- cherokee54Niveau 1
Bonjour,
Je suis professeur d'anglais sur Paris dans un établissement réputé (cité scolaire). J'ai pu y inscrire ma fille en 6e cette année. Il se trouve que ma fille est EIP, diagnostiquée au cours de l'année dernière. Ses notes étaient très moyennes en CM2 car, selon elle, elle s'ennuyait. J'ai pensé qu'en l'inscrivant dans mon établissement, ce serait plus un "challenge" pour elle et plus stimulant et que ses résultats augmenteraient. C'est loin d'être le cas. Elle a des résultats très irréguliers. Sa moyenne du premier trimestre est à 12,5.
Pour la première fois, je me rends compté de la difficulté des ces élèves à s'adapter à un système qui n'est pas fait pour eux. Malgré ses capacités, elle n'arrive pas à avoir les résultats. Ses professeurs ont mis l'étiquette qu'elle est en difficulté. Le seul enseignant de l'équipe pédagogique qui défend ma fille a aussi un enfant EIP. Il comprend tout à fait le fonctionnement et prend le temps de lui expliquer les consignes et de présenter les exercices autrement.
J'ai aussi un élève qui est précoce et comme pour ma fille, j'admets que je ne sais pas comment l'aider en classe. Il a 10 de moyenne générale. Nous ne sommes pas formés pour ce genre d'élève. Je me rends compte aussi des stéréotypes qui existent pour les élèves dits "surdoués". Le professeur de maths de ma fille attendait d'elle des résultats brillants comme elle est "précoce." Ma fille réussit à peine les maths et avec beaucoup de difficulté. Il a fallu que j'explique à ce professeur que les élèves EIP ne sont pas forcément les meilleurs élèves et qu'ils peuvent avoir plus de difficultés que les autres.
A force de mieux comprendre ma fille, j'ai fait beaucoup de recherche sur le sujet. Je suis devenue passionnée par le sujet et aimerait transmettre mes connaissances afin d'aider les enseignants à mieux comprendre ce type d'élève. Ma question est la suivante: Comment puis-je être formée pour donner des formations aux collègues dans d'autres établissements?
Merci!
Je suis professeur d'anglais sur Paris dans un établissement réputé (cité scolaire). J'ai pu y inscrire ma fille en 6e cette année. Il se trouve que ma fille est EIP, diagnostiquée au cours de l'année dernière. Ses notes étaient très moyennes en CM2 car, selon elle, elle s'ennuyait. J'ai pensé qu'en l'inscrivant dans mon établissement, ce serait plus un "challenge" pour elle et plus stimulant et que ses résultats augmenteraient. C'est loin d'être le cas. Elle a des résultats très irréguliers. Sa moyenne du premier trimestre est à 12,5.
Pour la première fois, je me rends compté de la difficulté des ces élèves à s'adapter à un système qui n'est pas fait pour eux. Malgré ses capacités, elle n'arrive pas à avoir les résultats. Ses professeurs ont mis l'étiquette qu'elle est en difficulté. Le seul enseignant de l'équipe pédagogique qui défend ma fille a aussi un enfant EIP. Il comprend tout à fait le fonctionnement et prend le temps de lui expliquer les consignes et de présenter les exercices autrement.
J'ai aussi un élève qui est précoce et comme pour ma fille, j'admets que je ne sais pas comment l'aider en classe. Il a 10 de moyenne générale. Nous ne sommes pas formés pour ce genre d'élève. Je me rends compte aussi des stéréotypes qui existent pour les élèves dits "surdoués". Le professeur de maths de ma fille attendait d'elle des résultats brillants comme elle est "précoce." Ma fille réussit à peine les maths et avec beaucoup de difficulté. Il a fallu que j'explique à ce professeur que les élèves EIP ne sont pas forcément les meilleurs élèves et qu'ils peuvent avoir plus de difficultés que les autres.
A force de mieux comprendre ma fille, j'ai fait beaucoup de recherche sur le sujet. Je suis devenue passionnée par le sujet et aimerait transmettre mes connaissances afin d'aider les enseignants à mieux comprendre ce type d'élève. Ma question est la suivante: Comment puis-je être formée pour donner des formations aux collègues dans d'autres établissements?
Merci!
- elieshevaNiveau 1
Bonjour,
Je crois qu'il y a les associations telles que l'Afep. Cela pourrait être un début pour connaître les formations possibles.
Je sais qu'il y a quelques formations au PAF de l'académie de Paris mais jamais suffisante. Sur les EIP, malheureusement, la France est à la traîne et commence à peine à reconnaître les besoins spécifiques des enfants et adolescents.
Bon courage.
Je crois qu'il y a les associations telles que l'Afep. Cela pourrait être un début pour connaître les formations possibles.
Je sais qu'il y a quelques formations au PAF de l'académie de Paris mais jamais suffisante. Sur les EIP, malheureusement, la France est à la traîne et commence à peine à reconnaître les besoins spécifiques des enfants et adolescents.
Bon courage.
- Mrs HobieGrand sage
Bonjour
Il y a l'AFEP, et l'ANPEIP aussi ... Ce sont les deux plus grosses associations.
Sinon j'aime bien le document de l'académie de la Réunion sur les EIP ... Il est facile à trouver avec un moteur de recherche. Déjà, il explique plutôt bien, et ensuite il donne des pistes de remédiation.
Il y a aussi le livre "je suis précoce - mes profs vont bien" qui a l'air d'être pas mal ...
les deux blogs "tribulations d'un petit zèbre" et "le cheval à rayures" sont des mines d'informations, aussi ...
