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- V.MarchaisEmpereur
Anne a écrit:V.Marchais a écrit:Bonjour,
J'aime bien commencer avec le roman d'aventures : c'est une entrée en littérature agréable, captivante et accessible à le fois et, l'air de rien, cela permet de mettre en avant des éléments que nous retrouverons sous des aspects plus ardus dans la littérature médiévale, en particulier les romans de chevalerie, comme la dimension initiatique du récit. On pose aussi quelques repères sur le héros - et l'on verra ensuite que le héros médiéval fonctionne très différemment du héros classique.
Bref, je crois que la question à se poser c'est : avec tel chapitre, qu'est-ce que je veux poser comme connaissances littéraires, historiques et génériques ? Comment vais-je sérier les difficultés, les répartir pour ménager une progression dans l'acquisition de ces connaissances ? Quand vous aurez répondu à ces questions, votre progression prendra forme.
Cordialement,
Véronique.
Le roman d'aventures n'est pas pour mes élèves la solution idéale car j'enseigne en ZEP depuis 15 ans et mes élèves ne sont pas de grands lecteurs. Je n'aimerais donc pas les perdre dès les 1ères semaines.
Bonjour,
Moi aussi, j'enseigne en ZEP : 5 ans à Saint-Denis, dans le 9-3, et 4 ans quasi révolus dans une banlieue de Tours dont la mixité sociale peut se définir ainsi : moitié misère urbaine (le quartier de La Rabière, que certains orthographient L'Arabière, no comment), moitié misère rurale. Mais j'accompagne énormément mes élèves pour leur donner des textes qui ont du souffle. J'ai fait des choix, qui ont leur revers, qui sont discutables, mais qui permettent à tous mes élèves d'accéder à des textes classiques et d'en discuter : je choisis des extraits de textes ambitieux mais passionnants, motivants - mais je ne laisse jamais les élèves seuls face au texte : c'est moi qui leur fais la première lecture, très expressive, de manière à ce que cette lecture, par le ton qui donne vie au texte, par l'accent mis sur certains mots importants, par la mise en évidence de l'articulation des phrases, lève les principales difficultés de syntaxe. Ainis, tous les élèves, même les plus mauvais lecteurs, suivent, se laissent embarquer par cette lecture expressive et participent ensuite volontiers à l'oral : ils ont forcément des choses à dire sur une histoire palpitante, des héros forts ou ambigus... et ils le font avec plaisir. Avantage : tout le monde se frotte à l'étude du texte presque sans s'en rendre compte. Inconvénient dont je ne disconviens pas : j'exige peu de lecture personnelle. Mais cela provient d'un grand pessimisme sur les possibilité réelles que nous ayons, au Collège, de vaincre les difficultés de lecture qui n'ont pas été réglées en Primaire. Je ne crois pas à ma capacité à résoudre ce problème, par contre, je crois, par expérience, à ma capacité à améliorer le vocabulaire, l'expression, et à transmettre une certaine culture malgré ces difficultés, grâce à la méthode que j'ai choisie. Et, redécouvrant en classe le plaisir de se plonger dans une histoire et d'en parler, certains se remettent à lire modestement (je leur propose de commencer par des nouvelles). Un de mes élèves m'a écrit, sur une de ses fiches de lecture : "c'est le premier livre que je lis en entier et ça m'a plu." Cela m'a beaucoup émue. Il s'agissait d'un récit court (une cinquantaine de pages) - mais l'élève l'avait lu en entier, il en était fier et il avait bien raison.
Il en est de même pour les OI. Il ne faut pas se faire d'illusion : pour les élèves en grande difficulté de lecture, lire Oui-Oui ou Jules Verne, cela revient au même : ils sont de toute façon perdus. Alors autant donner un roman qui, du point de vue de la culture comme de la langue, tirera tout le monde vers le haut, en aménageant la lecture pour ceux qui en ont besoin : de toute façon, il ne faut pas se faire d'illusion : un élève qui, en suant sang et eau, met 5 minutes pour déchiffrer une page, et en ne comprenant que très superficiellement ce qui est écrit, ne lira jamais 150 pages tout seul, même du roman le plus simpliste qui soit. On peut difficilement lui en vouloir : mettez-vous à sa place. Alors pour ceux-là, quand je fais une OI, je balise le texte : je n'exige pas qu'ils lisent tout, mais tel et tel chapitres, tels passages - et je fais des raccords en classe, au fur et à mesure que nous avançons. On me dira peut-être que ce n'est plus vraiment une OI - mais si quelqu'un sait comment faire lire 150 ou 200 pages à un élève qui vient péniblement à bout de 2, je lui serais reconnaissante de me dire comment il fait. Au moins, comme ça, là encore, tout le monde suit, participe au travail sur l'oeuvre : en fixant des objectifs raisonnables, je parviens à mettre tout le monde au travail et je n'ai presque plus d'élèves qui n'ont même pas ouvert le livre quand on commence l'étude.
