- Dr RaynalHabitué du forum
J'ai relu ce soir la déclaration d'indépendance des USA.
Cela m'a donné une idée. Le plus étonnant, c'est que je n'ai eu qu'à modifier quelques mots pour décrire notre situation
Voilà le résultat (et merci à T. Jefferson!) :
Lorsque, dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour les professeurs de distendre les liens politiques qui les ont attaché à au ministère et de prendre, parmi les puissances de la Nation, la place séparée et égale à laquelle les lois de la République et la République elle même leur donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la contestation.
Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les élèves sont nés égaux ; ils sont ainsi doués de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la meilleure éducation possible. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés.
Toutes les fois qu'une action du gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de tenter de la changer ou de chercher à l'abolir et d'établir une nouvelle proposition, en la fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la meilleure expression des droits bafoués par l’intervention de l’Etat.
La prudence enseigne, à la vérité, que les pratiques établies depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les professeurs sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés.
Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter une telle action gouvernementale et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future.
Telle a été la patience des professeurs, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de contestation.
L'histoire du ministère de l’éducation nationale est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une forme de tyrannie sur ses agents.
Pour le prouver, soumettons les faits au monde impartial :
Il a refusé sa sanction aux réformes les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public.
Il a défendu à ses inspecteurs de consentir à des adaptations d'une importance immédiate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fût suspendue jusqu'à l'obtention de sa sanction, et des griefs souvent entendus, il a absolument négligé d'y donner attention.
Il a convoqué des Assemblées « formatives » dans des lieux et des temps inusités, incommodes et éloignées des désirs des professeurs, dans la seule vue d'obtenir de ces derniers, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures.
Il a cherché à mettre obstacle à l'accroissement de la contestation. Dans ce but, il a mis à l'exécution des décrets alors même que les échos des protestations de la rue retentissaient encore sous ses fenêtres.
Il a rendu les enseignants dépendants de sa seule volonté pour la durée de leurs réunions et par l’absence de paiement de leurs appointements pour les assurer
Il a créé une multitude de problèmes et de divisions et fait connaître par le pays des déclarations officielles pour vexer notre peuple et dévorer sa substance. Il s'est coalisé avec d'autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à nos Constitutions et non reconnue par nos pratiques, en donnant sa sanction à des actes de prétendue législation ayant pour objet de diminuer la qualité de l’enseignement en abaissant sciemment à la fois le temps nécéssaire à ce dernier et les attentes que l’on pouvait légitimement en espérer ; d’organiser la destruction de disciplines entières et de dégrader les conditions de travail de nombre de nos semblables, de nous imposer des démarches et des taches nouvelles sans notre consentement ; de chercher à abolir nos liberté les plus précieuses, donc celle portant sur la pédagogie, et d'altérer dans leur essence les formes de nos actions ; de suspendre nos propres efforts d’organisation et de se déclarer lui-même investi du pouvoir de faire des lois obligatoires pour nous dans tous les cas quelconques sans aucun respect des éléments que nous avions construits pour nous acquitter du mieux possible de notre tache.
Il a abdiqué le gouvernement unitaire de notre pays, en nous déclarant dépendant d’organisations et de structures locales et en mettant fin au caractère national de l’organisation de la scolarité ;
Il a excité parmi nous l'insurrection domestique divisant les équipes pédagogiques, et il a cherché à attirer sur nous l’opprobre de la nation en nous traitant de pseudo-intellectuels, d’élitistes, opposants, rebelles, hostiles, irréductibles ; sans manifester de respect pour notre condition.
Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos manifestations, grèves et pétitions répétées n'ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un ministère dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler la tyrannie est impropre à gouverner un peuple libre.
En conséquence, nous, les représentants des Professeurs opposés à la réforme promus par le ministère, assemblés en Forums généraux, prenant à témoin le Juge suprême, le peuple, de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement au nom et par l'autorité du bon peuple, que les professeurs sont et ont le droit d'être des hommes et des femmes libres et indépendants dans leur travail ; qu'ils sont dégagés de toute soumission envers les dogmes de la réforme ; que tout lien politique, matérialisé par le droit sacré du vote, entre eux et l'État à l’origine de cette réforme risque d’être entièrement dissous ; que, comme les hommes et des femmes libres et indépendants, ils ont pleine autorité de faire leurs cours, de construire leurs démarches, d’instruire leurs élèves, de choisir leur niveau d’exigence et de faire tous autres actes ou choses que des professeurs responsables, compétents et attachés au respect dû aux savoirs qu’ils incarnent ont droit de faire; et pleins d'une ferme confiance dans la protection et le soutien de la Nation, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration de légitime défiance, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur.