Edit : une bibliographie
http://www.cndp.fr/crdp-creteil/images/stories/espace-cadres/eip15/bibeip15.pdf
Il y a l'AFEP, et l'ANPEIP aussi ... Ce sont les deux plus grosses associations.
Sinon j'aime bien le document de l'académie de la Réunion sur les EIP ... Il est facile à trouver avec un moteur de recherche. Déjà, il explique plutôt bien, et ensuite il donne des pistes de remédiation.
Il y a aussi le livre "je suis précoce - mes profs vont bien" qui a l'air d'être pas mal ...
les deux blogs "tribulations d'un petit zèbre" et "le cheval à rayures" sont des mines d'informations, aussi ...
Edit : une bibliographie
http://www.cndp.fr/crdp-creteil/images/stories/espace-cadres/eip15/bibeip15.pdf
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- VerduretteModérateur
Je déterre ce topic pour solliciter de l'aide pour un de mes élèves.
(tout en notant les conseils bibliographiques).
Dans ma classe de CE2 - CM1 , j'ai un élève EIP. (dossier établi antérieurement, qu'on doit me communiquer). Il vient d'avoir 8 ans, il est donc "jeune" dans la classe. J'ai longuement rencontré les parents qui m'ont donné des informations, mais je rame un peu. Et même beaucoup. Donc un peu d'aide sera la bienvenue.
Avant d'aborder le scolaire pur, parlons vie de classe (ça compte aussi, surtout à 8 ans).
Il a du mal à s'intégrer. Arrivé en septembre, il peine à entrer dans le groupe, alors qu'un autre élève qui est arrivé à la rentrée du 6 novembre est déjà parfaitement intégré.
Mais ce dernier élève est aussi beaucoup plus proche socialement des autres. Mon petit EIP que nous appellerons R pour simplifier est franco-japonais, issu d'un milieu CSP+ qui a a choisi ce quartier pour sa proximité avec un établissement international. (Nous avons un petit noyau de familles avec ce type de profil, mais un noyau "artificiel", parce que nous avons ouvert une section polonaise dans l'école. Et l'osmose ne se fait pas si facilement, le challenge étant de lutter contre un racisme réciproque et clairement exprimé, voire affiché. Entre la langue et le quant-à-soi, il y a clairement deux groupes aux sorties d'école.
Pour revenir à la classe, les autres enfants ont clairement senti une différence, et l'expriment avec la crudité de leur âge: "R est tellement bizarre", "R est ennuyeux" ... Au milieu de gamins dont l'ambition est de devenir Mbappe ou Neymar pour les garçons, youtubeuse ou star pour les filles, R veut lire les hiéroglyphes et a voulu leur offrir un exposé sur l'Egypte pour se faire accepter ... il en avait tellement envie que je l'ai laissé faire, mais si j'ai réussi à maintenir un semblant de silence, ses propos ont plané au dessus d'une classe qui s'en f.. comme de l'an quarante.
Les autres le font tourner en bourrique, il est toujours tout seul dans le rang (classe impaire), comme tous les EIP il est hypersensible, donc il ressent tout à 1000%, et c'est très compliqué de gérer les histoires entre lui et le reste du groupe pour des vétilles de triche en jouant à chat. Je ne suis pas trop pour l'intervention adulte systématique, tant qu'ils ne s'écharpent pas, mais R a des réactions vite disproportionnées. Et paradoxalement difficiles à gérer malgré son niveau de langage. (je parle du dialogue avec les adultes, avec les autres enfants, précisément, ce décalage tourne clairement à son désavantage). On me dira que ce n'est pas un problème scolaire, mais quand on passe plus de dix heures par jour dans les locaux d'une école (garderie du matin dès avant 8 heures, classe, étude et re-garderie jusqu'à 18 h 30 ...) ce n'est pas anodin de s'y sentir mal.
Revenons à la classe.
R lit-comprend fort bien, raisonne aussi très bien, même s'il lit oralement moyennement.
Dès le moment où il faut passer à l'écrit , c'est la catastrophe : il est très lent, son geste d'écriture est chaotique. Il le sent, et tente d'échapper par tous les moyens à toute tâche écrite. Il plane à mille pieds, et vit dans son monde intérieur, et aussi son bazar permanent. Ils passe une grande partie de son temps à jouer (silencieusement) avec son matériel, ou
à dessiner (merveilleusement bien, en plus ...), je sais qu'il écoute parfaitement ainsi, (en atteste le fait que ses parents apprennent de sa bouche, dans les moindres détails, tout ce que j'ai pu dire en classe ). Et qu'il utilise ce qu'il apprend de manière pertinente.
Pour autant, est-ce bon pour lui de s'éviter toute contrainte ? Je ne le pense pas, ce serait difficile aussi de justifier un tel "traitement de faveur" auprès des autres, qui "grattent", eux ... ça renforcerait encore le décalage, à mon sens. Le père lui-même m'a demandé de l'y obliger, en me disant que chez eux, il fallait toujours "vaincre sa résistance", qu'il fallait absolument le contraindre, quitte à le faire pleurer à chaque fois avant qu'il s'y mette. Le papa m'a expliqué une histoire que j'ai jugée, à tort ou à raison, "à dormir debout", à savoir que dès le jour de sa naissance cet enfant avait manifesté son opposition à tout, et que pour son bien il fallait "briser cette résistance". Assez étrangement, il me disait tout cela avec un air doux et sérieux. Je trouve cela tout de même assez violent ... surtout avec un enfant qui est extrêmement doux, souriant, et sans aucune prétention, je tiens à le souligner. Qui aime bien châtie bien, OK, mais tout de même...