Bref, je crois qu'il ne faut pas s'effaroucher de l'inaccessibilité supposée de certaines oeuvres au programme mais réfléchir à notre rôle de "passeur" : comment allons-nous faire passer ces textes qui ne sont pas immédiatement (sans notre médiation) accessibles ? Voilà quelques pistes. Si vous en avez d'autres, c'est le genre de questions qui nous taraude toujours...
Cordialement
Véronique.
- AïnaraNiveau 8
V.Marchais a écrit:je ne laisse jamais les élèves seuls face au texte : c'est moi qui leur fais la première lecture, très expressive, de manière à ce que cette lecture, par le ton qui donne vie au texte, par l'accent mis sur certains mots importants, par la mise en évidence de l'articulation des phrases, lève les principales difficultés de syntaxe. Ainis, tous les élèves, même les plus mauvais lecteurs, suivent, se laissent embarquer par cette lecture expressive et participent ensuite volontiers à l'oral : ils ont forcément des choses à dire sur une histoire palpitante, des héros forts ou ambigus... et ils le font avec plaisir. Avantage : tout le monde se frotte à l'étude du texte presque sans s'en rendre compte. Inconvénient dont je ne disconviens pas : j'exige peu de lecture personnelle. Mais cela provient d'un grand pessimisme sur les possibilité réelles que nous ayons, au Collège, de vaincre les difficultés de lecture qui n'ont pas été réglées en Primaire. Je ne crois pas à ma capacité à résoudre ce problème, par contre, je crois, par expérience, à ma capacité à améliorer le vocabulaire, l'expression, et à transmettre une certaine culture malgré ces difficultés, grâce à la méthode que j'ai choisie. Et, redécouvrant en classe le plaisir de se plonger dans une histoire et d'en parler, certains se remettent à lire modestement (je leur propose de commencer par des nouvelles).
+1
Je procède de la même manière.
Cette année, comme ma classe de 5ème n'est pas mauvaise, j'ai tenté le pari de ne lire avec eux que les 4 premiers chapitres d'un livre. Résultat : seuls 4 élèves ont lu la suite...
Aucun travail en classe n'est possible par la suite.
EDIT : cette année, j'ai commencé par la nouvelle.
Mais j'ai envie d'économiser mon travail (je suis une fainéante qui s'assume), et ai compulsé les programmes de la rentrée 2010 pour les 5èmes.
Je vais donc d'ores et déjà préparer les oeuvres "préconisées". Je commencerai donc, si j'ai des 5èmes, par un GT (lequel ?) pour préparer l'étude d'une oeuvre intégrale qui sera soit Croc-blanc, soit L'appel de la forêt de London. Il faut que je relise le second, je ne m'en souviens plus.
L'année dernière, parce qu'on travaillait par groupes de compétences (de niveau), fiasco total, j'avais dû débuter par le fabliau, aidée en cela par le GT de Stéphie. Cela n'avait pas fonctionné, parce que cela présentait de trop nombreuses difficultés (revoir le récit + le MA dans un même groupement).
Cela étant dit, je commence toujours par un GT.
- pimousseNiveau 10
lulamae a écrit:J'ai commencé par un GT sur les dragons. Bien, mais bof, je n'aime plus tellement l'idée.
Pareil !
Je vais encore commencer par un GT.
Peut-être mon GT sur le merveilleux dans la littérature médiévale, qui fait un peu la liaison avec la 6e et permet d'aborder en douceur la litétrature médiévale. Ensuite, OI médiévale.
Ou alors mon GT sur la peur.
