Demander un poste en CPGE

Bouboule a écrit:

Plus tu étendras tes voeux, plus tu augmenteras tes chances notamment pour des petites CPGE scientifiques ou économiques où les collègues chevronnés craignent les monceaux de copies qui s'abattent sur eux (peu d'heures = beaucoup de classes => beaucoup de copies).

Mais (vraie question) est-ce que ces collègues ne gagneraient pas du coup pas mal en préparation ? Pour avoir donner des kholles en prépa éco, il m'avait semblé qu'il n'y avait guère de différence de préparation entre préparer deux heures d'interro ou en préparer huit (pour la même semaine s'entend). Certes, après, faut les donner...

Et pour les cours, on refait finalement plusieurs fois le même programme si on a plusieurs prépas scientifiques/éco, non ? Et ça me semble beaucoup moins lourd de préparer (mettons) 10 heures de cours en français/philo de math sup (qui porteront grosso modo sur les mêmes choses) que de préparer ne serait-ce qu'un cours d'hypokhâgne.

Après, à choisir, c'est vrai que c'est certainement beaucoup plus sympa de passer du temps en préparation qu'en copies...


Et sinon, pour en revenir au sujet, les lycées avec beaucoup de classes éco/scientifiques sont quand même plutôt déjà des gros lycées, non ? Donc situés dans des grandes villes, attractifs, toussa toussa ?

Et par ailleurs, également, les connaisseurs infirmeront peut-être, mais j'ai cru comprendre qu'en lettres classiques, on était plus ou moins tenu d'avoir quelques heures de latin/grec dans son EDT, quand bien même ce serait sur un complément de service en lycée - c'est du moins ce que j'ai cru comprendre en lisant le profil des postes affichés.

Bref, ça fait beeeeaaaaauuuuuuucoup de conditions tout ça

Le programme change tous les ans, et il y en a un par filière. Liste d’œuvres littéraires en sciences (cette année, je ne sais plus quoi (!) + Cœur des ténèbres de Conrad), programme thématique ouvert en prépa commerciale (cette année : le corps).
Les programmes incluent systématiquement des œuvres en traduction, qui ne sont pas forcément celles que l'on a travaillé lors d'un cursus littéraire, alors que c'est beaucoup plus canonique en prépa littéraire.
Et les colles, ce n'est pas du travail. Oui, on peut en empiler des heures et des heures si on veut/peut.
Préparer le cours, le calibrer pour qu'il tienne dans les horaires, l'adapter au niveau (parfois très hétérogène au sein d'un groupe ou d'un groupe à l'autre) des classes, le répéter donc (et sans foirer de séance), entraîner les étudiants à la multitude d'épreuves écrites, et corriger les copies en nombre suffisant, c'est une autre paire de manches. Même si on ne corrige qu'un petit exercice écrit et pas "à chaque fois" un devoir long, un paquet pour chaque classe quand on en a 5, ça fait minimum 200 copies. Et lorsque le niveau est faible, les collègues en font un tous les quinze jours, alors que ce sont des pages encore plus longues à corriger. Je ne sais pas comment ils tiennent.

Pour avoir enseigné en français-philo, je n'ai pas trouvé que les corrections étaient si lourdes que cela (j'avais 2 classes entre 40 et 45 élèves) ; en revanche, la préparation de cours est vraiment prenante parce qu'il faut arriver avec du matériel réexploitable presque directement par les élèves ( ce qui suppose avoir un panorama de tous les sujets possibles (donc lire en diagonale par mal de livres sur le thème) et surtout d'avoir décomposé les oeuvres en réservoir d'exemples possibles pour tel ou tel type d'arguments ) ; comme le principe du programme est plutôt absurde, tu dois trouver des relations entre des livres qui n'ont qu'un vague rapport thématique, tu passes beaucoup de temps à construire une cohérence (le programme en EC est plus facile à aborder). En soi, ce n'est pas inintéressant, mais j'avais compté que je passais à peu près 8h de préparation pour 2h de cours (mais si tu as des classes avec le même programme, cela divise par autant ton temps de préparation). J'ai rencontré des collègues qui travaillaient moins la préparation (mais qui n'étaient pas dans des prépas de proximité).