Et comme bien vous l'imaginez, R prend des cours d'anglais, travaille le japonais (langue maternelle) dans une école extérieure, joue du violoncelle, veut apprendre les hiéroglyphes... et souffre à l'école de la république.
Bref, je suis perdue. Si quelqu'un sur ce fil peut me donner son avis et surtout des conseils, je lui en saurai gré. J'aime bien ce petit bonhomme et je voudrais bien faire ce qui est bon pour lui, sans le "violenter".
(Pour le moment, je l'aide à aborder le travail écrit avec un peu plus de méthode, je lui donne parfois un travail adapté -même contenu, mais moins à écrire- et j'ai placé près de lui une petite fille gentille comme "coach". )
Ah si, je précise que le faire travailler avec le groupe CM1 n'est pas une piste : j'ai choisi de prendre des CM1 "à la ramasse", tellement que ce sont souvent les CE2 qui répondent à leur place ... quand je suis fatiguée je me dis parfois que mon double niveau n'est pas un CE2/CM1, mais une classe cocotte-minute/mollusques.
(tout en notant les conseils bibliographiques).
Dans ma classe de CE2 - CM1 , j'ai un élève EIP. (dossier établi antérieurement, qu'on doit me communiquer). Il vient d'avoir 8 ans, il est donc "jeune" dans la classe. J'ai longuement rencontré les parents qui m'ont donné des informations, mais je rame un peu. Et même beaucoup. Donc un peu d'aide sera la bienvenue.
Avant d'aborder le scolaire pur, parlons vie de classe (ça compte aussi, surtout à 8 ans).
Il a du mal à s'intégrer. Arrivé en septembre, il peine à entrer dans le groupe, alors qu'un autre élève qui est arrivé à la rentrée du 6 novembre est déjà parfaitement intégré.
Mais ce dernier élève est aussi beaucoup plus proche socialement des autres. Mon petit EIP que nous appellerons R pour simplifier est franco-japonais, issu d'un milieu CSP+ qui a a choisi ce quartier pour sa proximité avec un établissement international. (Nous avons un petit noyau de familles avec ce type de profil, mais un noyau "artificiel", parce que nous avons ouvert une section polonaise dans l'école. Et l'osmose ne se fait pas si facilement, le challenge étant de lutter contre un racisme réciproque et clairement exprimé, voire affiché. Entre la langue et le quant-à-soi, il y a clairement deux groupes aux sorties d'école.
Pour revenir à la classe, les autres enfants ont clairement senti une différence, et l'expriment avec la crudité de leur âge: "R est tellement bizarre", "R est ennuyeux" ... Au milieu de gamins dont l'ambition est de devenir Mbappe ou Neymar pour les garçons, youtubeuse ou star pour les filles, R veut lire les hiéroglyphes et a voulu leur offrir un exposé sur l'Egypte pour se faire accepter ... il en avait tellement envie que je l'ai laissé faire, mais si j'ai réussi à maintenir un semblant de silence, ses propos ont plané au dessus d'une classe qui s'en f.. comme de l'an quarante.
Les autres le font tourner en bourrique, il est toujours tout seul dans le rang (classe impaire), comme tous les EIP il est hypersensible, donc il ressent tout à 1000%, et c'est très compliqué de gérer les histoires entre lui et le reste du groupe pour des vétilles de triche en jouant à chat. Je ne suis pas trop pour l'intervention adulte systématique, tant qu'ils ne s'écharpent pas, mais R a des réactions vite disproportionnées. Et paradoxalement difficiles à gérer malgré son niveau de langage. (je parle du dialogue avec les adultes, avec les autres enfants, précisément, ce décalage tourne clairement à son désavantage). On me dira que ce n'est pas un problème scolaire, mais quand on passe plus de dix heures par jour dans les locaux d'une école (garderie du matin dès avant 8 heures, classe, étude et re-garderie jusqu'à 18 h 30 ...) ce n'est pas anodin de s'y sentir mal.
Revenons à la classe.
R lit-comprend fort bien, raisonne aussi très bien, même s'il lit oralement moyennement.
Dès le moment où il faut passer à l'écrit , c'est la catastrophe : il est très lent, son geste d'écriture est chaotique. Il le sent, et tente d'échapper par tous les moyens à toute tâche écrite. Il plane à mille pieds, et vit dans son monde intérieur, et aussi son bazar permanent. Ils passe une grande partie de son temps à jouer (silencieusement) avec son matériel, ou
à dessiner (merveilleusement bien, en plus ...), je sais qu'il écoute parfaitement ainsi, (en atteste le fait que ses parents apprennent de sa bouche, dans les moindres détails, tout ce que j'ai pu dire en classe ). Et qu'il utilise ce qu'il apprend de manière pertinente.
Pour autant, est-ce bon pour lui de s'éviter toute contrainte ? Je ne le pense pas, ce serait difficile aussi de justifier un tel "traitement de faveur" auprès des autres, qui "grattent", eux ... ça renforcerait encore le décalage, à mon sens. Le père lui-même m'a demandé de l'y obliger, en me disant que chez eux, il fallait toujours "vaincre sa résistance", qu'il fallait absolument le contraindre, quitte à le faire pleurer à chaque fois avant qu'il s'y mette. Le papa m'a expliqué une histoire que j'ai jugée, à tort ou à raison, "à dormir debout", à savoir que dès le jour de sa naissance cet enfant avait manifesté son opposition à tout, et que pour son bien il fallait "briser cette résistance". Assez étrangement, il me disait tout cela avec un air doux et sérieux. Je trouve cela tout de même assez violent ... surtout avec un enfant qui est extrêmement doux, souriant, et sans aucune prétention, je tiens à le souligner. Qui aime bien châtie bien, OK, mais tout de même...
