dessus du SMIC;

Allons, encore un effort pour faire dégringoler tout le monde au SMIC maximum.  On a déjà du boulot après tout, faut s'estimer heureux.

J'ai confiance en mon gouvernement, nous allons y arriver avant 2017.

Lefteris a écrit:Tout est dans le titre. je viens d'ouvrir  une revue qui donne le détail :
En 1982, une agent de catégorie C débutait à 13,44 % de plus que le smic. Un certifié , ou cadre  A "type " à 80,11 %

En 2012, un agent de catégorie C débutait  [échelle C ] sous le SMIC, et touchait une indemnité compensatoire (interdit de payer sous le SMIC)  jusqu'à ce que son indice dépasse le SMIC . un certifié ou assimilé démarrait à  13,11 %  au dessus du SMIC;

Allons, encore un effort pour faire dégringoler tout le monde au SMIC maximum.  On a déjà du boulot après tout, faut s'estimer heureux.

"Il faut faire des sacrifices!"

NON. NOUS devons faire des sacrifices.

Celadon a écrit:NON. NOUS devons faire des sacrifices.

Eh les copains commencez pas sans moi !

Extraordinaire!

Peu de réactions à cette information: il faut croire que les enseignants ont intégré le fait d'être payés un peu plus que le SMIC en début de carrière, avec un niveau BAC+5.

Bien joué, le libéralisme, les pouvoirs successifs et leurs chiens de garde médiatiques ont remporté la partie!

Si, au moins, au lieu de se plaindre derrière un ordi, les enseignants se syndiquaient massivement dans des organisations confédérées pour faire bouger les choses!

Mais non, la majorité préfère rester dans des fédérations autonomes (FSU et SE) qui contribuent objectivement à la paupérisation de la profession.

Ainsi, tout va être perdu, jusqu'aux vacances scolaires qui se réduiront grâce aux derniers décrets comme peau de chagrin...

Voilà... Je suis de mauvaise humeur ce matin...

Je viens de lire et ça me fait bondir!

Dégoûtant.

Pas surprenant mais révoltant.

Les chiffres sont éloquents... Ca égratigne un peu plus ma motivation déjà bien en berne à cause de la réforme.

Thierry30 a écrit:Extraordinaire!

Peu de réactions à cette information: il faut croire que les enseignants ont intégré le fait d'être payés un peu plus que le SMIC en début de carrière, avec un niveau BAC+5.

Bien joué, le libéralisme, les pouvoirs successifs et leurs chiens de garde médiatiques ont remporté la partie!

Si, au moins, au lieu de se plaindre derrière un ordi, les enseignants se syndiquaient massivement dans des organisations confédérées pour faire bouger les choses!

Mais non, la majorité préfère rester dans des fédérations autonomes (FSU et SE) qui contribuent objectivement à la paupérisation de la profession.

Ainsi, tout va être perdu, jusqu'aux vacances scolaires qui se réduiront grâce aux derniers décrets comme peau de chagrin...

Voilà... Je suis de mauvaise humeur ce matin...

Se syndiquer ?
Ça sert à rien ! Si les syndicats s'intéressaient un minimum à leurs oies, ça se saurait !

Ben ça dépend des syndicats. C'est sûr que certains sont dirigés par la Dgesco, donc bon...mais d'autres essayent d'agir. Maintenant quand à peine un tiers des enseignants votent une fois tous les trois ans, faut pas venir se plaindre. La police peut nous donner des leçons sur ce terrain.

A croire que les imbéciles ne sont pas là où on le croit...

En tout cas merci Lefteris, à quelques jours de la grand'messe familiale, de nous offrir un aussi bel argument pour faire face aux remarques condescendantes de nos chers parents du privé, sur l'air bien connu de nos incroyables "privilèges"...
Celui-là va, je pense, clouer plus d'un bec!

Bah, de toute façon, il est notoire qu'on ne fait pas ce métier pour l'argent. Je vous trouve bien exigeants, je trouve même que vous abusez graaaaaaaaaaaave ! :mdr3:
Mais « il n’y a pas que l’indemnité« , a souligné la ministre. « Les enseignants, ce n’est pas d’abord l’argent qui les attire, sinon ils ne feraient pas enseignants, entre nous », a-t-elle souri, évoquant la formation supplémentaire et la décharge horaire réservées aux enseignants d’éducation prioritaire.

source http://www.vousnousils.fr/2014/10/28/les-profs-ne-sont-pas-dabord-attires-par-largent-sinon-ils-ne-seraient-pas-enseignants-vallaud-belkacem-555966

En même temps, le discours de NVB, je l'ai entendu un paquet de fois dans la bouche de mes collègues PE, vraiment.