Ou un GT de nouvelles (je l'ai jamais fait en 5e)
- InvitéInvité
V.Marchais a écrit:Moi aussi, j'enseigne en ZEP : 5 ans à Saint-Denis, dans le 9-3, et 4 ans quasi révolus dans une banlieue de Tours dont la mixité sociale peut se définir ainsi : moitié misère urbaine (le quartier de La Rabière, que certains orthographient L'Arabière, no comment), moitié misère rurale. Mais j'accompagne énormément mes élèves pour leur donner des textes qui ont du souffle. J'ai fait des choix, qui ont leur revers, qui sont discutables, mais qui permettent à tous mes élèves d'accéder à des textes classiques et d'en discuter : je choisis des extraits de textes ambitieux mais passionnants, motivants - mais je ne laisse jamais les élèves seuls face au texte : c'est moi qui leur fais la première lecture, très expressive, de manière à ce que cette lecture, par le ton qui donne vie au texte, par l'accent mis sur certains mots importants, par la mise en évidence de l'articulation des phrases, lève les principales difficultés de syntaxe. Ainis, tous les élèves, même les plus mauvais lecteurs, suivent, se laissent embarquer par cette lecture expressive et participent ensuite volontiers à l'oral : ils ont forcément des choses à dire sur une histoire palpitante, des héros forts ou ambigus... et ils le font avec plaisir. Avantage : tout le monde se frotte à l'étude du texte presque sans s'en rendre compte. Inconvénient dont je ne disconviens pas : j'exige peu de lecture personnelle. Mais cela provient d'un grand pessimisme sur les possibilité réelles que nous ayons, au Collège, de vaincre les difficultés de lecture qui n'ont pas été réglées en Primaire. Je ne crois pas à ma capacité à résoudre ce problème, par contre, je crois, par expérience, à ma capacité à améliorer le vocabulaire, l'expression, et à transmettre une certaine culture malgré ces difficultés, grâce à la méthode que j'ai choisie. Et, redécouvrant en classe le plaisir de se plonger dans une histoire et d'en parler, certains se remettent à lire modestement (je leur propose de commencer par des nouvelles). Un de mes élèves m'a écrit, sur une de ses fiches de lecture : "c'est le premier livre que je lis en entier et ça m'a plu." Cela m'a beaucoup émue. Il s'agissait d'un récit court (une cinquantaine de pages) - mais l'élève l'avait lu en entier, il en était fier et il avait bien raison.
Il en est de même pour les OI. Il ne faut pas se faire d'illusion : pour les élèves en grande difficulté de lecture, lire Oui-Oui ou Jules Verne, cela revient au même : ils sont de toute façon perdus. Alors autant donner un roman qui, du point de vue de la culture comme de la langue, tirera tout le monde vers le haut, en aménageant la lecture pour ceux qui en ont besoin : de toute façon, il ne faut pas se faire d'illusion : un élève qui, en suant sang et eau, met 5 minutes pour déchiffrer une page, et en ne comprenant que très superficiellement ce qui est écrit, ne lira jamais 150 pages tout seul, même du roman le plus simpliste qui soit. On peut difficilement lui en vouloir : mettez-vous à sa place. Alors pour ceux-là, quand je fais une OI, je balise le texte : je n'exige pas qu'ils lisent tout, mais tel et tel chapitres, tels passages - et je fais des raccords en classe, au fur et à mesure que nous avançons. On me dira peut-être que ce n'est plus vraiment une OI - mais si quelqu'un sait comment faire lire 150 ou 200 pages à un élève qui vient péniblement à bout de 2, je lui serais reconnaissante de me dire comment il fait. Au moins, comme ça, là encore, tout le monde suit, participe au travail sur l'oeuvre : en fixant des objectifs raisonnables, je parviens à mettre tout le monde au travail et je n'ai presque plus d'élèves qui n'ont même pas ouvert le livre quand on commence l'étude.
Bref, je crois qu'il ne faut pas s'effaroucher de l'inaccessibilité supposée de certaines oeuvres au programme mais réfléchir à notre rôle de "passeur" : comment allons-nous faire passer ces textes qui ne sont pas immédiatement (sans notre médiation) accessibles ? Voilà quelques pistes. Si vous en avez d'autres, c'est le genre de questions qui nous taraude toujours...
Cordialement
Véronique.