Et comme bien vous l'imaginez, R prend des cours d'anglais, travaille le japonais (langue maternelle) dans une école extérieure, joue du violoncelle, veut apprendre les hiéroglyphes... et souffre à l'école de la république.
Bref, je suis perdue. Si quelqu'un sur ce fil peut me donner son avis et surtout des conseils, je lui en saurai gré. J'aime bien ce petit bonhomme et je voudrais bien faire ce qui est bon pour lui, sans le "violenter".
(Pour le moment, je l'aide à aborder le travail écrit avec un peu plus de méthode, je lui donne parfois un travail adapté -même contenu, mais moins à écrire- et j'ai placé près de lui une petite fille gentille comme "coach". )
Ah si, je précise que le faire travailler avec le groupe CM1 n'est pas une piste : j'ai choisi de prendre des CM1 "à la ramasse", tellement que ce sont souvent les CE2 qui répondent à leur place ... quand je suis fatiguée je me dis parfois que mon double niveau n'est pas un CE2/CM1, mais une classe cocotte-minute/mollusques.
- DalvaVénérable
Bonjour Verdurette,
Étant donné tout ce que tu dis, je penserais immédiatement à ceci :
- enfant unique apparemment ;
- profil EIP en décalage avec les autres, source de souffrance dans les relations sociales ;
- parents très occupés et très exigeants ;
- écriture douloureuse
=> besoin d'un psy en urgence + graphothérapeute ou rééducateur à l'écriture, qui savent que ce genre de blocage est aussi souvent psychologique.
A mon avis, c'est comme ça que tu peux l'aider, en faisant voir à ses parents que leur enfant souffre de sa situation et que "vaincre sa résistance" ne suffit pas.
Pour l'instant, il ne se fait pas encore taper dessus ? Parce que le mien, si, et il n'est même pas EIP, il est juste un peu en avance et saoule les autres avec ses monomanies.
Étant donné tout ce que tu dis, je penserais immédiatement à ceci :
- enfant unique apparemment ;
- profil EIP en décalage avec les autres, source de souffrance dans les relations sociales ;
- parents très occupés et très exigeants ;
- écriture douloureuse
=> besoin d'un psy en urgence + graphothérapeute ou rééducateur à l'écriture, qui savent que ce genre de blocage est aussi souvent psychologique.
A mon avis, c'est comme ça que tu peux l'aider, en faisant voir à ses parents que leur enfant souffre de sa situation et que "vaincre sa résistance" ne suffit pas.
Pour l'instant, il ne se fait pas encore taper dessus ? Parce que le mien, si, et il n'est même pas EIP, il est juste un peu en avance et saoule les autres avec ses monomanies.
- VerduretteModérateur
Dalva a écrit:Bonjour Verdurette,
Étant donné tout ce que tu dis, je penserais immédiatement à ceci :
- enfant unique apparemment ; non, il a un petit frère
- profil EIP en décalage avec les autres, source de souffrance dans les relations sociales ; oui
- parents très occupés et très exigeants ; oui
- écriture douloureuse : difficile en tout cas
=> besoin d'un psy en urgence + graphothérapeute ou rééducateur à l'écriture, qui savent que ce genre de blocage est aussi souvent psychologique.
A mon avis, c'est comme ça que tu peux l'aider, en faisant voir à ses parents que leur enfant souffre de sa situation et que "vaincre sa résistance" ne suffit pas.
Pour l'instant, il ne se fait pas encore taper dessus ? Parce que le mien, si, et il n'est même pas EIP, il est juste un peu en avance et saoule les autres avec ses monomanies.
J'ai aussi répondu dans le corps du mail.
Non, il ne se fait pas taper dessus. Mais ses relations avec les autres ne sont pas harmonieuses.
Je revois les parents lundi prochain, donc je ferai mon miel de vos avis.
- RogerMartinBon génie
Dalva a eu une bonne idée je trouve : encourager les parents à ce qu'il aille voir une graphothérapeute, en leur expliquant qu'elle peut régler des soucis matériels d'écriture, etc. Leur présenter le côté technique plutôt que bien-être psychique de l'enfant, s'ils n'y sont pas sensibles.
Est-ce que tu as une bonne adresse ? Il faudrait quelqu'un qui l'aide à surmonter ses soucis d'écriture, mais surtout l'aide à être mieux dans sa peau.
Et suggérer aux parents que c'est un souci qui va nécessiter une longue remédiation (insiste peut-être sur la différence de maturité physique entre lui et ses camarades pour le justifier), pour ne pas qu'ils s'attendent à ce que ce soit plié en deux sessions, le gamin va devoir déballer son sac et entendre les conseils de la graphothérapeute.
J'ai dû faire faire plusieurs séances à mon fils, qui faisait un blocage sur l'écriture (il n'est pas du tout EIP), franchement c'était de l'argent bien dépensé.
Bon courage pour la gestion des récrés, ça n'a pas l'air biblique en effet.
Est-ce que tu as une bonne adresse ? Il faudrait quelqu'un qui l'aide à surmonter ses soucis d'écriture, mais surtout l'aide à être mieux dans sa peau.
