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- EVABNiveau 1
Bonjour à tous,
j'ai une petite question : j'ai l'impression que le métier de prof est devenu un peu "ingrat"... Je me rends compte que du côté des élèves, la majorité ne veut pas bosser (du moins en faire le moins possible) et que le prof représente celui qui les embête à demander à faire tels et tels exercices. Du côté des parents, je remarque autour de moi qu'ils passent leur temps à critiquer les prof de leurs enfants, soit qu'il note trop sévère, soit qu'il est trop laxiste, soit etc etc. Je ne sais pas ce que vous en pensez, j'aimerais beaucoup avoir votre avis. Pensez-vous réellement à l'heure actuelle que le prof est vu comme celui qui donne des outils pour que les élèves puissent construire leur bout de chemin ? (Ou plutôt comme un enquiquineur vu par les élèves, ou comme un coupable de la non-réussite des élèves vu par les parents ?)
Merci
Eva B.
j'ai une petite question : j'ai l'impression que le métier de prof est devenu un peu "ingrat"... Je me rends compte que du côté des élèves, la majorité ne veut pas bosser (du moins en faire le moins possible) et que le prof représente celui qui les embête à demander à faire tels et tels exercices. Du côté des parents, je remarque autour de moi qu'ils passent leur temps à critiquer les prof de leurs enfants, soit qu'il note trop sévère, soit qu'il est trop laxiste, soit etc etc. Je ne sais pas ce que vous en pensez, j'aimerais beaucoup avoir votre avis. Pensez-vous réellement à l'heure actuelle que le prof est vu comme celui qui donne des outils pour que les élèves puissent construire leur bout de chemin ? (Ou plutôt comme un enquiquineur vu par les élèves, ou comme un coupable de la non-réussite des élèves vu par les parents ?)
Merci
Eva B.
- stenchMonarque
Ce que je constate c'est que souvent, si l'élève réussit, c'est parce qu'il est génial. En revanche, s'il échoue, c'est que la méthode pédagogique est mauvaise, que le professeur ne sait pas y faire pour le motiver, pour l'intéresser, etc.
Bon, je suis de mauvaise humeur, ce que je dis n'est pas objectif.
Bon, je suis de mauvaise humeur, ce que je dis n'est pas objectif.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- nitescenceÉrudit
Mais les élèves n'ont jamais voulu bosser : c'est aussi vieux que l'enseignement ! Par ailleurs, bien souvent (pas toujours), les parents sont plutôt reconnaissants voire admiratifs (les autres, on les remet à leur place). En fait, c'est nous qui dévalorisons notre propre métier en n'arrêtant pas de râler : oui, les élèves sont parfois pénibles, oui la hiérarchie ne nous soutient pas et est déconnectée du terrain, oui le salaire est insuffisant au regard de nos qualifications. Mais nous pouvons nous organiser nous-mêmes dans notre travail (nous sommes cadres), nous n'avons pas de supérieur et nous sommes relativement libres, nous bénéficions de davantage de vacances que tous les autres métiers (et contrairement à une légende urbaine bien établie nous sommes payés pendant les vacances) et enfin nous sommes correctement payés par rapport à l'ensemble de la population, plus que certains cadres, notamment quand on est agrégé.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Reine MargotDemi-dieu
Les élèves n'ont jamais eu envie de travailler, mais jusqu'ici le soutien des parents était quand même plus présent, ainsi que l'administration qui n'hésitait pas à sanctionner. Quand en plus ils passent automatiquement d'une classe à l'autre, en plus, pourquoi travailler?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- nitescenceÉrudit
Bien sûr qu'il y a des problèmes : ce n'est pas le pays des bisounours, mais ce n'est pas non plus l'enfer caricatural qu'on présente si souvent. On a tous des cours difficiles à assurer, des élèves pénibles, mais heureusement le plus souvent on arrive à enseigner à peu près correctement. Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
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- stenchMonarque
nitescence a écrit: Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
J'imagine que ceux qui le disent le vivent vraiment comme ça, pourquoi leur demander de se taire? C'est une des vérités de ce métier et ceux qui le subissent ont bien raison de le dire.
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- Madame_ProfEsprit sacré
nitescence a écrit:Mais les élèves n'ont jamais voulu bosser : c'est aussi vieux que l'enseignement ! Par ailleurs, bien souvent (pas toujours), les parents sont plutôt reconnaissants voire admiratifs (les autres, on les remet à leur place). En fait, c'est nous qui dévalorisons notre propre métier en n'arrêtant pas de râler : oui, les élèves sont parfois pénibles, oui la hiérarchie ne nous soutient pas et est déconnectée du terrain, oui le salaire est insuffisant au regard de nos qualifications. Mais nous pouvons nous organiser nous-mêmes dans notre travail (nous sommes cadres), nous n'avons pas de supérieur et nous sommes relativement libres, nous bénéficions de davantage de vacances que tous les autres métiers (et contrairement à une légende urbaine bien établie nous sommes payés pendant les vacances) et enfin nous sommes correctement payés par rapport à l'ensemble de la population, plus que certains cadres, notamment quand on est agrégé.