L'accompagnement de la lecture, je le fais déjà sous diverses formes (lectures en classe, itinéraires de lecture ...). Mais je ne veux pas noyer mes élèves dans une OI dès les 1ères heures de cours. Il me semble plus raisonnable de proposer un GT ou une OI courte qu'un long roman qui rebutera les élèves, mais ce n'est qu'un avis ...
- V.MarchaisEmpereur
Re bonjour,
Mais nous sommes d'accord : j'aborde le roman d'aventure sous forme d'un GT qui vise à montrer les codes et les enjeux du genre, et ensuite - ensuite seulement - nous étudions une OI.
Cordialement,
Véronique.
Mais nous sommes d'accord : j'aborde le roman d'aventure sous forme d'un GT qui vise à montrer les codes et les enjeux du genre, et ensuite - ensuite seulement - nous étudions une OI.
Cordialement,
Véronique.
- hermioneHabitué du forum
moi cette année j'ai fait
5°A: GT sur les dragons puis GT sur les chevaliers et OI moyen age(double meurtre à l'abbaye)
5°B: GT sur les pirates puis GT sur les chevaliers et OI moyen âge(chevalier au bouclier vert)
5°A: GT sur les dragons puis GT sur les chevaliers et OI moyen age(double meurtre à l'abbaye)
5°B: GT sur les pirates puis GT sur les chevaliers et OI moyen âge(chevalier au bouclier vert)
_________________
Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin.
Marguerite Yourcenar
- InvitéInvité
J'ai fait une petite séquence sur l'eau, histoire de revoir les formes de discours, les règles de base d'orthographe d'usage, nature et fonction, l'accord du verbe avec son sujet et l'indicatif présent.
- V.MarchaisEmpereur
Anne a écrit:J'ai déjà pratiqué le GT sur les pirates et je ne compte pas le refaire. Même si à la rentrée, ce n'est pas encore la mise en place des nouveaux programmes, je souhaite m'y engager doucement et l'IPR nous a indiqué qu'elle ne souhaitait plus voir de séquences sur les sorcières, pirates, dragons ... en gros les types de textes.
Bonsoir Anne,
Et, à mon avis, votre IPR a bien raison. Ces groupements n'ont en général d'autre vocation que de travailler la typologie des textes. Or, outre que c'est là un travail extrêmement pauvre et fort peu littéraire, la typologie des textes ne fait plus partie des programmes.
Je ne voudrais surtout pas me montrer blessante, mais je ne vois pas bien ce que l'on construit comme connaissances littéraires avec de tels groupements thématiques. On peut, bien sûr, travailler par GT, mais il me semble que la moindre des choses, de la part de professeurs de Lettres, ce serait que l'objet d'étude soit un objet littéraire : le roman de chevalerie, le roman d'aventures, maîtres et valets dans la comédie... Ainsi, on fait émerger des caractéristiques littéraires, des motifs, des codes, des archétypes, des valeurs... Mais, encore une fois, je ne vois pas bien ce qui ressort d'un groupement sur les sorcières ou les pirates. Des connaissances sur les sorcières ou les pirates ? Ou cette tarte à la crème de la typlogie des textes ? ?????
Je ne jette la pierre à personne. Ce que je dénonce là, je l'ai pratiqué aussi, pendant une paire d'années, essayant désespérément de comprendre quel était le sens des programmes de collège quand j'ai démarré dans le métier, de m'approprier ce truc-là. Nous avons tous fait comme on nous imposait de faire - absurdement. Mais aujourd'hui que les programmes nous alertent sur l'inanité de certaines notions appliquées au collège, nous invitent à revenir à une démarche plus spécifiquement littéraire - qui veille à mettre en évidence ce qu'un texte a de singulier en tant qu'oeuvre, et non ce qu'il a de banal, régulier, non significatif en tant que discours de tel type - il est peut-être temps de remiser ces groupement thématiques au placard et de chercher d'autres approches ?
Bravo à vous, Anne, qui avez le courage de vous y atteler. C'est qu'il en faut, du travail ! Et puissiez-vous faire école.
Cordialement,
Véronique.
