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Rosanette
Esprit éclairé

Le retour du religieux ou l'interprétation des programmes par le secrétaire général de l'enseignement catholique   - Page 6 Empty Re: Le retour du religieux ou l'interprétation des programmes par le secrétaire général de l'enseignement catholique

par Rosanette Sam 24 Oct 2015 - 22:28
Pat B a écrit:
Rosanette a écrit:
Pat B a écrit: les surveillants, secrétariat, entretien des bâtiments...)

Pour l'entretien, les collectivités locales mettent la main à la poche.

Ce qui coûterait moins cher à l'Etat, c'est que le privé soit intégralement financé par des fonds privés. Enseignants compris.

Non, parce que la très grande majorité des parents n'auraient pas les moyens : vu le prix des écoles privées hors contrat, c'est inaccessible. Donc 90% des élèves du privé seraient obligés d'aller dans le public. Plus peut-être, parce que, mine de rien, les parents tiennent à ce contrôle par l'état, ils ne veulent pas voir leurs gosses endoctrinés par des pseudos-sectes comme il en existe.

Edit : en fait, pour ces parents, le privé tel qu'il est est parfait : "à leur service" parce qu'ils payent, et pourtant contrôles par l'état ce qui garantit des enseignants qualifiés et une absence d'endoctrinement... C'est en tout cas ce qu'ils expriment...

90% des gamins obligés d'aller dans le public : oui et ? Vu le nombre d'enfants scolarisés dans le privé en France, ça ne redistribuerait pas les cartes de manière significative.


Bien sûr que ça convient aux parents qui font ce choix : ils ont le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière.
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Rosanette
Esprit éclairé

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par Rosanette Sam 24 Oct 2015 - 22:32
francois75 a écrit:
Rosanette a écrit:
Pat B a écrit: les surveillants, secrétariat, entretien des bâtiments...)

Pour l'entretien, les collectivités locales mettent la main à la poche.

Ce qui coûterait moins cher à l'Etat, c'est que le privé soit intégralement financé par des fonds privés. Enseignants compris.

Non, le privé gère ses murs, mais dans quelques cas, l'Etat peut financer des travaux (lorsqu'une partie de l'établissement est classée monument historique par exemple).
Même les formations des professeurs sont assurées par un organisme privé (Formiris).

Oui mais il est faux de dire que ce que paient les parents paient tout ; le personnel est payé par les régions (forfait d'externat).
Asha Kraken
Asha Kraken
Neoprof expérimenté

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par Asha Kraken Sam 24 Oct 2015 - 23:16
Ancolie a écrit:
Asha Kraken a écrit:
PauvreYorick a écrit:
Rosanette a écrit:
Ca vous titille beaucoup le politiquement correct j'ai l'impression (c'est souvent le signe qu'on va dire une grosse balourdise - pour rester politiquement correcte).
Bon, tant qu'à rester hors-sujet, j'ai tout de même une question: qui peut encore avoir l'impression qu'il existe aujourd'hui une quelconque opinion qui soit politiquement incorrecte? On entend et on lit tout, tout le temps, partout. Political correctness et political incorrectness se sont, dans l'usage, vidés de leur sens: on utilise indifféremment chacun de ces termes pour qualifier tantôt l'ensemble des opinions qu'on a tantôt l'ensemble des opinions qu'on n'a pas Smile

Pour rester dans le HS, c'est une réflexion que je me fais (en termes plus vulgaires et plus confus) souvent lorsque je lis ou entends cette expression. On est toujours le politiquement correct de quelqu'un j'imagine.