Et suggérer aux parents que c'est un souci qui va nécessiter une longue remédiation (insiste peut-être sur la différence de maturité physique entre lui et ses camarades pour le justifier), pour ne pas qu'ils s'attendent à ce que ce soit plié en deux sessions, le gamin va devoir déballer son sac et entendre les conseils de la graphothérapeute.
J'ai dû faire faire plusieurs séances à mon fils, qui faisait un blocage sur l'écriture (il n'est pas du tout EIP), franchement c'était de l'argent bien dépensé.
Bon courage pour la gestion des récrés, ça n'a pas l'air biblique en effet.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- VerduretteModérateur
La question que je me pose c'est : est-ce le geste d'écriture qui est compliqué pour lui? Je ne crois pas que cela entraine des tensions ou des douleurs, j'ai l'impression que le problème est ailleurs. Comme si, en lui demandant de travailler à l'écrit, je l'arrachais à une sorte de monde intérieur dans lequel il est bien.
J'ai eu un élève dysgraphique il y a quelques années, là, on voyait bien que c'était le geste qui était problématique, là , je dirais que c'est l'acte, je ne sais pas si je suis claire ?
J'ai eu un élève dysgraphique il y a quelques années, là, on voyait bien que c'était le geste qui était problématique, là , je dirais que c'est l'acte, je ne sais pas si je suis claire ?
- TrinityEsprit éclairé
Verdurette a écrit:La question que je me pose c'est : est-ce le geste d'écriture qui est compliqué pour lui? Je ne crois pas que cela entraine des tensions ou des douleurs, j'ai l'impression que le problème est ailleurs. Comme si, en lui demandant de travailler à l'écrit, je l'arrachais à une sorte de monde intérieur dans lequel il est bien.
J'ai eu un élève dysgraphique il y a quelques années, là, on voyait bien que c'était le geste qui était problématique, là , je dirais que c'est l'acte, je ne sais pas si je suis claire ?
De mon expérience de mère d'EIP...
Certains EIP ne savent pas gérer l'échec, aussi relatif soit-il. Un erreur écrite est une erreur visible qui peut être perçue comme "indélébile". Mon fils a commencé à bien vouloir écrire quand on lui a permis de le faire au crayon, parce que ça s'efface. Puis, quand c'est devenu moins problématique, au roller à encre bleue effaçable. Il a passé ses 6 premiers mois de CE1 (il a sauté le CP) à jouer avec son matériel et a littéralement mangé une demi-palette de bics.
Ça fait plusieurs années maintenant qu'il est suivi par une psycho-pédagogue (conseillée par la psy scolaire, très bien) qui a passé un temps considérable à lui apprendre à gérer l'échec. Maintenant, elle le fait plutôt travailler sur ses relations aux autres qui sont parfois difficiles.
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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- OudemiaBon génie
Si.Verdurette a écrit:La question que je me pose c'est : est-ce le geste d'écriture qui est compliqué pour lui? Je ne crois pas que cela entraine des tensions ou des douleurs, j'ai l'impression que le problème est ailleurs. Comme si, en lui demandant de travailler à l'écrit, je l'arrachais à une sorte de monde intérieur dans lequel il est bien.
J'ai eu un élève dysgraphique il y a quelques années, là, on voyait bien que c'était le geste qui était problématique, là , je dirais que c'est l'acte, je ne sais pas si je suis claire ?
Il ne faut pas se laisser aveugler par le fait que l'enfant est EIP, il peut avoir un problème tout simple de mauvaise tenue et de mauvais gestes.
Tu es en région parisienne, tu connais sûrement le travail de Rikki : elle a encore débloqué l'an dernier un élève de 5e dans ce cas.
- VerduretteModérateur
Oui, j'ai souvent lu les interventions de Rikki, je n'hésiterai pas à la recommander.
Mais la piste de Trinity m'intéresse aussi beaucoup. Comment trouve t-on ce genre de thérapeute ?
Mais la piste de Trinity m'intéresse aussi beaucoup. Comment trouve t-on ce genre de thérapeute ?
- TrinityEsprit éclairé
Verdurette a écrit:Oui, j'ai souvent lu les interventions de Rikki, je n'hésiterai pas à la recommander.
Mais la piste de Trinity m'intéresse aussi beaucoup. Comment trouve t-on ce genre de thérapeute ?
C'est la psy scolaire qui m'avait donné ses coordonnées. Je ne sais pas si ça court les rues mais il y en a donc une dans ma ville de 35 000 habitants.
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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- Mrs HobieGrand sage
Pour ce qui est du problème de l'écriture, un des gros problèmes c'est d'avoir les idées qui arrivent à la vitesse d'une voiture de course dans la tête, et d'avoir la main qui ne va pas plus vite qu'un vélo ...
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- DalvaVénérable
J'apporte juste un complément à ce que les autres ont déjà dit.
C'est pour cela que je parle de graphothérapeute : ce n'est pas forcément le geste d'écriture qui est en cause, mais un blocage psychologique. Il semble que le lien soit très fort entre écriture et psychisme (je l'observe souvent, ce qui n'est qu'empirique, mais je l'ai aussi entendu en formation par un pédo-psy).Verdurette a écrit:La question que je me pose c'est : est-ce le geste d'écriture qui est compliqué pour lui? Je ne crois pas que cela entraine des tensions ou des douleurs, j'ai l'impression que le problème est ailleurs. Comme si, en lui demandant de travailler à l'écrit, je l'arrachais à une sorte de monde intérieur dans lequel il est bien.