Etonnant, non ?
Cela m'a donné une idée. Le plus étonnant, c'est que je n'ai eu qu'à modifier quelques mots pour décrire notre situation
Voilà le résultat (et merci à T. Jefferson!) :
Lorsque, dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour les professeurs de distendre les liens politiques qui les ont attaché à au ministère et de prendre, parmi les puissances de la Nation, la place séparée et égale à laquelle les lois de la République et la République elle même leur donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la contestation.
Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les élèves sont nés égaux ; ils sont ainsi doués de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la meilleure éducation possible. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés.
Toutes les fois qu'une action du gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de tenter de la changer ou de chercher à l'abolir et d'établir une nouvelle proposition, en la fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la meilleure expression des droits bafoués par l’intervention de l’Etat.
La prudence enseigne, à la vérité, que les pratiques établies depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les professeurs sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés.
Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter une telle action gouvernementale et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future.
Telle a été la patience des professeurs, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de contestation.
L'histoire du ministère de l’éducation nationale est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une forme de tyrannie sur ses agents.
Pour le prouver, soumettons les faits au monde impartial :
Il a refusé sa sanction aux réformes les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public.
Il a défendu à ses inspecteurs de consentir à des adaptations d'une importance immédiate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fût suspendue jusqu'à l'obtention de sa sanction, et des griefs souvent entendus, il a absolument négligé d'y donner attention.
Il a convoqué des Assemblées « formatives » dans des lieux et des temps inusités, incommodes et éloignées des désirs des professeurs, dans la seule vue d'obtenir de ces derniers, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures.
Il a cherché à mettre obstacle à l'accroissement de la contestation. Dans ce but, il a mis à l'exécution des décrets alors même que les échos des protestations de la rue retentissaient encore sous ses fenêtres.
Il a rendu les enseignants dépendants de sa seule volonté pour la durée de leurs réunions et par l’absence de paiement de leurs appointements pour les assurer
Il a créé une multitude de problèmes et de divisions et fait connaître par le pays des déclarations officielles pour vexer notre peuple et dévorer sa substance. Il s'est coalisé avec d'autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à nos Constitutions et non reconnue par nos pratiques, en donnant sa sanction à des actes de prétendue législation ayant pour objet de diminuer la qualité de l’enseignement en abaissant sciemment à la fois le temps nécéssaire à ce dernier et les attentes que l’on pouvait légitimement en espérer ; d’organiser la destruction de disciplines entières et de dégrader les conditions de travail de nombre de nos semblables, de nous imposer des démarches et des taches nouvelles sans notre consentement ; de chercher à abolir nos liberté les plus précieuses, donc celle portant sur la pédagogie, et d'altérer dans leur essence les formes de nos actions ; de suspendre nos propres efforts d’organisation et de se déclarer lui-même investi du pouvoir de faire des lois obligatoires pour nous dans tous les cas quelconques sans aucun respect des éléments que nous avions construits pour nous acquitter du mieux possible de notre tache.
Il a abdiqué le gouvernement unitaire de notre pays, en nous déclarant dépendant d’organisations et de structures locales et en mettant fin au caractère national de l’organisation de la scolarité ;
Il a excité parmi nous l'insurrection domestique divisant les équipes pédagogiques, et il a cherché à attirer sur nous l’opprobre de la nation en nous traitant de pseudo-intellectuels, d’élitistes, opposants, rebelles, hostiles, irréductibles ; sans manifester de respect pour notre condition.
Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos manifestations, grèves et pétitions répétées n'ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un ministère dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler la tyrannie est impropre à gouverner un peuple libre.
En conséquence, nous, les représentants des Professeurs opposés à la réforme promus par le ministère, assemblés en Forums généraux, prenant à témoin le Juge suprême, le peuple, de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement au nom et par l'autorité du bon peuple, que les professeurs sont et ont le droit d'être des hommes et des femmes libres et indépendants dans leur travail ; qu'ils sont dégagés de toute soumission envers les dogmes de la réforme ; que tout lien politique, matérialisé par le droit sacré du vote, entre eux et l'État à l’origine de cette réforme risque d’être entièrement dissous ; que, comme les hommes et des femmes libres et indépendants, ils ont pleine autorité de faire leurs cours, de construire leurs démarches, d’instruire leurs élèves, de choisir leur niveau d’exigence et de faire tous autres actes ou choses que des professeurs responsables, compétents et attachés au respect dû aux savoirs qu’ils incarnent ont droit de faire; et pleins d'une ferme confiance dans la protection et le soutien de la Nation, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration de légitime défiance, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur.
Etonnant, non ?
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