Asha j'ai eu la trouille quand j'ai vu ton nom sur ce topic: je n'osais pas lire, j'ai pensé que tu ne voudrais plus me parler quand tu apprendrais que je suis une pauvre prof du privé, qui  a inscrit ( à nouveau et fissa) sa progéniture en lycée privé quand ,suite au déménagement, j'ai appris que  le lycée de secteur affichait des "39 élèves par classe" (en seconde) et un manque de cadre effarant Razz

(Heu sinon oui  on est toujours le politiquement correct, le beauf, le con de quelqu'un c'est la vie :lol:)

Beuh alors, moi qui pensais que ton coeur était d'airain ! Razz
Et si cela peut te rassurer (menfin rassurer Ancolie, tout fout le camp ma bonne dame! :sorciere: ), je dois t'avouer que j'ai un avis tout nuancé sur la question (et j'ai une tantine et un tonton adorables qui bossent dans le sous contrat). Bref, pas de caillaissages à attendre de ma part. Wink
Edit : ortho + fatigue = nawak


Dernière édition par Asha Kraken le Dim 25 Oct 2015 - 1:15, édité 1 fois
Balthamos
Balthamos
Doyen

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par Balthamos Dim 25 Oct 2015 - 1:13
Pat B a écrit:
Et je tiens à nuancer certaines généralités

Et merci de ces efforts.
Le monde est complexe et beaucoup ici et ailleurs ont tendance à vouloir le simplifier à outrance, quitte à faire des contre sens.
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the educator
Fidèle du forum

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par the educator Dim 25 Oct 2015 - 7:06
Ça me semble une idée, et bien entendu, on supprime toutes les subventions à l'enseignement privé.
Bien sur. Et on donne aux parents les moyens réels d'exercer leur devoir d'instruction, en choisissant le mode, le lieu et les intervenants. De toute manière, contrat ou hors contrat, la loi oblige les parents a donner a leur enfant le niveau socle. la seule exception, c'est lorsqu'ils sont scolarisés (public et sous contrat).
totoro
totoro
Monarque

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par totoro Dim 25 Oct 2015 - 8:15
Je m'étais pourtant promis de ne plus intervenir sur ce genre de fil, mais ce que je lis m'énerve...

Rosanette, tu ne vois aucun problème dans la suppression du privé. Explique-nous donc très concrètement comment le public va absorber tous les élèves venant du privé... Prenons des départements comme la Vendée ou la Loire-Atlantique où la proportion est presque 50/50. Comment mes enfants vont-ils intégrer le public ? Je n'ai pas les moyens de mettre dans le hors contrat, après tout je ne suis que prof et d'ailleurs, je serai au chômage puisque l'établissement qui m'emploie ne pourra plus me payer.
Les 10 milliards économisés vont-ils suffire à construire des écoles en masse, à recruter de nouveaux profs ? (les profs du privé seront-ils automatiquement intégrés ? devront-ils repasser le concours ? souhaiteront-ils le faire compte tenu des conditions de mutations ?)

Donc, vous voulez dépouiller le privé et faire sortir nos monstrueux enfants privilégiés de ce système (que j'ai choisi pour des raisons essentiellement pratiques - en fait, je n'avais pas vraiment le choix-, mais aussi par conviction personnelle non religieuse), proposez-nous quelque chose de viable !

_________________
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Pierre-Henri
Habitué du forum

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par Pierre-Henri Dim 25 Oct 2015 - 8:24
totoro a écrit:Explique-nous donc très concrètement comment le public va absorber tous les élèves venant du privé...

Et avec quels professeurs, puisque le CAPES ne remplit pas ses postes ? Il n'y a déjà pas assez de professeurs dans le public, et on augmenterait le nombre d'élèves dans des proportions aussi importantes ?

De toute façon, ces débats sont vains. Les socialistes n'ont pas assez de pouvoir pour nationaliser l'enseignement privé. Ils n'ont pas réussi à le faire en 1983, en plein état de grâce, avec le rusé Mitterrand à leur tête, alors aujourd'hui qu'ils ont perdu toute capacité intellectuelle et sont en passe de disparaitre... Ils accélèreraient leur suicide politique, rien de plus.
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Rosanette
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par Rosanette Dim 25 Oct 2015 - 9:35
totoro a écrit:Je m'étais pourtant promis de ne plus intervenir sur ce genre de fil, mais ce que je lis m'énerve...