Mais je n'ai pas dit le contraire. Quand on en vient à se contenter du fait d'avoir un boulot sans tenir compte de la rémunération, c'est qu'il y a tout de même un souci.
Sérieusement, autant je peux comprendre (à la rigueur) que les stagiaires avant leur titularisation touchent ce qu'on pourrait qualifier d'une aumône en regard du niveau d'études exigé pour obtenir le concours, autant ce traitement devient indécent dès que l'on est titularisé.

Spoiler:

Parce que c'est un choix des syndicats majoritaires dans les années 90. L'allongement des scolarités et la multiplication des filières et options a eu pour conséquence de coûter très cher, l'argent a été trouvé sur nos carrières.

Concrètement, nous avons financé la massification.

Jane a écrit:Mais je n'ai pas dit le contraire. Quand on en vient à se contenter du fait d'avoir un boulot sans tenir compte de la rémunération, c'est qu'il y a tout de même un souci.
Sérieusement, autant je peux comprendre (à la rigueur) que les stagiaires avant leur titularisation touchent ce qu'on pourrait qualifier d'une aumône en regard du niveau d'études exigé pour obtenir le concours, autant ce traitement devient indécent dès que l'on est titularisé.  

Spoiler:

Et après on s'étonne que les retraités carrière complète aient le même niveau de vie que les actifs. Ce ne serait pas l'inverse qu'il faudrait faire ? :shock:

Lefteris a écrit:Tout est dans le titre. je viens d'ouvrir  une revue qui donne le détail :
En 1982, une agent de catégorie C débutait à 13,44 % de plus que le smic. Un certifié , ou cadre  A "type " à 80,11 %

En 2012, un agent de catégorie C débutait  [échelle C ] sous le SMIC, et touchait une indemnité compensatoire (interdit de payer sous le SMIC)  jusqu'à ce que son indice dépasse le SMIC . un certifié ou assimilé démarrait à  13,11 %  au dessus du SMIC;

Allons, encore un effort pour faire dégringoler tout le monde au SMIC maximum.  On a déjà du boulot après tout, faut s'estimer heureux.

C'est une revue "grand public" ?
L'information, qui concerne le traitement indiciaire de tous les fonctionnaires, soit cinq millions de personnes tout de même, n'est pas très relayée. Bref, les diplômés se paupérisent dans l'indifférence générale...

Non, ce n'est pas dans l'indifférence générale. C'est voulu en haut lieu, tout valant tout et tout étant égal par ailleurs, et le savoir n'étant plus qu'une denrée comme une autre à laquelle on est censé avoir accès au moindre clic. Les priorités ont changé, les détenteurs du savoir eux-mêmes en sont quasiment convaincus. Il faut dire que certains de leurs syndicats les y aident pas mal. Et puis ceux qui ne le croient pas partent ailleurs mais ils ont intérêt à être lourdement "armés". Mais c'est une lame de fond qui atteint quand même pas mal de pays.

Quand je disais que cela se faisait dans l'indifférence générale, je voulais évidemment dire que ces faits, constatés, devraient engendrer une révolution...

Celadon a écrit:

Jane a écrit:Mais je n'ai pas dit le contraire. Quand on en vient à se contenter du fait d'avoir un boulot sans tenir compte de la rémunération, c'est qu'il y a tout de même un souci.
Sérieusement, autant je peux comprendre (à la rigueur) que les stagiaires avant leur titularisation touchent ce qu'on pourrait qualifier d'une aumône en regard du niveau d'études exigé pour obtenir le concours, autant ce traitement devient indécent dès que l'on est titularisé.  

Spoiler:

Et après on s'étonne que les retraités carrière complète aient le même niveau de vie que les actifs. Ce ne serait pas l'inverse qu'il faudrait faire ? :shock:

Ce qui est contestable, c'est que des salaires d'enseignant ne permettent rien d'autre qu'une forme de survie, surtout les 25 premières années. Quand je pense qu'ils ont augmenté le niveau de recrutement (on se demande d'ailleurs bien pourquoi, vu le vide intersidéral des nouveaux programmes), que le point d'indice est gelé, que le smic talonne les nouveaux entrants, que les campagnes d'inspection marchent au ralenti pour de nombreux collègues et dans de nombreuses disciplines (et je ne me base pas que sur mon propre cas), que la HC n'est pas accessible à tous, etc... On nous prend pour des jambons, mais que fait-on ? On attend ? Ah, mais madame, nous avons la chance d'avoir un emploi, nous... Alors...