- pimousseNiveau 10
V.Marchais a écrit:lulucastagnette a écrit:
L'an dernier j'ai fait mon GT sur les pirates et j'ai enchaîné avec l'étude de L'Île au Trésor (que j'adore !). Comment procédez-vous de votre côté ?? Vous commencez avec un GT sur les romans d'aventures ou par une OI ?? Dans ce cas, qu'avez-vous testé à part le roman de Stevenson et l'incontournable Vendredi ou la vie sauvage (qui est loin de me faire frémir !!)
Bonsoir,
Pour moi aussi, un groupement d'abord, pour poser les codes et les enjeux du roman d'aventure, et ensuite une OI. Mes préférées : L'Ile au Trésor, Voyage au centre de la Terre et Croc-Blanc. Rien de très original - mais je pense que nous ne sommes pas là pour être originaux.
Cordialement,
Véronique.
Quels extraits fais-tu (je me permets de te tutoyer, j'espère que ça ne te dérange pas) dans le groupement ? et peux-tu préciser ce que tu entends par "codes et enjeux du roman d'aventure" ?
Je trouve ça bien de commencer par le roman d'aventure. Mais j'ai plus de mal à l'idée d'un GT sur ce thème...je ne vois pas trop comment m'y prendre...
Et quand vois-tu les récits de voyage du coup ?
Merci !
- InVerSéENiveau 6
je commence par le moyen-âge, GT le dragon (on finit par le combat de Tristan) pour enchaîner avec les chevaliers et l'OI Yvain ou le chevalier au lion puis la dérision critique au M-A (Renart et Gargantua), je vois ensuite le théâtre en OI, les récits de voyages, OI roman d'aventures, nouvelle, poésie bref je suis l'ordre chronologique.
- pimousseNiveau 10
InVerSéE a écrit:je commence par le moyen-âge, GT le dragon (on finit par le combat de Tristan) pour enchaîner avec les chevaliers et l'OI Yvain ou le chevalier au lion puis la dérision critique au M-A (Renart et Gargantua), je vois ensuite le théâtre en OI, les récits de voyages, OI roman d'aventures, nouvelle, poésie bref je suis l'ordre chronologique.
pour l'instant c'est plutôt la progression que je prévois aussi. Commencer tôt le moyen-âge. Première ou deuxième séquence. Mais pas tout de suite un roman de chevalerie. d'abord au moins une séquence pour poser quelques bases.
Mais j'attends la réponse de Véronique pour voir si éventuellement je change cette année pour commencer par le récit d'aventure.
- V.MarchaisEmpereur
Bonjour,
Les codes du roman d'aventure, ce sont ses motifs et ses types de prédilection : alors que les premiers romans mettaient l'accent sur la psychologie et les émotions, "le danger est la matière première de ce genre de roman", dit Stevenson en matière de définition. On y retrouve des personnages assez caractéristiques, le déclassé ou le marginal - voir les théories de Marthe Robert sur les types romanesques en lien avec le parcours du héros ; on y retrouve aussi des situations empruntées à d'autres genres (la descente aux Enfers, la confrontation au royaume des morts) mais qui prennent ici un éclairage nouveau, fortement dramatisé. Tout ceci forme la toile de fond d'une série d'épreuves qui vont constituer, pour le héros, un parcours initiatique, et permettre à un groupe social d'affirmer certaines valeurs. Voir par exemple le paternalisme satisfait du Robinson de Defoe ou la foi en la science et le progrès professée à chaque instant par les héros de Jules Verne (qui avait conscience de participer, par son oeuvre, à une vaste entreprise de vulgarisation). Voilà pour les enjeux.
On apprend ainsi à voir ce qui est en jeu dans l'épreuve et l'aventure et à décrypter l'idéologie qui transparaît dans une oeuvre - ce qui sera fort utile lorsque l'on abordera la littérature médiévale.
Pour le corpus, je crois qu'il faut suivre ses envies, chercher des textes qui nous emballent, nous prennent aux tripes, chez les maîtres du genre : Defoe, Tournier, Stevenson, Dumas, Verne, Dickens... Si tu veux plus de détails, Pimousse, je peux t'envoyer des docs en privé.