J'ai eu un élève dysgraphique il y a quelques années, là, on voyait bien que c'était le geste qui était problématique, là , je dirais que c'est l'acte, je ne sais pas si je suis claire ?
- SteredDoyen
L'ANEIP était venue nous former qd mon ancien collège s'est vu spécialiser dans l'accueil des EIP (pour info, nous avons eu cette étiquette sans formation, ni information ! Nous ne comprenions pas d'où nous arrivaient ces élèves ingérables tous hors secteur ! Il a fallu que nous exigions une formation... Hallucinant...).
Il faut surtout faire comprendre que la précocité n'est pas l'équivalent d'une sur-douance, mais juste d'une intelligence différente.
Ce qui avait marché pour mieux les accueillir :
- les regrouper (ils se sentent moins isolés, se reconnaissent très vite, c'est impressionnant et ça casse l'effet du "zèbre" isolé dans la classe)
- prévoir une salle de retour au calme (avec un enseignant qui attendait au cas où un élève ne se serait plus senti capable de rester en classe sans faire un esclandre ou en cas de cours sans intérêt pour l'élève (après évaluation diagnostique))
- prévoir des fiches de travail supplémentaire (pas plus difficile, mais pour occuper un élève qui a déjà terminé)
- accepter que l'élève qui prouve qu'il peut faire deux choses à la fois lise ou dessine (sur un cahier à part du cours par contre) pendant le cours
- faire reformuler les consignes
- se souvenir de leur hypersensibilité et de leur sens aigu de la justice/injustice
- atelier calligraphie et jeu de rôle sur la pause méridienne pour travailler l'écriture et la sociabilisation
Et beaucoup de ces aménagements ont été profitables à d'autres élèves que ceux reconnus EIP
Je ne sais pas si ça a pu être maintenu par contre, notamment la salle de retour au calme qui était coûteuse en heures supp
Il faut surtout faire comprendre que la précocité n'est pas l'équivalent d'une sur-douance, mais juste d'une intelligence différente.
Ce qui avait marché pour mieux les accueillir :
- les regrouper (ils se sentent moins isolés, se reconnaissent très vite, c'est impressionnant et ça casse l'effet du "zèbre" isolé dans la classe)
- prévoir une salle de retour au calme (avec un enseignant qui attendait au cas où un élève ne se serait plus senti capable de rester en classe sans faire un esclandre ou en cas de cours sans intérêt pour l'élève (après évaluation diagnostique))
- prévoir des fiches de travail supplémentaire (pas plus difficile, mais pour occuper un élève qui a déjà terminé)
- accepter que l'élève qui prouve qu'il peut faire deux choses à la fois lise ou dessine (sur un cahier à part du cours par contre) pendant le cours
- faire reformuler les consignes
- se souvenir de leur hypersensibilité et de leur sens aigu de la justice/injustice
- atelier calligraphie et jeu de rôle sur la pause méridienne pour travailler l'écriture et la sociabilisation
Et beaucoup de ces aménagements ont été profitables à d'autres élèves que ceux reconnus EIP
Je ne sais pas si ça a pu être maintenu par contre, notamment la salle de retour au calme qui était coûteuse en heures supp
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- AjupouetFidèle du forum
J'aurais envie de vous répondre que le problème n'est pas "psy".
Ce n'est pas de se détendre et de se relaxer vis à vis de l'écriture dont il a besoin.
Techniquement, il a tout pour bien écrire. Alors quoi ?
Le problème de l'écriture, c'est que c'est du langage.
Or, le langage chez les EIP (mais aussi chez tout le monde en fait) est rapide, fluide. Et l'écriture, c'est tout ce qu'il y a de plus lent, et contraignant.
Donc, ce qu'il faut à ce petit bonhomme : lui apprendre à écrire vite et facilement.
Mais la vitesse ne viendra que s'il y a entraînement, pour que le geste effectué lentement reste bon en vitesse.
Il est donc impératif qu'il tienne parfaitement son crayon, qu'il écrive avec un mouvement des doigts, qu'il penche sa feuille, et que sa main soit située sous la ligne d'écriture sans casser son poignet. Si ces points sont mis en place, alors il a des chances de pouvoir accélérer plus vite que la normale sans trop de risques d'aller dans le mur.
Et surtout, il faut obligatoirement qu'il ralentisse sa pensée : il n'y a pas 36 moyens, il faut qu'il dise à haute voix ce qu'il écrit exactement quand il l'écrit. Il faut synchroniser la parole et le geste d'écriture.
Lentement au début, puis de plus en plus vite.
Ce que tu dis sur sa lecture orale qui n'est pas top me laisse craindre que même dans la lecture, le langage coince: il lit peut-être plus vite qu'il ne parle, d'où cette difficulté à synchroniser ce que voient les yeux et ce que dit la bouche.
Pour moi, ça relève plus de la rééducation de l'écriture que de la graphothérapie.
En résumé, si c'est sur Paris, voir Rikki, qui est en plus bien placée pour la lecture... Je dis ça je dis rien...
Ce n'est pas de se détendre et de se relaxer vis à vis de l'écriture dont il a besoin.
Techniquement, il a tout pour bien écrire. Alors quoi ?
Le problème de l'écriture, c'est que c'est du langage.
Or, le langage chez les EIP (mais aussi chez tout le monde en fait) est rapide, fluide. Et l'écriture, c'est tout ce qu'il y a de plus lent, et contraignant.
