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- CelebornEsprit sacré
Flof a écrit:Non, ca change quelque-chose ?Celeborn a écrit:
Elle est inscrite dans le projet d'établissement, ta classe sans notes ?
Oui. Ça change que tu peux arrêter les points rouges et verts et mettre des notes si tu le souhaites. Et enseigner comme tu l'entends dans tes cours. C'est ta liberté pédagogique.
- ElyasEsprit sacré
Flof a écrit:Rien de tout cela.
Qu'est-ce que tu appelles "conseils coopératifs"? Est-ce le conseil d'élèves sur l'heure d'AP dont je parlais ?
J'ai rejeté un oeil sur le diaporama que nous avait envoyé le PP du coup (enfin, à toute l'équipe sauf a moi, je l'ai récupéré par une collègue ) y'a juste une justification du projet et une liste de ce qu'on est sensé faire (mais sans explications) ; la réunion que l'on a faire, c'était pour savoir comment utiliser le logiciel pour rentrer les points rouges et verts. Donc pour la formation, on repassera.
Je ne critiquerais pas la pédagogie coopérative, mais ce qu'on fait avec cette classe, ça ne donne rien de bon. C'est même l'une des pires sixièmes du collège, et côté travail, il n'y a vraiment pas grand chose.
C'est bien ce que je disais. Tu as en fait une classe sans note sur laquelle on a greffé vaguement le concept de classe coopérative pour faire du vivre-ensemble et dans un but d'améliorer le climat scolaire en espérant que ce dit climat scolaire, s'il s'améliore, le travail s'améliorera. C'est idiot si je suis uniquement ce que tu as décrit.
S'il n'y a pas en même temps une responsabilisation des élèves devant le travail avec une politique d'exigence forte, cela ne sert à rien. D'autant, qu'apparemment, tous les outils de la pédagogie coopérative essentiels pour le travail (priorité à l'écriture, imprimerie, correspondance, plan de travail, système de ceinture, journal de bord, mur coopératif, cahier des apprentissages) ne semblent pas être présents. Pire, vous n'avez pas été formés.
Seuls les outils pour le climat scolaire ont été utilisés (le Quoi de neuf?, le conseil coopératif, les métiers des élèves et le journal météo...) et sans formation pour l'équipe. C'est assez délirant.
En fait, ce n'est absolument pas une classe coopérative (si je me tiens uniquement à ce que tu dis) mais une classe axée sur le bien-être des élèves et non leur travail.
Je serai curieux de lire ce diaporama car, franchement, on ne se lance pas dans une classe coopérative comme ça.
Pour répondre à ta question, rien que le fait que le conseil coopératif soit renommé "conseil des élèves" est révélateur. Les professeurs sont membres de ce conseil puisqu'ils appartiennent à la classe et ils ont le pouvoir exécutif au minimum. Enfin bon, je suis plus Freinet que Pédagogie institutionnelle.
- CelebornEsprit sacré
Elyas et Celeborn, de bon conseil même le dimanche à 6h du matin !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ElyasEsprit sacré
Celeborn a écrit:Elyas et Celeborn, de bon conseil même le dimanche à 6h du matin !
Je me couche avec les poules, il faut dire
Sinon, les classes sans notes ont été une immense mode. Quelques collègues ont foncé dedans pour des raisons idéologiques (ouh la vilaine note) sans réfléchir à ce que cela signifie. De même, ils ont découvert les compétences et sont partis dans des usines à gaz où, en réalité, les dites compétences n'étaient que des tâches simples car tout était tellement décomposé que ça ne voulait plus rien dire. Pire, il n'y a pas eu de réflexion sur la notation avec cet usage des couleurs ou des smileys. Soit on met une note, soit on met des appréciations en lien avec des outils d'explicitation comme les ceintures. Or, il y a eu de sacrées dérives. A tel point, que dans notre Académie à Celeborn et moi, le stage classes sans notes a été supprimé volontairement par les formateurs.
Maintenant, la mode est à la pédagogie coopérative. C'est très tendance. Et ça m'énerve car c'est toujours le même truc : c'est pour le vivre-ensemble et le climat scolaire en oubliant toute la partie sur le travail. En fait, c'est souvent pour masquer un retour à la classe sans notes pour l'ambiance de classe (or, une classe sans note peut avec brio fonctionner mais ça demande de la prendre par un autre bout que l'idée que la note, c'est mal, c'est une réflexion sur l'évaluation en général avec un choix autre que la note).
Résultat : ceux qui font de la classe coopérative en s'auto-formant, en axant sur le travail (comme on est nombreux sur le forum à le faire) vont être confondus avec les marioles qui suivent la mode pour faire bien et vont s'en prendre plein la poire.
Cela m'énerve
- Presse-puréeGrand sage
Le PP touche des IMP parce qu'il est innovant?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- GrypheMédiateur
Celeborn a écrit:Elyas et Celeborn, de bon conseil même le dimanche à 6h du matin !
