Nouveaux programmes de langues vivantes

laMiss a écrit:

Norman Bates a écrit:
Où l'on voit que la mention "L’élève doit par ailleurs attester de sa maîtrise de l’ensemble des domaines du socle commun pour obtenir le diplôme national du brevet (livret personnel de compétences.)" ne figure plus dans les attendus du DNB 2016.

Voilà.
Pas de niveau à valider à part en langue.
A nous de voir, avec les collègues, quel niveau on attribue à l'élève pour ses points au brevet, dans cette échelle de 4 niveaux de maitrise du socle ...

Je trouve çà plus sain et plus honnête ...

Mais A2 ou pas, a fortiori B1, en fin de 3ème, nous les LVE avons presque disparu du nouveau DNB.

J'avoue qu'entre les projets, les projets diffusés ici ou là et le texte final il y a de la marge. Je ne sais si les textes officiels sont sortis quant au nouveau DNB, mais de mémoire, les LVE devaient compter pour un dixième et encore, et dans le cadre du contrôle continu!

A la fin de chaque cycle, donc en 6ème et en 3ème un bulletin en plus devait être renseigné par l'enseignant indiquant un degré de maîtrise, le tout se transformant en point (sauf que pour les LVE, on était dans du 100 au maximum pour un total de plus de 3000! - c'est à la louche, il faudrait que je reprenne les textes).

En revanche, un élève pourrait au titre de son oral terminal choisir un EPI et plus automatiquement l'HDA.

Pour recentrer sur les programmes,

J'affectionne le jargon voire même le pédagogol quelque fois; c'est pour mois un exercice de style bien agréable qui reflète mon aire d'expertise. (Chaque profession a son jargon)

Je me suis attaqué à la lecture de CE programme

=>puisque de facto il n'y en a plus qu'un

Or donc QUID des spécificités des langues? Le Polonais, l'Espagnol et l'Arabe peuvent-ils être mis dans le même sac? D'un point de vu grammatical & lexical, c'est une hérésie pure et simple ... A nous donc de faire avec des rubriques fourre-tout telles que "passé - présent - futur" ou "détermination" (n'importe quel linguiste verra où est l'hérésie!)

Bon maintenant, l'on peut objecter - et la encore, l'on va dans la même direction que les EPI - c'est à vous les enseignants d'écrire vos programmes par rapport à vos élèves.

Pour moi SOCLE / PROGRAMME (= des cartouche langagières vides de sens)

Et le programme m'a donné le VERTIGE! Il faut que je le relise encore et encore.

Je dire à Kensington "high FIVE" - enfin un peu de réalité / réalisme : mieux vaut un véritable bon A2 dans les 5 AL que n'importe quoi. + enfin, libéré de "l'actionnel" et des "tâches finales"

Après, j'espère que dans 3 ou 4 ans, le curseur pour 10/20 au BAC ne sera PLUS le A2 comme c'est le cas ici dans l'académie de Lille.

(...)

Désolé pour ce post qui part dans tous les sens. N'hésitez pas à citer pour discuter d'un point en particulier!

Panta Rhei a écrit:

Après, j'espère que dans 3 ou 4 ans, le curseur pour 10/20 au BAC ne sera PLUS le A2 comme c'est le cas ici dans l'académie de Lille.

C'est le cas partout.

Petite réflexion personnelle...

Peut être aussi, je dis bien, peut être, que repenser réellement, complètement, l'enseignement même des langues vivantes en France serait une solution intéressante ?

Je veux dire par là que je trouve toujours aussi absurde de demander à des élèves de décrire une oeuvre d'art (toujours autant "à la mode" en Espagnol au lycée d'après un collègue) ou autre activité complètement déconnectée de l'utilisation de la langue.

On se retrouve, après avoir étudié une langue vivante pendant 7 ans voire plus, sans être capable une fois dans le pays où la langue est parlée de commander un café, comprendre une conversation simple et y prendre part...

Pourquoi ne pas se baser sur des situations concrètes de communication ? (Je l'ai vu quand j'étais assitante à Londres, uniquement des mises en situation, rédiger un CV, parler de l'actualité...) et enfin se rendre compte qu'avec des effectifs à 36 en secondes (dans mon lycée) ou même à 30, l'apprentissage et la pratique effective de la langue vivante est plus que difficile...

Violetsrblue a écrit:
Pourquoi ne pas se baser sur des situations concrètes de communication ? (Je l'ai vu quand j'étais assitante à Londres, uniquement des mises en situation, rédiger un CV, parler de l'actualité...)

Donc en fait, tu te bases sur le CECRL de 2001 et l'approche actionnelle? :lol:
C'est déjà ce que nous sommes censés faire en clair, je dis ça, je dis rien

Violetsrblue a écrit:Petite réflexion personnelle...

Peut être aussi, je dis bien, peut être, que repenser réellement, complètement, l'enseignement même des langues vivantes en France serait une solution intéressante ?

Je veux dire par là que je trouve toujours aussi absurde de demander à des élèves de décrire une oeuvre d'art (toujours autant "à la mode" en Espagnol au lycée d'après un collègue) ou autre activité complètement déconnectée de l'utilisation de la langue.

On se retrouve, après avoir étudié une langue vivante pendant 7 ans voire plus, sans être capable une fois dans le pays où la langue est parlée de commander un café, comprendre une conversation simple et y prendre part...

Pourquoi ne pas se baser sur des situations concrètes de communication ? (Je l'ai vu quand j'étais assitante à Londres, uniquement des mises en situation, rédiger un CV, parler de l'actualité...) et enfin se rendre compte qu'avec des effectifs à 36 en secondes (dans mon lycée) ou même à 30, l'apprentissage et la pratique effective de la langue vivante est plus que difficile...

J'adorais étudier des oeuvres d'art en cours de langues ...j'ai de bons souvenirs d'avoir travaillé sur des oeuvres de Frida Kahlo car chacun avec sa sensibilité apporte sa compréhension de l'oeuvre et découvre sa richesse. On ne se contente jamais juste de décrire. On va toujours plus loin dans l'analyse et j'ai toujours trouvé çà stimulant.
Sinon, je ne trouve pas que l'apprentissage de l'anglais soit déconnectée de situations concrètes de communication : tout ce que tu cites se fait souvent, non?

Panta Rhei a écrit: libéré de "l'actionnel" et des "tâches finales

Je n'ai pas la même lecture que toi des programmes sur ce point (mais j'ai peut-être mal compris cette remarque) !

Disons que même si les objectifs sont rédigés en termes de compétences liées aux activités langagières que l'on connaît déjà et même si la pédagogie de projet est préconisée(?) ou encouragée (difficile à dire, la phrase à ce sujet reste assez vague), il n'est plus fait explicitement référence à l'actionnel comme ossature incontournable du cours de LV. Tout en fixant finalement les mêmes objectifs, le texte semble plus ouvert sur la façon de les atteindre.

Malgré la brièveté du texte, je trouve qu'il est davantage fait allusion aux LV comme objet de savoir, d'étude en tant que tel, notamment quand il est question d'établir des liens entre les les LV entres elles et les LV et le français. Je trouve intéressant de parler d'une "éducation langagière globale".

Certes, mais qui dit EPI, pédagogie de projet et CECRL pense tâche finale, non ?