Pfff, ne me déprimez pas...

(Je viens de regarder la liste des postes, je suis déjà déprimée.)

La liste des postes est indicative, beaucoup de collègues sont déjà sur ces postes et vont y être nommés définitivement mais il y a aussi les mutations des gens déjà en place qui en libèrent d'autres, les IG aiment bien réaliser les cascades les plus longues possibles si j'en crois ce que d'autres collègues m'ont rapporté.

Pour le travail en français-philosophie, je suis mal placé pour évaluer le travail, je rapporte ce que des collègues m'ont dit dont une qui a vite abandonné un poste a priori en or (vu de loin).
Il y a beaucoup de petites structures loin des grandes métropoles qui comptent 4 classes (voire 2 mais ça ne fait pas un service entier).
En scientifiques, ça fait 2*2h (1ère et 2è année) et en EC, 2*3h si les heures sont réparties entre français et philo. Cela fait quand même 160 copies très régulièrement avec des lacunes énormes chez les élèves. Par contre, on peut se faire un edt sur 3 jours (voire 2).

Je n'ai pas une vision large, j'essaie juste de rapporter ce que j'ai vu et entendu qui me semble assez fiable.

Il y a deux gros inconvénients : la relation pédagogique est quand même très frustrante (avec autant d'élèves que tu ne vois que 2h par semaine, tu ne les connais pas vraiment) et il y a une sacrée responsabilité sur les résultats (en prépa de proximité, les élèves visent la banque CCP et le coeff. à l'écrit est identique en maths, en physique et en français en tout cas en PSI (plus gros coeff en revanche en SI)).

Comment ça se passe quand on est dans le supérieur (ATER par exemple) ? Ils envoient quelqu'un inspecter en TD ?
On peut envoyer une lettre pour demander des vacations à n'importe quel moment de l'année ?
Pour solliciter une inspection, faut avoir rempli la demande de poste CPGE au mouvement, ou ça peut se faire indépendamment, en milieu d'année, pour le mouvement de l'année d'après ?

Je n'ai jamais entendu parler d'inspection dans le supérieur.

Moi non plus. J'ai les exemples que j'ai cités, de deux personnes qui ont été recrutées au sortir (ou au milieu !) de l'ATERiat, mais en anglais il y a myriade de postes par rapport aux lettres, et surtout pénurie de candidats valables.
Je vais essayer de me renseigner pour savoir comment ils avaient pris contact, mais je pense que dans les deux cas ils avaient été repérés lors de l'oral de l'agrégation.

L'an dernier j'avais pensé à candidater en CPGE alors que j'étais en poste dans le supérieur, et on m'avait bien dit que je ne pouvais pas être inspecté. Mais je ne sais pas si "on" était très bien renseigné, en fait

Bouboule a écrit:La liste des postes est indicative, beaucoup de collègues sont déjà sur ces postes et vont y être nommés définitivement mais il y a aussi les mutations des gens déjà en place qui en libèrent d'autres, les IG aiment bien réaliser les cascades les plus longues possibles si j'en crois ce que d'autres collègues m'ont rapporté.

Je plussoie. Ne pas se fier à la liste des postes publiés. Outre le mouvement caché des mutations, il y a aussi celui des postes non annoncés. Pour citer le cas de ma matière et mon établissement, le poste publié n'est pas libre (formalité de validation du collègue qui l'occupe depuis la rentrée) et celui qui va être libéré (par un départ en retraite pourtant annoncé depuis belle lurette) n'est pas publié. Même si finalement tout ça devrait retomber sur ses pattes, étant donné que le lieu et la matière sont identiques... bien que les services soient très différents.

Oui, et c'est la raison pour laquelle on m'a reproché l'an dernier de ne pas avoir demandé grosso modo la France entière. Sauf que non merci : j'ai une vie en dehors du boulot, et je n'ai pas envie de me retrouver à 200 ou 400 bornes d'un endroit où mon conjoint pourrait avoir un poste (il est dans le supérieur et le nombre d'équipes de recherches dans lesquelles il pourrait bosser est quand même limité). Exemple, Rennes, ça va, mais si je demande l'académie de Rennes, là par exemple en lettres il y a seulement un poste à Brest... Or si je ne m'abuse on ne peut pas faire de voeux commune ou département en CPGE ?