Sauf que, maintenant, en ne bossant pas ou si peu, tu gravis tranquillement les différents niveaux et tu obtiens même ton BAC aisément... Alors, forcément...
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Reine MargotDemi-dieu
nitescence a écrit:Bien sûr qu'il y a des problèmes : ce n'est pas le pays des bisounours, mais ce n'est pas non plus l'enfer caricatural qu'on présente si souvent. On a tous des cours difficiles à assurer, des élèves pénibles, mais heureusement le plus souvent on arrive à enseigner à peu près correctement. Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
Je n'ai pas parlé d'enfer non plus. Mais il faudrait aussi se demander comment il se fait que le métier n'attire plus.
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- Madame_ProfEsprit sacré
nitescence a écrit:Bien sûr qu'il y a des problèmes : ce n'est pas le pays des bisounours, mais ce n'est pas non plus l'enfer caricatural qu'on présente si souvent. On a tous des cours difficiles à assurer, des élèves pénibles, mais heureusement le plus souvent on arrive à enseigner à peu près correctement. Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
Oui, j'arrive à enseigner tout à fait correctement, et je passe de bons moments. Mais, malgré tout, j'ai des idées de reconversion en tête. Pourquoi ? Sans doute que je manque d'argent, de temps en soirée ou le week-end, de reconnaissance, de possibilités de muter, etc. Donc...
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- nigousseHabitué du forum
AUGMENTER LES SALAIRES ( si beaucoup rêvent d'être médecin ou avocat ce n'est pas uniquement par vocation! Qu'on arrête de nous sortir la rengaine de " LA vocation" et de "l'intérêt des enfants"). Dans une société, un métier valorisé c'est un métier bien payé point barre.
- GaliNéoFidèle du forum
Le manque d'argent revient souvent en tête, pour décrire comme un problème fondamental de l’Éducation Nationale. Certes nous sommes moitié moins bien payés que la plupart de professeurs de la planète, mais le désamour de ce métier est bien plus profond. Peut-être alléger les classes serait une solution, peut-être avoir une meilleure cantine ou plus de "pions" en ferait partie. Moins impliquer les parents dans les décisions de conseils de classe serait sans doute une bonne chose. On pourrait aussi ne plus éloigner les profs à l'autre bout du pays. Après tout, les médecins ne le font pas.
Je pense que la solution pour rendre ce métier attractif va venir d'un tout commun. L'école n'est qu'une partie de la solution à sa propre gangrène professionnelle. Les parents doivent arrêter de systématiquement cracher sur les enseignants et inculquer aux élèves des valeurs de respect et d'obéissance.
Mais je me rends compte que je refais mon vieux con, le fameux proverbe du "c'était mieux avant". La solution est peut-être à puiser dans un certain passé, certes révolu, mais autrement plus efficace. L'avenir est-il un long passé ?
Je pense que la solution pour rendre ce métier attractif va venir d'un tout commun. L'école n'est qu'une partie de la solution à sa propre gangrène professionnelle. Les parents doivent arrêter de systématiquement cracher sur les enseignants et inculquer aux élèves des valeurs de respect et d'obéissance.
Mais je me rends compte que je refais mon vieux con, le fameux proverbe du "c'était mieux avant". La solution est peut-être à puiser dans un certain passé, certes révolu, mais autrement plus efficace. L'avenir est-il un long passé ?
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- HimpyExpert spécialisé
Je crois aussi que le quotidien de chacun n'est pas le même selon où il enseigne, la matière, l'environnement, les expériences passées, l'image qu'on se fait du métier, des élèves...
Bref, on a pas tous le même regard selon tous ces critères, en plus de notre subjectivité personnelle.
Pour certains cela rend le métier très ingrat, pour d'autres moins.
Bref, on a pas tous le même regard selon tous ces critères, en plus de notre subjectivité personnelle.
Pour certains cela rend le métier très ingrat, pour d'autres moins.
