[Sondage] Quel fut le pire ministre de l'éducation nationale depuis 40 ans ?

Un seul choix possible

J'hésite, du coup :lol: :lol:

Lang fut gratiné aussi. Et n'oublions pas Jospin et son décret de 89 duquel est partie la débandade et l'installation à vie des pédagogistes à Grenelle. Bref.

Allègre, une grande pour....ture!

c'est pour ça qu'un seul vote, ça m'a fait hésiter

Jane a écrit:J'hésite, du coup :lol: :lol:

Moi aussi.
JP, tu es cruel !

Un tiercé m'aurais plus convenu...

Les socialistes tiennent la corde... Quelle surprise!

Pauvre Najat

Thierry30 a écrit:Les socialistes tiennent la corde... Quelle surprise!

Et si on avait les cocos, on aurait les élèves jusqu'à 18 ans.

A voté. Mais j'ai eu du mal à me décider.

il faut proposer un choix multiple, un quinté serait pas mal...

Les socialistes n'avaient-ils pas placé l'éducation au sommet de leurs priorités?
Au moins là, ils sont au sommet du sondage.

Bah le pire est toujours celui qui est en poste au moment dit.
Et surtout le ministre ne sert que de tête de turc, plus ou moins responsable de son impopularité, mais le ministère est toujours notre pire ennemi.

J'ai un quarté ex-aequo... Et ça ne rentre pas. Je sors.

Claude Allègre est resté dans les mémoires pour sa brutalité à front de taureau mais, au moins, avait-il le mérite de détester ouvertement les professeurs. Il y avait une sorte de franchise. La ligne de front était clairement tracée.

Najat Vallaud-Belkacem, je crois, se distingue par son extraordinaire faculté de nier des réalités que tout le monde constate. Son facteur aggravant est d'être une femme du passé. Elle arrive 15 ans après la bataille, mais parle encore comme si nous étions au temps du pédagogisme triomphant. Ce qu'elle tient pour de prodigieuses innovations, nous le subissons depuis des lustres, et avons déjà eu amplement le temps d'en mesurer les conséquences.

Elle a un côté machine à remonter dans le temps. Son jeunisme est vieux, sa modernité ringarde. Ses réformes nous ramènent aux temps anciens -- le temps des MO5, du TGV encore orange, de la pub "SNCF c'est bleussipo", des guignols de l'info, des chansons de Renaud en verlan, qui sont tellement poétiques, et "Lily", de Pierre Perret, qui allait révolutionner l'enseignement du français ; elle rappelle l'époque où Philippe Meirieu avait des cheveux et qu'il restait encore quelques personnes pour le prendre au sérieux... quand elle parle, c'est tout le charme niais de la pédagogie d'antan et de la culture d'jeunz, aujourd'hui tellement passée de mode, qui nous revient en mémoire.

JPhMM a écrit:Un seul choix possible

Ça va être LE problème !

Celadon a écrit:Lang fut gratiné aussi. Et n'oublions pas Jospin et son décret de 89 duquel est partie la débandade et l'installation à vie des pédagogistes à Grenelle. Bref.

C'est quand même lui qui nous a un peu revalorisés avec la HCL, sinon vous imaginez où on en serait ??

Whypee a écrit:Un tiercé m'aurais plus convenu...

Au moins, quand même !

Pierre-Henri a écrit:Claude Allègre est resté dans les mémoires pour sa brutalité à front de taureau mais, au moins, avait-il le mérite de détester ouvertement les professeurs. Il y avait une sorte de franchise. La ligne de front était clairement tracée.

Najat Vallaud-Belkacem, je crois, se distingue par son extraordinaire faculté de nier des réalités que tout le monde constate. Son facteur aggravant est d'être une femme du passé. Elle arrive 15 ans après la bataille, mais parle encore comme si nous étions au temps du pédagogisme triomphant. Ce qu'elle tient pour de prodigieuses innovations, nous le subissons depuis des lustres, et avons déjà eu amplement le temps d'en constater les conséquences.

Elle a un côté machine à remonter dans le temps. Son jeunisme est vieux, sa modernité ringarde. Ses réformes nous ramènent aux temps anciens -- le temps des MO5, du TGV encore orange, de la pub "SNCF c'est bleussipo", des guignols de l'info, des chansons de Renaud en verlan, qui sont tellement poétiques, et "Lily", de Pierre Perret, qui allait révolutionner l'enseignement du français ; elle rappelle l'époque où Philippe Meirieu avait des cheveux et qu'il restait encore quelques personnes pour le prendre au sérieux... quand elle parle, c'est tout le charme niais de la pédagogie d'antan et de la culture d'jeunz, aujourd'hui tellement passée de mode, qui nous revient en mémoire.

Bien vu : mais ça ne résout pas mon problème - entre les deux mon cœur balance !
J'en veux considérablement à Allègre pour la fin du mouvement national et la mise en place du catastrophique mouvement en deux phases, mais ce qu'on vit maintenant n'est pas triste non plus, entre les réforme du lycée, du collège........

Daphné a écrit:

Celadon a écrit:Lang fut gratiné aussi. Et n'oublions pas Jospin et son décret de 89 duquel est partie la débandade et l'installation à vie des pédagogistes à Grenelle. Bref.

C'est quand même lui qui nous a un peu revalorisés avec la HCL, sinon vous imaginez où on en serait ??

Et puis, à cette époque, on pouvait encore croire sincèrement en l'apport des sciences de l'éducation. Mais aujourd'hui, après toutes ces années pendant lesquelles leurs conséquences désastreuses se sont succédé les unes après les autres ?  Comme il y a une différence entre être communiste en 1950 et en 1988, il y a une différence entre être pédagogiste en 1989 et en 2015.