Donc, ce qu'il faut à ce petit bonhomme : lui apprendre à écrire vite et facilement.
Mais la vitesse ne viendra que s'il y a entraînement, pour que le geste effectué lentement reste bon en vitesse.
Il est donc impératif qu'il tienne parfaitement son crayon, qu'il écrive avec un mouvement des doigts, qu'il penche sa feuille, et que sa main soit située sous la ligne d'écriture sans casser son poignet. Si ces points sont mis en place, alors il a des chances de pouvoir accélérer plus vite que la normale sans trop de risques d'aller dans le mur.
Et surtout, il faut obligatoirement qu'il ralentisse sa pensée : il n'y a pas 36 moyens, il faut qu'il dise à haute voix ce qu'il écrit exactement quand il l'écrit. Il faut synchroniser la parole et le geste d'écriture.
Lentement au début, puis de plus en plus vite.
Ce que tu dis sur sa lecture orale qui n'est pas top me laisse craindre que même dans la lecture, le langage coince: il lit peut-être plus vite qu'il ne parle, d'où cette difficulté à synchroniser ce que voient les yeux et ce que dit la bouche.
Pour moi, ça relève plus de la rééducation de l'écriture que de la graphothérapie.
En résumé, si c'est sur Paris, voir Rikki, qui est en plus bien placée pour la lecture... Je dis ça je dis rien...
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- RogerMartinBon génie
Il peut très bien avoir un souci pour développer une écriture rapide (d'ailleurs, s'il n'écrit pas, il ne risque pas de se familiariser avec le geste), je ne dis pas le contraire, mais de toute façon il n'écrira jamais aussi vite qu'il réfléchit, surtout s'il est très rapide. Et cela peut être salutaire pour lui de travailler sur cet écart.
Ce qui me faisait recommander une graphothérapeute plutôt que directement et simplement une rééducation de l'écriture (dont il a peut-être besoin par ailleurs), ce sont les difficultés relationnelles qu'il éprouve, et le contexte familial particulier. De ce que raconte Verdurette, ces parents ne semblent pas être du genre à consulter pour le bien-être psychique de l'enfant. C'est une occasion à ne pas rater.
S'il a un blocage par rapport à l'écriture, c'est là-dessus qu'il faut se pencher, hélas.
Ce qui me faisait recommander une graphothérapeute plutôt que directement et simplement une rééducation de l'écriture (dont il a peut-être besoin par ailleurs), ce sont les difficultés relationnelles qu'il éprouve, et le contexte familial particulier. De ce que raconte Verdurette, ces parents ne semblent pas être du genre à consulter pour le bien-être psychique de l'enfant. C'est une occasion à ne pas rater.
S'il a un blocage par rapport à l'écriture, c'est là-dessus qu'il faut se pencher, hélas.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- VerduretteModérateur
Je vais voir tout cela lundi prochain. Merci en tout cas de vos avis, et n'hésitez pas si vous avez d'autres idées !
- Mrs HobieGrand sage
Sinon tu peux aller jeter un oeil sur le document EIP de l'académie de la Réunion (facilement trouvable avec les mots-clés "document EIP académie Réunion") au cas où pour compléter certaines inforations ...
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Je vais y aller de ma petite contribution un peu décousue : je n'ai pas d'autre expérience que celle que j'ai vécue avec mes deux aînés, un garçon et une fille. J'évoquerai davantage le profil de mon fils, complexe et plus semblable à l'enfant que tu évoques, que celui de ma fille, à profil plutôt "laminaire", montrant de meilleures qualités d'adaptation à son environnement.
Les difficultés relationnelles... On a bien connu. Cette hypersensibilité qui fait du gosse une victime désignée. Comme il a ces traits de caractère qui peuvent le rendre étrange, voire pénible aux yeux des autres, il est facilement la cible de propos désagréables. Comme il est hypersensible et qu'il réagit de façon excessive à la moindre pique, le cercle vicieux s'enclenche. Gros boulot de dialogue, pour inciter à prendre de la distance, pour apprendre à relativiser et à ne pas faire d'un grain de sable une montagne (j'ai beaucoup employé cette image). Ce qui est génial avec ces gosses, c'est qu'ils sont très intéressés par les analyses qu'on peut leur proposer de leur propre fonctionnement. Quand les propos tenus par l'adulte font sens et que l'enfant peut effectivement comprendre leur justesse, il en fait quelque chose : le dialogue est presque toujours constructif. Il ne faut donc surtout pas craindre d'intellectualiser les échanges : ils ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd.
Les difficultés à construire une lecture fluide : j'ai connu avec les deux. Et il semble qu'ils ont hérité d'un petit problème orthoptique. Jamais nous n'aurions décelé la chose sans une psychologue qui nous avait suggéré cette piste en constatant le décalage qu'il pouvait y avoir entre les qualités de compréhension de mon fils, et sa piètre lecture orale. Le problème a été réglé par une orthoptiste en une dizaine de séances. Pour ma fille, il a fallu des lunettes. Une première série de séances devait avoir corrigé le problème, mais ce dernier a resurgi quelque temps plus tard. La nécessité des lunettes de pouvait se déceler avec une visite classique chez un ophtalmo : il a fallu plusieurs allers-retours entre orthoptiste et ophtalmologiste, et un fond de l’œil...
Cette expérience m'a mis la puce à l'oreille de mon œil : j'ai découvert que j'avais moi-même un œil (le droit, comme mes gosses) qui se faisait la belle quand je lisais, et j'ai mieux compris certaines galères...