La magie de Neo.
Merci à vous deux.
- FlofHabitué du forum
Je te mets un extrait du diaporama : tout ce qui concerne ce qu'on doit mettre en place, je n'ai rien modifié ; je serai curieuse d'avoir ton retour dessus :Elyas a écrit:
Je serai curieux de lire ce diaporama car, franchement, on ne se lance pas dans une classe coopérative comme ça.
Pour répondre à ta question, rien que le fait que le conseil coopératif soit renommé "conseil des élèves" est révélateur. Les professeurs sont membres de ce conseil puisqu'ils appartiennent à la classe et ils ont le pouvoir exécutif au minimum. Enfin bon, je suis plus Freinet que Pédagogie institutionnelle.
La classe est basée, outre la Loi qui la fonde, sur des règles simples mais fondamentales : je travaille, je ne gêne pas, j’aide ...
- Des métiers d’élèves qui responsabilisent.
- Des formes de groupement repensées (îlots bonifiés, tutorat, co-évaluation...). Il s’agira, dans chaque discipline de permettre aux élèves de travailler non plus sous une forme frontale avec l’enseignant mais sous forme coopérative avec leurs camarades.
- une forme nouvelle de conseil de classe avec une remise de carnet individuelle par une équipe de 3 professeurs pour cibler les axes de progression.
- Un tutorat entre élèves au sein de la classe mais aussi avec des élèves de 4ème.
- Des rituels qui organisent la vie de classe : le « quoi de neuf ? », le temps de parole, le bilan météo, la boite aux lettres
- 1 temps fort par trimestre pour associer les parents (exposition, repas, sortie cinéma...).
- Un logiciel SACoche qui recense les évaluations et les acquisitions des élèves. L’objectif est de permettre aux parents et élèves de pouvoir suivre progression de ces derniers tout au long du trimestre.
Une 5ème sans note dans mon collège l'an dernier : cette année, une 6ème sans note et coopérative, une 6ème coopérative (mais avec un PP qui a le mérite de ne pas nous forcer la main ce qui est déja bien plus motivant", une autre 6ème avec des métiers d'élèves et plein (trop) de collègue qui ont ou vont mettre en place des "conseils d'élèves" en nous demandant parfois si on pourrait pas aussi en faire sur nos cours ! CQFD .Elyas a écrit:
Sinon, les classes sans notes ont été une immense mode. Quelques collègues ont foncé dedans pour des raisons idéologiques (ouh la vilaine note) sans réfléchir à ce que cela signifie. De même, ils ont découvert les compétences et sont partis dans des usines à gaz où, en réalité, les dites compétences n'étaient que des tâches simples car tout était tellement décomposé que ça ne voulait plus rien dire. Pire, il n'y a pas eu de réflexion sur la notation avec cet usage des couleurs ou des smileys. Soit on met une note, soit on met des appréciations en lien avec des outils d'explicitation comme les ceintures. Or, il y a eu de sacrées dérives. A tel point, que dans notre Académie à Celeborn et moi, le stage classes sans notes a été supprimé volontairement par les formateurs.
Maintenant, la mode est à la pédagogie coopérative. C'est très tendance. Et ça m'énerve car c'est toujours le même truc : c'est pour le vivre-ensemble et le climat scolaire en oubliant toute la partie sur le travail. En fait, c'est souvent pour masquer un retour à la classe sans notes pour l'ambiance de classe (or, une classe sans note peut avec brio fonctionner mais ça demande de la prendre par un autre bout que l'idée que la note, c'est mal, c'est une réflexion sur l'évaluation en général avec un choix autre que la note).
Je pense que cela peut-être intéressant les conseils d'élèves, mais toutes les semaines et à la place d'une heure d'AP obligatoire en 6ème, ça me dérange vraiment. J'ai parfois l'impression que c'est moi qui ne suis pas normale à vouloir utiliser cette heure pour expliquer aux gamins ce que c'est qu'apprendre une leçon ou comment faire leur cartable...
Je crois que les ceintures, il en avait été question à moment l'an dernier (mais je n'étais pas sur la classe), ça sera peut-être remis sur la table en cours d'année
Non, mais je sais qu'il a touché pas mal d'HSE pour sa 5ème sans note de l'an dernier. Il en aura sans doute aussi pas mal pour cette année. Mais le CDE a déjà prévenu l'équipe qu'étant donné le nombre de classe sans notes dans l'académie, on aurait beaucoup moins d'HSE cette année... Quand on voit le boulot que ca demande de faire le minimum et le temps que ça prend, pour un projet dont on ne voulait même pas, c'est rageant. Heureusement, on ne fait pas ce boulot pour l'argent !Presse-purée a écrit:Le PP touche des IMP parce qu'il est innovant?
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