Rosanette, tu ne vois aucun problème dans la suppression du privé. Explique-nous donc très concrètement comment le public va absorber tous les élèves venant du privé... Prenons des départements comme la Vendée ou la Loire-Atlantique où la proportion est presque 50/50. Comment mes enfants vont-ils intégrer le public ? Je n'ai pas les moyens de mettre dans le hors contrat, après tout je ne suis que prof et d'ailleurs, je serai au chômage puisque l'établissement qui m'emploie ne pourra plus me payer.
Les 10 milliards économisés vont-ils suffire à construire des écoles en masse, à recruter de nouveaux profs ? (les profs du privé seront-ils automatiquement intégrés ? devront-ils repasser le concours ? souhaiteront-ils le faire compte tenu des conditions de mutations ?)

Donc, vous voulez dépouiller le privé et faire sortir nos monstrueux enfants privilégiés de ce système (que j'ai choisi pour des raisons essentiellement pratiques - en fait, je n'avais pas vraiment le choix-, mais aussi par conviction personnelle non religieuse), proposez-nous quelque chose de viable !

Je n'ai pas à faire de plan détaillé de rachat de murs. J'énonce un principe général, dont le principal frein ne me paraît pas matériel (si on pense sur plusieurs années, notamment) mais politique, comme l'énonce PH.

On ne peut quand même pas, lorsqu'on constate le caractère bipolaire de ce système, pou reprendre l'expression de PI, objecter un "mais on en ferait quoi des enfants nananère, les murs sont là".
Ancolie
Ancolie
Expert spécialisé

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par Ancolie Dim 25 Oct 2015 - 9:55
Asha Kraken a écrit:

Asha j'ai eu la trouille quand j'ai vu ton nom sur ce topic: je n'osais pas lire, j'ai pensé que tu ne voudrais plus me parler quand tu apprendrais que je suis une pauvre prof du privé, qui  a inscrit ( à nouveau et fissa) sa progéniture en lycée privé quand ,suite au déménagement, j'ai appris que  le lycée de secteur affichait des "39 élèves par classe" (en seconde) et un manque de cadre effarant Razz

(Heu sinon oui  on est toujours le politiquement correct, le beauf, le con de quelqu'un c'est la vie :lol:)

Beuh alors, moi qui pensais que ton coeur était d'airain ! Razz
Et si cela peut te rassurer (menfin rassurer Ancolie, tout fout le camp ma bonne dame! :sorciere: ), je dois t'avouer que j'ai un avis tout nuancé sur la question (et j'ai une tantine et un tonton adorables qui bossent dans le sous contrat). Bref, pas de caillaissages à attendre de ma part. Wink
Edit : ortho + fatigue = nawak[/quote]
Que nenni Embarassed

Ah si tu savais Embarassed :lol: Me vlà rassurée I love you


Si le public avait avalé le privé, mon gamin aurait certainement été déscolarisé ( et ça n'aurait pas été un choix du coup), parce que l'idéologie n'en a rien à faire de tout l'argent rapporté par le privé et mon gosse n'a pas à la subir. je crois que beaucoup se leurrent: pas plus d'exigence, pas plus de cadre, pas moins de réforme, pas de salaire augmenté pour les enseignants dont c'est la vocation.
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Rosanette
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par Rosanette Dim 25 Oct 2015 - 10:25
Ancolie a écrit: beaucoup se leurrent:  pas plus d'exigence, pas plus de cadre, pas moins de réforme, pas de salaire augmenté pour les enseignants dont c'est la vocation.

Mais la fin d'un système inique et absurde, que la religion ne motive plus, ni même des approches pédagogiques différentes (concours identique).

D'un côté des classes uniquement composées de gamins dont les parents se soucient de leur scolarité (voire avec la catégorie SP qui va bien), de l'autre le reste (avec certes des parents de cette trempe, mais de moins en moins. On est bientôt accusé, sur un forum de profs, de sacrifier ses gosses en voulant pour eux le public à tout prix).

Effectivement, si on renforçait les règles de financement du privé, plus de parents feraient le choix de l'instruction à la maison.
Ancolie
Ancolie
Expert spécialisé

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par Ancolie Dim 25 Oct 2015 - 10:32
Rosanette a écrit:
Ancolie a écrit: beaucoup se leurrent:  pas plus d'exigence, pas plus de cadre, pas moins de réforme, pas de salaire augmenté pour les enseignants dont c'est la vocation.