- lisette83Érudit
+1000. De plus les élèves n'ont plus aucune pression. Au-delà de leur motivation qui n' a plus rien à voir avec le passé, j'ai en outre l'impression d'être complice d'une vision politique de l'éducation et de les tromper sur les réalités de la vie qu'ils connaîtront.Madame_Prof a écrit:nitescence a écrit:Bien sûr qu'il y a des problèmes : ce n'est pas le pays des bisounours, mais ce n'est pas non plus l'enfer caricatural qu'on présente si souvent. On a tous des cours difficiles à assurer, des élèves pénibles, mais heureusement le plus souvent on arrive à enseigner à peu près correctement. Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
Oui, j'arrive à enseigner tout à fait correctement, et je passe de bons moments. Mais, malgré tout, j'ai des idées de reconversion en tête. Pourquoi ? Sans doute que je manque d'argent, de temps en soirée ou le week-end, de reconnaissance, de possibilités de muter, etc. Donc...
- lisette83Érudit
C'est très bien mais quand je vois votre profil, je pense que vous n'enseignez pas uniquement de jeunes adolescents en collège et que vous êtes agrégé, ce qui n'est pas vraiment représentatif de la majorité des enseignants.nitescence a écrit:Mais les élèves n'ont jamais voulu bosser : c'est aussi vieux que l'enseignement ! Par ailleurs, bien souvent (pas toujours), les parents sont plutôt reconnaissants voire admiratifs (les autres, on les remet à leur place). En fait, c'est nous qui dévalorisons notre propre métier en n'arrêtant pas de râler : oui, les élèves sont parfois pénibles, oui la hiérarchie ne nous soutient pas et est déconnectée du terrain, oui le salaire est insuffisant au regard de nos qualifications. Mais nous pouvons nous organiser nous-mêmes dans notre travail (nous sommes cadres), nous n'avons pas de supérieur et nous sommes relativement libres, nous bénéficions de davantage de vacances que tous les autres métiers (et contrairement à une légende urbaine bien établie nous sommes payés pendant les vacances) et enfin nous sommes correctement payés par rapport à l'ensemble de la population, plus que certains cadres, notamment quand on est agrégé.
- GaliNéoFidèle du forum
Bien au contraire, je mets toujours mes élèves AU DEVANT de la réalité et du monde qu'ils s'apprêtent à apprivoiser au quotidien. Je n'hésite jamais à leur dire que leur brevet ou leur bac ne vaut rien, qu'ils devront faire bien plus s'ils veulent intégrer de grandes écoles. Et quand un élève me dit qu'il s'en fout et qu'il veut faire chômeur, l'ayant été, je peux lui raconter la vraie vie d'un chômeur, et en règle générale ça les fait bien réfléchir...
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- EVABNiveau 1
Merci à tous pour vos avis ! Je suis en train de préparer le CAPES d'où ma remise en question.... je donne 20h de cours particuliers par semaine et même en essayant plusieurs manières d'enseigner, les élèves ne veulent pas bosser. Leurs parents ne les obligent pas à le faire et quand la mauvaise note tombe, soit c'est la faute de la prof, soit celle de la prof particulière (moi), quand je montre un semblant de mécontentement suite à la mauvaise volonté dont font preuve certains élèves, les parents me font remarquer que j'ai froissé leur fille..... d'où mon premier poste au sujet de ce manque de reconnaissance.....mais concrètement, (je ne parle pas des ZEP) quand les élèves commencent à se plaindre à leurs parents sur telle ou telle note ou sur le côté "stricte" du prof, que les parents viennent vous en parler, ne pensez-vous pas que le prof n'est plus du tout crédible et qu'il n'a plus du tout d'autorité sur leurs élèves ? Or, je persiste à dire que si l'ado n'est pas motivé pour bosser, seule la crainte de la sanction peut le mettre au boulot, mais s'il n'est plus vraiment possible de mettre des sanctions qui motiveraient, quels moyens a le prof pour faire bosser ses élèves ?
A vous lire ...
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- Madame_ProfEsprit sacré
Tu verras que les choses peuvent beaucoup dépendre de la direction de ton établissement. Quand elle soutient les enseignants, les choses se passent bien, sinon... ça peut être plus complexe !
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- nitescenceÉrudit
stench a écrit:nitescence a écrit: Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
J'imagine que ceux qui le disent le vivent vraiment comme ça, pourquoi leur demander de se taire? C'est une des vérités de ce métier et ceux qui le subissent ont bien raison de le dire.
Certes, mais ce n'est pas représentatif : on écrit rarement quand tout se passe bien.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- nitescenceÉrudit
Reine Margot a écrit:nitescence a écrit:Bien sûr qu'il y a des problèmes : ce n'est pas le pays des bisounours, mais ce n'est pas non plus l'enfer caricatural qu'on présente si souvent. On a tous des cours difficiles à assurer, des élèves pénibles, mais heureusement le plus souvent on arrive à enseigner à peu près correctement. Arrêtons de dire que c'est la croix et la bannière !