Ce n'est pas conseillé, mais il me semble qu'on peut - après avoir entré ma lettre sur siam, il faut classer ses voeux, et il me semble me souvenir qu'on peut demander des voeux plus petits qu'une académie.

Et si tu me laisses le poste à Brest, je le prendrai volontiers

Une question, peut-on modifier la lettre une fois entrée?

Oui tu peux la modifier jusqu'à la fin de la campagne des voeux

Sphinx a écrit:Oui, et c'est la raison pour laquelle on m'a reproché l'an dernier de ne pas avoir demandé grosso modo la France entière. Sauf que non merci : j'ai une vie en dehors du boulot, et je n'ai pas envie de me retrouver à 200  ou 400 bornes d'un endroit où mon conjoint pourrait avoir un poste (il est dans le supérieur et le nombre d'équipes de recherches dans lesquelles il pourrait bosser est quand même limité). Exemple, Rennes, ça va, mais si je demande l'académie de Rennes, là par exemple en lettres il y a seulement un poste à Brest... Or si je ne m'abuse on ne peut pas faire de voeux commune ou département en CPGE ?

Si, on peut

Là par exemple j'ai demandé "tout poste CPGE dans les académies de Versailles et Paris"
Un poste à Strasbourg me fait de l'oeil, j'aurais mes chances peut-être, mais mon mari n'a aucune possibilité de bosser là-bas, donc je laisse tomber, on verra l'an prochain, d'autres postes, avec d'autres possibilités de mobilité pour lui
Mon mari me dit de postuler quand même dans d'autres villes mais je sens bien qu'il n'est pas très enthousiaste non plus à l'idée que je fasse le prof-TGV en étant absente au moins une nuit voire deux ou trois par semaine, et ça ne m'enchante pas non plus
Bon, à 99,9 %, c'est sûr que c'est mort pour ma pomme, mais l'espoir fait vivre hein

Du coup j'ai fait comme ça. J'ai donc sept demandes établissement (donc H IV et Le Parc, lol ), deux demandes académie (Paris et Versailles) et cinq demandes commune dans des coins où monsieur peut envisager de me rejoindre au bout d'un an, ou deux, ou cinq, ou bien où je peux me rendre au prix de trois heures de TGV aller-retour... Je suis sûre qu'on va quand même me répondre que je n'ai pas assez élargi mes voeux

Elaïna a écrit:Bon, à 99,9 %, c'est sûr que c'est mort pour ma pomme, mais l'espoir fait vivre hein

J'ai pas élargi mes voeux non plus, mais en j'ai eu un poste... donc ça arrive parfois, avec un peu de chance.

A la base je n'avais pas du tout prévu, j'ai même dû revendre ma maison...

D'ailleurs quand l'IG m'a appelé, le signal était mauvais et je l'ai pris pour qqun d'autre... j'ai commencé à lui parler d'autre chose, il a bien fallu 2-3 minutes de conversation avant qu'il s'agace du quiproquo. J'ai eu chaud ce jour là.

L'an dernier j'ai posé une demande mais le poste à côté de chez moi qui était en cours d'attribution l'a été de façon définitive. Je ne vais pas réitérer ma demande mais j'ai un doute. On a jusqu'à quand?

Comme le mouvement général, donc jusqu'au cinq (mardi ?) si je ne m'abuse.

Oui, mardi 18h si j'ai bien lu.

Tant pis. Je n'aurai pas le temps.

J'ai un doute... il n'y a rien à valider sur pronote non? On rentre ses voeux, son rapport d'inspection et sa lettre de motivation et puis c'est tout?

selon moi oui ! pronote ça concerne seulement le lycée !
bon moi j'ai même pas de rapport d'inspection à mettre donc même ça c'est mort !

Elaïna a écrit:selon moi oui ! pronote ça concerne seulement le lycée !
bon moi j'ai même pas de rapport d'inspection à mettre donc même ça c'est mort !

T'as pas même le rapport initial d'inspection pour titularisation ?
Il vaut inspection pour les agrégés.

Oulala je suis fatigué, j'ai mis pronote je voulais dire Iprof!!