Mais la fin d'un système inique et absurde, que la religion ne motive plus, ni même des approches pédagogiques différentes (concours identique).

D'un côté des classes uniquement composées de gamins dont les parents se soucient de leur scolarité (voire avec la catégorie SP qui va bien), de l'autre le reste (avec certes des parents de cette trempe, mais de moins en moins. On est bientôt accusé, sur un forum de profs, de sacrifier ses gosses en voulant pour eux le public à tout prix).

Effectivement, si on renforçait les règles de financement du privé, plus de parents feraient le choix de l'instruction à la maison.


Le "on" laisse tomber, parle pour toi et tu feras bien ce que tu voudras quand tu auras des enfants si tu en as ( et cela ne me regardera pas). Le problème n'est pas les parents qui s'en fichent ou pas de la scolarité de leurs mômes, le problème c'est l'état qui s'en tamponne de l'instruction de ses futurs citoyens.

JPhMM
JPhMM
Demi-dieu

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par JPhMM Dim 25 Oct 2015 - 10:34
Pierre-Henri a écrit:Les socialistes n'ont pas assez de pouvoir pour nationaliser l'enseignement privé.
Il faudrait surtout privatiser l'enseignement privé.

_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
totoro
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Monarque

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par totoro Dim 25 Oct 2015 - 10:36
Rosanette a écrit:
totoro a écrit:Je m'étais pourtant promis de ne plus intervenir sur ce genre de fil, mais ce que je lis m'énerve...

Rosanette, tu ne vois aucun problème dans la suppression du privé. Explique-nous donc très concrètement comment le public va absorber tous les élèves venant du privé... Prenons des départements comme la Vendée ou la Loire-Atlantique où la proportion est presque 50/50. Comment mes enfants vont-ils intégrer le public ? Je n'ai pas les moyens de mettre dans le hors contrat, après tout je ne suis que prof et d'ailleurs, je serai au chômage puisque l'établissement qui m'emploie ne pourra plus me payer.
Les 10 milliards économisés vont-ils suffire à construire des écoles en masse, à recruter de nouveaux profs ? (les profs du privé seront-ils automatiquement intégrés ? devront-ils repasser le concours ? souhaiteront-ils le faire compte tenu des conditions de mutations ?)

Donc, vous voulez dépouiller le privé et faire sortir nos monstrueux enfants privilégiés de ce système (que j'ai choisi pour des raisons essentiellement pratiques - en fait, je n'avais pas vraiment le choix-, mais aussi par conviction personnelle non religieuse), proposez-nous quelque chose de viable !

Je n'ai pas à faire de plan détaillé de rachat de murs. J'énonce un principe général, dont le principal frein ne me paraît pas matériel (si on pense sur plusieurs années, notamment) mais politique, comme l'énonce PH.

On ne peut quand même pas, lorsqu'on constate le caractère bipolaire de ce système, pou reprendre l'expression de PI, objecter un "mais on en ferait quoi des enfants nananère, les murs sont là".

Donc pas de solution viable...
Des principes à énoncer, j'en ai plein... et puis la réalité me rattrape cruellement...
Le frein n'est pas matériel et pourtant, quand on parle du privé, c'est toujours de l'argent qu'il vole au public dont on parle.

Mais je suis une mauvaise républicaine et je place la laïcité à un autre niveau...

_________________
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Rosanette
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par Rosanette Dim 25 Oct 2015 - 10:45
Il vole argent et élèves.

Quant à dire que l'Etat se fout de l'instruction, sans aucune nuance, avouons que dans la mesure où il paie les profs du privé et une partie non négligeable des charges annexes, le constat ne manque pas de piquant.


On en revient à l'idée qu'il est impossible de faire une excellente scolarité dans le public.
So Vox
So Vox
Niveau 7

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par So Vox Dim 25 Oct 2015 - 10:46
Rosanette a écrit:
Ancolie a écrit: beaucoup se leurrent:  pas plus d'exigence, pas plus de cadre, pas moins de réforme, pas de salaire augmenté pour les enseignants dont c'est la vocation.

Mais la fin d'un système inique et absurde, que la religion ne motive plus, ni même des approches pédagogiques différentes (concours identique).