Les codes du roman d'aventure, ce sont ses motifs et ses types de prédilection : alors que les premiers romans mettaient l'accent sur la psychologie et les émotions, "le danger est la matière première de ce genre de roman", dit Stevenson en matière de définition. On y retrouve des personnages assez caractéristiques, le déclassé ou le marginal - voir les théories de Marthe Robert sur les types romanesques en lien avec le parcours du héros ; on y retrouve aussi des situations empruntées à d'autres genres (la descente aux Enfers, la confrontation au royaume des morts) mais qui prennent ici un éclairage nouveau, fortement dramatisé. Tout ceci forme la toile de fond d'une série d'épreuves qui vont constituer, pour le héros, un parcours initiatique, et permettre à un groupe social d'affirmer certaines valeurs. Voir par exemple le paternalisme satisfait du Robinson de Defoe ou la foi en la science et le progrès professée à chaque instant par les héros de Jules Verne (qui avait conscience de participer, par son oeuvre, à une vaste entreprise de vulgarisation). Voilà pour les enjeux.
On apprend ainsi à voir ce qui est en jeu dans l'épreuve et l'aventure et à décrypter l'idéologie qui transparaît dans une oeuvre - ce qui sera fort utile lorsque l'on abordera la littérature médiévale.
Pour le corpus, je crois qu'il faut suivre ses envies, chercher des textes qui nous emballent, nous prennent aux tripes, chez les maîtres du genre : Defoe, Tournier, Stevenson, Dumas, Verne, Dickens... Si tu veux plus de détails, Pimousse, je peux t'envoyer des docs en privé.
- EoleNiveau 9
Tout à fait d'accord.
J'aimerais d'ailleurs faire un Jules Verne l'an prochain... mais n'est-ce pas trop difficile ? Je me souviens avoir ramé en 4è à lire 20000 lieues sous les mers : c'était très intéressant, mais les passages explicatifs ou descriptifs m'étaient un peu restés sur l'estomac...
J'aimerais d'ailleurs faire un Jules Verne l'an prochain... mais n'est-ce pas trop difficile ? Je me souviens avoir ramé en 4è à lire 20000 lieues sous les mers : c'était très intéressant, mais les passages explicatifs ou descriptifs m'étaient un peu restés sur l'estomac...
- LonieNeoprof expérimenté
V.Marchais a écrit:Bonjour,
Pour le corpus, je crois qu'il faut suivre ses envies, chercher des textes qui nous emballent, nous prennent aux tripes, chez les maîtres du genre : Defoe, Tournier, Stevenson, Dumas, Verne, Dickens... Si tu veux plus de détails, Pimousse, je peux t'envoyer des docs en privé.
Bonjour Véronique,
J'aurai à la rentrée une classe de 5ème et je compte commencer par un GT sur le roman d'aventure, puis une OI (je ne sais pas encore laquelle) : je n'ai jamais fait ce type de séquence -et si cela ne t'embête pas - je serai intéressée par tes docs pour me donner quelques idées avant de bâtir ma séquence.
Merci d'avance...
(Mon mail est sous mon pseudo)
_________________
"Si j'avais su, j'aurais pas venu"
- FlofloNiveau 10
Cela fait longtemps que je n'ai pas participé au forum, mais je suis à 8 mois de grossesse, alitée et c'est pas facile. Je continue à vous lire tous les jours et je pioche des idées pour l'année prochaine.
J'aurai notamment, comme cette année, une 5ème très faible et je souhaitais commencer par le récit d'aventures à mon retour du congé maternité, ma remplaçante fera surement en 1ère séquence la poésie sur le thème des voyages.
Véronique, pourriez-vous également me faire parvenir vos documents, ça me donnera des idées et des pistes pour monter ma séquence.
Je vous remercie d'avance et vous souhaite à toutes de bonnes vacances, et plein de courage aussi pour préparer la rentrée.
ibanezf@free.fr
J'aurai notamment, comme cette année, une 5ème très faible et je souhaitais commencer par le récit d'aventures à mon retour du congé maternité, ma remplaçante fera surement en 1ère séquence la poésie sur le thème des voyages.
Véronique, pourriez-vous également me faire parvenir vos documents, ça me donnera des idées et des pistes pour monter ma séquence.
Je vous remercie d'avance et vous souhaite à toutes de bonnes vacances, et plein de courage aussi pour préparer la rentrée.
ibanezf@free.fr
_________________
Les mots sont
La voix de l'émotion
Grand Corps Malade
- KateNiveau 6
Bonjour à tous
et bonjour Véronique,
je serai également interessée par tes documents, si cela ne t'embête pas de me les envoyer. Je cherche des idées pour ma première séquence et un GT sur le roman d'aventure serait idéal!