Être fonctionnaire, c'est avoir la sécurité de l'emploi, mais aussi l'assurance de ne pas être augmenté !
En tout cas ne venez pas vous plaindre, nous les contractuels, le personnel-klennex de l’Éducation Nationale, ne sommes jamais augmentés.

CarmenLR a écrit:

Lefteris a écrit:Tout est dans le titre. je viens d'ouvrir  une revue qui donne le détail :
En 1982, une agent de catégorie C débutait à 13,44 % de plus que le smic. Un certifié , ou cadre  A "type " à 80,11 %

En 2012, un agent de catégorie C débutait  [échelle C ] sous le SMIC, et touchait une indemnité compensatoire (interdit de payer sous le SMIC)  jusqu'à ce que son indice dépasse le SMIC . un certifié ou assimilé démarrait à  13,11 %  au dessus du SMIC;

Allons, encore un effort pour faire dégringoler tout le monde au SMIC maximum.  On a déjà du boulot après tout, faut s'estimer heureux.

C'est une revue "grand public" ?
L'information, qui concerne le traitement indiciaire de tous les fonctionnaires, soit cinq millions de personnes tout de même, n'est pas très relayée. Bref, les diplômés se paupérisent dans l'indifférence générale...

Une revue assez peu confidentielle ,  puisque c'est la revue de la fédération des fonctionnaires FO. Qui d'ailleurs ne fait que reprendre les données INSEE, puisqu'il suffit de regarder l'évolution du SMIC et celle du point d'indice.
Les augmentations  du SMIC  conjuguées à la désindexation  (en 1983) du point d'indice sur l'inflation, puis à son blocage,  ont conduit mécaniquement à faire passer les plus petites catégories sous la barre du SMIC, et à en rapprocher les autres.

Dans la FP, depuis la désindexation , des mesures ont été prises pour revaloriser certains corps afin de compenser (j'en ai moi-même partiellement bénéficié, ce qui m'a permis d'arriver directement presque en haut de la grille indiciaire de certifié et de "limiter la casse") , notamment dans les années 90 ou un processus de rénovation a été lancé : extinction de la catégorie D , amélioration des perspectives de carrière  par une  tendance au  "cylindrage des corps " au lieu du "pyramidage" afin de fluidifier les déroulements des carrière (il est vrai que certains corps subissaient des barrages infernaux, comme les attachés), et étirement de la grille vers les échelles lettres B  pour les corps de A+  , ce qui permettait de débloquer les corps inférieurs et de leur offrir des indices de "tuilage" meilleurs, notamment en fin de carrière.

L'EN en a été exclue :  agrégés bloqués depuis 1972, et par rebond les certifiés et assimilés. le "tuilage" devenait ainsi impossible, contrairement à ce qui se passe par exemple en administration centrale où, puisque les administrateurs déroulent au-delà de l'échelle B les attachés, catégorie A, ont pu "déborder" sur la grille au delà de l'IM 783 majoré , et se voient désormais ouvrir les échelles lettres . Mais il fallait aussi financer les passage d'instituteur à PE, la revalorisation des premiers échelons, et ça s'est fait au détriment de la revalorisation générale et  des déroulements de carrière.

La reproduction d'un tableau INSEE, ur les fans de la calculette
http://cgtsocotec.free.fr/on-parle/salaire-minimum.htm

GaliNéo a écrit:Être fonctionnaire, c'est avoir la sécurité de l'emploi, mais aussi l'assurance de ne pas être augmenté !
En tout cas ne venez pas vous plaindre, nous les contractuels, le personnel-klennex de l’Éducation Nationale, ne sommes jamais augmentés.

Exactement ce que je disais. C'est pas avec ce type de discours qu'on fait changer les choses. Je veux dire, le statut des contractuels est révoltant, mais qu'on fait les contractuels pour améliorer leur statut ? Rien de plus que les profs titulaires pour obtenir une revalorisation salariale.

Divisons-nous entre nous, c'est très bien, c'est exactement ce qui est attendu.