D'un côté des classes uniquement composées de gamins dont les parents se soucient de leur scolarité (voire avec la catégorie SP qui va bien), de l'autre le reste (avec certes des parents de cette trempe, mais de moins en moins. On est bientôt accusé, sur un forum de profs, de sacrifier ses gosses en voulant pour eux le public à tout prix).

Effectivement, si on renforçait les règles de financement du privé, plus de parents feraient le choix de l'instruction à la maison.

Idée simple (non, j'ai pas dit simpliste...^) déjà évoquée maintes fois.
Peut-être ne pas toucher au financement, mais simplement édicter (et surtout imposer) cette règle simple :
- plus AUCUN tri d'élèves à l'inscription pour les établissements privés.
- Et, en cas de conseil de discipline dans un établissement public amenant à une décision d'exclusion , obligation pour un établissement privé le plus proche d'accueillir l'élève exclu, comme sont obligés de le faire les établissements publics.

Et qu'on ne vienne pas resservir la petite excuse de "y'a plus de place dans les classes..."

On observera alors si les résultats du privé restent à leur niveau actuel... :diable:
Ancolie
Ancolie
Expert spécialisé

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par Ancolie Dim 25 Oct 2015 - 10:56
Rosanette a écrit:Il vole argent et élèves.

Quant à dire que l'Etat se fout de l'instruction, sans aucune nuance, avouons que dans la mesure où il paie les profs du privé et une partie non négligeable des charges annexes, le constat ne manque pas de piquant.


On en revient à l'idée qu'il est impossible de faire une excellente scolarité dans le public.

:lol:

Oui l' Etat se fiche de dispenser une instruction à ses futurs citoyens, sans aucune nuance. Maintenant le très bon public existe, ceux qui peuvent l'avoir par dérogation ( j'ai eu des dérogations pour le public en maternelle et primaire parce que j'enseignais dans la ville d'à côté, ça passe mieux il parait quand tu es enseignant :lol: ) ou par possibilité de déménagement (fric).
Marcel Khrouchtchev
Marcel Khrouchtchev
Enchanteur

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par Marcel Khrouchtchev Dim 25 Oct 2015 - 11:01
Je pense que sur ce débat sans fin entre public et privé, il faudrait éviter de tout mélanger à cause de nos parcours personnels. On peut tout à la fois espérer que la politique éducative vise à instruire de façon convenable le plus grand nombre (dans le public) et regretter à titre individuel ce que le public devient, et donc mettre ses enfants dans le privé.
Au vu de la situation actuelle, je vois mal comment je pourrais mettre mes enfants dans un collège public. Je ne me serais pourtant pas vu faire carrière dans l'enseignement privé, et ma femme non plus.
kero
kero
Grand sage

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par kero Dim 25 Oct 2015 - 11:06
totoro a écrit:
Rosanette a écrit:
totoro a écrit:Je m'étais pourtant promis de ne plus intervenir sur ce genre de fil, mais ce que je lis m'énerve...

Rosanette, tu ne vois aucun problème dans la suppression du privé. Explique-nous donc très concrètement comment le public va absorber tous les élèves venant du privé... Prenons des départements comme la Vendée ou la Loire-Atlantique où la proportion est presque 50/50. Comment mes enfants vont-ils intégrer le public ? Je n'ai pas les moyens de mettre dans le hors contrat, après tout je ne suis que prof et d'ailleurs, je serai au chômage puisque l'établissement qui m'emploie ne pourra plus me payer.
Les 10 milliards économisés vont-ils suffire à construire des écoles en masse, à recruter de nouveaux profs ? (les profs du privé seront-ils automatiquement intégrés ? devront-ils repasser le concours ? souhaiteront-ils le faire compte tenu des conditions de mutations ?)

Donc, vous voulez dépouiller le privé et faire sortir nos monstrueux enfants privilégiés de ce système (que j'ai choisi pour des raisons essentiellement pratiques - en fait, je n'avais pas vraiment le choix-, mais aussi par conviction personnelle non religieuse), proposez-nous quelque chose de viable !

Je n'ai pas à faire de plan détaillé de rachat de murs. J'énonce un principe général, dont le principal frein ne me paraît pas matériel (si on pense sur plusieurs années, notamment) mais politique, comme l'énonce PH.