Kate
dajdu@hotmail.fr
et bonjour Véronique,
je serai également interessée par tes documents, si cela ne t'embête pas de me les envoyer. Je cherche des idées pour ma première séquence et un GT sur le roman d'aventure serait idéal!
Kate
dajdu@hotmail.fr
- CilouNiveau 7
euh j'avoue que moi aussi...je serais très intéressée par cette séquence!
je ne sais jamais par quoi commencer l'année, c'est pénible!
merci d'avance en tous cas!
je ne sais jamais par quoi commencer l'année, c'est pénible!
merci d'avance en tous cas!
- Lula qui n'est plus làNiveau 9
Je me décide finalement pour le récit policier, afin de travailler directement sur des textes littéraires (et non plus un GT types de textes ), et des nouvelles intégrales (soit l'Echarpe de soie rouge, qui est dans leur bouquin, soit un Conan Doyle, soit un autre Arsène Lupin...). J'aime énormément aussi Le Bébé dans le frigidaire, de James M. Cain, qui passe très très bien.
_________________
"We're all in the gutter, but some of us look at the stars", Oscar Wilde
- pimousseNiveau 10
Moi aussi je vais commencer par le policier Lula ! Et juste après le GT avenutre.
Par contre, mon pb, c'est qu'ils n'ont pas de nouvelles intégrales dans leur manuel et que je ne connais pas les séries du CDI. Je vais être obligée de faire des photocopies d'une nouvelle je pense...
Par contre, mon pb, c'est qu'ils n'ont pas de nouvelles intégrales dans leur manuel et que je ne connais pas les séries du CDI. Je vais être obligée de faire des photocopies d'une nouvelle je pense...
- CathyFidèle du forum
Je vais aussi débuter par des nouvelles policières ; il faut que je commence à chercher des textes d'ailleurs...Si vous avez des idées, elles sont les bienvenues car je suis un peu à sec de nouvelles policières françaises (pas de traductions chez nous, je suis à l'étranger...)
- moiNiveau 10
Cette année, je vais commencer par Nadine de Jonquet. J'aime bien cette nouvelle, les élèves aussi. Il est possible de remettre (ou mettre) en place des bases...
- RosyNiveau 9
J'ai toujours commencé par des nouvelles policières.
Une année, j'ai fait "Nadine" et je n'ai jamais retenté: c'est vraiment trop triste !
Une année, j'ai fait "Nadine" et je n'ai jamais retenté: c'est vraiment trop triste !
_________________
www.reformeducollege.fr
Sauvons l'enseignement du français au collège : http://tinyurl.com/sauvonslefrancaisaucollege
Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Antoine de Saint-Exupéry.
- moiNiveau 10
Que fais-tu comme nouvelles policières Rosy ?
- RosyNiveau 9
Ho les classiques: "Coup de gigot" (mais une fois seulement), "crime circus" et "le pont de verre" de Robert Arthur (voir le recueil "Crimes parfaits" chez école des loisirs), les élèves ont beaucoup aimé (classe faible)...
Ma séquence est d'ailleurs sur la bdd...
Ce sont de courtes nouvelles, car après j'enchaîne par un roman policier, l'année dernière j'ai fait le "Mystère de la chambre jaune". En LC, j'ai donné "L'ordinatueur"... Je leur ai aussi fait écrire une nouvelle policière...
Mais j'avoue que tout ça c'est un peu long...
Je vais voir pour changer cette année, je n'y ai pas encore réfléchi, mais je garde le policier en 1er...
Ma séquence est d'ailleurs sur la bdd...
Ce sont de courtes nouvelles, car après j'enchaîne par un roman policier, l'année dernière j'ai fait le "Mystère de la chambre jaune". En LC, j'ai donné "L'ordinatueur"... Je leur ai aussi fait écrire une nouvelle policière...
Mais j'avoue que tout ça c'est un peu long...
Je vais voir pour changer cette année, je n'y ai pas encore réfléchi, mais je garde le policier en 1er...
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Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Antoine de Saint-Exupéry.
- EsméraldaGrand sage
Rosy, je serais intéressée par ta séquence, je n'ai pas accès à la bdd ... Merci!
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