Si les propos du père semblent étranges, pour ne pas dire violents, je retiendrai tout de même la nécessité de contraindre l'enfant quand il préfère ne pas trop s'enquiquiner avec ce qui lui paraît moins évident. J'ai souvent expliqué à mon fils, qui se montrait parfois un tantinet prétentieux quand il évoquait ses réussites, que ses qualités de compréhension et sa mémoire d'éléphant étaient des dons, et non des mérites. Puisqu'il avait reçu ces atouts, j'attendais de lui qu'il travaille sur ses difficultés, et je serais surtout fier de ce qu'il aurait réussi à construire et qui lui aurait demandé quelques efforts. S'il n'avait aucun mérite à mettre une branlée à son père au jeu du Memory, il en aurait à apprendre à écrire proprement ou, plus tard, à construire un bon niveau en anglais (dont l'apprentissage lui était autrement plus difficile que celui des maths par exemple).
Pour finir, beaucoup de choses ont commencé à aller beaucoup mieux quand on a pu obtenir son saut de classe, et qu'il est passé de notre école publique de quartier à un privé bien réputé. Et je n'écris pas cela sans amertume. Il a fallu se battre, et malgré toutes nos prévenances et précautions, nous n'avons jamais pu échanger véritablement dans son école d'origine. L'école ne voulait pas lui faire sauter une classe, et je crois bien que nous passions juste pour des inquiets un brin emmerdants quand nous récupérions notre gamin en larmes parce qu'il venait de repêcher son bonnet dans les chiottes. Quelques années plus tard, il s'éclatait avec une année d'avance, avait des potes et était délégué de sa classe.
Même si rien n'est jamais acquis et que la route est encore longue, nous avons pris ces changements sans bouder notre plaisir.
Les difficultés relationnelles... On a bien connu. Cette hypersensibilité qui fait du gosse une victime désignée. Comme il a ces traits de caractère qui peuvent le rendre étrange, voire pénible aux yeux des autres, il est facilement la cible de propos désagréables. Comme il est hypersensible et qu'il réagit de façon excessive à la moindre pique, le cercle vicieux s'enclenche. Gros boulot de dialogue, pour inciter à prendre de la distance, pour apprendre à relativiser et à ne pas faire d'un grain de sable une montagne (j'ai beaucoup employé cette image). Ce qui est génial avec ces gosses, c'est qu'ils sont très intéressés par les analyses qu'on peut leur proposer de leur propre fonctionnement. Quand les propos tenus par l'adulte font sens et que l'enfant peut effectivement comprendre leur justesse, il en fait quelque chose : le dialogue est presque toujours constructif. Il ne faut donc surtout pas craindre d'intellectualiser les échanges : ils ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd.
Les difficultés à construire une lecture fluide : j'ai connu avec les deux. Et il semble qu'ils ont hérité d'un petit problème orthoptique. Jamais nous n'aurions décelé la chose sans une psychologue qui nous avait suggéré cette piste en constatant le décalage qu'il pouvait y avoir entre les qualités de compréhension de mon fils, et sa piètre lecture orale. Le problème a été réglé par une orthoptiste en une dizaine de séances. Pour ma fille, il a fallu des lunettes. Une première série de séances devait avoir corrigé le problème, mais ce dernier a resurgi quelque temps plus tard. La nécessité des lunettes de pouvait se déceler avec une visite classique chez un ophtalmo : il a fallu plusieurs allers-retours entre orthoptiste et ophtalmologiste, et un fond de l’œil...
Cette expérience m'a mis la puce à l'oreille de mon œil : j'ai découvert que j'avais moi-même un œil (le droit, comme mes gosses) qui se faisait la belle quand je lisais, et j'ai mieux compris certaines galères...
Si les propos du père semblent étranges, pour ne pas dire violents, je retiendrai tout de même la nécessité de contraindre l'enfant quand il préfère ne pas trop s'enquiquiner avec ce qui lui paraît moins évident. J'ai souvent expliqué à mon fils, qui se montrait parfois un tantinet prétentieux quand il évoquait ses réussites, que ses qualités de compréhension et sa mémoire d'éléphant étaient des dons, et non des mérites. Puisqu'il avait reçu ces atouts, j'attendais de lui qu'il travaille sur ses difficultés, et je serais surtout fier de ce qu'il aurait réussi à construire et qui lui aurait demandé quelques efforts. S'il n'avait aucun mérite à mettre une branlée à son père au jeu du Memory, il en aurait à apprendre à écrire proprement ou, plus tard, à construire un bon niveau en anglais (dont l'apprentissage lui était autrement plus difficile que celui des maths par exemple).
Pour finir, beaucoup de choses ont commencé à aller beaucoup mieux quand on a pu obtenir son saut de classe, et qu'il est passé de notre école publique de quartier à un privé bien réputé. Et je n'écris pas cela sans amertume. Il a fallu se battre, et malgré toutes nos prévenances et précautions, nous n'avons jamais pu échanger véritablement dans son école d'origine. L'école ne voulait pas lui faire sauter une classe, et je crois bien que nous passions juste pour des inquiets un brin emmerdants quand nous récupérions notre gamin en larmes parce qu'il venait de repêcher son bonnet dans les chiottes. Quelques années plus tard, il s'éclatait avec une année d'avance, avait des potes et était délégué de sa classe.
Même si rien n'est jamais acquis et que la route est encore longue, nous avons pris ces changements sans bouder notre plaisir.
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