On ne peut quand même pas, lorsqu'on constate le caractère bipolaire de ce système, pou reprendre l'expression de PI, objecter un "mais on en ferait quoi des enfants nananère, les murs sont là".

Donc pas de solution viable...
Des principes à énoncer, j'en ai plein... et puis la réalité me rattrape cruellement...
Le frein n'est pas matériel et pourtant, quand on parle du privé, c'est toujours de l'argent qu'il vole au public dont on parle.

Mais je suis une mauvaise républicaine et je place la laïcité à un autre niveau...

C'est absolument faux.

Si tu relis précisément la discussion, et considères, par exemple, mon intervention, ainsi que certaines qui suivent, tu remarqueras qu'on peut penser le problème différemment. Il n'empêche que problème il y a.

Je vais te donner un coup de main: mon message se situe là (page 5).

Libre à toi de rebondir sur l'avis que j'y exprime.
scot69
scot69
Modérateur

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par scot69 Dim 25 Oct 2015 - 11:07
Ce que je vais dire ici a été dit et redit certainement, j'apporte juste mon expérience. (je ne parlerai volontairement pas de religion car ce je me suis déjà longuement exprimé sur le sujet)

J'enseigne dans le privé sous contrat, ça s'est trouvé comme ça. Je m'étais inscrit comme suppléant et seul le privé m'a contacté. J'ai ensuite pu passer le CAER. Ce n'est nullement par conviction "pro-privé" ou "anti-public", juste la situation qui s'est présentée ainsi.

Je ne vais pas scier la branche sur laquelle je suis assis, mais j'ai beaucoup déchanté sur le privé et l'image que je m'en faisais. J'imaginais (j'étais bien bête) des établissements avec des gamins triés sur le volet, ultra disciplinés, un cadre ultra rigoureux...

En fait, j'ai réalisé qu'il existe clairement 2 types de privés sous contrat: les établissements d'élite où les conditions sont effectivement idéales (malgré la forte pression sur les élèves et les enseignants, et parfois un esprit de compétition destructeur et élitiste) et les établissements "poubelles" (je n'aime pas ce mot mais c'est pour être bien clair) comme celui où je suis.

Nos conditions ne sont pas meilleures que dans certains "bons publics". Nous avons de gros soucis d'indiscipline, d'incivilité, d'agressivité, parfois de violence. La direction nous dit de nous débrouiller et que si on ne sait pas gérer, autant démissionner. Les élèves ne sont jamais exclus car nous pourrions alors être en sous-effectif et fermer des classes, et les relations "trop privilégiées" avec certains parents qui font la loi donnent une véritable immunité à certains gamins. Notre établissement accueille tous les élèves exclus des établissements du secteur histoire de "remplir les classes". De plus, il ne faut "pas faire de vagues" si on ne veut pas que le rectorat mette le nez dans nos affaires...

J'ai connu néanmoins des petits collèges privés de campagne où il y avait une véritable mixité et où il y avait un juste milieu entre les deux.

Voilà, juste pour dire que la qualité d'un établissement pour les élèves comme pour les profs ne dépend pas du tout du fait qu'il soit privé ou public.
Cleroli
Cleroli
Doyen

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par Cleroli Dim 25 Oct 2015 - 11:12
totoro a écrit: Donc, vous voulez dépouiller le privé et faire sortir nos monstrueux enfants privilégiés de ce système (que j'ai choisi pour des raisons essentiellement pratiques - en fait, je n'avais pas vraiment le choix-, mais aussi par conviction personnelle non religieuse), proposez-nous quelque chose de viable !
Je n'ai pas lu les pages précédentes et c'est sûrement un tort. Ceci dit, pourrais-tu me permettre de comprendre ce que tu mets derrière les mots en gras ? J'aimerais simplement savoir, si l'on sort de l'enseignement religieux au sens strict, si tu fait référence au cadre dans lequel l'apprentissage a lieu (par exemple au fait que le public soit obligé de scolariser tous les enfants, ce qui peut se traduire par des classes très hétérogènes et d'un faible niveau).
Cleroli
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Doyen