Je n'ai pas parlé d'enfer non plus. Mais il faudrait aussi se demander comment il se fait que le métier n'attire plus.
c'est justement parce que nous en faisons nous-même un repoussoir en caricaturant nos conditions d'exercice.
par ailleurs, ceux qui prétendent vouloir se reconvertir sont nombreux à le dire mais rares à passer à l'acte.
Enfin, si nous sommes mal payés par rapport à notre qualification, nous sommes plutôt bien payés dans l'absolu : bien plus que ce qu'imaginent certains. Ce n'est pas assez certes, mais pas indécent non plus.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User5899Demi-dieu
Rappelons quand même que notre métier fait partie de ceux dont le salaire, depuis le 1er janvier 2010, n'a pas été augmenté d'un centime.
Vendredi matin, sur Inter, un journaliste parlait de 2014, de son 1,1% d'inflation et de son augmentation moyenne des salaires de 2%.
Augmentation moyenne des salaires de 2% avec une fonction publique entière à 0%.
On continue ?
Vendredi matin, sur Inter, un journaliste parlait de 2014, de son 1,1% d'inflation et de son augmentation moyenne des salaires de 2%.
Augmentation moyenne des salaires de 2% avec une fonction publique entière à 0%.
On continue ?
- Thalia de GMédiateur
Avec incidence sur les pensions de retraite...Cripure a écrit:Rappelons quand même que notre métier fait partie de ceux dont le salaire, depuis le 1er janvier 2010, n'a pas été augmenté d'un centime.
Vendredi matin, sur Inter, un journaliste parlait de 2014, de son 1,1% d'inflation et de son augmentation moyenne des salaires de 2%.
Augmentation moyenne des salaires de 2% avec une fonction publique entière à 0%.
On continue ?
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- nitescenceÉrudit
Cripure a écrit:Rappelons quand même que notre métier fait partie de ceux dont le salaire, depuis le 1er janvier 2010, n'a pas été augmenté d'un centime.
Vendredi matin, sur Inter, un journaliste parlait de 2014, de son 1,1% d'inflation et de son augmentation moyenne des salaires de 2%.
Augmentation moyenne des salaires de 2% avec une fonction publique entière à 0%.
On continue ?
Mais je suis entièrement d'accord avec vous Cripure. Mais ça ne concerne pas que les enseignants mais tous les fonctionnaires : on ne peut donc pas dire que ça devalorise de manière ciblée les enseignants (même si ça y participe).
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- lisette83Érudit
Moi aussi mais ce discours n'est plus celui qui est relayé par l'école.GaliNéo a écrit:Bien au contraire, je mets toujours mes élèves AU DEVANT de la réalité et du monde qu'ils s'apprêtent à apprivoiser au quotidien. Je n'hésite jamais à leur dire que leur brevet ou leur bac ne vaut rien, qu'ils devront faire bien plus s'ils veulent intégrer de grandes écoles. Et quand un élève me dit qu'il s'en fout et qu'il veut faire chômeur, l'ayant été, je peux lui raconter la vraie vie d'un chômeur, et en règle générale ça les fait bien réfléchir...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Ce que je ne comprends pas Nitescence c'est que sur un autre fil vous aviez donné le montant de votre salaire avec les heures sup (bien loin d'être indécent), que si je me rappelle bien vous enseignez en fac...
Quand j'étais certifiée en collège avec des classes difficiles, ma mère, agrégée dans un lycée tranquille des Hauts-de-Seine, avait au moins la gentillesse de compatir quand je lui montrais les copies de mes élèves ou lui racontais ce que j'endurais.
Les conditions de travail comme le salaire peuvent varier énormément selon le lieu d'exercice, le concours passé, le nombre d'heures dues...
Dès lors je trouve un peu déplacé de faire la morale quand on est soi-même dans des conditions optimales.
Et de plus en plus de personnes se détournent de l'enseignement ou se reconvertissent, c'est un fait, et sur ce forum il y a quand même un certain nombre d'exemples, ce qui je pense aurait été quasi impensable pour la génération de ma mère.
Quand j'étais certifiée en collège avec des classes difficiles, ma mère, agrégée dans un lycée tranquille des Hauts-de-Seine, avait au moins la gentillesse de compatir quand je lui montrais les copies de mes élèves ou lui racontais ce que j'endurais.
Les conditions de travail comme le salaire peuvent varier énormément selon le lieu d'exercice, le concours passé, le nombre d'heures dues...
Dès lors je trouve un peu déplacé de faire la morale quand on est soi-même dans des conditions optimales.
Et de plus en plus de personnes se détournent de l'enseignement ou se reconvertissent, c'est un fait, et sur ce forum il y a quand même un certain nombre d'exemples, ce qui je pense aurait été quasi impensable pour la génération de ma mère.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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