Finalement j'ai voté Allègre : c'est à partir de lui que nos conditions de travail se sont considérablement dégradées, qu'on n'a pas arrêté de nous empiler réunions sur réunions inutiles au motif que nous étions des fainéants patentés, que nous ne travaillions que 15 ou 18h par semaine, que nous étions absentéistes, que la rémunération de nos HS a baissé au motif  que nous les touchions pendant les vacances, sans compter la mouvement en deux temps, etc...........
Il nous a cassés au yeux de l'opinion publique et tout le monde s'est engouffré dans la brèche, tout le reste n'est que la suite logique du travail de sape qu'il a initié !

Mais je conçois que nos jeunes collègues qui n'ont pas connu l'avant Allègre ne se rendent pas compte de tout cela.

Pierre-Henri a écrit:Claude Allègre est resté dans les mémoires pour sa brutalité à front de taureau mais, au moins, avait-il le mérite de détester ouvertement les professeurs. Il y avait une sorte de franchise. La ligne de front était clairement tracée.

Najat Vallaud-Belkacem, je crois, se distingue par son extraordinaire faculté de nier des réalités que tout le monde constate. Son facteur aggravant est d'être une femme du passé. Elle arrive 15 ans après la bataille, mais parle encore comme si nous étions au temps du pédagogisme triomphant. Ce qu'elle tient pour de prodigieuses innovations, nous le subissons depuis des lustres, et avons déjà eu amplement le temps d'en mesurer les conséquences.

Elle a un côté machine à remonter dans le temps. Son jeunisme est vieux, sa modernité ringarde. Ses réformes nous ramènent aux temps anciens -- le temps des MO5, du TGV encore orange, de la pub "SNCF c'est bleussipo", des guignols de l'info, des chansons de Renaud en verlan, qui sont tellement poétiques, et "Lily", de Pierre Perret, qui allait révolutionner l'enseignement du français ; elle rappelle l'époque où Philippe Meirieu avait des cheveux et qu'il restait encore quelques personnes pour le prendre au sérieux... quand elle parle, c'est tout le charme niais de la pédagogie d'antan et de la culture d'jeunz, aujourd'hui tellement passée de mode, qui nous revient en mémoire.

On ne peut mieux dire.

Daphné a écrit:Finalement j'ai voté Allègre : c'est à partir de lui que nos conditions de travail se sont considérablement dégradées, qu'on n'a pas arrêté de nous empiler réunions sur réunions inutiles au motif que nous étions des fainéants patentés, que nous ne travaillions que 15 ou 18h par semaine, que nous étions absentéistes, que la rémunération de nos HS a baissé au motif  que nous les touchions pendant les vacances, sans compter la mouvement en deux temps, etc...........
Il nous a cassés au yeux de l'opinion publique et tout le monde s'est engouffré dans la brèche, tout le reste n'est que la suite logique du travail de sape qu'il a initié !

Mais je conçois que nos jeunes collègues qui n'ont pas connu l'avant Allègre ne se rendent pas compte de tout cela.

Exactement la même impression. Allègre a ouvert les vannes du mépris; il est devenu acceptable, voire "de gauche" de cracher sur les enseignants "nantis". Pour moi, c'est the root of all evil; la presse ensuite n'a plus jamais écrit de la même façon; même effet désinhibant que Le Pen sur les propos racistes.

Ironie suprême: je connaissais bien un de ses thésards dans les années 90, eh bien M. Allègre était très peu présent aux rares cours de DEA (M2) qui lui incombaient, ou pour recevoir ses étudiants... Palme de l'absentéisme et du mépris -- il haïssait tout le monde: normaliens/pas normaliens, collègues/étudiants, et le personnel administratif en racontait de belles sur ses élégances diverses et variées.

Le LMD c'est lui, la semestrialisation qui a surtout permis de multiplier par deux les séances d'évaluation en fac au détriment de la transmission c'est lui... Il s'est arc-bouté contre le désamiantage de Jussieu, il a affirmé haut et fort que le calcul ne servait à rien puisqu'il y a des calculatrices, et pour couronner le tout c'est un âne en physique.

Champion toutes catégories donc pour moi; grâce à lui j'ai voté nul pour la seule fois de ma vie; bulletin PS avec "Allègre trahison" aux européennes de 1999. Au moins une vingtaine de tels bulletins dans mon bureau de vote; le scrutateur PS s'est absenté deux fois pour téléphoner, le pauvre. Petit moment de jubilation, même si le mal était fait, et bien fait. J'envisage sereinement de fusiller à nouveau mon bulletin de vote dès les prochaines régionales, mais avec un slogan plus général du style "je suis enseignant et..."

j'ai voté Allègre, qui pour moi surpasse NVB dans le mépris envers notre profession et qui effectivement aurait dû balayer devant sa porte avant de l'ouvrir à notre propos. Il y a eu un avant et un après Allègre, très clairement.
Je suis devenue prof juste après qu'il ait quitté son poste de ministre, et déjà mes collègues plus anciens avaient conscience de l'impact très négatif de son action : ils étaient soulagés qu'il se soit barré, mais savaient que le mal était fait.
Et je pense comme Pierre-Henri que NVB est méga-ringarde à tous points de vue ; ce ne serait pas un problème en soi si elle n'était pas aussi nuisible. Si tous les postes ministériels sont pourvus d'oiseaux du même acabit, on est mal barrés.