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par Cleroli Dim 25 Oct 2015 - 11:13
scot69 a écrit:
Voilà, juste pour dire que la qualité d'un établissement pour les élèves comme pour les profs ne dépend pas du tout du fait qu'il soit privé ou public.
C'est une réalité mais les parents en sont-ils toujours conscients ?
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par totoro Dim 25 Oct 2015 - 11:14
So Vox a écrit:
Rosanette a écrit:
Ancolie a écrit: beaucoup se leurrent:  pas plus d'exigence, pas plus de cadre, pas moins de réforme, pas de salaire augmenté pour les enseignants dont c'est la vocation.

Mais la fin d'un système inique et absurde, que la religion ne motive plus, ni même des approches pédagogiques différentes (concours identique).

D'un côté des classes uniquement composées de gamins dont les parents se soucient de leur scolarité (voire avec la catégorie SP qui va bien), de l'autre le reste (avec certes des parents de cette trempe, mais de moins en moins. On est bientôt accusé, sur un forum de profs, de sacrifier ses gosses en voulant pour eux le public à tout prix).

Effectivement, si on renforçait les règles de financement du privé, plus de parents feraient le choix de l'instruction à la maison.

Idée simple (non, j'ai pas dit simpliste...^) déjà évoquée maintes fois.
Peut-être ne pas toucher au financement, mais simplement édicter (et surtout imposer) cette règle simple :
- plus AUCUN tri d'élèves à l'inscription pour les établissements privés.
- Et, en cas de conseil de discipline dans un établissement public amenant à une décision d'exclusion , obligation pour un établissement privé le plus proche d'accueillir l'élève exclu, comme sont obligés de le faire les établissements publics.

Et qu'on ne vienne pas resservir la petite excuse de "y'a plus de place dans les classes..."

On observera alors si les résultats du privé restent à leur niveau actuel... :diable:

Un grand nombre d'etb privés ne trie pas, il récupère les élèves des écoles privées environnantes (et trier à 3 ou 6 ans Suspect je ne vois pas sur quels critères...)
En cas de conseil de dis, les etb privés se refilent les élèves entre eux (et on ne les envoie dans le public que si c'est le choix des parents...)
"ya plus de place dans les classes" : comment te dire qu'avec des 6e à 29, des 4e à 32 et des 2ndes à 36, ça devient un peu serré en effet...

La règle simple, elle me fait marrer... elle pourrait s'appliquer à bien des etb publics aussi...

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par scot69 Dim 25 Oct 2015 - 11:17
Beaucoup de gens mettent leurs enfants dans le privé pour des raisons non religieuses:

- proximité
- commodité
- présence de telle option
- mauvaise expérience avec le collège de secteur
- ...
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par totoro Dim 25 Oct 2015 - 11:21
kero a écrit:
lilith888 a écrit:Si, le fait que les enfants puissent aller à l'école pour apprendre sereinement. Franchement, pour ça, je serais même prête à payer bien plus que ce que je le fais actuellement, crois-moi ! :lol:

Si tu as raison de souligner que c'est un non sens de dénoncer le coût du privé sous contrat sans considérer que cela finance l'instruction d'élèves qui, sans cela, devraient dans tous les cas être scolarisés dans le public (et donc susciteraient, par effet de vase communiquant, une hausse des dépenses du public), tu oublies un effet pervers important de ce système bipolaire: le public et le privé fonctionnent selon des règles différentes, puisque le public est obligé d'accepter tout public, alors que le privé peut faire son marché.

Cela a inévitablement pour effet de créer une ségrégation de fait, entre établissements concentrant de meilleurs élèves, et le public qui concentre tous les élèves à problèmes. Tu le soulignes toi-même, puisque tu remarques que dans le privé, les élèves sont scolarisés "sereinement". Loys a fait un très bon papier sur le sujet.

C'est surtout cela qui me semble contestable dans ce double système. Si les deniers publics financent les deux systèmes, il faudrait que les deux systèmes soient soumis aux mêmes contraintes en matière de publics d'élèves. Or, ce n'est pas le cas, et ça, c'est un gros problème.

