Voyages et sorties sont-ils des EPIs?

Bonjour bonjour !
Suite à des échanges sur un autre topic, je me permets d'en ouvrir un nouveau, parce que là, il me semble tout de même que la question est assez fondamentale.
Des collègues disent qu'un voyage peut devenir un EPI. D'après ce que j'ai lu sur neo, des CDE aussi.
Je passe sur le fait que cette possibilité est un énième moyen de faire passer la réforme.

Je pensais que dans EPI il y avait E, E comme enseignement.
Je sais que voyages et sorties sont des projets pédagogiques, des mises en œuvre, des applications, avec aussi des temps d'enseignement et de construction du savoir, mais tout de même, cette interprétation m'étonne et soulève bien des questions.

D'ailleurs, sur quels textes s'appuie-t-elle, cette interprétation?

Je le disais en plaisantant, mais si voyages et sorties sont considérés comme des EPI comptés comme des heures, pouvons-nous réclamer des HSE pour tout ce qui a dépassé notre temps de service depuis qu'on fait des projets? Il m'est arrivé de toucher des HSE pour un voyage, mais c'est rare, et cela ne couvrait pas tout, loin de là.

Admettons que voyages et sorties soient des EPI.
Quelles sont donc les heures décomptées dans ces EPI? Pardon mais pour un voyage tout particulièrement, le chiffrage pose problème je crois. On commence à l'enclencher où, le chrono?

Est-ce qu'on se rend bien compte qu'on ouvre là une porte vers les voyages et sorties à outrance?
(j'apporte de l'eau au moulin du scénario catastrophe de l'EN futur centre aéré)

Pour moi, le principal souci à considérer les voyages comme des EPIs est que les voyages sont facultatifs, puisque payants, alors que les EPIs sont obligatoires, et évaluables lors du brevet. Il y a là un problème légal.

Bien vu, Madame!
En revanche, ça marche pour les sorties sur le temps scolaire, non?

Si elles sont gratuites, donc obligatoires, oui.

henriette a écrit:Si elles sont gratuites, donc obligatoires, oui.

Moi je vais tâcher de garder mes sorties théâtres.
Rien à faire des EPI je n'en veux pas.
Par contre je sais que deux collègues de langue se sont déjà fait piéger par ce discours porté par la chef et ils produisent des EPI.
Pour garder le séjour en Italie ? Leur financement ?? Je n'en sais rien et m'en désintéresse.

Où comment transformer la salle des profs en pépinières céréalières. C'est désolant !

Incroyable. Une sortie est donc bien un EPI.

laMiss a écrit:Incroyable. Une sortie est donc bien un EPI.

Non, tu me fais dire ce que je n'ai pas dit. Une sortie peut faire partie d'un EPI, avec le travail de préparation en amont et les activités éventuelles en aval. Si on veut en faire un EPI, et seulement si.

En revanche, considérer que la sortie est LA réalisation concrète visée par l'enseignement est une erreur... la sortie ne peut qu'être l'outil d'enseignement, pas sa concrétisation: un élève ne produit rien susceptible d'être évalué lors de la sortie.

Je me suis mal exprimée, en effet.
Mais attendez, le temps passé en sortie (pendant la sortie en elle-même) serait donc décompté comme un EPI ???

Ben en théorie, oui, je pense.

Ok alors même question: début et fin du chrono, quand ça?
Montée et descente du car?
Ou juste à la louche?

Comment veux-tu qu'on te réponde???
Les textes ne sont même pas clairs sur l'organisation globale des EPI, alors franchement, comment espérer trouver réponse à un tel point de détail?

laMiss a écrit:Bonjour bonjour !
Suite à des échanges sur un autre topic, je me permets d'en ouvrir un nouveau, parce que là, il me semble tout de même que la question est assez fondamentale.
Des collègues disent qu'un voyage peut devenir un EPI. D'après ce que j'ai lu sur neo, des CDE aussi.
Je passe sur le fait que cette possibilité est un énième moyen de faire passer la réforme.

Je pensais que dans EPI il y avait E, E comme enseignement.
Je sais que voyages et sorties sont des projets pédagogiques, des mises en œuvre, des applications, avec aussi des temps d'enseignement et de construction du savoir, mais tout de même, cette interprétation m'étonne et soulève bien des questions.

D'ailleurs, sur quels textes s'appuie-t-elle, cette interprétation?

Je le disais en plaisantant, mais si voyages et sorties sont considérés comme des EPI comptés comme des heures, pouvons-nous réclamer des HSE pour tout ce qui a dépassé notre temps de service depuis qu'on fait des projets? Il m'est arrivé de toucher des HSE pour un voyage, mais c'est rare, et cela ne couvrait pas tout, loin de là.

Admettons que voyages et sorties soient des EPI.
Quelles sont donc les heures décomptées dans ces EPI? Pardon mais pour un voyage tout particulièrement, le chiffrage pose problème je crois. On commence à l'enclencher où, le chrono?

Est-ce qu'on se rend bien compte qu'on ouvre là une porte vers les voyages et sorties à outrance?
(j'apporte de l'eau au moulin du scénario catastrophe de l'EN futur centre aéré)

Les IPR nous avaient dit la même chose pour l'EE et l'AP lors de la réforme Châtel.
En vérité, le seul qui ait le pouvoir de l'organisation, c'est le CDE.
La réalité des faits, c'est la VS avec l'AP dans l'emploi du temps. Le voyage, c'est du travail en plus.

C'est vraiment n'importe quoi, ils sont prêts à tout pour nous faire bouffer des EPI.
Après le chantage "poste contre AP/EPI", les CDE vont tenter le chantage "budget sortie/voyage contre EPI". Il faut refuser en bloc de rentrer dans leur jeu !

Justement, je pointais du doigt une incohérence ou du moins une imprécision de plus. Encore un problème organisationnel auquel nulle réponse ne peut être apportée.

Vient le moment où je vous dis qu'une collègue PE enseignant en SEGPA dans mon collège a proposé, sans en avoir parlé à quiconque avant, qu'on fasse un EPI langue vivante dont la réalisation concrète serait un voyage en Angleterre... voyage sur lequel, autant qu'elle le peut, elle s'incruste, comme elle le fait aussi pour le voyage en Espagne...

Elle n'est évidemment pas angliciste de formation.

Quand je lui ai expliqué que les élèves ne faisaient rien dans ce projet, à part monter dans le car et être attentif, elle a répondu qu'ils complétaient bien un carnet de bord... Je lui ai dit qu'ils ne faisaient que le compléter, par le concevoir, et surtout que l'on ne pouvait pas imposer à tous les élèves de partir en voyage.
Sa réaction? Ben ceux qui ne partent pas n'ont qu'à réaliser une expo sur les sites que leurs camarades auront visités... ouais, super pour l'égalité et la motivation. Quand on pense au nombre de gosses qui ne peuvent pas partir pour raisons financières, je trouve ça cruel comme idée.

Dans la foulée, j'ai explosé en disant qu'il y en avait assez, de tous ces collègues qui proposent des EPI pour les collègues d'autres matières.

Oulalalala, vive les dérives en effet !!!

Du coup, l'EPI devient un moyen pour certains de réclamer l'organisation de voyages ou sorties à d'autres. Fantastique! Ceux qui vont refuser vont passer pour de dangereux rétrogrades.

Quant à sa considération pour les élèves...no comment.

Je comprends ta colère!