Je réponds donc à ce message : l'idée de ségrégation me fait bien rire quand on sait que certains endroits sont des déserts éducatifs et l'école privée est la seule du bourg ; l'idée de ségrégation me fait bien rire quand je repense à la discussion que j'ai eu il y a peu avec des collègues qui ont enseigné dans des bahuts où ils avaient peur de se faire taper dessus ; l'idée de ségrégation me fait bien rire quand je vois les listes des élèves que je fais passer à l'oral (à la fin, je pouvais attribuer un étb en fonction du prénom du candidat... Evil or Very Mad et ils venaient du public )

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par kero Dim 25 Oct 2015 - 11:25
totoro a écrit:
kero a écrit:
lilith888 a écrit:Si, le fait que les enfants puissent aller à l'école pour apprendre sereinement. Franchement, pour ça, je serais même prête à payer bien plus que ce que je le fais actuellement, crois-moi ! :lol:

Si tu as raison de souligner que c'est un non sens de dénoncer le coût du privé sous contrat sans considérer que cela finance l'instruction d'élèves qui, sans cela, devraient dans tous les cas être scolarisés dans le public (et donc susciteraient, par effet de vase communiquant, une hausse des dépenses du public), tu oublies un effet pervers important de ce système bipolaire: le public et le privé fonctionnent selon des règles différentes, puisque le public est obligé d'accepter tout public, alors que le privé peut faire son marché.

Cela a inévitablement pour effet de créer une ségrégation de fait, entre établissements concentrant de meilleurs élèves, et le public qui concentre tous les élèves à problèmes. Tu le soulignes toi-même, puisque tu remarques que dans le privé, les élèves sont scolarisés "sereinement". Loys a fait un très bon papier sur le sujet.

C'est surtout cela qui me semble contestable dans ce double système. Si les deniers publics financent les deux systèmes, il faudrait que les deux systèmes soient soumis aux mêmes contraintes en matière de publics d'élèves. Or, ce n'est pas le cas, et ça, c'est un gros problème.

Je réponds donc à ce message : l'idée de ségrégation me fait bien rire quand on sait que certains endroits sont des déserts éducatifs et l'école privée est la seule du bourg ;

Je ne pense pas que cette situation soit SI fréquente que cela. Cela dit, cela n'est absolument pas un argument à soutien du maintien du privé. C'est plutôt un argument pour un redéploiement différent des ressources publiques (justement). À la réflexion, je trouve même ton argument très dangereux, car de manière subreptice, il légitime la fermeture d'établissements publics. "Ah mais de toute manière il reste une école privée, on peut donc fermer le seul public qui reste".

l'idée de ségrégation me fait bien rire quand je repense à la discussion que j'ai eu il y a peu avec des collègues qui ont enseigné dans des bahuts où ils avaient peur de se faire taper dessus ;

Au lieu de rire, j'apprécierais que tu expliques ce qui te fait rire. De telle manière, on pourrait s'expliquer. Car là je n'ai aucun argument. Donc, tu pourrais expliciter ton propos ?

l'idée de ségrégation me fait bien rire quand je vois les listes des élèves que je fais passer à l'oral (à la fin, je pouvais attribuer un étb en fonction du prénom du candidat... Evil or Very Mad et ils venaient du public )

Comme supra.
florestan
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par florestan Dim 25 Oct 2015 - 11:33
Une question me vient comme ça. On oppose le public au privé Or je pense que très majoritairement, les parents ne raisonnent pas comme ça. Ils voient ce qu'il leur est proposé, et s'ils ont d'une part les moyens matériels (qui n'ont pas besoin d'être importants) et le recul sur la situation nécessaires, ils font leur choix.
Si le public est satisfaisant, seuls les gens pour qui la religion est vraiment très importante iront dans le privé ( et encore...).
Si on peut ou on a envie de déménager ou la possibilité de se faire domicilier ailleurs, là encore public avant tout. Le privé n'est jamais qu'un deuxième choix pour pleins de raisons mais la religion vient très loin dans la liste j'en suis sûre.
L'idée de supprimer le hors contrat me semble d'une part complètement hors sol et d'autre part totalitaire et simpliste.
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